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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce roman est très court, je l'ai lu d'une traite. Comment abandonner ce petit garçon qui raconte son voyage en enfer, alors que ses parents pensaient rejoindre le paradis de Daesh en Syrie ?
Rachid Benzine nous livre, à travers la voix innocente d'un enfant féru de poésie, un récit glaçant et extrêmement bien documenté. Il nous offre la beauté de la vie qui se donne, et ne nous épargne pas la laideur de la haine. Il nous montre l'aveuglement, l'endoctrinement, la violence, la colère et le désespoir. le combat de la lumière et de l'ombre.
Je me permets juste un tout petit bémol, au niveau du choix narratif. L'histoire est racontée au présent, ce qui est une bonne manière d'accrocher le lecteur. Mais j'ai parfois été dérangée par l'égalité de ton du narrateur, sensé vivre au présent des situations tellement diverses. Une narration au passé m'aurait semblée plus judicieuse.
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L'horreur de la guerre, du fanatisme, des exactions dans les yeux d'un petit garçon, que l'on a arraché à son quotidien de petit garçon... Un récit poignant, intense, qui, de par le point de vue adopté, ne peut que nous faire réfléchir sur la marche du monde et sur le sens réel de certains combats . On ne ressort pas indemne de cette histoire !
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Voila un petit roman dont le sujet brulant, on le sait, peut être facile dans le pathos mais aussi très cliché, Voyage au bout de l'enfance parle de la radicalisation islamique. Rachid Benzine se met du point de vue de l'enfant dont les parents français parte en Syrie.

D'entrée, c'est le ton juste que l'auteur a trouvé, ni trop enfantin, ni trop mature. Avec une simplicité désarmante, on suit la radicalisation de parents si extrémistes qu'ils ne le pensaient et qui se sont embarqué dans une guerre en Syrie. Ils se rendent compte peu à peu que l'idéalisme qui les a poussé à partir de France ne survit pas à la réalité du terrain.

Immergé dans l'endoctrinement, on suit cette famille et ce petit narrateur dans son histoire, ses passions, ses copains mais aussi l'école coranique, les règles imposées, les discours impérieux. La haine tout le temps.

La petite taille du roman n'empêche pas une très grande émotion. Rachid Benzine, avec une pudeur généreuse, trouve les mots au silence pour tout raconter, la grande horreur comme les petits bonheurs. C'est triste comme c'est beau et inversement.

Voyage au bout de l'enfance touche juste. Direct au coeur sans passer par la case réflexion.
Lien : http://livrepoche.fr/voyage-..
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Je me doutais que ce livre n'allait pas être tout beau, tout rose. Voyage au bout de l'enfance, c'est l'histoire poignante d'un petit garçon qui quitte son école de Sarcelles, ses copains, ses rêves, son maître et sa poésie pour découvrir la Syrie, l'enfer de la guerre et de Daesh, le goût du sang et l'odeur de la mort. Ce petit Fabien devenu Farid, qui devait apprendre à faire la guerre, on ne sait trop contre qui et pourquoi, au détriment de sa joie, sa musique et ses poèmes. Fabien c'est l'enfant soleil qui un jour prendra la place de ce dernier et ne laissera que de lointains souvenirs qui réchauffent le coeur et font couler les yeux.

Ce conte des temps modernes, est à mettre dans toutes les mains afin de réchauffer tous les coeurs endurcis par les atrocités du monde.

Puissiez vous faire voyager son histoire voyager encore au bout du monde 🤍
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Ce petit roman me faisait de l'oeil à sa sortie car le résumé annonçait quelque chose de fort et je peux vous dire que le mot est faible. 80 pages c'est peu et pourtant, c'est déjà trop car beaucoup d'horreurs vont se dérouler en si peu de temps. du jour au lendemain, les parents de Fabien qui sont reconvertis à l'Islam décident d'aller en Syrie, à Raqqah. le paradis sur terre, c'est ainsi que ses parents décrivent la ville. Fabien devient Farid et sa vie bascule. Il nous explique leur arrivée sur place, l'installation, l'école coranique et les armes qu'il va tenir pour la première fois de sa vie, les exécutions auxquelles il va assister. le doute de ses parents, la remise en question mais trop tard alors on ment, on a peur de ceux qui pourraient les dénoncer alors on se tait. Un paradis qui ressemble à l'enfer et dans tout ça, ce petit garçon qui essaye de survivre avec ses poèmes, le souvenir de ses amis, de son professeur Mr Tannier et son amour pour le foot et l'équipe de France. J'ai lu ce livre en apnée, avec une boule au ventre et une envie de hurler face à cette injustice et aux horreurs de ce monde. le récit est encore plus fort car raconté à travers les yeux de cet enfant qui sera à jamais brisé. Un livre coup de poing qui ne vous laissera pas indifférent et que je ne suis pas prête d'oublier.
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Un choc !
Ce récit est fort, brut, poignant !
Un roman court où les mots de ce jeune enfant nous percutent de plein fouet.
Âmes sensibles s'abstenir, comme on dit...
J'ai été happé par ma lecture qui ne m'a pris qu'à peine une heure.
Nous suivons le parcours du jeune Fabien qui ne comprend pas ce qui lui arrive, qui ne pense qu'à revoir son professeur pour lui réciter ses poésies et qui se retrouve catapulté dans l'horreur du djihâd.
Un texte qui reste des jours et des jours tant cela est prenant !
A découvrir et faire découvrir ! Je ne peux que vous conseiller cette lecture qui vous marquera.
Formidable !
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Voilà un livre qui mérite absolument d'être lu. Non seulement parce qu'il est très court (moins de 80 pages), mais surtout parce qu'il est extrêmement puissant pour suggérer l'indicible horreur de la guerre.
A travers les yeux de Fabien, rebaptisé Farid à l'occasion de leur départ en voyage vers le « paradis », on prend pleinement conscience du désenchantement et de la descente aux enfers que vont vivre les familles qui partent en Syrie. Personnellement je ne me rendais pas compte de ce qui pouvait vraiment se passer là-bas. le récit très poignant de Rachid Benzine m'a ouvert les yeux sur la cruauté, la tyrannie, la violence physique et la manipulation psychologique qui ne laissent aucune chance de s'en sortir. En contraste avec la candeur, la lucidité et l'amour de Fabien pour le football, la poésie, ses copains et ses parents.
C'est bouleversant, percutant.
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On y découvre Fabien dont les parents se sont reconverti à l'islam et qui décideront de partir en Syrie.
C'est un petit garçon de 10 ans que l'on n'a pas préparé et du jour au le demain on lui arrache tout. Ses copains, les poésies, ses grands-parents qu'il avait plaisir à voir et passer du temps avec eux.
Sa maman lui dit qu'au camp "Raqqah" c'est le paradis mais Fabien nous raconte avec ses mots et ses yeux d'enfants.
Il nous raconte l'horreur, l'enfer, les choses inhumaines, la haine et la violence.
On comprend vite que les parents de Fabien ont été envouté par de belles paroles et de fausses promesses car rien de cela n'arrive. Ils vivent l'enfer, la colère, la haine et la violence mais surtout la mort.
Fabien n'a plus le droit de faire de poésie car c'est mal et c'est une liberté. Et être libre c'est mal vu aux yeux de Daech.
Pauvre petit Fabien, cet enfant qui n'a rien demandé et je pense à tous ses enfants à qui cela arrive. Leur faire subir ça c'est tellement inhumain.
C'est un roman qui prend aux tripes, très poignant. J'ai été bouleversé par ce court roman. Court mais tellement intense.
Lien : https://elleetsonavis.com/20..
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Formidable petit livre. 80 p pour dire l'essentiel de l'horreur attachée au nom de Daesh et, comme le dit lui-même Rachid Benzine, peu de pages suffisent si l'essentiel est dit. Comment croire une seconde que ce qui est rapporté dans ce livre est a peine romancé.
Fabien suit ses parents à Radqqah en Syrie. Parents qui partent pour vivre dans le monde merveilleux d'un Islam qui promet le paradis du Prophète.
Mais arrivé là-bas, c'est à travers les yeux de Fabien, devenu Farid, qu'on va découvrir jusqu'où entraîne le fanatisme. Ce qui les attend c'est le don de soi pour venger le sang soi-disant versé par l'islam. Un seul mot d'ordre : mépriser et tuer les mécréants (les kouffârts). Pour cela les maîtres de Daesh sont là pour faire d'eux, parents et enfants des martyrs et pour cela les persuader que c'est ainsi qu'ils s'ssoiront à la droite d'Allah.
C'est poignant et tellement révélateur des raisons de ces exodes vers la Syrie.
Farid est un passionné de poésie, de Prévert en particulier.Il écrit lui-même des poèmes. Et on comprend que c'est ce qui le tient en vie dans ces camps. Mais on comprend ce qui permettait aux prisonniers des stallags allemands te tenir face à l'ignomie des SS.

Très belle réussite littéraire.
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Une réflexion de Romain Gary dans « La vie devant soi » en épigraphe, agit comme un lanceur d'alerte sur l'histoire de Fabien, enfant de Sarcelles, inspiré par la poésie et mû par son envie de partager sa passion avec Monsieur Tanier, son maître de CE 2..Un enfant victime de l'endoctrinement de ses parents venus à Raqqah, comme « tous ces gens du monde entier pour la gloire d'Allah ».

Ce roman si court ne permet pas de divulguer dans ces lignes l'enfer de Fabien, ou plutôt Farid puisque même son identité fut bafouée, particulièrement doué, tout désigné pour prendre le chemin de l'école des lionceaux du califat.

Ce livre est le témoin de nombreuses vies anéanties par des convictions et leur aveuglement mais surtout le témoin du drame qui se joue actuellement pour ces jeunes victimes de l'hypocrisie d'une guerre sainte, avec pour seul billet, celui d'un aller sans retour possible.

Dans une écriture limpide, un texte à hauteur d'enfant où la poésie est emblème d'innocence et d'humanité, Rachid Benzine signe une fiction qui prend à bras le corps une question brûlante sur le sort de ces enfants. Pour qu'ils puissent dire un jour « … quand je serai grand j'écrirai moi aussi les Misérables parce que c'est ce qu'on écrit toujours quand on a quelque chose à dire ».


Lien : https://mireille.brochotnean..
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