Découverte émouvante de cette auteure avec le récit de ses quelques mois passés auprès d'Emmaüs Défi, rue Riquet à Paris...Un témoignage tout en pudeur et sobriété.
L'intention première était de donner "la parole" à ces objets patinés, dépareillés, ébréchés, donnés à la fondation de l'abbé Pierre, afin de leur redonner une seconde vie, les vendre et avec le bénéfice de tout ce travail de récupération réalisé par les compagnons de poursuivre les accompagnements et les réinsertions professionnelles de ces derniers.
A travers ces objets insolites, émouvants… nous vivons au quotidien le travail des équipes, des bénévoles, éducateurs sociaux, et des compagnons. Nous faisons connaissance avec les trajectoires, espoirs et talents de chacun. Tout ce creuset de volontés, dynamisme mis en relief par l'initiative de Lise Benincà de lancer des ateliers d'écriture autour de cette communauté d'hommes et de femmes, ayant vécu des parcours chaotiques, éprouvants d'exclusion et de pauvreté. Toujours ce pouvoir des mots qui aident à se « reconstruire », à guérir du malheur, et à partager ses émotions avec les autres…
Un texte de coeur qui remet tant en question, quant à l'essentiel vital de chaque personne à vivre dignement au sein de « notre » société...
Je retiens un passage très significatif des émotions très denses vécues par l'auteure, au fil de cette expérience. Au moment de quitter les Compagnons…elle sait que son regard… sur les êtres, la vie, notre quotidien, ne sera jamais plus pareil…
« Je traîne. Au milieu des lieux, au milieu des gens. Je ne sais pas comment prendre congé. Je ne sais pas comment retourner à ma vie de salariée, huit heures par jour à produire des choses. C'est sans doute une vision tronquée, au moins en partie, mais j'ai l'impression que les personnes qui travaillent chez Emmaüs savent vraiment pourquoi elles y viennent chaque matin. On n'y produit rien de plus que ce qui existe déjà, on ne rajoute pas des objets à un monde déjà encombré, on les recueille. On ne produit pas autre chose que de l'entraide, du lien social, de la dignité. (p.203)
Ce récit est enrichi des vécus, talents des compagnons, de la mise en valeur de leur travail… mais la littérature n'est pas loin. Lise Benincà nous communique sa passion pour les écrits de Georges Perec et de Jean Giono.
Une très belle lecture pleine d'émotions, de rencontres , nourrie joyeusement de littérature et de la magie des mots…
Accompagnez Lise Benincà et passez une saison à ses côtés chez Emmaüs.
Dans ces entreprises, vous allez croiser et converser avec différents salariés aux parcours difficiles et en quête d'insertion.
Je vous présente Dentelle, qui s'occupe des textiles, Vélo, le jardinier, Moteur, qui se " bat " avec ses déchets d'équipements électriques et qui réussit enfin à monter un dossier et le soumet à J.L Borloo alors Ministre de l'Emploi (dossier pour lequel il obtiendra un accord ) Vous allez faire la "causette" aussi avec Oeil de Chat, Perfecto, Bonnet, Couverture et tant d'autres ...
Et, surtout, une multitude d'objets divers et variés à découvrir.
Certains vont vous raconter leur histoire comme ce verre venu d'Iran avec son émouvant passé.
Les couettes du Ritz qui ont certainement un vécu disons plus "tumultueux ".
D'autres, plus communs et timides se feront discrets, telle cette ancienne boîte aux lettres.
" Boîte aux lettres " pourquoi es-tu arrivée jusqu'ici ? Par quel moyen ? Apportes-tu de bonnes ou mauvaises nouvelles ? Que nous réserves-tu ? En regardant ton couvercle qui ressemble à une bouche, je me dis que tu voudrais bien nous parler quelque-chose "
J'ai pris beaucoup de plaisir à écrire cette critique.
Un vrai coup de coeur et beaucoup d'émotion pour ce roman.
Allez donc fouiller dans ce bric à brac qui s'offre à vous !!!
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Un gros coup de coeur ! A lire ABSOLUMENT !!!
Ma bibliothécaire me l'a tendu, l'air de rien... un beau cadeau qu'elle m'a fait là.
Un livre qui m'a touché, qui m'a replongé dans mon enfance et adolescence quant avec ma maman et ma tante, nous allions chercher la bonne affaire chez Emmaüs.
Un livre qui décrit simplement la vie des compagnons, leur parcours, leurs galères, leurs rêves.
Un livre qui te remet les idées en place.
Un livre, dont on voudrait qu'il n'ait jamais de point final.
Plus qu'un livre, un sens à ma vie.
Samedi, j'irais chez Emmaüs, flâner, chiner et surtout leur apporter tout un bric-à-brac !
... Et je lirais, les autres livres de Lisa Benincà, Stéphanoise (en plus !) comme moi !
Je découvre cette auteure tout à fait par hasard : le livre était posé sur la table d'exposition à la bibliothèque et le titre a piqué ma curiosité.
L'écriture est fluide, limpide et on se laisse tout de suite entraîner dans cette aventure que Lise Beninca nous propose.
Elle nous permet la rencontre de gens simples, mais riches de gentillesse, de générosité, d'humilité, qui essaient de sortir de la misère dans laquelle ils étaient (ou ils sont toujours).
Elle a vécu plusieurs mois à leur côté chez Emmaüs où elle s'était donné pour mission de raconter les objets qu'elle y trouverait, leur inventer une vie avant leur arrivée au dépôt.
Génial ! A lire ABSOLUMENT !
DES OBJETS DE RENCONTRE une saison chez EMMAUS de LISE BENINCA
Je viens de refermer ce livre recommandé par une amie.
Je suis certaine que je n'aurais jamais acheté ni lu ce bouquin sans sa recommandation.
Ce n'est pas un roman. Elle décrit parfaitement l'ambiance et les personnages qui font fonctionner cette immense farfouille. Les objets défilent et racontent une histoire....certains passages sont très agréables à lire... Par contre je trouve que la fin est légèrement bâclée. Lisez ce livre et peut être vous allez vous découvrir une vocation de bénévole chez Emmaus....
Je me verrais bien au rayon livres....
Mireine
Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell