The New Avengers, Tome 7 :

Ce tome contient les numéros spéciaux "Dark Reign : the list –New Avengers" (abrégé en DRtLNA) + annuel 1, ainsi que les épisodes 61 à 64 (les derniers de la série) et le numéro spécial "New Avengers finale", initialement parus en 2010. Tous les scénarios sont de Brian Michael Bendis.

Dans DRtLNA (dessins de Marko Djurdjevic encrés par Mark Morales), Norman Osborn (chef de la sécurité intérieure des États-Unis, à la place de Nick Fury) a établi une liste de chose à faire et mettre un terme à l'équipe des New Avengers y figure en bonne place. Seulement Clint Barton (Ronin) a lui aussi fait une liste qui ne comporte qu'un seul objectif : assassiner Osborn pour mettre un terme à ses exactions. Les dessins de Djurdjevic sont très clairs et très efficaces, mais aussi très comics avec les décors en option. le scénario est très linéaire ; il réserve quelques moments intéressants en particulier l'opposition entre Barton et ses collègues New Avengers, et les échanges privés entre Barton et Bobbie Morse.

La tentative d'assassinat ayant lamentablement échoué, Miss Marvel, Spider Woman, Mockingbird et Jewel (Jessica Jones en costume) organisent une mission de sauvetage. L'histoire est un peu intéressante, le statu quo est rétabli par rapport à l'épisode précédent et il faut attendre la fin pour voir arriver Captain America bien décidé à reprendre le dessus sur Osborn. Les dessins de Mike Mayhew n'ont rien d'inoubliable avec des personnages dans des postures un peu gauche et une mise en couleurs plus fades que réellement originales.

Les épisodes 61 à 64 se déroulent pendant les événements de Siège. Les 2 premiers épisodes sont illustrés par Stuart Immonem, et les 2 autres par Mike McKone. le metteur en couleur est le même et il utilise des teintes plutôt foncés pour les décors qui instaurent une ambiance très sombre pour les combats se déroulant pendant la chute d'Asgard, et des teintes vives pour les costumes des héros et des criminels. Les 2 illustrateurs sont plutôt fortement encrés pour plus de sériosité dans les affrontements. Ils apportent un grand soin aux personnages et aux visages très sérieux et empreints de gravité, les décors sont comme d'habitude les parents pauvres. J'ai trouvé que la mise en scène des combats par McKone était particulièrement tarabiscotée pour un résultat difficilement lisible.

Dans les 2 premiers épisodes, Steve Rogers et Bucky Barnes vont récupérer du matériel dans l'ancienne base des New Avengers pour se préparer à confronter Osborn et ses Dark Avengers. Pendant ce temps là, Osborn motive Parker Robbins (the Hood) pour qu'il mette à contribution sa troupe de supercriminels. Spider Man et Spider Woman papotent en faisant le guet avec des illustrations magnifiques de Daniel Acuña. le dialogue entre ces 2 héros est aussi savoureux que drôle, du très grand Bendis. L'intrigue principale n'a d'intérêt que parce que Bendis sait montrer comment la présence de Steve Rogers galvanise la volonté des autres New Avengers.

Les 2 derniers épisodes se concentrent sur les affrontements entre les supercriminels menés par The Hood contre les New Avengers, et quelques moments clefs qui précèdent. Luke Cage et Jessica Jones évoquent leur avenir de parents et leurs responsabilités vis-à-vis de leur fille. Bobbie Morse exige de Clint Barton qu'ils prennent le temps de profiter de leur retour à la vie respectif. Osborn motive Parker Robbins qui harangue ensuite ses troupes. Et tout le monde se tape dessus dans la plus grande confusion pendant qu'Asgard vacille. Tout ça sent les soldes : Bendis mène à son terme des intrigues secondaires qui constituaient les fils conducteurs de la série New Avengers. Bien souvent, tout ça tombe à plat parce que ses intrigues ont été trop étirées et que leur résolution n'a rien de palpitant.

Il ne reste plus qu'à tourner la page sur le Dark Reign avec le dernier numéro spécial illustré pour moitié par Bryan Hitch qui n'a pas eu le temps de peaufiner ses dessins, et pour l'autre moitié par Stuart Immonem avec des doubles pages souvenirs signées de David Finch, Steve McNiven, Billy Tan, Olivier Coipel, Mike Deodato junior et Leinil Yu. Madame Masque demande de l'aide au Count Nefaria (son père) pour améliorer le sort de Parker Robbins qui a encore perdu ses pouvoirs. Les New Avengers mettent un terme à ces transactions. Et ils s'interrogent sur leurs motivations et sur l'avenir de l'équipe maintenant que le président a abrogé l'obligation de recensement instaurée dans Civil war.

Quand Brian Michael Bendis s'attache à creuser la motivation d'un héros ou à ciseler des dialogues entre 2 héros, ce tome dégage une impression de convivialité et de camaraderie irrésistible. Quand il résout des intrigues secondaires, le lecteur a l'impression de se trouver dans un magasin qui dépose le bilan et où tout doit disparaître quel qu'en soit le prix.

Ce septième tome met fin au premier run de Brian Michael Bendis et c'est finalement une bonne chose car cela faisait quelques tomes que la qualité n'était plus vraiment au rendez-vous.

Après un sixième volet plutôt lent, très bavard et assez moyen, cet album qui reprend les épisodes US Dark Reign: The List – Avengers 1, New Avengers Annual 3, New Avengers (2005) 61-64, New Avengers Finale 1 et MARVEL ICONS (V1) 65 à 69, (V2) 1 est plus dynamique, mais finalement toujours aussi médiocre au niveau du scénario. le lecteur a donc droit aux quatre épisodes du cross-over « Siege », ainsi qu'à divers chapitres liés aux évènements, qui se concentrent sur un personnage ou un groupe en particulier, mais qui n'apportent finalement pas grand-chose à l'ensemble.

Emmené par un Clint Barton bien décidé à mettre fin au règne de Norman Osborn, Bendis lance ses personnages dans une série d'affrontements qui ont pour but principal de remettre les pendules à zéro. L'ancien Bouffon Vert, qui avait profité du grabuge provoqué par l'invasion secrète des Skrulls pour prendre le pouvoir sur la communauté super-héroïque, est donc écarté. Captain America est ressuscité et contribue à la victoire des Avengers lors du siège d'Asgard. Et pour que le statuquo soit total, hop, on abolit la loi de recensement des super-héros. Voilà, Bendis a fait le ménage et refermé toutes les portes de ses intrigues, avec pour résultat un tome parfois chaotique et confus, plus porté sur l'action, qui a beaucoup de mal à convaincre.

Au niveau du graphisme, plusieurs artistes se relaient lors des one-shots, mais l'on retiendra surtout la prestation d'Olivier Coipel, qui assure la partie visuelle lors des quatre épisodes de « Siege ».

Décevant !
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la première série new avengers s'achève ici. Un livre très plaisant a lire mais auquel la lecture d'autre deluxe publié par Panini notamment siège ou le retour de captain america permet de mieux savourer cette histoire, sinon de nombreuse partie de l'histoire resteront difficilement compréhensible. Graphiquement impeccable, mais incompréhensible pour qui n'est pas familier de cette période marvel.