Ne pas être angoissé par ce qui vient relèverait sans doute d'une forme de naïveté aveugle.
Les 50% les plus pauvres de l'humanité ( presque toujours dans des lieux de forte croissance démographique ) émettent 10% du CO2 tandis que les 10% les plus riches en émettent 50%.
La tâche est immense et le temps presse. Si le génie humain existe, c’est ici et maintenant qu’il doit se manifester.
Ne parlons plus de l’« érosion de la biodiversité ». C’est d’un « crime de masse » ou d’une « extermination orchestrée », dont les auteurs et les causes sont connus, qu’il est aujourd’hui question. Ces derniers mots ne sont pas excessifs, ils sont précis ; ce sont les premiers qui sont édulcorés au point de confiner à la tromperie.
Nous sommes devenu notre propre menace. Le plus grand danger pour l’humanité est aujourd’hui l’humanité.
Voilà comment la grande histoire de la Terre se souviendra de nous : comme l’espèce qui a affaissé le vivant, dans des proportions qui n’avaient, en 4 milliards d’années d’existence de la vie, été possibles que suite à un cataclysme extérieur.
Aujourd’hui, en terme de biomasse, les mammifères « libres » ne représentent que 7 % des mammifères d’élevage, essentiellement destinés aux abattoirs. Plus des trois quarts des oiseaux sont des volailles d’élevage. Il ne faudrait plus montrer aux enfants, dans les livres éducatifs, les écureuils et les musaraignes : notre planète n’est plus significativement habitée par ces êtres-là. Ils sont anecdotiques. Aujourd’hui, le monde non humain est une gigantesque ferme-usine, une autoroute vers la mort. Les manuels scolaires ressembleraient à des livres d’horreur si nous disions la vérité. L’assumons-nous ?
Lorsque tu fais quelque chose, sache que tu auras contre toi ceux qui voudraient faire la même chose, ceux qui voudraient le contraire et l’immense majorité de ceux qui ne voulaient rien faire.
Confucius.
Nous ne pouvons plus continuer à envahir tout l’espace. Les autres vivants - avec lesquels nous sommes en interdépendance - n’ont plus de lieu pour vivre.
Nous tuons en ce moment environ 100 milliards d’animaux terrestres par an.