Vite lu, vite oublié, ce roman un peu fourre-tout ne rend pas hommage à l'univers horrifique créé pour Donjons et Dragons. L'intrigue, pourtant mince, trouve le moyen de se disperser vers des éléments de décor qui n'apportent rien à l'histoire et qui sont certainement source de confusion pour les lecteurs qui ne sont pas familiers de cet étrange univers.
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"Finalement, il vendit la tapisserie à un riche seigneur du Nova Vaasa, pour une somme si considérable qu'il ne la dépenserait pas en une seule vie. Mais comme tous ceux qui avaient touché les plis chatoyants de l'étoffe, l'artisan se languit de sa création jusqu'à la fin de ses jours."
"Son corps maigre et noir se découpait sur le ciel. Bien qu'elle ne fût pas clairement visible, elle paraissait de forme presque humaine, ses ailes de cuir rappelant celles d'un dragon étaient immenses. A la place de mains et de pieds, je ne vis que des serres. Une goutte de sang tomba sur mon bras; je baissai les yeux vers la route. La proie de la créature était étendue en travers du chemin."
"La tapisserie était finement ouvragée: elle représentait des hommes et des femmes à l'expression si terrible et maléfique que la scène aurait pût être une vision des Enfers. Pourtant, la soie avait une certaine majesté. Elle était belle. Un étrange pouvoir paraissait l'habiter, m'emplissant d'un mélange d'émerveillement et de crainte que je ne puis décrire."
"L'enfant qui grandissait en moi commença à gêner mes mouvements. Néanmoins, je continuai de chasser avec Maeve jusqu'à ce que le bébé me donne ses premiers coup de pied. Ce rappel de la vie que j'abritais me rendit honteuse et maternelle. Je remis l'amulette et, bien que ma compagne m'ait suppliée de me joindre à elle, je refusais de l'ôter à nouveau.
"Rassemblant mon courage, je fouillai dans mes quelques possessions et retrouvai mon couteau d'argent. Serrant les dents, j'appuyai la lame contre mon bras, sur la cicatrice de la morsure. Mon corps fut traversé par une horrible souffrance due à la brûlure qu'avait laissé l'argent sur ma peau et à la soudaine conscience de ce que j'étais devenue."