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Marc Lesage (Traducteur)
EAN : 9782810203437
384 pages
Rue de Sèvres (14/06/2023)
4.13/5   86 notes
Résumé :
Américaine d'origine japonaise, Nao part un an pour Tokyo afin de renouer avec ses racines familiales. Sur place, elle loue une chambre à la maison Himawari et y fait la rencontre de Hyejung et Tina, coréenne et singapourienne, venues au Japon comme elle pour trouver leur voie et prendre leur indépendance. Les trois amies partagent leur quotidien et fréquentent la même école de langue japonaise. Alors que leurs motivations et leurs défis sont différents, elles avanc... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
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J'avoue avoir eu beaucoup de mal à ma lecture au début car j'ai pris l'une des trois femmes pour un homme. C'est vrai qu'on dirait vraiment un homme mais non. A noter que par la suite, on va découvrir un camarade de classe masculin dessinée au féminin avec de longs cheveux. Toute cette confusion m'a laissé un peu perplexe...

Nous suivons donc trois jeunes femmes dans le Japon d'aujourd'hui. Ses femmes sont d'origines asiatiques (Singapour, Corée du Sud...) mais elles ont vécu dans d'autres pays que le Japon. Elles découvrent le Japon afin d'assurer leur avenir en toute liberté.

Une des protagonistes a connu le Japon à sa plus tendre enfance avant de le quitter pour les USA où elle a adopté leur style de vie en guise d'intégration de force. Aussi, le retour au Japon sera assez compliqué car elle ne maîtrise pas la langue par exemple. Bref, elle se sent une étrangère malgré ce retour aux sources.

Mon honnêteté habituelle me pousse à vous dire que je me suis royalement ennuyé à cette lecture un peu chorale. Il est parfois intéressant de voir le parcours de chacun des protagonistes pour voir les différences et les similitudes par rapport au monde de vie japonais.

Par ailleurs, le graphisme épuré assez réaliste est assez avenant malgré une utilisation massive de déformation de visages ce qui en devient assez irritant. A noter également une pagination assez impressionnante avec 378 pages à avaler.

Il est vrai que le récit m'a semblé d'une grande légèreté et d'une banalité sans nom avec une succession de petites scènes sans grand intérêt. Bref, je ne me suis pas accroché à ces personnages qui vivent en communauté. Il me manquait du rythme et une intrigue. C'est plutôt un genre d'introspection dans une sorte d'immersion culturelle qui pourra plaire à un certain lectorat.
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Née au Japon, Nao a immigré, avec sa famille, vers les États-Unis alors qu'elle n'est qu'une enfant. Au fil des années, elle s'est adaptée à la culture américaine, tentant de gommer sa différence. Allant jusqu'à oublier sa langue natale. Pour autant, ses souvenirs du Japon restent profondément ancrés en elle. Aussi, après l'obtention de son bac, la jeune femme décale son entrée à la faculté pour s'installer dans son pays natal et étudier le japonais. Et c'est à Himawari House qu'elle pose ses valises, là où habitent Hyejung, d'origine coréenne, Tina, d'origine singapourienne, et deux garçons, Shinishi et Masaki. Ensemble, ils vont apprendre à se connaître, à cohabiter, à s'adapter, à communiquer (chacun parlant une langue différente). Nao va vivre une année intense, semée d'embûches, de doutes et de joie...

Nao a décidé de renouer avec ses origines japonaises. Pour cela, elle s'installe à Tokyo, dans une colocation, Himawari House, où vivent quatre jeunes femmes et hommes, venant d'origine différente. Chacun avec son propre passé et ses propres raisons de s'être installé au Japon. L'on suit particulièrement les trois jeunes femmes qui s'entraident et se soutiennent. En donnant voix à chacune, alternativement, Harmony Becker dépeint, en profondeur et avec beaucoup de sensibilité, leurs doutes, leurs émois, leurs amitiés et leurs amours, leurs espoirs, les difficultés auxquelles elles seront confrontées, leurs questionnements, leurs émotions et traite habilement divers thèmes tels que la quête d'identité, l'émancipation... Il se dégage de cet album beaucoup de tendresse, d'humanité, à la fois d'humour et de tristesse et un brin de nostalgie. Graphiquement, le trait épuré et élégant, tout en noir et blanc, est expressif. L'auteure alterne entre planches détaillées et plus simplifiées, style manga, aux expressions accentuées. Un graphisme délicat, parfois émouvant. Les dialogues en langue originale, sous -titrés, permettent de mieux saisir la barrière de la langue et les quiproquos et favorisent également l'immersion culturelle.
Un album sensible et touchant...
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Club N°54 : Comics non sélectionné mais acheté sur le budget classique
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Himawari House est un roman graphique agréable et léger à lire.
Il est ce genre de livre qui raconte le chapitre d'une vie, d'un moment.
C'est une croisée des chemins, celles de rencontres, mais aussi de séparations.
Oui, on ne veut pas forcément se quitter, mais la vie continue et il faut parfois retourner à la vie qu'on a laissée.

Cette BD nous invite à partager une période de questionnements, de maturation, et même parfois de réparations !

Nao, Hyejung et Tina, en quête de réponses, vont chacune décider d'aller au Japon à la Himawari House.
Chacune à son propre combat, celui d'une identité, d'une voie à suivre, d'une indépendance…
Elles vont, ensemble, partager leur cheminement respectif, et vivre l'expérience d'un mélange de culture et de souvenirs, avant de reprendre doucement leur route tour à tour…

Ce roman graphique est en noir et blanc.
Les dessins sont agréables à regarder.
Enfin, il a la particularité de proposer une écriture bilingue en fonction des langues étrangères utilisées pour parler.
J'ai trouvé cette configuration intéressante pour vraiment ancrer cette notion de partage, d'expériences et de cultures qui se rencontrent.
Ça donne un côté plus immersif.

Je recommande cette lecture. :)

Wendy
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Des moments de vie touchants, un travail graphique et de narration fouillés.

Morgane R.
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Cette jolie bande dessinée a été très agréable à découvrir.
Nous allons suivre le quotidien de trois jeunes femmes d'origines différentes, qui vont cohabiter quelques mois dans une maison au Japon.
Nao est japonaise mais sa famille et elle sont allés vivre aux Etats-Unis alors qu'elle n'avait que 5 ans, elle n'a donc que peu de souvenir de son pays d'origine.
Hyejung est coréenne et Tina vient de Singapour et elles aussi ont leurs propres raisons d'avoir choisi de vivre au Japon.
J'ai été touchée par ces trois jeunes femmes, qui ont envie de vivre, de s'amuser mais aussi de se construire des vies qui soient à leur image.
Une très jolie bande dessinée qui montre que l'émancipation passe par différents chemins.

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J'aime beaucoup les éditions Rue de Sèvres. Il y a dans leur catalogue, parmi ce que j'ai pu lire, une veine féministe, une veine grands témoignages, mais aussi une veine aventure humaine et tranche de vie qui me plaît énormément. On est dans celle-ci avec Himawari House, l'histoire d'une coloc au Japon entre des Japonais et non Japonais.

Ce joli pavé de près de 400 pages tout en noir et blanc, aux chapitres courts, est la première BD en solo d'Harmony Becker et clairement j'ai eu le sentiment d'en avoir pour mon argent, au petit prix de 20€. L'éditeur compense bien l'épaisseur de l'histoire par un papier lise qui a pile la bonne finesse et texture pour rendre à merveille les niveaux de noirs de dessins. Une très chouette édition.

Dans Himawari House, j'ai vraiment eu le sentiment de suivre un groupe d'amis, une famille de coeur, qui m'a percutée en plein coeur grâce à leur simplicité et familiarité puisque ce sont des jeunes qui connaissent des problèmes que nous-mêmes pouvons raconter par rapport à notre famille, nos origines, nos envies de nous émanciper de nos parents, la difficulté à trouver sa voie ou nos maladresses amoureuses. Ce sont des gens comme vous et moi et ce fut là la riche idée de cette histoire, ça et la peinture de cette coloc.

L'autrice prend le temps de nous faire découvrir chacun d'entre eux avec un joli focus sur les trois filles de la coloc : Nao (une Nippo-américaine), Hyejung (une Coréenne) et Tina (une Singapourienne), les garçons tout deux japonais n'étant là qu'en font, pour suivre les aventures de ces jeunes filles venue au Japon pour étudier et se trouver. Nous avons ici une histoire chorale sur fond de quête d'identité, de culture et de désir d'émancipation pour des filles qui ont chacune quelque chose à redire sur leurs origines et leur rapport avec leurs parents. En rendant ses héroïnes proches du lecteur, l'autrice nous fait participer à leur quête. On a envie de les soutenir, les accompagner, les voir grandir et se trouver.

Il y a une jolie émotion dans l'ensemble du titre. J'ai eu un peu peur dans un premier temps de me retrouver face à quelque chose de froid à cause du noir et blanc très marqué mais aussi du trait très numérique de l'autrice. Mes préjugés ont vite été balayés et j'ai aimé que l'autrice donne une vraie teinte et identité asiatique à ses héroïnes. Chacune vient d'un pays différent et est différente dans son allure, ses habitudes, ses traits de caractère. Elles ont chacune leurs problématiques. Aucun n'est préférée à l'autre, sauf peut-être Nao avec qui on ouvre et referme ce tome, mais personnellement au fil des chapitres je les ai toutes mises à égalité.

Leurs questionnements sont des sujets qui leur sont propre. J'ai été touchée par Nao qui cherche sa place entre son identité japonaise et son identité américaine, les deux lui semblant incompatibles au début, mais elle découvrira qu'elle peut faire cohabiter les deux. Tina a cherché à exister seule, elle qui vient d'une famille nombreuse. Hyejung a quitté la Corée contre l'avis de ses parents après une déception sentimentale pour trouver sa voie, elle à qui ses études ne convenaient plus. Elles sont toutes touchantes, isolément mais surtout en groupe.

Ce titre est en effet une histoire chorale et cela se traduit par une mise en scène très "familiale" où l'on suit avec bonheur cette famille de coeur qui se crée au sein de cette belle coloc. Il y a ici beaucoup de tendresse, de l'humour aussi et un soutien perpétuel des uns envers les autres. Les filles dégagent une belle énergie de cops' ensemble et on se plaît à les suivre dans et hors de la coloc, à la maison et à la découverte de ce Japon où elles se sont installées entre festival, temple, environs, bord de mer, etc. C'est très convivial en mode : "on va découvrir la vie ensemble et grandir".

Dans les petits moins cependant, j'ai trouvé chacune d'elle un peu archétypée par rapport à son origine culturelle. du côté des dessins, les décors sont un peu trop absents la plupart du temps là où ils auraient pu souligner cette découverte culturelle du Japon également. Les garçons manquent un peu de consistance, notamment Shin, qu'on ne voit qu'en passant alors qu'il a ce côté adulte calme et mature qui apaise. Dommage. Masaki, lui, m'a amusé avec son caractère fort maladroit, j'aurais donc aimé le voir participer un peu plus. Enfin, le final fut très abrupt et m'a vraiment laissé sur ma faim. SPOILERS : Oui, je savais que Nao devrait repartir mais pourquoi laisser croire à l'heure d'internet qu'elle allait couper les ponts avec tous et juste s'en rappeler comme de doux souvenirs alors qu'il y avait moyen de garder le contact et/ou de revenir... Je ne suis pas fan, il manque des pages pour moi.

Séduite par cette belle expérience humaine, j'ai savouré Himawari House comme on savoure les épisodes d'une série estivale sur fond d'amitié. C'est doux, tendre et chaleureux, avec de jolies thématiques identitaires et culturelles. J'ai aimé voir ces femmes se rencontrer, vivre en coloc et grandir ensemble, affrontant certaines de leurs peurs. J'ai été charmée par l'ambiance et la teinte donnée à l'ensemble par l'autrice. Seul le final trop abrupt m'a laissé sur ma faim avec un peu d'incompréhension. J'espère retrouver l'autrice dans le futur et pourquoi pas en couleur cette fois car son travail dégage vraiment quelque chose (cf son Portfolio en ligne)
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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critiques presse (3)
BDGest
01 septembre 2023
Roman graphique à la saveur douce-amère, "Himawari house" touche par la finesse de son traitement et la positivité de son propos. Un titre à découvrir et à déguster en toute sérénité.
Lire la critique sur le site : BDGest
LigneClaire
14 août 2023
"Himawari House" de Harmony Becker […] est un long fleuve tranquille qui peut désorienter comme séduire. C’est aussi une confrontation entre trois jeunes filles asiatiques qui vont vivre en colocation et bizarrement un roman graphique dont la plupart de dialogues sont bilingues.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
LeMonde
26 juin 2023
Histoire d’entrée douce-amère et universelle dans l’âge adulte, son récit dépeint la jeunesse mulifacette de la diaspora asiatique, loin des cases culturelles et sociales auxquelles elle est généralement assignée.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
A l’école, tout était su grand, si bruyant. Les gens me renvoyaient à ma différence, sans arrêt. Alors j’ai fait deux choses. Je me suis adaptée. J’ai arrêté de parler japonais, d’apporter un bento le midi. J’ai regardé des dessins animés américains et intégré l’équipe de foot. J’ai laissé les gens écorcher mon nom. Mais au fond de moi, je laissais mon esprit s’envoler. Là où absolument tout coulait de source, où tout le monde était comme moi, vivait comme moi.
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Si j'aime une femme aussi folle que toi, c'est que je le suis moi-même.
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Ces temps-ci, je réfléchis à ce qui différencie l'anglais du japonais. L'anglais, c'est un homme assis dans le train, jambes écartées. C'est un panier de pommes qui roulent Sur I'herbe. Pomme de rainette et pomme d'api... C'est comme plonger dans de l'eau fraiche, même pas peur !Au Japon, les mots sont précieux... On les saupoudre délicatement sur ses phrases, juste ce qu'il faut. Rien n'est feint. Entre les mots on sent un poids, une profondeur.
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C’est dur à expliquer. Imaginez une personne débarque chez vous sans prévenir et vous pique vos fringues parce que ça l’amuse de se faire passer pour vous. Mais comme elle ne vous connaît pas, elle essaie de vous imiter et c’est n’importe quoi. Voilà. Les Blancs qui aiment le Japon, ça me fait cette impression.
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J’ai tourné le dos à mes racines pour me laisser une chance d’être libre.
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