Bon sang! Comme Bartelt a l'art de nous immerger dans ce pays de sauvages qu'est ce petit village ardennais de Reugny,
sauvage, l'ex-douanier véreux, Jeff, qui se réjouit du mal qu'il va provoquer en divulguant les scandales collationnés sur la plupart des habitants,
sauvages, les tenancières de l'hôtel, la mère, Thérèse qui refuse de vendre à cause de la grand-mère et
Anne-Sophie, la fille, boiteuse suite à un suicide manqué, et charmée par les chansons de Brice, l'idiot du village,
sauvages, les méthodes du centre de motivation pour stimuler la compétition entre les participants,
sauvage, Freddy, chauffeur poids-lourds jaloux, dont la fureur explose à chaque coup de fil anonyme,
sauvages, les grévistes français qui bloquent routes et chemins de fer, ainsi que les attentats de Liège, Namur et Bruxelles qui mobilisent la quasi totalité des polices belges,
et c'est là dedans, au moment ou se produisent meurtres et disparitions, que débarque de Paris le journaliste raté Nicolas, de même que l'obèse et immonde inspecteur Vertigo à 15 jours de sa retraite.
C'est parfois un peu caricatural (le seul gars sensé du village est le fermier flamand!) mais compensé par un humour qui me plait.
On a le sentiment que Bartelt a bon, qu'il écrit pour son plaisir. Vargas et autres Bussi n'ont qu'à bien se tenir ;--)