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Le numéro de l'automne 2019 est particulièrement riche. Il nous informe sur deux évènements majeurs actuellement à Paris :
GRECO.
Je grand Palais offre à l'artiste sa première grande exposition française.
Ce peintre prophète, icône de la modernité à la Renaissance, nous est montré dans une courte monographie. Nous faisons connaissance avec ce peintre d'origine grecque, formé à Venise auprès de Titien, qui terminera sa carrière en Espagne à la demande de Philippe II.
LÉONARD DE VINCI
Après la belle exposition de 2012, présentant la « Sainte Anne » restaurée, l'exposition de cet automne est exceptionnelle. le Louvre possède la plus grande collection mondiale des oeuvres du maître de la Renaissance : 5 tableaux et 22 dessins. Des oeuvres de particuliers et musées étrangers complètent la collection du Louvre.
Rédigé par les commissaires de l'exposition, le dossier Léonard nous renseigne sur les enjeux de l'exposition, les dernières expertises, et nous fournit des détails précis sur le travail en coulisse.
« Léonard de Vinci ou « La liberté de ne rien finir » »
Tous les contemporains de Léonard connaissent cette particularité frappante de Léonard. Michel-Ange, Raphaël, finissaient leur travail dans les délais prévus, Léonard rarement. Les seigneuries commanditaires accordaient peut de confiance dans les réalisations de l'artiste. Léonard avait besoin de la liberté de parfaire les choses. Il manquait de temps. Curieux de tout il faisait souvent passer son activité artistique au second plan. Ainsi les commandes restaient inachevées : « La bataille d'Anghiari », « La Cène », « L'adoration des mages », Saint Jérôme ». Avant son décès en 1519, les 3 ouvrages en cours qu'il emmènera en France à la cour de François 1er resteront également inachevés.
« Dans l'atelier du maître » : Les nombreuses copies exécutées d'après Léonard livrent aujourd'hui des informations inédites sur l'histoire de l'oeuvre originale de Léonard et sa manière de peindre.
« Les manuscrits du maître » :
Intéressant récit sur les manuscrits écrits une vie durant par l'artiste, confiés à son élève Francesco Melzi à son décès, qui vont subir une série d'aventures romanesques, avant d'être dispersés.
« L'étude des tableaux et dessins en laboratoire » :
Cette étude est en train de vivre une véritable révolution : nouvelles techniques modernes, cartographie des pigments. Des mystères sont en train de se révéler sur la préparation et la mise en place des compositions du génie italien, éternel insatisfait, qui ne cessait de reprendre, reprendre, et laisser inachevé…
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Cloux, 23 avril 1519.
Léonard dicte son testament. En dehors de quelques biens matériels laissés à ses serviteurs, c'est Francesco Melzi, gentilhomme de Milan, qui reçut, en rémunération des services rendus tout au long d'une vie, le trésor du testament : " Tous et chacun des livres que le testateur possède, et ses autres instruments et dessins touchant à l'art et industrie des peintres ".
Dès leur première rencontre vers 1507, Léonard avait reconnu en ce jeune noble milanais, élégant et cultivé, le collaborateur idéal pour affronter le travail titanesque qui consistait à donner de l'ordre et de la cohérence à ses notes, en vue de leur publication. Onze ans plus tard, après que Francesco eut suivi son maître jusqu'en France, le jour des adieux était venu.
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Une part du mystère qui nimbe Léonard de Vinci tient peut-être à son rapport au temps. (…) Léonard a instillé l’infini dans ses œuvres. Et cet inachèvement qui lui fut reproché de son vivant contribue aujourd’hui à sa gloire. Car l’infini ouvre en grand le champ de l’imaginaire, quand le borné assène ses limites à la contemplation.