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sur 171 notes
C'est amusant : alors que je suis incapable de m'interresser aux peoples actuels et d'avoir une notion même superficielle de leurs noms ou de leur existence, voila que je me suis retrouvée à lire un bouquin qui parle, eh bien, de ce qu'on pourrait qualifier les " ancêtres" de ces dits peoples. Bon, à l'époque, on parlait de personnalités mondaines apparemment...C'est vrai que je trouve que cela sonne bien mieux que people...
Bref,voici donc un livre, assez bien écrit, qui nous emmène dans les années 1950 à New-York. ici, tout est dans les apparences , les faux semblants. et les rapports superficiels. C'est dans ce milieu huppé et très select qu'évolue Babe Paley dont l'existence semble vouée à être une icône de l'élégance.
Elle va rencontrer et se lier d'amitié avec une personnalité qui sort du moule : Truman Capote. Même si j'ai déjà lu deux livres de cet auteur, je ne m'étais pas du tout penchée sur sa vie. Et effectivement, Truman Capote a fait partie de ces cercles huppés de stars et gens richissimes qui évoluaient à New-York à cette période. Comment un trublion comme Capote et une mondaine élégante comme Babe vont -ils pouvoir s'entendre alors que tout semble les opposer ? C'est ce que raconte Mélanie Benjamin qui mêle avec une certaine réussite les éléments de l'histoire et la fiction.
Je me suis plus attachée au personne de Capote, fascinant de complexité et d'autodestruction qu'à celui de Babe. Elle est restée pour moi inaccessible avec le fort sentiment que cette personne est passée à coté de sa vie.
Un livre somme toutes intéressant, même si le sujet est aux antipodes de mes thèmes favoris
Encore merci à Babelio et son opération Masse Critique ainsi qu'aux éditions Albin Michel.
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« Il l'a tuée. C'est aussi simple que ça. »
Début fracassant et un tantinet surjoué pour lancer la fabuleuse histoire de ces reines de beauté de Manhattan, riches jusqu'à l'ennui, qui, pour se distraire, se commirent avec l'écrivain à la mode des fifties : Truman Capote. le vilain petit canard charma un temps les ravissants cygnes avant de s'envoler vers le succès, en emportant tout ce qu'il avait appris et qu'il aurait dû garder pour lui. Mélanie Benjamin nous conte les aventures fastueuses de ces icônes de la haute société new-yorkaise, leurs (petits) secrets et le plaisir qu'elles prirent à écouter le ludion sulfureux distiller des confidences dont les deux exemples ci-dessous, parmi bien d'autres, définissent assez bien la nature :
"Gloria Guiness, avant de faire un beau mariage, marchait dans les rues pieds nus; elle n'avait pas de préférence sexuelle avérée mais, ayant remarqué que les hommes payaient mieux, elle choisit de faire son chemin par leur intermédiaire." "Marilyn Monroe négligeait sa toilette de sorte que son empreinte olfactive n'égalait pas sa plastique."
On apprend aussi (je ne sais pas si c'est vraiment important) que Bill Paley, le puissant boss de la CBS était pourvu d'un énorme appétit, à table comme au lit, mais qu'heureusement il ne prenait pas de poids. Sa sublime épouse, Barbara dite « Babe », qu'il délaissait, voyait un psy qui lui conseilla de coucher avec Truman. Elle aurait volontiers suivi la prescription mais « True Heart », comme elle l'appelait, ne frayait qu'avec des camionneurs. Si belle, si riche et si malheureuse !
Les lecteurs sauront tout de la soirée mémorable donnée par l'auteur après le succès obtenu avec « de sang froid ». Ils découvriront le choc provoqué par la parution de la nouvelle « La Côte Basque 1965 », qualifiée de scandale littéraire et se feront une idée romancée de la relation privilégiée entre Babe Paley et Truman Capote.
C'est bien écrit et ça se lit agréablement. En résumé, c'est mince comme la taille de Mrs Paley, charmant comme son visage mais un peu écoeurant comme un Truman dégradé par le succès et l'alcool.
On papote, on ragote et… à la fin, c'est Truman qui capote !
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Pauvres petites filles riches, si élégantes, belles, raffinées, si bien mariées… Tout leur réussi, elles sont admirées, enviées, convoitées, de beaux trophées pour leur mari qui les délaisseront. Elles ont été élevées pour ça. Etre parfaites pour leurs riches maris. Mais si seules… Les moeurs n'évoluent pas tant que ça, la preuve en est avec le « Pénélope Gate »

Que se cache-t-il sous le vernis ?

Truman Capote est comme un chien dans un jeu de quille…. Il voudra tout connaître d'elles. Et il saura les amuser, il deviendra leur meilleur ami. Les « cygnes », peu à peu, se confieront. Toutes lui dévoileront leurs secrets les plus intimes.

Il se servira d'elles pour divulguer au public l'intimité de ce monde si « parfait » que tous envi. Il les trahira toutes, même Babe.

Potins, vous avez dit potins. Pour ceux qui sont férus de potins mondains. Les autres, passez votre chemin.

Je remercie Babelio et les éditions Albin Michel pour m'avoir permis de découvrir ce roman lors d'une masse critique privilégiée.
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Elles étaient belles, riches, célèbres... et terriblement seules.
Dans ce roman à l'écriture très fluide, Mélanie Benjamin nous emmène dans le New York huppé des années 60, à la rencontre « des cygnes » de la 5ème avenue, comme les appelait Truman Capote. Babe Paley, Gloria Guinness, Slim Keith... Ce sont les femmes les plus en vue et les plus enviées du Gotha; socialites impeccablement lookées, maquillées, apprêtées, elles sont de toutes les soirées, de tous les dîners mondains.
Des nappes blanches de chez Tiffany aux banquettes en velour des salons d'essayage Dior, de bal de charité en garden-party princières, les cygnes glissent, imperturbables, sans jamais commettre la moindre faute de goût. Car pour ces femmes icônes de mode, épouses irréprochables, maîtresses de maison parfaites, le moindre faux pas signifie la déchéance une sanction pire que la mort.
En suivant Truman Capote, « chouchou » de ces dames, dans ses relations avec elles, on découvre un monde cruel, où le vernis peine à cacher l'immense solitude de ces femmes-objets.
Une plongée fashion dans un milieu d'apparences et de faux-semblants que j'ai trouvé assez fascinante.
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Livre lu dans le cadre d'une Masse Critique/Albin Michel
On entre, avec ce roman, dans un univers qui m'était totalement inconnu même si j'en avais quelques images dans la mémoire, d'une catégorie du gratin américain des années 60.

Jolies femmes élevées, éduquées pour devenir les épouses de riches hommes d'affaires afin de parfaire leur image en société mais qui n'étaient qu'en représentation à longueur de journée, devaient prévenir et prévoir tous les besoins de leur "cher" époux, n'élevaient que très rarement leurs enfants car ils étaient confiés à des nourrices triées sur le volet.

Dans ce parterre de beaux oiseaux, arrive Truman Capote, qui deviendra leur confident, leur ami, leur clown aussi parfois. Entre Babe Paley (photo ci-dessus) et Truman Capote, va s'instaurer un amour/amitié profond,
ils se comprennent, ont besoin l'un de l'autre, se confient ce qu'ils n'ont jamais confié : leurs désespoirs réciproques de ne pas avoir été aimés comme ils auraient aimé l'être, leurs manques, leurs espoirs, leurs rêves.
Elle d'être autre chose qu'un objet précieux pour son mari, lui son mal être, son espoir d'être un grand écrivain reconnu mais une souffrance de ne pas avoir été aimé de sa mère.
Si pour les amies de Babe il n'était qu'une relation valorisante, pour Babe il était bien plus que cela. Mais Truman va utiliser les confidences de ces femmes pour écrire des nouvelles après la parution de Sang-Froid car il est en panne d'inspiration. Cette trahison marquera la fin de la belle époque de leur amitié : tout basculera à partir de ce moment-là ..... Fin d'une époque où se côtoyaient aristocratie, personnages fortunés et stars, où rien n'était important que de paraître, d'être la plus belle, de lancer une mode (c'est à Babe Paley que l'on doit la mode du foulard noué au sac à main), d'être vu, invité, celui ou celle dont on parle. Fin d'une amitié dont aucun des deux ne ressortira indemne.
Amies féministes ce récit va vous faire hurler : la femme n'est traitée que comme un objet, un joyau qui vous rend plus beau, plus important, plus envié..... et ce qu'elles trouvaient auprès de Truman c'est un peu de considération, d'intérêt même si parfois lui aussi ne les voyait que comme des beautés presque irréelles, pleines de grâce et de classe.
On croise dans ce récit le gratin, Hollywood, le show business, la haute société, où l'argent coule à flot, ceux qui font l'actualité, les lieux où il faut être vus mais j'en garde un sentiment de vie gâchée pour la plupart des protagonistes, de tristesse quand l'âge avance et que l'on est plus ce qu'on était, qu'une nouvelle vague arrive qui vous efface et qu'il ne vous reste rien car tout n'était qu'artifice.
Se lit facilement, plein de détails sur l'époque et le milieu, peut être un peu long parfois.

Lien : http://mumudanslebocage.cana..
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j'ai eu très envie de lire ce roman (de beaux souvenirs sur la 5ième avenue), tout en pensant qu'il s' agissait d'une bluette vite lue . Que nenni !
Dans les années 1950 régnait sur NY un escadron de jeunes femmes très élégantes, très riches et formatées pour la majorité d'entre elles pour devenir des maitresses de maison accomplies, des épouses parfaites et des icônes de mode. Dior, Chanel, et aute grands noms sortaient quotidiennement chez Tiffany ou autre lieu à la mode de l'époque.
Bref, des femmes parfaites.
Elles avaient pour nom, Agnelli , Guinness, Churchill-Harriman, Paley , etc …
La plus remarquable d'entre elles était justement Babe Paley, mais comme chacune d'entre elles, elle cachait sa tristesse, ses manques(autres que matériels!) aux photographes paparazzi qui ne cessaient de rapporter leurs sorties et leurs toilettes.
Un jour, accidentellement invité par un des leurs, débarque un petit homme amusant, léger, homosexuel maniéré ; il devient le chouchou de ses dames, leur amuseur, toléré par leurs maris aux situations tellement importantes, qui ne craignent pas la compagnie de cet avorton pour leurs épouses .
Ce jeune homme , écrivain inconnu à l'époque, s'appelle Truman Capote.
Il est introduit partout, et aidé matériellement par toutes ces dames. Petit à petit, Babe Paley lui ouvre son coeur , lui raconte son enfance , le désert intime de sa vie ; ses amies aussi se laissent aller à des confidences. Entre Babe et Truman s'installe une sorte d'amour platonique apparemment, et surement sincère pour les deux.
Truman devient célèbre, il a écrit « De sang-froid », se met à boire plus que de raison, ne veut plus être amuseur, et sa propension à colporter des ragots vrais ou inventés d'ailleurs prend de telles proportions qu'elle finira par tuer.
Comme on apprend dès la première page qu'un drame s'est produit, on ne peut prendre à la légère la vie dorée en apparence de ces femmes. Quant à Truman Capote, certains lecteurs pourront voir dans son comportement une victime du « système », moi je n'y ai vu qu'un sale type près à tout pour qu'on parle de lui.
Cela dit je vais relire « Desang-froid », la génèse de ce livre est ici si bien racontée.
J'ai vraiment aimé cette lecture bien plus profonde que son titre ne le laisse soupçonner.
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Merci à BABELIO et aux Editions ALBIN MICHEL de m'avoir permis d'accéder en avant-première à ce livre.

Voici mon avis après cette lecture:

Cette oeuvre de fiction s'appuie sur la vie de l'écrivain américain Truman CAPOTE, vie tourmentée s'il en fut. J'ai eu la curiosité d'aller lire sur le web la biographie de cet auteur hors-normes.
Le roman est troublant car il mêle savamment la réalité et l'imaginaire.

Ces "cygnes de la 5ème avenue" sont des femmes riches, belles, sophistiquées à l'extrême. Elles ont réellement existé et Capote les a réellement fréquentées. Porté par son succès, son physique charmeur et androgyne, il parvient à se faufiler dans ce cercle très fermé, ce club de privilégiés. Il est "adopté" et tient le rôle de caniche savant pendant longtemps. Les maris de ces dames, hommes très fortunés et puissants, s'amusent de cette amitié qui, pensent-ils, est sans risque, le jeune Truman étant notoirement homosexuel.

Capote est, en dépit des apparences, un travailleur acharné. Il polit et repolit sans cesse ses textes, les épluchant, les décortiquant, cherchant les mots les plus précis.
En 1959, un sordide et sanglant fait-divers secoue les Etats-Unis: deux jeunes gens tuent une famille de 4 personnes. Capote est fasciné par ce quadruple meurtre et se livre à une étude complète de la personnalité des assassins. Il essaie de démonter tous les rouages de ce meurtre et va jusqu'à rencontrer les assassins en prison. Cette fascination obsessionnelle débouchera sur la parution de son chef-d'oeuvre: "De sang-froid: récit véridique d'un meurtre multiple et de ses conséquences" publié en 1966. Un triomphe et l'accession, pour Capote, au rang envié de grand écrivain américain.

Rattrapé après cette période euphorique par ses multiples démons (drogue et alcool entre autres), Capote dégringolera inéluctablement la pente.
Tout cela est parfaitement et impitoyablement décrit dans "Les cygnes..." L'action est partagée entre deux époques: le groupe d'amies se souvient de tous les événements qui ont abouti à la situation dans laquelle elles se retrouvent au début du livre.
Capote, ne retrouvant plus la veine qui lui avait permis d'écrire "De sang-froid", affamé de reconnaissance et de gloire permanentes, plonge sans scrupules dans les notes qu'il a prises, pendant des années, sur le milieu dans lequel il évoluait en tant "qu'invité". Il trahit sans vergogne ses plus chères amies qui lui faisaient confiance. L'une d'entre elles, surtout, la plus belle, la plus intelligente, la plus raffinée. Entre eux, c'était une vraie histoire d'amour, purement platonique.
Et c'est le drame: l'un des "cygnes", se suicide, incapable de surmonter la trahison et le scandale que provoque la parution de ces "confidences". Ce sera la rupture et le rejet de Truman de ce groupe et de toute l' "aristocratie" new-yorkaise. Il ne s'en remettra jamais.

Ce roman ne m'a pas enthousiasmée. Je n'aime pas le sujet, qui ne décrit qu'un petit groupe humain très particulier avec des codes n'appartenant qu'à lui. L'auteur évite la caricature par une description sobre et ciselée des personnages qui m'ont été antipathiques, tant Truman Capote que ses amis. Tout n'est que nombrilisme d'un bout à l'autre. Tout tourne autour de l'argent à profusion et des rivalités pour celle qui portera les plus belles toilettes, les plus gros bijoux, les parfums les plus rares. Sur fond de décors extravagants et de voyages fantastiques, la vie de femmes qui dépendaient entièrement de leurs époux, esclaves du luxe, dont l'idée même de travailler ne les avait jamais effleurées! Il ne faut pas oublier que l'action se déroule dans les années 50 et 60, l'apogée de la "civilisation US". A cette époque, ce style de vie n'était l'apanage que de certains nantis, rien à voir avec les "people" d'aujourd'hui, dont ils furent les précurseurs. Cette histoire plaira aux amateurs nostalgiques des grosses Cadillacs aux couleurs pastels, symboles d'une Amérique insouciante et disparue.

Un style correct, sans plus. Descriptif mais dépourvu de la moindre empathie. Pas de trouvailles, pas de réelle profondeur. Une écriture assez sèche, plus semblable à celle d'une chronique, ce qui est voulu sans doute. Mais cela m'a empêchée de m'attacher à l'un ou l'autre des protagonistes. Si ce roman a un mérite, c'est de faire découvrir l'oeuvre de Truman Capote à ceux qui ne la connaissent pas. Malgré la répulsion qu'il peut inspirer, il est le plus humain de tous les personnages de cette galerie sans concession.


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Vivre confinée,
dans un logement devenu si propre et ordonné qu'il semble plus asseptisé que celui d'un sitcom.

Aller courir avec une laisse d'un kilomètre.

Se signer des attestations et sortir masquée.

Désinfecter ses achats de première nécessité.

Ressortir la machine à coudre et confectionner des masques de protection en tissus.

Préparer du thé à la menthe, le savourer.

S'asseoir sur une marche d'escalier et regarder l'averse, écouter la pluie sentir l'odeur de terre mouillée, se dire que c'est cliché, s'en moquer éperdument.

S'asseoir au soleil sur un banc du jardin des parties communes où l'on ne peut être contrôlée.

Réparer l'aspirateur.

Réparer le mixer en faisant une brasure à l'étain comme en cours d'EMT

Penser à toi.

Regarder les derniers chiffres du covid.

Ecouter les acclamations pour les soignants.

Se demander si tu penses à moi.

Laisser les volets ouverts et ôter les voilages de la fenêtre, avant de se coucher en espérant voir une étoile filante.

S'endormir bredouille.

Se réveiller en pensant à toi, ouvrir les yeux, en voir une et faire un voeu.

Prier, méditer, être en paix.

Etre.

Redécouvrir Green Bus des Négresses vertes et Paolo Conte.

Ecouter Damien Saez et pleurer... "Tu voulais L Univers et moi j'avais que moi"

Regarder en boucle, fascinée, des morceaux de la Fender session de Tom Morello.

Ecrire un poème.

Se souvenir qu'on est mortel.

Lire toutes les citations relevées dans ses lectures.

Boire un earl grey et peu à peu t'oublier.

Lire sur le banc, les cygnes de la cinquième avenue et se dire que c'est invraisemblable.

Invraisemblable qu'il soit un best seller primé par goodreads et Oprah.

Invraisemblabe que l'auteur écrive sur un univers dont elle ne connait même pas les codes.

Invraisemblable qu'elle ait aussi peu d'imagination et d'intelligence sociale en général.

On a l'ossature. Babe Paley "socialite" new yorkaise icônique est amie de nombreuses années avec l'écrivain Truman Capote juqu'à ce qu'il la trahisse en divulguant des détails scabreux de sa vie et celle de son cercle d'amies, les fameux "cygnes" dans une mauvaise nouvelle publiée dans le journal l'Esquire (la côte basque) et qu'il fasse l'objet d'une éviction sociale.

Mélanie Benjamin se propose de recharner le squelette avec une fiction dans laquelle les personnages n'ont aucune autre épaisseur que celle de clichés et préjugés absolument creux qu'elle va délayer et brasser du vent et tourner en rond pour n'arriver absolument nulle part.

Ils s'adorent, ils s'amusent bien, ils sont intimes, ils sont des mal-aimés depuis l'enfance. Il l'admire. Elle le trouve amusant et distrayant. Il est une commère. Les cygnes sont des harpies et ne peuvent pas être accessoirement d'autres choses???

Chaque fois que vous rencontrez des personnes d'horizons économiques sociaux et culturels extrêmement variés, vous avez beau garder l'esprit ouvert et le coeur pur, vous vous apercevez immanquablement que vous aviez des préjugés et ils se sont heurtés à la réalité et bien Mélanie Benjamin n'est jamais allée au-delà de ses préjugés.

Babe serait une créature éthérée embarrassée et rougissante face à Truman Capote... esseulée, et qui ne connait pas l'intimité avec son mari.

Moi, je regarde ses photos et même si elle était très réservée par distinction je dirais que c'est sans aucun malaise. C'est une femme pleine d'assurance qui domine naturellement son milieu et qui n'attendait sans doute pas une idylle et un mari fidèle, ce qui ne l'empêche pas d'avoir de la tendresse pour celui qui lui apporte de la sécurité.

Deuxième exemple, elle s'attarde sur le luxe mais pour eux c'est leur habitat naturel, ce n'est pas un sujet déterminant. C'est comme si un Ethiopien dans sa case écrivait sur votre vie et à chaque page tenait à rappeler que vous avez l'eau courante et l'électricité parce que lui ne l'a pas mais bon...

C'était ma dernière lecture avant longtemps ou ma dernière lecture tout court. Mauvaise pioche!



















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Lu un livre qui n'est pas du tout dans mon créneau habituel. A priori, une histoire futile à partir de personnages historiques futiles : les quelques femmes les plus riches et les plus en vue du New York des années 50 et leurs rapports avec un autre personnage tout aussi futile, l'écrivain Truman Capote (Breakfast chez Tiffany, De sang froid). Et à mon grand étonnement, je suis tombée pour un livre attachant, assez profond, sur la solitude de ces personnage en papier glacé, la solitude d'un homosexuel, nain de surcroit, dans ce monde d'avant la grande remise en question de la fin des années 60. Un livre sur la séduction, le mensonge, le perfectionnisme, la trahison, la vieillesse, le cancer. Et la fin d'un monde, le jour où le grand restaurant "La côte basque" ne reçoit plus à déjeuner les femmes les plus élégantes de New York, en chapeaux et gants de chevreau, mais des hommes d'affaires qui se font payer le repas par leur boite. Et, d'une certaine façon, une histoire d'amour, aussi.
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Les cygnes de la 5ème avenue désignent les femmes de la haute société newyorkaise des années 50, des femmes riches et puissantes dont la reine était Babe Pailey son élégance dépassant celle de toutes les autres. Truman capote, le jeune écrivain à la mode à l'époque, va réussir un tour de force en se faisant admettre au sein de ce petit cercle très fermé. Il devient l'ami de tous les cygnes mais surtout l'ami intime, le confident de Babe Pailey qui, derrière son masque de perfection, cache des fêlures profondes que Truman sait détecter. Mais Truman reste avant tout un auteur et il finit par écrire un livre sur cette petite société, livre qui va avoir l'effet d'une bombe. Cette histoire est authentique. Mélanie Benjamin nous fait pénétrer sur les pas de Truman Capote dans cette société si sélecte, on le voit faire son nid petit à petit et on tremble pour Babe dont la solitude est telle qu'elle va s'investir pleinement dans cette amitié inattendue au risque de s'y brûler les ailes. J'ai beaucoup aimé cette ambiance des années 50, la réalité que nous donne à voir l'auteure : ces femmes obligées d'être toujours parfaites pour leurs maris, que toutes enviaient mais qui, au fond, étaient très peu heureuses malgré le luxe, les somptueuses tenues. Mais le livre aurait mérité d'être un peu moins long.
Lien : http://monpetitcarnetdelectu..
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