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3,77

sur 1098 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Des hauts et des bas dans notre relation à Bégaudeau auteur qui à 50 ans passé a tout expérimenté ou presque
Là dans ce très court roman de 90 pages où l'auteur s'échine à écrire une histoire de couple anti romanesque et anti spectaculaire pour s'attacher à une histoire d'amour comme il en existe des milliers dans le monde nous aura plus ennuyé que captivé... le naturalisme de l'écriture passe pour une neutralité peu excitante et si la fin est plutot émouvante, l'ensemble laisse quand même une impression d'anecdotique et de convenu qui fait que le livre s'oublie de suite après l'avoir lu...
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Begaudeau se prend depuis toujours pour un grand auteur (ou un grand réalisateur, voire un grand professeur) alors qu'il est surtout engagé politiquement à l'extrême gauche et que ses productions tournent dans le vide et dans le lavage de cerveau.
Écriture plate et à tendance « sociale » se voulant imiter les plus grands, enviant Zola ou Duras, ne sachant comment dire ni comment écrire, Begaudeau cette fois se fait chroniqueur de l'amour durable et à la lecture de ses assertions imaginaires on se demande s'il n'a pas cherché dans ce nouvel opus le moyen de sortir à peu de frais quelques subsides. Me revient à l'esprit qu'il aurait voulu, oh la la la ! le comble ! écrire à la manière de Flaubert, dans son merveilleux Trois Contes, et se référer à Un Coeur simple., et donc à Félicité. C'est faire offense à l'aiteir, à la littérature, et d'ailleurs il est tellement facile d'écrire simplement, quand on ne sait pas écrire, disons que cela résume bien l'affaire Bégaudeau.
Begaudeau est autant doué pour la littérature que pour l' enseignement qu'il a quitté il y a fort longtemps. Sans doute n'a t'il pu supporté le cadre étroit de l'Administration où l'on ne peut briller au milieu de cancres dissipés, cela joint à un personnel à l'étroitesse d'esprit bien connu désormais mais où aucun prof ne peut être libre ni être le Roi, , je le précise. Restait donc la fuite, la littérature.

L'histoire est plate comme le parcours et l'activité neuronale de ce faux littéraire, les personnages fuient et se dématérialisent sous l'interprétation que l'on peut s'en faire, le décor s'entoure de bric et de broc, faisant penser aux films de l'époque, bazar bariolé et clichés a faire rire : bref c est la désincarnation totale au fil des pages, quelque soupe où surnagent et barbottent des personnages falots, un couple, un amour, des mots, sans saveur, douceâtre, sans consistance à l'image de l'auteur.
Le nombre rachitique de pages de cette purge est une preuve que l'effort neuronal, chez Begaudeau, est synonyme d'incapacité constitutionnelle acquise.
Classement vertical.
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Toutou you tou. Vous avez reconnu ?
Gym Tonic, Véronique et Davina, vous y êtes ? Les années 80...
Mais le livre démarre un peu avant, les années 70, Giscard succède à Pompidou, il y a du formica dans les cuisines et des galantines sur les tables, des dragées sont distribuées lors des communions, les tapisseries à fleurs et les moquettes vert d'eau envahissent les appartements. Capri, c'est fini et on laisse les gondoles à Venise, Johnny et Sylvie se disent que si ce n'est pas vraiment l'amour, ça lui ressemble, si ça n'est pas vraiment l'amour de vivre ensemble, ça lui ressemble tant que c'est peut-être mieux.

Voilà tout l'intérêt que j'ai trouvé à ce roman, le rappel d'une époque bien révolue parce que pour le reste, c'est pas vraiment l'amour entre Jeanne et Jacques Moreau et je trouve que ça ne lui ressemble pas tant que ça.

Cinquante ans de la vie d'un couple ordinaire, ça ne fait pas rêver, y'a pas de passion.
C'est pas pour ça que je lis. Point.
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Jeanne est amoureuse du beau basketteur Pietro qu'elle voit au gymnase quand elle accompagne sa mère pour nettoyer les gradins. Lui ne l'a jamais remarquée et c'est avec le fils du maçon, jardinier, qu'elle va vivre sa vie. Même âge, même classe sociale, même culture. Dans un texte court, avec des phrases courtes sans aucune recherche stylistique, l'auteur raconte simplement ces 50 années de " L'amour " au quotidien. Il glisse au fil des pages toutes les caractéristiques de l'époque ( de 1971 à 2020) : vedettes, nouvelles technologies, modes - et montre ainsi comment ce couple d'ouvriers accède à la classe moyenne. C'est banal et bien triste.
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"Canevas" pourrait être le titre; mais surement pas "l'amour" ou alors je n'y connais vraiment rien. On peut imaginer, combler les vides avec nos propres imaginaires de la vie des générations précédentes.
J ai failli m'arrêter à la moitie du roman, j ai continué, en visite rapide chez les Bidochons, l'humour en moins, qu'est-ce qui reste? de la condescendance. Un style moins aride dans la 2ème moitié, une vague envolée poétique à la toute fin, comme si la fin seule valait la peine d'être vécue. Vous me direz, tu en parles , donc ça t'intéresse! oui ! mais ça m'agace qu'un écrivain fasse un résumé de texte avant d'avoir écrit le bouquin et qu'il soit porté aux nues. Ha non! pas le Goncourt!!
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Ce livre est très déstabilisant et à vrai dire ne m'a pas vraiment convaincu.
Son grand avantage c'est qu'il est court.
Je l'ai trouvé très banal.
Heureusement qu'il y a de l'humour !!!
La deuxième partie passe ainsi beaucoup plus vite.
J'ai également trouvé dommage qu'aucun chapitre ne ponctue ce livre aussi court soit il.
Je me suis donc ennuyé avec cette lecture globalement soporifique et mal agencé pour moi.
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L'auteur nous livre ici le récit d'un Amour....mais attention, ce n'est pas un amour passionnel, mais celui de toute une vie, le commun, le classique, l'ordinaire.

50 ans d'amour qui défilent en seulement 90 pages . Pas de chapitres, une succession de mots en cascade, un récit certes soigné mais très condensé.

Sur un ton qui se veut monocorde , sous une plume fluide , belle, il faut bien reconnaître que l'auteur nous offre ici une belle traversée du temps.

Cependant j'ai manqué de souffle. Adepte des histoires d'amour, voir défiler si vite les évènements ne m'a ni enivrée, ni exaltée .

Il m'a manqué ce petit sentiment violent qui vous anime quand on parle d'amour, malgré tout le beau travail de l'auteur qui a d'ailleurs d'excellentes critiques sur ce roman.

Une invitation peut être pour vous lecteurs, à le découvrir pour en juger par vous même.
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Avis mitigé en refermant ce livre.
L'auteur a un vrai talent d'observateur. Il sait attraper au vol le détail, le geste, l'expression qui change tout, la petite manie agaçante, la tournure de phrase en mauvais français, la réplique prévisible.
Son roman enchaîne ces instantanés comme les clichés d'une pellicule photo. En le lisant j'ai eu la sensation de parcourir un album de famille : toute une vie qui défile dans une succession moments du quotidien, des attitudes, des décors, que l'on regarde avec un mélange d'indulgence et d'émotion.
Mais comme devant une photo, on reste à la surface, il n'y a pas de profondeur : rien n'est dit de l'avant ni de l'après, des réflexions intimes, des intentions, des aspirations, des regrets… et c'est bien ennuyeux, presque dangereux : on pourrait vite croire que ces êtres sont aussi plats que leurs photos !
Un procédé qui donne aux héros un côté simpliste et fade, un aspect ‘pas bien malin' que j'ai trouvé péjoratif… Quel dommage !
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Cité comme une des oeuvres fortes de la rentrée littéraire, j'avais hâte de lire et découvrir ce roman. La promesse de la description d'un amour simple du quotidien n'a finalement pas été tenue à mon sens. l'écriture est belle mais aucune histoire à laquelle se rattacher vraiment, seulement des personnages qui ne croisent dans des tranches du quotidien.
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rôle de titre pour un texte qui parle si peu d'amour . D'ailleurs une des dernières phrase le dit si bien :



Elle est sa compagne, il est son compagnon

voilà tout est dit : c'est la vie de Jeanne et Jacques que l'auteur commence en 1971 jusqu'à nos jours et leurs décès. Il ne s'y passe pas grand chose mais c'est ce que l'auteur a voulu nous raconter , une vie où il ne se passe pas grand chose.

Est ce que cela fait un roman ? À vous d'en juger. Pour moi l'aspect positif c'est de faire revivre une époque et une société, une sorte de témoignage, mais qui n'en est pas un puisque l'auteur a imaginé ces personnages.

Jeanne a été amoureuse une fois dans sa vie, d'un champion de basket même si elle l'a suivi et lui a écrit une lettre d'amour anonyme, il ne se passera rien, et elle se contentera de Jacques un brave gars pas très doué. Ensuite la vie s'enchaîne banale à souhait, et l'horloge en cuivre de la belle mère qui égrène le temps pourra être léguée à sa descendance.



J'oublierai très vite ce roman, et même son atmosphère, je suis agacée qu'on veuille décrire la banalité. Pour moi, aucune vie n'est banale, le regard de l'écrivain peut l'être, mais jamais le ressenti de l'être humain qui est en train de la vivre.
Lien : https://luocine.fr/?p=17475
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