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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Intrigues au pluriel, humour en majuscule, enquêteur truculent, village foisonnant de mensonges et secrets. le tout à suivre grâce à un très belle écriture !
Vous en voulez encore ?
Et bien je ne peux que vous inviter à savourer cette intrigue menée à un rythme de pachyderme par l'exubérant inspecteur, puant, hilarant, naturel et tourmenté à 2 semaines de sa retraite : Vertigo Kulbertus !
Un village tout entier, qui vivait dans le calme et l'harmonie, vient à être perturbé par un tournage de film et une actrice qui fait tourner les têtes. Quelques jours seulement et voilà les habitants bouleversés à jamais. Plusieurs dizaines d'années plus tard, 5 meurtres sont commis et toutes les certitudes de l'époque sur la mort de l'actrice principale sont remises en cause.
Tout est caché, tout est lisible, tout est là, rien ne se voit. Franchement, ravi de ma lecture que j'avais pourtant abandonnée après 20% et que j'ai reprise d'une traite pour ne plus la lâcher jusqu'à la fin.
Si Kulbertus, le policier néo-retraité, reprend du service, j'en serai !!
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Quoi ? Cet écrivain a publié 49 livres et je n'en ai jamais entendu parler ? Ah Babelio, si tu n'existais pas… Son écriture m'a complètement conquise de par son humour cru à la Coluche et Bigard, subtil et intelligente à la Desproges comme faire sa propre analyse, même tordue, au lieu de suivre les opinions des moutons que nous sommes. Le début peut dérouter par le nombre de personnages. Mais pourquoi dans ce village du Nord les meurtres se multiplient ? Quel est ce drôle d'inspecteur aux méthodes et physique loin des clichés ? L'image de Depardieu m'est apparue d'office dans ce grand dévoreur. Le point central est l'hôtel du Grand Cerf où séjourne également Nicolas qui, sur demande, veut trouver l'assassin de la grande actrice morte dans ce même hôtel quelques décennies plus tôt. De l'excellent humour noir !
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Un flic qu'on ne voudrait peut-être pas vraiment rencontrer mais qu'on s'amuse à voir titiller l'offusqué.
Des victimes méritantes ou méritées, des piques satiriques attirantes et irritantes, un fil dans un film aux vieilles bobines qui serinent. Et la justice dans tout ça ?
Les questions m'intéressent. Mais l'affirmation d'un bon moment passé à lire, c'est plus réconfortant.
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Mais quel BONHEUR!

A l'instar du Mamie Luger de Benoît Philippon, voici un roman comme on aimerait en lire plus souvent.

Imaginez-vous un croisement entre Hercule Poirot et la capitaine Marleau (certains diront une pointe de Berurier): voici le très encombrant (dans tous les sens du terme) inspecteur Vertigo Kulbertus!

A 15 petits jours d'une retraite peu méritée selon lui, notre brave inspecteur Vertigo Kulbertus se retrouve à enquêter sur un meurtre et une disparition, dans le village de Reugny, à la frontière franco-belge.

Ce village a connu son heure de gloire lorsqu'on y a retrouvé, dans les années 60, une célèbre actrice morte dans sa baignoire, sur laquelle enquête par ailleurs un jeune journaliste envoyé directement de Paris.

Kulbertus, entre deux pintes, sans mousse la pinte, va mener la vie rude aux habitants du village afin d'éclaircir la situation, parce que le temps presse, dans 15 jours c'est la quille!

Oscillant en permanence entre humours noir et absurde, Hôtel du grand cerf est un polar absolument hilarant à l'écriture particulièrement jubilatoire:

" - Vous faites pas souvent le ménage Meyer...
- Vous savez ce que c'est, un homme seul...
- Je ne vous disais pas ça comme un reproche. Je constate seulement que c'est le bordel chez vous. J'ai jamais vu ça. Et ça c'est quoi?
(...)
- C'est une serpillière, dit le bûcheron. Ça me sert de nappe. C'est solide et ça absorbe bien. Et ça coûte rien à l'achat.
- Je retiens l'idée Meyer."

Ou encore:

""- Vous ne l'aimiez vraiment pas.
- C'est-à-dire que... on vous l'a peut-être dit au village...
- On dit bien des choses au village.
- Il a tiré mon père comme un lapin. C'est de la vieille histoire, mais on n'oublie pas. Question de respect pour les morts.
- Comme un lapin vous dites Meyer?
- Oui. Comme un lapin.
- J'aime bien le lapin."
L'inspecteur défroissa une feuille de papier, l'étala devant lui et écrivit, en grosses capitales: LAPIN.
"- Accident ou crime ? demanda-t-il.
- Accident pour la Justice, crime pour moi, répondit Meyer.
- Racontez-moi Meyer. Parlez-moi du lapin.""

Derrière la farce, Bartelt cogne fort sur les mesquineries, les lâchetés, les bassesses des hommes, mais ne perd jamais de vue l'humanité de chacun de ses personnages.

"Il aimait encore assez bien boire, de temps en temps. Même trop, s'il le fallait. Il y a des moments où l'excès met un peu de grandeur dans les petitesses de l'existence "

Personnages hauts en couleurs, intrigue alambiquée juste ce qu'il faut et pointe d'Histoire, aphorismes redoutables, Hôtel du grand cerf est un pur délice!

Lien : https://chatpitres.blogspot...
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« Mais à propos de toutes ces histoires, s'il fallait savoir une chose, ce serait que nous ne sommes pas dans un roman. » C'est la dernière phrase de ce livre où effectivement les personnages sont trop réalistes, trop humains pour faire partie d'un roman. J'ai ri, j'ai pleuré : c'est la vie.
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J'avoue humblement que je ne connaissais pas cet auteur et c'est bien par hasard , en fouinant dans ma librairie préférée, qu'il m'a tendu les bras. Et bien , franchement , pour une rencontre , ce fut une belle rencontre.
L'histoire se déroule dans les Ardennes belges , dans le bourg un peu isolé de Reugny . Là , tout le monde se connaît, et tous les sentiments propres aux familles qui se côtoient depuis des lustres n'attendent qu'une étincelle pour éclater en un gigantesque et sublime feu d'artifice....Ça va barder!!
C'est dans ce village que se rend Nicolas Téque un jeune journaliste qui vient préparer un reportage sur une actrice connue , une star ,dont la mort , quarante ans plus tôt, a mis en émoi tout le pays.Hasard ou signe du destin , Nicolas descend à l'hôtel du Grand Cerf , lieu même du décès. Comble de l'horreur ,deux meurtres sont commis le jour de son arrivée. L'enquête est alors confiée au commissaire Vertigo Kulbutus qui, je vous le donne en mille , s'installe , lui -aussi , à l'hôtel du Grand Cerf.
Et c'est parti pour des allers retours entre le présent, le passé , les histoires de famille , la jalousie , les règlements de comptes de la libération. Les récits se multiplient , les faits s'enchaînent, tout cela dans le cadre restreint du village. Entre les recherches , les découvertes, les déductions, c'est tout le plus noir de l'âme humaine qui ressort , jusqu'au dénouement, sans fausses notes.
Tout est bien maîtrisé, bien découpé en journées, moments de journées , l'auteur tisse sa toile avec une rare dextérité et maintient l'intérêt du lecteur toujours au plus haut degré.
Un personnage retiendra toutefois l'attention. Le commissaire. C'est de lui qu'il s'agit . Improbable , granguignolesque , futé mais inénarrable. A lui seul , il capte une bonne partie de l'espace ( vous comprendrez pour quelles raisons ). Outrancier , cynique , il mérite une palme spéciale et on lui souhaite....une bonne retraite qu'il doit prendre dans quatorze jours. Mais quatorze jours , c'est bien plus qu'il ne lui en faudra pour résoudre l'équation, bien plus qu'il ne vous en faudra pour déguster ce roman noir d'excellente facture . Pour ma part , une fois plongé dedans , je suis resté en apnée jusqu'à la fin.
Et , oui , ce n'est pas avec ce genre de bouquin que l'on va faire des économies !! UN grand bravo et un grand merci , M Bartelt .Je suis certain que nos chemins vont bientôt se croiser à nouveau.
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Si vous traversez un jour l'Ardenne belge, faites étape à Reugny. Vous y trouverez l'hôtel du Grand Cerf. Cet établissement vétuste n'est pas réputé pour la qualité de sa cuisine ou de sa literie. Il tire son prestige d'un fait divers survenu quarante plus tôt. Rosa Gulingen, une actrice aujourd'hui oubliée, s'y est noyée dans sa baignoire. La police a conclu à un accident, la rumeur à un homicide. Un producteur qui souhaite réaliser un documentaire sur ce drame envoie Nicolas Tèque sur place pour qu'il recueille des renseignements. Mais le journaliste trouve à son arrivée un village ébranlé par une série de meurtres. Un policier tonitruant, l'inspecteur Vertigo Kulbertus, débarque pour diriger l' enquête. Il va découvrir un village qui sous ses airs paisibles est confit dans les vieilles rancoeurs et les haines recuites. Mais ne vous fiez pas à l'allure grotesque de ce Bérurier belge qui profite de son séjour pour s'empiffrer et vider des pintes de bière. Tel un culbuto, il joue de sa forte corpulence pour provoquer et déstabiliser ses interlocuteurs. Car à Reugny, si chacun jalouse et déteste son voisin, tous savent faire front commun face à la curiosité d'un étranger. Un pour tous, tous pourris...

L'auteur réussit une comédie caustique servie par un style impeccable. L'intrigue s'étoffe sans jamais s'essouffler ni étouffer. le roman est à la fois drôle et sombre et dépourvu de toute morale. Un bon moment de lecture qui m'incite à découvrir d'autres oeuvres de Franz Bartelt.
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Hôtel du Grand Cerf de Franz Bartelt est un roman lu dans le cadre du prix du meilleur polar Points, pour lequel je suis juré.
À Reugny, petit village au coeur des Ardennes, plane depuis cinquante ans le secret de la mort de Rosa Gulingen. La star mondiale de cinéma avait été découverte noyée dans la baignoire de sa chambre à l'Hôtel du Grand Cerf, qui accueillait l'équipe de son prochain film. du bout des lèvres la police avait conclu à une mort accidentelle.
Nicolas Tèque, journaliste parisien désoeuvré, accepte de remonter le temps pour faire la lumière sur cette affaire. Il va évidemment loger à l'Hôtel du Grand Cerf.
Mais il arrive à Reugny au bien mauvais moment : le douanier du coin, que tout le monde haïssait, a été assassiné. Et une jeune fille a disparue.
L'inspecteur Vertigo Kulbertus, qui s'est fait de l'obésité une spécialité, est dépêché sur place pour remettre de l'ordre dans ce chaos.
Hôtel du Grand Cerf est un roman policier classique. Une ancienne affaire qui revient sur le devant de la scène. Un journaliste qui veut en savoir plus mais qui arrive au moment mauvais. Meurtre(s), disparition.. Tout s'enchaîne pour le plus grand plaisir du lecteur.
Classique certes, mais pas tout à fait grâce à un inspecteur de poids (si je puis dire)... Vertigo Kulbertus ! Un policier obèse à quelques jours de la retraite qui a une façon de faire assez originale, totalement anti-conventionnelle, et c'est peu dire lol Lui, il ne fait pas dans la dentelle ! Dans la réalité, j'aurais détesté croisé son chemin mais dans un roman, c'est un personnage vraiment très intéressant.
C'est d'ailleurs lui qui apporte de l'humour dans un policier qui aurait pu être non seulement classique mais aussi ennuyeux. Or, avec Vertigo, pas moyen de s'ennuyer :)
J'ai beaucoup aimé Hôtel du Grand Cerf. Je mets un très gros cinq étoiles car j'ai passé un très bon moment avec tout ce petit monde.
Une bonne surprise :)
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un petit moment de bonheur avec "hôtel du grand cerf", un inspecteur truculent, kulbertus, à la fois humain "dans sa tête" mais à la limite du tolérable dans sa conduite, un enquêteur, je dirai "documentaliste" qui cherche des informations sur une actrice disparue depuis 40 ans, des meurtres à foison, je n'en dirai pas plus, l'énigme tient en haleine assez longtemps, j'ai bien aimé.
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Bijou d'humour noir et de truculence, ce roman entrelace deux enquêtes et moult personnages attachants, sans passer par la case gore, à cheval sur les ardennes belges et françaises. le personnage de l'inspecteur Vertigo est formidable, dans tous les sens du mot. Il me restera en tête, j'aimer le retrouver dans une autre histoire. Franz Bartelt a beaucoup beaucoup de talent.
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