Un jeune de cité écrit à un sociologue, il se raconte et expose ses questions sur la vie, la société, la famille, etc.
J'ai commencé le livre piquée par la curiosité, et je n'ai pas pu le lâcher. Il est à la fois poignant, énervant, blessant, touchant... un livre humain qui en dit long sur notre société et sur ses incompréhensions.
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J'ai reçu ce livre il y a un moment, bien intéressée par le sujet lors de mes études de travailleur social.
Ce livre en plus d'être une mine d'informations, est intense ! Les échanges sont poignants et nous permettent d'apercevoir la réalité de ces jeunes. Pour beaucoup, ils permettent de se questionner, de remettre des choses en questions et de sortir des stéréotypes qui subsistent encore. En plus de cela, sa lecture est assez accessible.
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Au fur et à mesure que l'on voit la vie normale s'éloigner peu à peu de notre horizon, on s'efforce de trouver des explications, très souvent superficielles, du style :"C'est la faute aux Français", "Nique sa mère, ce pays", et petit à petit, on se terre dans un brouillard, on commence par détester la France, puis on n'aime pas ses habitants, on idéalise le bled, on croit avoir une identité forte... En fait, tout ce que l'on fait, c'est se bousiller la tête, on devient parano, on voit des racistes de partout et on se coupe du monde.
C'est comme les rappeurs, moi c'est des types que je déteste, ils ont fait beaucoup de dégâts dans la tête des gamins... (...) Joey Starr et tous les imbéciles de ce genre.(...)
C'est des rappeurs qui sont dans une logique marchande, de show-biz, etc., qui la ramènent avec leurs paroles de fric, de filles et de révoltes à 2 balles...
J'aurais aimé être fils de profs, aller dans un lycée de bourges, fréquenter les salles de concert et les bars branchés, et voter socialiste ou Vert pour me donner bonne conscience...
Je suis un toxico de la vie qui n'a que de la mauvaise came pour se shooter...
Il y avait bien sûr toute l'image extérieure qu'on doit donner : être contre les Feujs, contre l'Amérique, ...pour les Arabes...Mais j'y réfléchis depuis ce matin et je me dis qu'aucun d'entre nous n'était vraiment sincère et qu'en fait on s'en foutait du Moyen-Orien...Je crois que beaucoup de jeunes focalisent sur ces problèmes pour esquiver les nôtres : en gros, c'est s'approprier la réalité de quelqu'un d'autre pour fuir la sienne. C'est plus simple à gérer psychologiquement et intellectuellement.