Nanofictions

Prêts pour une nanocritique ? C'est l'histoire d'une amie de notre babélionaute pascontent, à qui il a conseillé cette lecture : Un jour, cette boulimique de lecture acheta le recueil de nano-fictions de Patrick BAUD. Etonnamment, elle qui n'aimait pas les nouvelles le savoura comme un sachet de bonbons : piochant quelques mots comme une gourmandise de temps en temps, ou buvant avidement ses mots par lot de dix. Mais une nuit, une quinte de toux manqua de la faire s'étrangler : c'était le mot de trop qui lui restait en travers de la gorge - ça lui apprendra, à ne pas mâcher ses mots… Au moins, elle sait désormais qu'elle préfère les mots doux !


« Epurer une histoire jusqu'à en extraire l'essence. le principe actif ».


Patrick BAUD a été très marqué par le pouvoir évocateur de l'histoire la plus courte histoire du monde, attribuée à Hemingway : « à vendre, chaussures bébé, jamais portées ». Inspiré ensuite par un réseau social aviaire à succès ainsi que la mode des haïku, et partant du principe que les plus courtes sont les meilleures, il investit alors la micro-littérature avec ses nano-fictions. Plus que des récits, des « formules magiques » qui, en quelques mots, vous font imaginer tout le contexte autour, et provoquent autant d'images que d'émotions. « Malgré sa brièveté, elle a autant d'impact, si ce n'est plus, que beaucoup de longs récits. Elle frappe l'imagination avec toute la force de son idée centrale, qui n'a pas le temps de se diluer. »


En 7 lignes, chacune de ses nano-fictions nous raconte une histoire susceptible, comme une incantation, de se graver longtemps dans notre imaginaire, mais aussi de le faire fleurir. Comme la nouvelle de dix lignes qu'un instituteur lui avait fait lire il y a plus de trente ans, et dont il se souvient encore. Moi qui n'aime pas les nouvelles, j'ai beaucoup apprécié ce recueil minimaliste. Il m'a reposé l'esprit autant qu'il l'a stimulé. La plume de Patrick BAUD a le don de faire surgir la magie du quotidien qui nous entoure, et c'est précieux. En le refermant, j'ai tenté de deviner si l'une de ses formules magiques me resteraient encore dans trente ans. C'est difficile car elles semblent toutes évocatrices et bien vues. Peut-être celle-ci :


« Lorsque les ordinateurs de bureau devinrent conscients, on demanda aux utilisateurs de ne jamais les éteindre.
_ Mais la nuit il y a un économiseur d'écran très bizarre qui m'empêche de dormir, se plaignit une cliente.
_ Oh, ce n'est pas un économiseur, lui répondit-on. Il rêve. »


Rendez-vous dans trente ans pour savoir si j'ai misé sur la bonne ! En attendant, l'auteur nous a laissé des pages à la fin pour écrire nos nano-fictions. On se rend compte que contrairement aux haïku, qui ne sont que l'évocation de quelque chose que l'on perçoit, il faut quand même pas mal d'imagination pour créer autant de nanofictions pertinentes !


Allez à votre tour de m'écrire de vos nano-nouvelles !

À ceux et celles qui n'ont jamais le temps de lire (mais qui aiment ça un peu quand même), voici le livre parfait (à offrir, se faire offrir, emprunter à la personne à qui on l'a offert, etc.) puisqu'il se compose de nouvelles extrêmement courtes. À la base publiées sur Twitter, ces mini-histoires ne dépassent donc jamais 280 caractères (restriction du site oblige) - mais elles n'en manquent pas, de caractère.

Ces NANOfictions n'ont pas de thème précis et s'accordent à tout âge de lecture, bien qu'elles regorgent parfois de quelque subtilité (il n'y en a qu'une que je n'ai pas compris). Humour, absurde, suspense, intrigue, effroi, sarcasme, jeux de mot... Il y en a pour tous les goûts, et les amateur•ice•s de science-fiction ne seront pas en reste : il y a plein de micro-scénarios très bien trouvés.

J'adore particulièrement celles qui remettent les humains bien à leur place et qui sont hyper centrées sur les intelligences artificielles et ordinateurs. Voire celles sur les extraterrestres. Ou les divinités. Il y a un certain cynisme envers l'humanité, et pourtant, les nouvelles arrivent quand même à être pour la plupart bienveillantes et positives.

On peut donc dire que Patrick Baud a bien réussi son défi, car la très grande majorité des histoires est bien construite et propose des rebondissements dignes de plus grands récits. J'en ai trouvé certaines mignonnes à en pleurer et d'autres assez effroyables, beaucoup m'ont fait rire, et j'ai été convaincue.

Les illustrations de Yohan Sacré qui viennent ponctuer l'ouvrage sont également sublimes, au trait fin et noir, simples mais travaillées, presque tout droit sorties d'un livre pour enfant, faisant presque concurrence à Gorey, en moins lugubre (ceci est un maxi-compliment).

Voilà, en dire plus serait superflu. Je félicite l'imagination et la capacité d'écrire si bien en si peu d'espace, et je ne peux que vous inviter à suivre le compte Twitter et à lire les autres ouvrages de Patrick Baud et Yohan Sacré (pas Werber, lui je sais pas ce qu'il fout là).
Lien : https://lecombatoculaire.blo..

Un recueil indispensable pour tous les amoureux des histoires très très courtes.

Science-fiction, horreur, poésie, contes, humour absurde ou amer, ces histoires à chute rappellent les séries anthologiques comme la 4ème Dimension, avec un imaginaire très inspiré de Borges et du monde de l'insolite (que l'auteur a déjà exploré en long et en large dans ses œuvres précédentes).

Certes, j'ai l'impression qu'aucune de ces histoires n'est inédite. Fidèle lecture du twitter qui leur est consacré, elles me sont revenues en mémoire au fur et à mesure.
Certes, le livre se lit très vite. Les illustrations, bien que très belles, n'apportent rien au contenu. Et la préface ne sert qu'à afficher un nom vendeur sur la couverture.
Mais ce format est parfait pour la relecture, pour le picorage, la lecture aléatoire, vers laquelle on revient de temps en temps, pour se remettre à sourire, être intrigué, effrayé ou ému.

Patrick Baud part du principe que parmi une centaine de nouvelles on en trouvera forcément une de bonne, mais il parvient à ne jamais décevoir, ce qui est assez exceptionnel !

Merci à Babelio et Flammarion pour cette lecture.

Recueil de mini-histoires, quelques lignes seulement mais percutantes, la difficulté résidant dans l'art de faire court tout en racontant une histoire. C'est drôle, incisif et ces mini-histoires obligent le lecteur à s'imaginer les personnages et les décors. Quelques illustrations accompagnent certains textes. J'ai moins apprécié les textes science-fiction mais c'est personnel.

Surprenant. Une collections de toutes petites nouvelles plus étonnantes les unes que les autres.

Un recueil de micronouvelles très amusant et assez sympathique. L'auteur nous offre des histoires teintées de fantaisie et d'humour avec une imagination délicieusement développée.

On m’a conseillé ce livre et j’ai rapidement été surprise du concept qui s’avère concluant. Chaque histoire, aussi courte soit elle m’a séduite.

Si le concept m’était inconnu, l’auteur ne l’était pas puisque je suis sa chaîne sur Youtube, pour ceux qui l’ignoreraient encore elle s’intitule Axolot en référence à l’animal du même nom (Axolotl).

Il s’agit de nouvelles très courtes, 280 mots, qui ont été publiés sur Twitter avant d’être regroupés dans ce livre. Les thèmes de ces nouvelles sont variés : humour, suspense, intrigue, jeux de mot, absurde et peuvent par conséquent convenir à tous âges.

Pour ma part j’ai plongé dans chaque nouvelles avec étonnement et émerveillement, l’auteur à vraiment su contenir en quelques lignes l’essence même d’une histoire.

L’idée d’écrire ce type d’histoire lui est venue en lisant une nouvelle d’Ernest Hemingway qui a écrit A vendre chaussure bébé, jamais porté qui est considérée comme la première micro nouvelle. Je ne sais pas si comme l'auteur, je me souviendrai de quelques-unes de ces nouvelles dans quelques années, mais l’une d’entre elle m’a fait sourire en tant qu’amoureuse des chats :

Les mouches ont une espérance de vie de 3 semaines. Dans cette maison, elles se passaient de génération en génération l’histoire de ce monstre géant et immortel qui essayait de les saisir au vol depuis des temps immémoriaux. Il s’appelait Cookies, c’était un chat âgé de 6 ans .

En bref, j'ai adoré. Ce livre est parfait pour ceux qui n’ont jamais le temps de lire ou qui s’endorme au bout de trois pages.
Lien : https://lesdeuxartistes.word..

J'ai découvert l'existence de ce livre totalement par hasard. À la base Nanofictions, c'est un compte Twitter, et donc ces nanofictions font 240 signes. Il s'agit évidemment d'histoires à chutes. J'en ai découverte quelques-unes (très bonnes) via des compilations de Twitt. Un beau jour je vais carrément sur la page du compte Twitter Nanofictions et là je découvre qu'il y a un livre. Je vais donc sur un célèbre site de vente en ligne et je vois que l'auteur est Patrick Baud aka Axolot, l'un de mes créatifs Français préférés. Je vous conseille d'aller faire un tour sur son excellente chaîne YouTube et aussi les archives d'Exocet.

Du coup, ayant déjà lu quelques-unes de très bonnes nanofictions sur le web, j'attendais énormément de ce livre. Il s'avère que j'avais déjà lu celles qui étaient les meilleures (selon mon goût) et du coup, même si j'ai un plaisir à les relire, je n'ai pas trouvé ça aussi bon que je l'espérais. En revanche il y en a vraiment pour tous les goûts : Fantasy, SF, sociale, satyre… Jamais violent, jamais sombre. du coup je l'ai lu avec mon fils (5 ans).

Au niveau édition j'ai trouvé la préface de Bernard Werber tout ce qu'il y a de plus banal. le vrai plus c'est les petites illustrations de Yohan Sacré qui ont un côté très mignon et qui du coup ont beaucoup attiré mon fils.

On passe donc un bon moment avec des histoires courtes et variées. C'est très rythmé et vite lu. Enfin ce n'est pas cher du tout.
Lien : https://blogconstellations.h..

Je suis l'auteur sur Twitter et j'avais donc connaissance d'une bonne partie des petites histoires proposées. Néanmoins, j'ai apprécié cette lecture. L'univers de Patrick Baud me parle beaucoup (d'ailleurs, j'aime également ses bandes-dessinées).
L'ensemble se lit rapidement avec une grande fluidité.
Les dessins au fil des pages apportent un petit plus.

Un ouvrage amusant mais il est dommage que l'auteur ne cite pas dans son avant-propos le nom de Jacques Sternberg dont il cite un texte qui l'a marqué. Il s'agit de la bille ; il en existe deux versions parues dans Contes glacés (Marabout, 1974) et 188 contes à régler (Gallimard, Folio, 1998). C'est, curieusement, la réécriture d'une longue nouvelle intitulée La persévérance mène à bout de tout et parue en 1959 dans la revue Satellite.