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Jean-François Petit (Autre)Catherine Fino (Autre)Sylvie Barnay (Autre)
EAN : 9782227483590
350 pages
Bayard (02/11/2012)
3/5   1 notes
Résumé :

2012 a été proclamée année de la vie consacrée. Et ce livre original vient prouver que dans la vie religieuse, les femmes ont joué un rôle considérable (dans l’éducation, la santé, la promotion féminine, le mouvement catéchétique, l’appel missionnaire, la recherche biblique…). En 2010-2011, le pape Benoît XVI a consacré une partie de ses audiences à la présentation de saintes ayant marqué l’Église, au Moyen Âge et au début de l’histoire moderne : Hildegarde ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce volume regroupe 15 transcriptions de catéchèses données par Benoît XVI en 2010 2011, chacune étant dédiée à la découverte d'une figure spirituelle féminine, majoritairement médiévales mais pas uniquement. On retrouve le ton simple et un peu compassé de l'honorable pape, et son art de la synthèse. Car les chapitres sont par définition courts (prononcés oralement en public le mercredi), très agréables à lire, même si on reste souvent sur sa faim car l'approche reste superficielle et on peine parfois à saisir la spécificité de certains destins par manque de mise en contexte.

Chaque portrait est suivi d'un bref article rédigé par une religieuse. Cette initiative de l'éditeur pourrait sembler élémentaire, apportant un point de vue féminin sur ces figures. Malheureusement les contributions sont très inégales, certaines n'osant carrément pas exprimer autre chose qu'un humble commentaire des propos du Saint Père. D'autres sont plus touchantes, mais en matière d'autorité féminine, le décalage qui se crée avec les figures mises en valeur est plutôt cruel.
Le livre se conclut par ailleurs sur une postface dont je n'ai pas compris l'intérêt.

La galerie de portraits choisis met en valeur des saintes très célèbres, d'autres beaucoup moins, et des personnalités dont la sainteté n'a pas été reconnue par l'institution. Différents états de vie sont représentés:religieuses, veuves mais aussi laïques mariées. Je suis tombée sur le livre en cherchant des informations sur Julienne de Norwich, mais j'ai découvert avec surprise les figures de Marguerite d'Oingt et Catherine de Gênes. J'ai beaucoup aimé aussi les portraits brossés par Benoît XVI de Jeanne d'arc et d'Elisabeth de Hongrie.

Le principal problème de ce genre de lecture, c'est l'overdose de dolorisme et de mysticisme sanguinolent qui semble inhérent à la spiritualité féminine catholique à de nombreuses époques. Il y a sûrement des explications à cela mais ce n'est pas dans un tel ouvrage qu'on peut espérer la trouver. Par ailleurs, le Saint Père vise explicitement à montrer combien ces personnalités étaient soumises à l'autorité de l'Eglise. Mais il ne cache pas le mal que l'institution a pu leur faire.
Pour conclure j'attends de lire une histoire de ces femmes aux filtres d'une vision plus féministe et moderne mais j'ai apprécié cette lecture.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Le premier trait original concerne le «lieu » de la purification des âmes. De son temps, on se le représentait principalement en utilisant des images liées à l'espace : on pensait à un certain espace, où se trouverait le purgatoire. Chez Catherine [de Gênes], au contraire, le purgatoire n'est pas présenté comme un élément du paysage des entrailles de la terre : c'est un feu non pas extérieur mais intérieur. C'est cela le purgatoire, un feu intérieur. La sainte parle du chemin de la purification de l'âme vers la pleine communion avec Dieu, en partant de sa propre expérience de profonde douleur pour les péchés commis, face à l'infini amour de Dieu (cf. Vie admirable, 171v).
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Le thème de l'amour divin revient souvent dans les visions de Julienne de Norwich qui, avec une certaine audace, n'hesite pas à le comparer aussi à l'amour maternel. C'est l'un des messages les plus caractéristiques de sa théologie mystique. La tendresse, la solitude et la douceur de la bonté de Dieu à notre égard sont si grandes que, pour nous pèlerins sur la terre, elles rappellent l'amour d'une mère pour ses enfants. En réalité, les prophètes bibliques ont eux aussi utilisé parfois ce langage qui évoque la tendresse, l'intensité et la totalité de l'amour de Dieu, manifesté dans la création et dans toute l'histoire du salut et qui atteint son sommet dans l'Incarnation du Fils. Mais Dieu dépasse toujours tout amour humain, comme le dit le prophète Isaie : «Une femme oublie-t-elle son petit enfant, est-elle sans pitié pour le fils de ses entrailles? Même si les femmes oubliaient, moi, je ne t'oublierai pas » (Is 49,15). Julienne de Norwich a compris le message central pour la vie spirituelle: Dieu est amour et ce n'est que lorsqu'on s'ouvre, totalement et avec une confiance totale, à cet amour et qu'on le laisse devenir l'unique guide de notre existence, que tout est transfiguré, que l'on trouve la véritable paix et la véritable joie et que l'on est capable de la répandre autour de soi.
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Nous n'avons pas d'informations sur son enfance, mais ses écrits laissent entendre qu'elle fut tranquille, dans un environnement familial affectueux. En effet, pour dire l'amour sans limite de Dieu, elle a volontiers recours à des images liées à la famille, en particulier des références à son père et à sa mère. Dans l'une de ses méditations, elle écrit: « Beau et doux Seigneur, quand je pense aux grâces spéciales que tu m'as faites par ta sollicitude : en particulier la manière dont tu m'as protégée dès mon enfance et dont tu m'as soustraite au péril de ce monde et m'as appelée à me consacrer à ton saint service, et comment tu as pourvu à toutes les choses qui m'étaient nécessaires pour manger, boire, me vêtir et me chausser, (et tu l'as fait) de telle façon que je n'ai pas eu l'occasion de penser pour toutes ces choses à rien d'autre qu'à ta grande miséricorde » (Marguerite d'Oingt, Ecrits spirituels, Méditation V, 100).
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