« Vivant résolument au bord de l'abîme, talonné par la misère,
Charles Baudelaire (1821-1867) sut transformer l'adversité en un brasier d'art et de pensée. Depuis l'arrière-salle d'une auberge ou d'un glacial logement de fortune, le maître des symbolistes raconte dans ces lettres ses déboires financiers. Maudit par ceux qui lui prêtaient de l'argent, pétri d'orgueil et de colère, le poète surpassa toutes les crises, parvenant à incarner le mythe d'une vie de bohème et d'écriture. »
Ce pli-prêt-à-expédier «
Baudelaire. Comment ne pas payer ses dettes » est une valeur sûre. Il lève le voile sur un pan méconnu de la vie de
Charles Baudelaire tout en intériorité, tant les lettres sont ses états d'âme. L'homme de lettres dévoré de dettes, en proie aux turbulences. Les épreuves sont implacables et sourdes.
Ce pli est émouvant. C'est un peu comme si le lecteur lui-même recevait les confidences en épistolaire attention.
Les destinataires sont Caroline Dufaÿs (sa mère) (1793-1871), Jeanne Duval (1830-1862) sa Muse. Jacques Aupick (1789-1857) son beau-père. Claude Alphonse
Baudelaire (1805-1862) son demi-frère. Narcisse Ancelle (1801-1888) son tuteur garant de l'argent de
Charles Baudelaire.
« Les lettres au bord de l'épuisement financier » révèlent toutes l'idiosyncrasie d'une époque tourmentée, d'un homme, poète, se battant contre les difficultés, naviguant à vue, sans argent, ou si peu, ou trop vite et mal dépensé. Un poète assigné aux contraintes financières pour survivre plus que vivre.
Les pages centrales illustrées sont intuitives et formidablement honorables.
Baudelaire posant pour Nadar en 1855. Jeanne Duval dessinée à l'encre de chine par
Baudelaire. Que dire de son propre autoportrait satirique révélateur de ses tourments. Daguerréotype d'Honoré de
Balzac, « le personnage le plus curieux, le plus cocasse, le plus intéressant et le plus vaniteux des personnages de la Comédie humaine.
La nouvelle parue dans le Corsaire-Satan le 24 novembre 1845 «
Comment on paie ses dettes quand on a du génie » « J'ai voulu montrer que le plus grand poète savait dénouer une lettre de change aussi facilement que le roman le plus mystérieux et le plus intrigué. »
Les lettres sont choisies et présentées par
Lorenzo Flabbi. Il signe une introduction érudite. Au fond
Baudelaire se serait volontiers passé d'écrire des lettres, comme il le confesse à sa mère le 16 décembre 1847 : « une lettre me coûte plus qu'à écrire un volume. »
Ce pli-prêt-à-expédier est un cadeau attentionné, l'épistolaire voyageur. Glissez celui-ci dans une boîte aux lettres. Son doux prix de 7,95 € est la preuve d'un partage éditorial hors pair. Au vif succès cette collection des Plis est judicieuse. le plaisir de lire et de découvrir l'intimité d'un (e) illustre personne et de savoir ce pli prêt à être expédié pour un (e) ami (e). Publié par les majeures Éditions l'ORMA.