Et de battre la (dé)mesure

Marie, à soixante-quinze ans, a décidé de vivre en maison de retraite. Avant son emménagement, elle fait un cadeau à sa voisine. En effet, la jeune fille, Isis, souffre en raison d'un amour terminé et ferme la porte à toute nouvelle rencontre. Elle ne veut plus avoir mal.


Marie lui donne quatre carnets : chacun parle d'un amour qui a compté pour elle. A la fin de chaque calepin, elle ajoute une lettre à destination d'Isis. Elle s'exprime sur l'idylle racontée, à distance de l'histoire.


Ces carnets sont un véritable cadeau de vie. A l'intérieur, le coeur de Marie est mis à nu, elle livre à Isis, l'essence même de sa vie. Cette transmission est belle et émouvante. La vieille dame ne cache rien, ni ses tempêtes, ni les coups durs, elle n'embellit pas sa personnalité. Elle offre ses émotions. Ce n'est pas une analyse, c'est un ressenti.


Marie a écrit ses passions pendant qu'elle les vivait, aussi, elle les confie telles qu'elle les éprouvait, sans ni les édulcorer, ni les amoindrir. On reçoit la fièvre du moment, les bonheurs et les souffrances.


J'ai été agréablement surprise par le style. C'est une écriture qui permet de vivre les tourments et les ravissements de Marie. La narration est adaptée à l'âge, tout comme la perception des évènements. Lorsque Marie parle de Pierre, le garçon de qui elle était amoureuse quand elle était enfant, j'ai été renvoyée à mes souvenirs de petite fille en pâmoison devant un camarade. Quand elle parle de celui qu'elle a aimée, adolescente, ou encore de celui qui faisait battre son coeur, quand elle était étudiante, cela sonne juste et m'a rappelé de quelle manière, je concevais les relations.


Conclusion


Et de battre la (dé)mesure est un roman empli d'espoir qui montre que l'amour est beau à tout âge et, surtout, très important, quelle que soit la façon dont l'histoire s'est terminée. Chaque aventure construit la personne que nous sommes. Valérie Bel rappelle que même si certaines idylles nous ont fait souffrir, nous avons eu le bonheur de les vivre.


Ce livre est aussi une belle transmission de tranches de vie entre générations.

Lien : http://www.valmyvoyoulit.com..

L'histoire :

Et de battre la démesure est un roman écrit sous la forme de quatre carnets qui ont prit forme sous la plume de Marie, le personnage central de cette histoire. Chaque carnet expose le lecteur à une partie de la vie de cette dernière, débutant à l'âge de cinq ans jusqu'à la fin de sa vie. Il ne s'agit pas là de journaux intimes que Marie aurait entretenue toute sa vie, au contraire, ce sont plutôt des témoins à ses relations amoureuses vécues et passées de son existence, une empreinte sur papier de ses joies et peines de coeur que Marie décide de transmettre à Isis, sa voisine en peine d'amour, la veille de son départ dans une résidence pour personnes âgées.

Les personnages :

Marie est un personnage que j'ai beaucoup apprécié. Dans un premier temps, il n'est pas difficile de s'identifier à elle. Dans sa manière de narrer son histoire à travers ses carnets, sa justesse de parler d'amour et sa façon de vouloir convaincre Isis qu'aimer c'est vivre m'a attendri. Elle aime aimer et souhaite que ceci lui soit décerné en retour, il s'agit d'un aspect de la vie très important pour elle. Marie est ce personnage qui aime énormément, parfois sans retour similaire mais qui n'a de cesse de vouloir être aimée. Et même si la vie ou le destin – selon les points de vue – n'ont pas toujours été tendre au cours de sa vie en ce qui concerne ses relations amoureuses, Marie n'a jamais perdu foi en l'Amour avec un grand A !

Mon avis :

Je dois avouer que j'ai toujours eu un faible pour les romans qui prennent la forme de lettre ou de correspondance ou bien ici avec des carnets. C'est ce qui m'a attiré dans ce roman, en plus de son résumé qui m'a donné envie d'en savoir davantage. Qu'est-ce que l'amour apporte authentiquement dans une vie ? Pourquoi est-il nécessaire d'aimer ? Si ces questions vous ont déjà frôlé l'esprit, je ne peux que vous conseiller ce roman qui saura y répondre à merveille et sans détour !

J'ai littéralement eu un réel coup de coeur pour ce roman qui n'a de cesse de nous rappeler l'importance de l'amour à n'importe quelle étape de notre vie et que celui-ci, même lorsqu'on le pense perdu et déchu, et bien, il se trouve qu'il est toujours présent quelque part, à un instant de notre vie et bien souvent lorsqu'on s'y attend le moins ! Il est même possible de percevoir ce roman comme étant un espoir. L'amour n'est jamais perdu et on ne cesse jamais d'aimer. Parce qu'on a besoin de pouvoir aimer et d'être aimé en retour pour se sentir vivant et en vie.

En début de chronique, j'ai pour habitude de toujours citer une citation que j'ai sélectionnée dans le livre. Une phrase qui m'a touché, une phrase que j'ai trouvée belle et pleine de promesse sur le genre du roman. Mais j'aurais pu en citer d'autres sur l'amour, l'incitation de l'importance d'aimer, ce que cela nous apporte dans une existence. « Ce que tu donneras en amour, c'est d'abord à toi que tu le donneras » est l'une des citations que j'aurais pu choisir en en-tête. Ou bien encore « certains mots nécessitent probablement d'être lestés par le temps pour prendre toute leur valeur. Sans le poids des jours passés, ils restent creux ». L'auteure, Valérie Bel, à travers le personnage de Marie, offre ainsi une leçon de vie ou bien devrais-je dire une leçon d'amour qui m'a poussé dans mes réflexions.

Au fil de ma lecture, j'avais au fond de moi espéré qu'il y est des parties du roman qui soit consacré à Isis, puisque les carnets que lui offre Marie lui sont destinés. Puisque Isis est un personnage qui n'a plus confiance en l'amour, il aurait été intéressant de savoir, au cours des lectures des carnets, ce qu'elle en pensait et pourquoi pas, au fil du roman, connaître l'avancée de ses pensées sur ce qu'elle pense de l'amour, d'aimer et être aimé. Cependant, lorsque j'ai terminé le roman, je me suis dit que finalement, l'histoire était très bien ici : on en apprend légèrement sur ce qu'est devenue Isis quelques mois après qu'elle est obtenue les carnets mais Valérie Bel a choisi de rester vague sur l'histoire d'Isis. Alors, mon interprétation de ce choix est le suivant : Isis n'est pas simplement un personnage d'arrière-plan ; elle est le lecteur. À travers le personnage d'Isis, Valérie Bel parle ainsi aux lecteurs de son roman pour les convaincre qu'aimer est important.

« Et de battre la démesure » est donc comme vous l'aurez compris, un roman qui m'a énormément plu et que je conseille sans hésitation ! Comme les deux romans précédents de l'auteur que j'ai eu la chance de lire et chroniquer, je ne regrette une nouvelle fois pas cette lecture. La plume de l'auteure est toujours aussi tendre, fluide et poétique, comme je l'aime ! Promis, vous ne serez pas déçu par cette lecture ! Une auteure que je conseille vivement ! Et vous, que pensez-vous de tenter d'appliquer le credo de Marie ? J'aime, donc je vis.
Lien : https://afleurdepage-08.webs..

Chaque année c'est le roman que j'attends... celui qui me fait vibrer parce que je sais qu'il va faire écho avec ma propre vie.
Valérie est une magicienne des mots, une véritable artiste, elle manie l'écriture avec une habilité que j'admire. Elle utilise toujours des mots justes avec finesse pour nous transpercer le coeur avec sa nouvelle histoire. le style littéraire est maîtrisé, excellent : de belles phrases, de beaux mots, un soin certain donné aux expressions, aux figures de style, m'ont transportée. La construction du récit est originale et m'a beaucoup plu, cette idée de carnets pour raconter plusieurs tranches de vie amoureuses est prodigieuse.
Elle réalise ici encore un coup de maître, j'ai adoré et encore ce mot ne me semble pas assez fort, acheté à sa sortie je l'ai lu d'une traite ce matin-même laissant tout le reste de côté pour me plonger corps et âme dans le récit de Marie qui m'a profondément touchée.
Je ne vous révèle rien de plus de l'histoire que ce qui est dit dans la 4e de couverture car je ne veux en aucun cas gacher un quelconque plaisir à la lecture... Lisez-le et profitez de ce moment de bonheur où l'amour règne et où on comprend que malgré les blessures il reste la plus belle chose à vivre en ce bas monde. Quand je lis Valérie j'ai toujours l'impression qu'elle a écrit son livre particulièrement pour moi, je me sens unique, spéciale. Je ressemble toujours à son héroïne par bien des côtés et mes sentiments personnels rejoignent toujours les siens. J'ai perçu cela comme un électrochoc car la lecture de ce récit m'a fait un bien fou... J'en avais terriblement besoin, aujourd'hui...
Ce roman est incontestablement un de ces livres qui nourrissent l'âme...
C'est beau... tellement beau...
Après en avoir tourné la dernière page je me sens forte, réparée, mes batteries cardiaques rechargées, prête à aimer... démesurément. Merci Valérie Bel.

«un coeur qui bat la démesure » un magnifique roman où à l'intérieur s'est glissé une plume romantique, fluide, addictive !

Valérie Bel, nous offre la vie d'une femme de 75 ans avec comme cadeau, quatre carnets où dans chacun d'entre eux dévoile une période importante dans la vie de Marie, son histoire...

À travers ses carnets, Marie montre à sa jeune voisine, Isis « qui ne veut plus tomber amoureuse » l'importance de ce sentiment qui fait battre des coeurs démesurément.

" Ris beaucoup, ris souvent ! La vie est trop sérieuse pour la prendre au sérieux."...

J'ai aimé lire ces carnets, ils m'ont transporté, m'ont rendu fragile un moment, puis forte, m'ont interrogé...

Les carnets de l'amour se ferment pour nous laisser penser que l'amour est un partage, une complicité pendant un temps/une vie, une folie... c'est une mesure que l'on démesure !

Ce roman est une ode à l'amour, une bouffée d'air pour les amoureux, pour les déçus, pour les « je ne crois plus à l'amour », pour les célibataires, pour les jeunes. pour les vieux... car finalement il n'y a pas d'âge pour aimer !

C'est l'amour dans tous ses états :plaisir, passion, désir... c'est magnifique !
Merci Valerie Bel pour ce beau cadeau et de ta plume... je suis « fan » !

Une pépite 📚📚📚 ! Merci Valérie Bel pour cette superbe ode à l'amour !

Ce roman sous forme quasi épistolaire (puisque la narratrice écrit ses histoires d'amour sur 4 carnets et ensuite rédige une petite lettre pour sa voisine et amie, la jeune Isis.) mêle la thématique de l'amour à celle de la vie qui passe. Marie, 75 ans, entre à l'EHPAD et partage avec Isis sa vie, ses histoires d'amour, car sa jeune amie, déçue en amour, veut y renoncer à jamais. Elle lui démontre que même si les histoires d'amour ne finissent pas toujours bien, eh bien, elle n'en regrette aucune car elle a aimé et été aimée et rien ne remplace ce sentiment. La métaphore filée musicale nous plonge dans un univers où la passion est de mise.
Ce roman est d'une tendresse infinie, d'une rare lucidité et est très bien mis en avant par le style inimitable de Valérie : simple mais recherché, parfois cru, mais souvent poétique, toujours précis.
Un texte profond sur la vieillesse, les regrets et les remords, l'amour sous toutes ses formes, qui confirme le talent de Valérie, primée pour son premier roman, Nous danserons encore sous la pluie.