Les fleurs du mal

Oeuvre très ample, une avalanche de poèmes, avec des thématiques variées coloriées chacune d'un même goût macabre, funèbre, souvent ironique, perpétuellement goguenard. Cette poésie en appelle à la mort, à la maladie, au ridicule de l'humanité – que l'on retrouve dans son Spleen de Paris –, Cavaliers de la poétique, avec l'image de Satan qui se balade entre les vers ; elle est aussi froide que brillante, particulièrement magnifique. Si ces proses ont fini par m'ennuyer un peu, ces vers – qui ne se valent pas tous – m'ont enchanté ; Baudelaire est un grand poète, car il n'a pas simplement été le premier – l'un des premiers, plutôt, mais le premier à souffrir d'une renommée qui le dépassa – à faire de la laideur et du mal un sujet poétique, à les rendre beaux, il en a parlé comme personne n'aurait pu le faire, avec une magnificence excessive digne de son excentricité. Surtout, avec Nerval, avec beaucoup d'autres, il est le plus fervent promoteur, proclamateur inépuisable, d'un poète qui passe outre les dimensions strictes d'un réel établi par l'entendement ; le poète voit au-delà des choses communes, il atteint la quintessence des sensations et l'essence du monde. Comme les Romantiques avant lui, Baudelaire anticipe Rimbaud et son poète voyant, élargissant les horizons de la réalité vers une profondeur insoupçonnée, délicate, énigmatique.

Qui mieux que Baudelaire peut nous parler de la dualité du poète ?
La lutte permanente entre son âme, attirée par le Bien et son corps qui se délecte à plonger dans les profondeurs du Mal, a donné naissance à un recueil de poèmes fabuleux.

Ce recueil est un grand classique de la poésie française. Il doit être absolument lu. de très beaux vers...
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"L'Art est long, le Temps est court"

Un recueil de poèmes magnifiques, regorgeant de comparaisons et de métaphores. Il est important de bien s'attarder sur chaque poème, chaque vers, chaque mot, chaque lettre pour en comprendre le sens. Tout est important, et tout est sublime. Je ne saurais trouver d'autres adjectifs caractérisant ce livre, il est tout simplement fabuleux.

J'ai apprécié ce recueil de la meilleure façon qu'il soit. On pourrait croire que ne lire que des poèmes est lassant, cependant, si l'on a la volonté d'en comprendre le sens caché ; la lecture est beaucoup plus agréable.

Fleurs, instants, senteurs et rejets ou douleurs refaisant surface ?

Les mots, porteurs des maux de l'âme se font témoins d'un être, de ses malaises ou mal être, peut être?

Rimes, vers et proses peuvent se traduire mais aussi se trahir … est - ce toujours ces sentiments d'être celui que l'on ne connaît pas ou si mal, qui permet à certains de lire les lignes des autres ?

Parcours sentimental dans le dédale d'une vie pleine d'attentes et d'interrogations.

A suivre et découvrir dans son originalité et ses fragilités….

Des heures et des heures et des heures passées sur ce livre. D'abord, le lire une première fois, pour saisir le livre. Ensuite, reprendre chaque poème, un à un. Puis finalement, cibler ceux que je dois étudier pour le bac. Mais un poème pris seul perd de sa valeur! Ce livre est un tout, chaque poème n'a pas été placé la pour rien! Baudelaire est brillant, il est grand.

De la grande ...très grande poésie. Ce brave Baudelaire a le don de nous emmener dans un univers bien particulier qui est le sien mêlant le beau et le mal, mais pas seulement. Les Fleurs du Mal ; tout est dit.
Cet univers -particulier- est vaste et je vous laisse le découvrir par vous même. Néanmoins des thèmes sont récurrents tels que la beauté de la Femme, la mélancolie, l'Amour, la souffrance intérieure du poète, la religion et ses croyances , la mort...

Ce recueil fait voyager...Lisez donc L'invitation au voyage, avec ses vers devenus célèbres ; "Là, tout n'est qu'ordre et beauté
Luxe, calme et volupté."

J'ai parfois été moins sensible à certains poèmes qui m'ont semblés trop complexes à saisir. Baudelaire avait d'ailleurs eu l'occasion d'affirmer dans sa Préface : " S'il y'a quelque gloire à n'être pas compris, où ne l'être que très peu, je peux dire sans vanterie que, par ce petit livre, je l'ai acquise et méritée d'un seul coup."

Mais globalement , pour peu que l'on soit interessé par la poésie, le recueil est accessible, et plaisant à lire. Lisez donc Élévation, L'homme et la Mer, Hymne à la beauté.
À titre de comparaison avec le dernier recueil que j'ai lu, à savoir Les poèmes saturniens de Verlaine, j'ai trouvé la poésie de Baudelaire moins musicale, plus difficilement abordable, et moins transparente pour le lecteur.

Un de mes poèmes préféré est le premier du recueil; Au lecteur, de part sa lucidité sur le monde et sur l'Homme: "Dans la ménagerie infâme de nos vices, [...]
Il ferait volontiers de la terre un débris
Et dans un bâillement avalerait le monde;
C'est l'Ennui!"

De ces Fleurs du mal, certains vers me resteront en mémoire : "J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans." Il serait inutile de citer d'autres poèmes qui m'ont marqué, tout cela est subjectif, et je vous laisse le soin de voyager par vous même, à travers le recueil.

En somme il s'agit d'un très grand classique de la poésie française à lire et à redécouvrir à travers les âges. Ne vous forcez pas si cette oeuvre vous ennuie, l'essentiel étant de prendre du plaisir à sa lecture.

Première publication : 1851
Edition posthume : 1869

Baudelaire, né trop jeune dans un siècle trop vieux, a mené une vie à contre-courant des valeurs en cours. Il incarne à tout jamais le poète écorché vif, voué aux gémonies par ses contemporains, acclamé par ses successeurs : " le vrai Dieu " selon Rimbaud, " le premier surréaliste " pour Breton, " ou encore " le plus important des poètes " aux yeux de Valéry. Janus de la poésie du 19éme siècle, dernier classique et premier moderne, il inaugure une nouvelle ère poétique, auquel ce procès, loin de le détruire prend valeur de sacre. Et, finalement , Les Fleurs du Mal sont devenues un des plus grands classiques de la littérature.

Baudelaire n'a été réhabilité qu'en ... 1949, presque 100 ans pour que l'institution judiciaire mesure le génie de Baudelaire.

Un double plaisir : lire les « Fleurs du mal » dans l'édition illustrée par Matisse !
Baudelaire, c'est le musicien de la poésie française, même si nous devrons ranger Verlaine dans la même catégorie un peu plus tard.
« J'ai longtemps habité sous de vastes portiques Que les soleils marins teignaient de mille feux Et que leurs grands piliers, droits et majestueux, Rendaient pareils, le soir, aux grottes basaltiques »
Aujourd'hui nous savons tous que ce grand poète a fait pas mal « d'emprunts » à quelques-uns de ses prédécesseurs, mais telle était bien souvent la coutume. Montaigne en a fait de même avec Plutarque et d'autres après lui. Cette habitude se poursuit et il me semble donc ne pas trop lui en devoir tenir rigueur.
Apprécions ses merveilleuses musicalités et ses quelques emprunts ne devraient surtout pas gâcher notre plaisir.
J'aime beaucoup la douceur et les courbes harmonieuses des dessins de Matisse. Elles vont à merveille avec les langueurs du poète.

Entre 2 lectures, j'ai commencé par lire quelques poèmes et j'ai finalement lu tout le recueil en étant pris par l'atmosphere et la beauté du style.
Le livre est constitué de 6 parties (spleen et ideal, tableaux parisiens, le vin, les fleurs du mal, la révolte et la mort) évoluant vers le dénouement final.
Certains poèmes sont sublimes, magistraux et d'autres un peu plus hermétiques mais l'ensemble vaut la lecture.
Baudelaire fait la synthèse du poème classique (sonnet, alexandrins, références à l'Antiquite grecque et latine) et allie également la modernité par les thèmes abordés, la provocation et certaines ruptures de rythme.
Un très bon moment de lecture..mais si globalement un peu sombre..