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EAN : 9782377317318
320 pages
Sarbacane (24/08/2022)
3.94/5   330 notes
Résumé :
L'héroïne, Clémentine Beauvais, autrice jeunesse déprimée par une série d'échecs littéraires et amoureux, trébuche sur une curieuse énigme historique :

QUI ÉTAIT LA MARRAINE LA BONNE FÉE DU PETIT PRINCE LOUIS XVII, FILS DE LOUIS XVI ET MARIE-ANTOINETTE ?

Comment cette fée - dotée, comme toutes ses consœurs de l'époque, de pouvoirs magiques puissants - a-t-elle pu abandonner le petit prince à une mort atroce ? Plus étrange encore, pou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (93) Voir plus Ajouter une critique
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Laissez tomber Marx, Bourdieu et Piketty et jetez-vous plutôt sur le dernier Clémentine Beauvais : un ouvrage édifiant qui fait ENFIN la lumière sur des rouages insoupçonnés de la reproduction des inégalités !

C'est un concours de circonstances improbable qui met l'autrice sur la piste de ce qui restera sans nul doute dans les annales comme L'AFFAIRE DES MARRAINES LA BONNE FÉE : alors qu'elle traverse une mauvaise passe, voilà qu'on lui commande un texte sur le destin tragique de Louis XVII (vous savez bien, l'infortuné fils de Louis XVI et de Marie-Antoinette). Clémentine trouve bien l'idée un peu morbide, mais elle a besoin d'argent et se laisse surtout bientôt interpeller par la question dont vous conviendrez qu'elle s'impose : comment la marraine la bonne fée du jeune prince a-t-elle pu l'abandonner à un sort aussi atroce ?

L'enquête conduit Clémentine de librairies confidentielles en placards secrets du château de Versailles, recoins parisiens et farouches bibliothèques. Vers des mondes insoupçonnés où frémissent la limonade à la rose et les plumes de paon, peuplés d'historiens féministes ou réactionnaires, de brocanteurs et même de gardes de la couronne britannique.

Se succèdent les péripéties mirifiques, truffées de quiproquos et de clins d'oeil hilarants à
L Histoire (une affaire de pain et de brioche, ça vous rappelle quelque chose ?)
– aux contes (what else?)
– au monde de la recherche (savoureux noms d'éditeurs et titres imaginaires d'ouvrages universitaires, plus vrais que nature, foi de chercheuse !)
– et au milieu de la littérature jeunesse (il n'y a qu'un auteur pour avoir depuis l'âge de cinq ans l'idée d'écrire sur un jeune troubadour dans l'Estonie médiévale, non ?).

« Certes, on prétend parfois que la fantasy permet de parler du monde réel depuis l'extérieur, mais personnellement je préfère ne pas me compliquer la vie et rester bien tranquille à l'intérieur. »

Le brouillage des genres, l'irruption de la réalité dans la fiction (à moins que ce ne soit le contraire) instillent le doute. C'est complètement foisonnant et fantaisiste, mais d'une logique imparable : on brûle de connaître le fin mot de l'histoire. Ajoutez à cela une réjouissante dose d'autodérision, et vous obtiendrez un bouquin 100% queer et facétieux qui m'a passionnée et fait éclater de rire à chaque page ou presque. Un must-read !
Lien : http://ileauxtresors.blog/20..
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Quelques critiques enthousiastes sur Babelio.... Une auteure "jeunesse" dont j'ai déjà entendu parler (en bien voire en très bien).... Pourquoi ne pas la découvrir avec ces "Facétieuses" surtout que ma bibliothèque préférée l'a ?
Bon déjà ça a commencé moyen, car oui ma bibli l'a mais personne n'arrive à mettre la main dessus.... un coup d'une magicienne quelconque ? Finalement le livre est retrouvé, il a été mis "dispo" un peu trop hâtivement : il n'est pas encore recouvert et n'a pas son équipement de protection anti vol (auquel je ne comprends rien : par un autre mystère, je sonne une fois sur deux quand je ramène des livres - et pas quand je pars avec. Est-ce à dire que les livres ne veulent pas être rendus ?).
.
Mais revenons à ce livre où la magie circule à flot ! J'inaugure donc ce livre tout beau tout neuf, et tout plein de secrets.....
Autant vous le dire je l'ai déjà conseillé à mes filles et à mon mari. Un livre officiellement classé "jeunesse" qui est merveilleusement bien écrit, qui est drôle, très drôle, voire à certains moments j'ai bien ri (c'est assez rare qu'un livre me fasse rire, alors que pleurer ça marche plutôt bien. Faudrait que je m'interroge sur mon "moi" ou alors encore une fois, une histoire de magie....).
Ici postulat de départ : les marraines la bonne fée existent, existaient et existeront. Mazette quel postulat ! le pire, j'ai acté la chose et j'ai accompagné l'auteure dans sa quête pour savoir qui était la marraine la bonne fée incapable de protéger le Dauphin, à savoir Louis XVII, mort abandonné dans son cachot.... Avec un résumé pareil, toute personne sensée fuit tant c'est bizarre.... Et pourtant c'est excellent du début à la fin.... Je me suis amusée, j'ai adoré accompagner l'auteure qui se met en scène (pauvre Charles ! J'imagine que les hommes de son entourage doivent se demander qui a servi à l'auteure pour créer ce personnage ! chacun espérant que ce n'est pas lui).
.
Vous l'aurez compris, je me suis bien amusée et en plus c'est bien écrit, c'est l'essentiel non ? Ce livre est loufoque, drôle, isn't it ?
Par contre "littérature jeunesse" ? Vraiment ???
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« Je viens de lire des choses au sujet de Louis XVII, le Dauphin, qui est mort. […] En lisant ça, on se dit : le pauvre petit Louis XVII, le pauvre petit ! Les fées ne se sont pas penchées sur son berceau. […] Mais j'y pense… C'était qui, justement, la marraine la bonne fée du prince Louis XVII ? C'était qui, cette incompétente, qui a échoué à le sauver, qui l'a laissé mourir comme ça, sans lui apporter le moindre réconfort ? »

Au hasard d'un étrange rendez-vous professionnel, Clémentine Beauvais se voit confier l'écriture d'un texte sur la mort du fils de Marie-Antoinette et de Louis XVI, survenue dans des conditions sordides. Pleine de compassion envers le petit prince et de curiosité pour l'infâme marraine la bonne fée dont personne ne connaît l'identité – parce que déjà, personne ne connaît les marraines la bonne fée –, elle va se lancer à corps perdu dans la recherche de cette dernière. Pas pour l'opportunité professionnelle que cela peut représenter, mais plutôt que parce que tout savoir sur cette marraine la bonne fée devient peu à peu une obsession. Cela peut se comprendre parce que le côté merveilleux de cette histoire lui permet d'oublier son quotidien devenu plutôt désenchanté en peu de temps : licenciée de l'université britannique qui l'employait, Clémentine a dû revenir s'installer dans son petit studio parisien qui va être vendu, Charles, l'homme qu'elle poursuit de ses assiduités, la fuit en lui tenant des propos incompréhensibles (irrésistibles moments de drôlerie !), et elle n'arrive pas à avancer dans le roman de fantasy qu'elle aurait dû remettre à son éditeur il y a déjà cela quelques mois… Et si… cette enquête sur les marraines la bonne fée devenait le sujet de son prochain roman ?

Clémentine Beauvais se met donc en scène dans son nouvel ouvrage, pour une vraie-fausse chronique de ses recherches sur ces étranges – mais véridiques ! – demoiselles issues de la noblesse, et qui, à l'issue de leurs études au château de Fazencieux, un Poudlard avant l'heure, gagnaient leur vie en protégeant des jeunes nobles pour leur assurer survie et bonne fortune. Plus Clémentine avance dans son enquête, aidée par Zacharie, un doctorant qui a choisi les marraines la bonne fée pour sujet de sa thèse et tente de démontrer que celles-ci étaient des icônes queer avant l'heure, et plus cette histoire devient rocambolesque et teinte de magie son quotidien. Trouvera-t-elle l'identité de la marraine la bonne fée de Louis XVII ? Réussira-t-elle à aller au bout de son texte et en faire un livre « qui vend du rêve », comme le souhaite son éditeur ?

« Les facétieuses » porte bien son nom, car Clémentine Beauvais a réussi un roman pétillant, original, et très drôle – moi qui suis plutôt difficile à faire rire, j'ai rigolé à plusieurs passages ! – alors qu'il s'agit de littérature jeune adulte, dont je ne suis pas spontanément une fana, bien que je sois en train de doucement changer d'avis. En effet, j'apprécie de lire un roman comme celui-ci, qui s'annonce léger en apparence, mais qui pourtant m'apprend des choses sur des éléments historiques comme les marraines la bonne fée, ou sociologiques comme les explications sur la reproduction sociale de Bourdieu. le style de Clémentine Beauvais est direct, plein d'humour, et met en avant positivement (ce qui n'est pas foncièrement facile à faire) le personnage de fille un peu paumée, un peu looseuse, mais bourrée de second degré, qu'elle dresse de son avatar de papier. Bref, j'ai passé un excellent moment, et si vous voulez mettre des paillettes dans votre vie sans avoir Kevin sur votre dos, « Les facétieuses » feront brillamment l'affaire.
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Texte composé uniquement de phrases pompées ici et là dans Les Facétieuses.


- Votre nom, mademoiselle ?
- Madame. Clémentine Beauvais.
- Toutes mes excuses pour ma méprise ; vous ne portez pas d'alliance.
- Je ne suis pas mariée ; je suis juste adulte.
- Tout va bien, madame ? le thé est-il à votre convenance ?
- Pardon, oui. Je viens de lire des choses au sujet de Louis XVII, le Dauphin, qui est mort. […] En lisant ça, on se dit : le pauvre petit Louis XVII, le pauvre petit ! Les fées ne se sont pas penchées sur son berceau. […] Mais j'y pense… C'était qui, justement, la marraine la bonne fée du prince Louis XVII ? C'était qui, cette incompétente, qui a échoué à le sauver, qui l'a laissé mourir comme ça, sans lui apporter le moindre réconfort ?


Si vous êtes comme moi, et comme un grand nombre de personnes, vous ne vous souvenez que très vaguement des fragments de vos cours d'histoire consacrés aux marraines la bonne fée. On en parle un peu en primaire quand on fait les rois et les reines ; tout le monde retient de nom de Bayardine de Seyrigeac, marraine la bonne fée de Louis XIV, c'est à peu près la seule que la plupart des Français et des Françaises soient en mesure de nommer.



- A la Sorbonne, je connais un jeune homme qui fait sa thèse de doctorat sur les marraines la bonne fée. Zacharie Rosen. Tu veux que je te le présente ? Il pourrait sans doute t'aiguiller.
- Non merci, je préfère éviter de parler aux universitaires. Ça enlèverait de la liberté à mon processus créatif.
- Je peux t'assurer que c'est quelqu'un de très libre et de très créatif .
- ça ira. J'ai juste envie de comprendre moi-même toutes les … toutes les facéties de ce sujet.
- Facettes.
- Quoi ?
- Toutes les facettes de ce sujet.
- C'est ce que j'ai dit.
- Tu as dit facéties.
- J'ai dit facettes.
- Si tu veux.



- C'était un énorme mystère ! Mais tu l'as résolu, Clémentine ? Moi, je ne sais pas, hein, je n'ai pas encore lu le manuscrit, j'attends avec impatience… […] Et surtout, tu nous embarques dans une grande aventure de découverte ! Avec des éléments fantastiques, un peu ? Un retour dans le temps ?
- Non, non, aucun élément fantastique, ce sera une enquête historique. […] Mais ce sont des révélations hallucinantes. Je déteste spoiler, mais je vous dirai quand même qu'il est question d'un complot mondial pour l'inégalité sociale.
-Trop génial. Quelqu'un a peut-être d'autres questions pour Clémentine ?
- Pourquoi vous êtes habillée et coiffée comme ça ?
- Est-ce que vous poseriez la même question à un homme ?
- Ben oui , s'il était habillé et coiffé en XVIIe siècle.
- Il se trouve que j'aime cette période. Une autre question ?
- Est-ce que vous allez écrire une suite des Petites Reines ?
- Ah, non...
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Après Songe à la douceur, me voilà à enchainer avec une autre oeuvre de l'autrice !
Avec Les Facétieuses, j'ai découvert un livre complètement différent ; pas écrit en vers libres cette fois-ci.

Pour être honnête, la quatrième de couverture ne me tentait pas spécialement. Ceci dit le roman était bien noté sur Babelio. Je me suis donc dit… pourquoi pas, après tout. À voir ce que ça donne !

J'ai eu un peu de mal pendant la première partie. Pas de souci niveau récit, car la plume est agréable et ça se lit de manière très fluide. Mais disons que niveau scénario, j'accrochais ‘moyen sans plus'. Je n'étais pas captivée par ce qui était raconté, je dois bien l'admettre.

Et puis finalement, j'ai fini par me laisser entrainer par l'histoire et à me dire que c'était plutôt distrayant, en fait. Je pense qu'il faut simplement se prendre au jeu, enfin, comment dire, se laisser aller à l'idée un peu loufoque de l'intrigue et où l'autrice se met en scène elle-même.

Le roman est construit comme un récit « réaliste », et je trouve ça assez amusant comme c'est bien fait. Clémentine Beauvais a eu une idée et y va jusqu'au bout, et elle réussit bien son truc en plus, je dois le reconnaitre ! C'est original, rafraichissant, drôle. (Les seules citations que j'ai notées sont des passages qui m'ont fait rire, alors bon…!) J'ai fini par me dire que cette lecture n'était pas une déception, tout compte fait.

Donc bon ! Ce roman ne m'a pas conquise à 100%, c'est vrai. Je n'ai accroché que partiellement à l'intrigue - et j'ai mis du temps à rentrer dedans. Néanmoins, je trouve important de noter malgré tout l'originalité du récit, le fait que l'autrice est allée chercher ce qui n'avait pas déjà été fait, à sortir des sentiers battus, bref, à innover un peu dans toute cette littérature jeunesse. Et pour cet aspect, je trouve cela plutôt admirable ! (le résultat n'est pas si mal franchement !!)
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critiques presse (1)
Ricochet
02 janvier 2023
La magie en tant qu’évidence historique est une valeur ajoutée comique, une cerise sur le gâteau qui expliquerait toute notre histoire sociale (dominants/dominés) et économique (montée en puissance du capitalisme) ! Une grande réussite dans un style encore une fois innovant, on ne peut qu’adorer.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
“De : Tibo Bérard
À : Clémentine Beauvais
Chère Clémentine,
J'ai lu tout ton roman en deux jours ! C'est cool, franchement tu m'as surpris sur ce coup-là ! Je pensais que ça allait être un truc très chiant, genre essai d'universitaire miteux, mais en fait il y a de l'action, du suspense….. Et évidemment, la grosse surprise, c'est que c'était un vrai roman de genre ! Du fantastique ! Je m'y attendais pas, tu m'avais dit c'est un essai, une enquête, blabla... Mais dès le début j'étais rassuré. J'aime bien l'idée que les marraines la bonne fée aient vraiment existé (et continuent à exister), c'est rigolo comme tout. Bon, il y a des côtés un peu “ego-trip”, fanfiction de toi-même, mais on
va dire que c'est mignon ! Ça s'inscrira parfaitement dans la collection Exprimia. On va faire un plan com' bien sympa tu vas voir ! Et je t'envoie dans la semaine mes petites corrections pour la version 2 (par exemple, quand même, tu pourrais dire au moins une fois que je suis super beau gosse...) Bon, en tout cas je suis très content de partir sur cette note-là, et que tu sois là pour mon chant du cygne ! Plein de bises,
Tibo

Hello Tibo,
Merci, contente que le manuscrit te plaise. Par contre, c'est pas du fantastique, c'est un récit réaliste, je pense qu'il faut pas se tromper quand on communique dessus !
Bises
Clem

Coucou Clem,
Alors, tu veux dire, faire une sorte de plan com' où on ferait semblant que c'est la vérité ? A réfléchir... D'expérience, ce genre de trucs, ça risque quand même de foirer, mais pourquoi pas. On en parlera en équipe.
Bises
Tibo

Hey Tibo,
Non, c'est pas ce que je veux dire... Je veux dire que c'est un essai, c'est la vérité, c'est la réalité, c'est là où l'enquête, les recherches m'ont menée... Les marraines la bonne fée existent, ont existé. Il faut bien dire dans la com' que c'est pas du fantastique.
Bises

Ouaip ouaip bon écoute on en parle en réu d'équipe mardi prochain mais je te promets rien... je t'avoue que c'est plus simple et plus vendeur de dire tout bêtement ce que c'est, c'est-à-dire un roman fantastique! ou de fantasy féerique, enfin je suis pas à cheval sur les termes.

Tibo,
Ce n'est pas un roman fantastique.

Héhé. Allez, à plus, bises !
t.”
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Au cas où certains lecteurs ou certaines lectrices de ce texte ne seraient pas au courant, la plupart des bibliothèques dans le monde utilisent pour catégoriser leurs livres un système de classification standardisé que l’on appelle le système Dewey (qui se prononce « Dyouwi »), ou classification décimale de Dewey. Ce système a l’avantage considérable de prioriser non pas l’ordre alphabétique par nom d’auteur ou d’autrice (classification qui serait évidemment ingérable sur neuf-millions d’ouvrages, et même sur seulement neuf-cents) mais la catégorie de textes auquel appartient un livre.

Le référencement correspond à dix catégories, ou disciplines, fondamentales, organisées ensuite en sous-sections, puis en sous-sous-sections, etc. ; et ce n’est qu’au sein de la dernière subdivision que l’ordre alphabétique par nom d’auteur ou d’autrice apparaît. C’est là tout le génie de la classification Dewey.

Les dix sections centrales du système Dewey sont les suivantes : 0. Général, 1. Philosophie, 2. Religion, 3. Sciences sociales, 4. Langues, 5. Sciences pures, 6. Techniques, 7. Beaux-Arts et Loisirs, 8. Littératures, 9. Géographie et Histoire. Les sous-catégories sont un peu plus difficiles à retenir, car chacune est divisée en dix, puis en dix, puis en dix, et cela jusqu’à l’infini ; mais on s’y fait.

Exemple simple : le livre que vous tenez entre vos mains sera référencé par tout·e bibliothécaire un peu logique sous le numéro 844.91 BEA. Car c’est le 8 de Littérature, le 4 de Littérature en langue française, un autre 4 pour le genre de l’Essai, puis un point (toujours un point entre le troisième et le quatrième chiffre !), puis un 9 qui signifie « Un essai, d’accord, mais plein d’aventure, pas un texte de recherche académique ennuyeux », et enfin un 1 pour : « Au lectorat-cible soi-disant ado mais en réalité vraiment assez incertain, d’ailleurs ils exagèrent de publier ça en ado, moi je l’ai offert à ma grand-tante et elle a beaucoup aimé. » Ensuite les trois premières lettres de mon nom de famille.

Vous voyez, c’est facile.
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- Tu as ton portable qui vivre dans ta poche.
- C’est pas mon portable, c’est ma baguette.
- Ta quoi ?
- Mon portable. C’est mon portable.
- Tu as dit « baguette ».
- J’ai dit « Huawei ».
- Non, tu as dit « baguette ».
- Faux.
Charles hausses les épaules, prêt à passer à autre chose, mais tout à coup il me fixe et se fige :
- Clémentine, tu te balades avec une baguette de marraine la bonne fée dans ta poche ?
- Mais alors pas du tout.
- Elle est littéralement en train de s’échapper de ton sac.
- Ah, la garce.
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- L’année prochaine, je lance une nouvelle pièce de théâtre avec plusieurs saynètes, dont chacune raconte la vie d’un enfant célèbre de l’Histoire.
- Ah ! approuvé-je chaleureusement.
- Plus précisément, d’enfants qui sont morts alors qu’ils étaient encore enfants.
- Ah ? nuancé-je mon enthousiasme.
- Enfin, l’idée n’est pas non plus d’insister énormément sur leur mort.
- Ah…, laissé-je planer le doute.
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“Plus je réfléchis à cette histoire, plus il me semble étonnant que nous ne consacrions pas plus de temps aux marraines la bonne fée dans notre éducation. Ce n'est pas rien, quand même, une flopée de femmes aux pouvoirs magiques puissants qui, à une époque où le mariage où le couvent étaient les deux destinations traditionnelles des femmes de la noblesse, vivaient une existence parfois complètement libre et économiquement indépendante. De plus, il y a ces dernières années un regain d'intérêt pour les grandes femmes cachées de l'histoire : on parle beaucoup des sorcières, qui après tout n'ont jamais existé, alors pourquoi pas des marraines la bonne fée, qui elles, par contre, étaient bien réelles ?”
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Vidéo de Clémentine Beauvais
Les Petites Reines, lecture dessinée
À l'occasion de l'adaptation du titre en bande dessinée aux éditions Sarbacane, deux queens de la littérature de jeunesse se partagent le plateau du Live. Avec l'autrice Clémentine Beauvais et l'autrice-dessinatrice Magali le Huche.
Animé par Margaux Leridon.
En cuisine Les recettes créatives de la crème de la littérature jeunesse. Avec l'auteur Benoît Séverac. Ouvrages notamment publiés par Syros.
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