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3,77

sur 1098 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Elle s'appelle Jeanne Moreau, elle aussi. Et le tourbillon de sa vie ♪♫, c'est avec Jaques qu'elle le partage, même si ce n'était pas lui qui faisait battre son coeur quand elle était jeune.
Modeste, son tourbillon, car elle vit dans la cambrousse, et il ne se passera pas grand chose. Par exemple, aucun ne deviendra écrivain pour être invité chez Busnel & Cie (suivez mon regard)...
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Alors si j'avais oublié qu'avec ma jeunesse en Vendée dans les années 70, j'avais tout d'une plouc/bouseuse, ce roman est là pour me le rappeler.
Nos voisins s'appelaient en effet Vergnault, Martineau, les noms des lieux rendaient hommage aux Chouans (nos héros !? 😡) et au pseudo "génocide" vendéen, les ados roulaient en 103, leurs parents en Simca 1000 ou en 3 CV, et fumaient des Gauloises brunes ou des Gitanes maïs (j'ai encore cette odeur dans le nez). On regardait les variétés françaises à la TV le samedi soir, on portait des sous-pulls en synthétique et nos cheveux se dressaient sur la tête quand on les enlevait, on avait des gourmettes en argent avec notre prénom. On ne votait pas encore pour Ph. DV car il n'était pas dans le paysage politique. On disait "il mouille" quand il pleuvait (perso, j'étais sur le patois "o' moye", avec l'accent). Et évidemment, ça puait la vache mais quand on vit dans la bouse on ne s'en rend pas compte.
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Voilà dans quelle ambiance m'a plongée ce livre, sans nostalgie aucune. J'étais plutôt face à un miroir qui ne renvoie que le pire.
Ça m'a aussi rappelé le film parfaitement mièvre 'Les enfants du marais' (Jean Becker, 1999) où les gens sont bien gentils entre eux, certains simplets, trottinent bêtement et vont à la pêche.
J'ai également pensé aux clichés de cette pub des années 90 pour une assurance : https://www.youtube.com/watch?v=6gxwLaeZgWQ. Comme si c'était 'ça', une vie.
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Hommage de l'auteur à ses origines, ou condescendance ?
En lisant ça dans Wiki, je comprends mieux "comment" Bégaudeau connaît la Vendée, où il n'a fait que passer !
"Né à Luçon, en Vendée, François Bégaudeau passe toute son enfance à Nantes. Il est le fils d'enseignants dans un environnement classé à gauche, son père étant « plutôt parti communiste français. » (Wikipédia)
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Du mépris de classe

Sous ce titre, et derrière la quatrième de couverture, va se révéler une histoire d'amour des plus ordinaires, des plus quotidiennes (le propos est sans doute de dire que l'amour n'est pas forcément la passion, les grands éclats, mais qu'il est la plupart du temps une vie simple, à deux).
Fille de femme de ménage, Jeanne rêve du joueur de basket qu'elle croise au gymnase, mais il ne la remarque pas. Elle trouve alors sur son chemin, comme ça, parce qu'il est dans la vie de tous les jours, le fils de Gérard et Maryvonne, Jacques, et, sans le chercher vraiment, ils vont se mettre ensemble, se marier, avoir des enfants (les gens simples s'accouplent naturellement, pas besoin de sentiments ou de séduction).
Le récit se passe en province, dans les années 70, où on joue au flipper, où on est bien un peu benêt. C'est ça, les gens de la province. Ils prennent la vie comme elle vient, entre un travail de mécano ou de nourrice... On dira que c'est le tableau d'une époque... un peu facile ! Les passages récurrents au discours indirect libre, dans le reste du récit plat comme la vie qu'on veut dire (et non pas décrire) nous montrent des personnes quasi stupides, vulgaires (vu comme c'est fait, le lecteur associe cela au statut social, obligatoirement... Ça vole pas haut chez Gérard et les autres).) Quand Jacques pense, ça donne ça (mais il n'est pas le seul... Ces braves gens, on allait dire "ces gens-là", vous disent les choses sans ambages. Hein, Gérard ! Ah ben oui, j'ai demandé la Maryvonne en mariage à la buvette, et j'ai regretté tout de suite après...)

(...)
N'est pas Zola qui veut...
Ce qui ressort de tout cela, c'est une grosse dose de mépris.

Article complet sur le Manoir des lettres
Lien : https://lemanoirdeslettres.f..
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RIEN: c'est ce que m'inspire ce roman, même pas l'envie d'en dire du mal.

Ah si juste un truc très personnel: la vision de l'amour de Begaudeau me déprime, elle est tout ce j'ai cherché à fuir dans ma vie.
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j'ai acheté ce livre au titre explicite, simple, sans fioriture, qui donne le.ton. Ce titre qui nous donne envie de lire une histoire d'amour, n'importe laquelle, n'importe comment, peu importe tant que c'est de l'amour.
Mais...
Je m'ennuie comme ce n'est pas permis ! L'amour tranquille, sans heurt, sans passion, sans éclat, sans coup de foudre, je dis oui ! Car ça reste de l'amour et c'est peut être même l'amour de tous les jours des gens, des vrais gens même !
Être dans la vraie vie en somme et pas dan un film, avec la musique qui se déclenche dès que les regards se croisent !
Mais là dans ce livre là, l'écriture, l'esprit, l'histoire, les protagonistes ne servent malheureusement pas à donner envie de lire cette histoire ordinaire, un poil méprisante du petit peuple... la placer dans les années 80 n'excuse pas tout.
Je me suis ennuyée donc, je ne finis même pas ce livre qui comporte moins de 100 pages.
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90 pages pour raconter 50 ans de la vie d'un couple classe moyenne : des gens ordinaires. Cela pourrait être un belle performance. C'est juste un numéro bégaudien déplaisant.

On le comprend bien, Bégaudeau s'applique à montrer à travers eux l'évolution sociétales, on voit à travers ses personnages l'accès à un certain confort, le passage du prolétariat à la classe moyenne, la génération suivante qui réussit mieux que ses parents, le prix à payer dans la mobilité l'éloignement ; l'émergence d'un certain consumérisme et de nouveaux médias et de nouvelles technologies de la communication ; tardivement une certaine prise de conscience vis-à-vis féministe, même s'il reste bien superficiel. Bien. Tout ceci reste quand même simpliste (voire démonstratif).

J'ai déploré le parti pris d'un récit purement factuel, de n'attribuer à ces protagonistes que des actes, aucune émotion, aucune opinion, pas la moindre affectivité et cette façon de les décrire, combiné avec le style plutôt primaire, contribue à faire croire que ces gens sont plats, sans intérêt. Excluant comme par postulat et évidence qu'il soit possible que ces personnages aiment, s'emportent et souffrent à leur façon.
Mais ils ne sont sans intérêts que du fait de l'absence d'intérêt que Bégaudeau leur offre. de ce pré-requis de faire le portrait non de gens en chair et en os, mais tout à la fois d'une époque et d'une classe sociale en 90 pages. Après le bourgeois, il s'attaque à la classe moyenne...

« J'ai voulu raconter l'amour tel qu'il est vécu la plupart du temps par la plupart des gens "

Quel mépris au final…

Et pourquoi je continue à lire Bégaudeau ? Parce que j'avais tant aimé En guerre et Molécules.… Mais il y a quand même il va quand même y avoir un moment où je vais finir par renoncer, je crois.
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81 pages pour suivre Jacques et Jeanne, leur cocker Boule (oui Jacques n'avait pas compris qu'il s'appelle Bill en réalité dans la BD, pas futfut le gars) ils se rencontrent dans la France du début des années 70, se marient, ont un fils, etc… Elle secrétaire, lui jardinier puis paysagiste. Mais le temps passe et leur fin est inéluctable, comme celle de M. et Mme Toutlemonde. Voilà c'est tout.
Malheureusement l'évocation de Claude François, des Simca 1000, des catalogues de la Redoute et des repas de noce avec dragées et galantines ne suffit pas à faire un bon roman. Ni celle de personnages un peu vides, un peu beaufs, mais pas trop, pas très malins sans plus. Nous pourrions nous y attacher mais ils manquent d'épaisseur, de vie, de réalité. le roman veut surtout, il me semble, décrire de manière minutieuse et réaliste l'environnement social, amical, familial de cette tranche de vie : les intérieurs, les loisirs…
Toutefois on sent une condescendance certaine de l'auteur, proche d'une vision de classe, à décrire cet univers comme un peu étriqué, celui de la France dite d'en bas, celle qui se lève tôt. Mais tous les romanciers n'ont pas le talent d'A. Ernaux dans « Les Années » pour ce faire et peindre la banalité du quotidien.
La fin, émouvante, un peu poétique, nous sort mais bien tardivement de cette fade banalité.
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Quelle déception que ce dernier François Begaudeau ! Je ne comprends pas l'engouement général pour ce court roman. Listes du quotidien aux multiples marques et clichés à tout va. Je suis passé à côté et n'ai, hélas, pas ressenti l'émotion de certains...
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