Mal briefée

Originaire du Mans, jeune trentenaire, Sophie est en Master Management & Marketing International. Un blase qui en jette, ça c'est sûr, mais qui, au final, ne veut pas dire grand-chose. Loin de son rêve de bosser chez Disney et y faire des dessins animés. Pour valider ses trois années de master, chaque étudiant doit trouver un stage. Mais, dans cette région peu industrielle, les entreprises les plus cool sont vite prises d'assaut et hors de question pour elle d'être l'assistante de sa tante, dans une entreprise de gardiennage, au Havre. Elle postule chez BigCom, où ils recherchent un assistant chef de projet. À sa plus grande surprise, elle est convoquée pour un entretien avec le directeur clientèle. Si celui-ci ne se passe pas vraiment comme elle s'y attendait, sa candidature est acceptée. Si elle se sent un peu perdue et si tout ceci est soudain, ses parents l'encouragent à se lancer d'autant que Paris n'est pas si loin...

« Monter à Paris », pour quelques raisons que ce soit, quand on vient de province, le choc peut être brutal. Si, au début, Sophie veut faire bonne figure, d'autant que son stage est très important, elle va, malgré elle, se prendre au jeu des règles de l'entreprise et de la vie parisienne. Mais jusqu'où est-elle vraiment prête à aller ? Ne risque-t-elle pas de se perdre en route ? Dans ce roman graphique et autobiographique, Sophie Bergeot témoigne, avec beaucoup d'humour, de lucidité, d'autodérision et aussi parfois d'émotions, de son expérience à la capitale, dans cette entreprise de pub. Ses réflexions sur l'entreprise, la concurrence, l'individualisme, les relations amoureuses, la famille ou encore le sens que l'on veut donner à sa vie sont pertinentes et intéressantes. Les planches d'Audrey Lainé, vives, fraîches, un peu girly et expressives, servent à merveille cet album à la fois drôle et sensible.

Ce récit est basé sur l'expérience réelle de la scénariste Sophie Bergeot, montée de son Mans natal, le pays de la rillette, dans la capitale pour tenter une carrière dans un milieu de requins sans scrupules : les agences de communication '.

Très vite, elle devra se faire à un jargon très particulier celui des CR, DA, DC, ASAP, ASKIP, tout ce vocabulaire que seuls les habitués du milieu de la communication ou du digital connaissent et utilisent pour montrer qu'ils sont in.

Tous les provinciaux qui sont montés tenter leur chance à Paris reconnaitront ce chemin mené d'embuches .

Sophie Bergeot témoigne de son parcours de la combattante avec pas mal d'humour- un Jimmy Cricket Pikachu lui sert de confident- et une certaine lucidité sur ses erreurs- elle va finir pas ne plus se reconnaitre pris dans les travers de ce milieu concurrentiel et inhumain-

Les illustrations assez audacieuses d'Audrey Lainé portant bien ce récit mi cruel mi drôle de cette trentenaire qui depuis a changé de métier et s'essaie aux ioies du stand up.. Un autre milieu concurrentiel et parisien en diable?
Lien : http://www.baz-art.org/archi..

Avec mal briefée, on assiste à l'arrivée d'une jeune provinciale Sophie qui décroche un stage à Paris dans une entreprise de campagne publicitaire. On se croirait dans l'excellente série que je viens de voir sur Netflix à savoir « Emilie in Paris » pour ceux qui connaissent.

C'est vrai que pour une provinciale ou une étrangère, la vie parisienne peut être un véritable choc tant les us et coutumes paraissent différentes du reste du monde. Paris, c'est autre chose sans vouloir les offenser. Il faut savoir survivre dans la capitale et ce n'est pas facile surtout avec un look ringard.

Sophie va découvrir ces interminable réunion de briefing où émerge seulement une brillante idée comme faire une campagne de mailing professionnel un pneu acheté, un pneu offert. Elle va également découvrir les repas en solitaire à Paris avec les formules à 19,99€ le repas. Il est clair que la cuisine asiatique style bobun sera sa meilleure alliée.

Et puis, elle découvrira ses collègues soi-disant débordée de travail en jouant la comédie. le présentéisme jusqu'à après 18h30 sera d'ailleurs la règle comme d'ailleurs dans de nombreuses autres entreprises. Quitter son lieu de travail à 17h30 sera considéré comme prendre son après-midi, presque un crime de lèse-majesté. Je déteste personnellement cette façon de faire que je rencontre sur mon lieu de travail car je suis plutôt adepte de l'efficacité puis bye bye car j'ai une deuxième vie.

Généralement, je n'aime pas trop ces récits trop girly mais là, je me suis laissé séduire par Sophie qui me rappelle que la réalité du monde du travail est parfois très dur dans notre pays. La moralité de ce récit est d'être en accord avec soi-même car le travail peut nous transformer en monstre insensibilité vis à vis de nos collègues et de nos proches. Sophie en fera d'ailleurs l'amère expérience. Elle retrouvera son humanité en quittant cette entreprise qui ressemble malheureusement à beaucoup d'autres avec ces petits chefs pétris d'inhumanité et de malveillance les caractérisant.

J'ai trouvé le graphisme assez avenant et expressif ce qui permet de rendre la lecture plutôt agréable sur 170 pages. Au final, c'est une expérience autobiographique plutôt intéressante sur la vie parisienne mais également sur le monde de l'entreprise dans ses excès et ses inconvénients.

Cette BD nous retrace l'arrivée et le quotidien d'une provinciale qui débarque à Paris pour un stage dans une boite de com.
Après des débuts assez sympa, l'histoire tombe vite dans un récit plutôt monotone, plat et attendu, dont je retiendrai surtout le nombrilisme et l'auto flagellation.
Je veux bien faire l'effort de croire que cette histoire est celle des premiers pas de Parisienne de Sophie Bergeot mais j'ai tout de même eu l'impression que son récit était largement agrémenté de quelques scènes tirées de tel ou tel film.
Le dessin est plutôt sympathique, dynamique et vivant.

Cette BD traînait dans ma PAL depuis un moment, et comme j'avais besoin d'air entre deux pavés, je m'y suis enfin penchée. Sur le fond, elle n'aborde rien de vraiment très original pour nos générations : une étudiante du Mans débarque à Paris et découvre le quotidien d'une agence de publicité. En sortira-t-elle indemne ?

Malgré tout, j'ai passé un bon moment de lecture. Il y a beaucoup d'humour, j'ai notamment adoré le "Pikachu Jiminy Cricket" qui suit l'autrice dans ses moments de doute. La recherche d'appartement m'a rappelé "Génération mal logée", que j'avais aimée aussi, tandis que le masque de blaireau porté par un certain personnage m'a fait penser à "Tant pis pour l'amour".

On reste donc sur un cocktail de choses déjà vues ailleurs (en tout cas pour ma part), mais très plaisant à lire et qui permet de détester encore plus ce genre d'agence. Dans quel monde vous reproche-t-on de prendre votre après-midi quand vous quittez le bureau à 18h ?

La postface de l'autrice parle d'ailleurs de cela, de la place prise par le travail dans la vie, qu'on le veuille ou non. Heureusement pour elle, cela se termine plutôt en happy ending.