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EAN : 9782824205847
La Bourdonnaye (20/08/2014)
3.46/5   13 notes
Résumé :
Sur la route de Tombstone à Nogales, à la frontière entre l'Arizona et le Mexique, sous un soleil de fonte, une tempête se prépare. Tempête de sable, de vent, de souvenirs. Avec dans la ligne de mire le snack de Jess, planté au mile 88, en plein désert. Et tous, sans exception, aussi bien Dennewich ? l'odieux patron du cabaret à filles ?, que les chauffeurs de la compagnie de trucks locale et que la population entière s'agitent de plus en plus à mesure qu'approche a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Il faut savoir que Tempête sur Nogales n'est pas un livre vers lequel je me serai tournée naturellement. Ce livre sort complètement de ma "zone de confort". Mais l'auteur m'ayant proposé à plusieurs reprises de lire un de ses romans, je me suis donc laissée tenter par ce titre dont la 4e de couverture m'intriguait.

Cette lecture fut éprouvante pour moi. Tout d'abord, il m'a fallu plusieurs pages voire chapitres pour m'adapter au style d'écriture de l'auteur. Des phrases au découpage perturbant, soit courtes, soit longues... le style réprésentant les pensées du "gosse", le personnage qui raconte l'histoire.

"Entre Thombstone et Nogales, c'est un coup de soleil de mille ans. Dôme de feu. Noeuds de poussière où l'air s'étrangle, paquets de rocs affilés par le vents et lézards en plein twist. [...]Aux heures où le soleil ne laisse plus de place au ciel, on y voit des rangs de camion, cargos ou citernes, abrutis sous des millions de tonnes de chaleur, et, vissés au bar, des pilotes toqués de Jess qui tètent des bocks tièdes en la bouffant de yeux. après, cris de lapin écorché des démarreurs, en une minutes, ils peuvent avoir tous disparu."

le lecteur se retrouve au croisement de l'Arizona et du Mexique où le climat aride et désertique prime. On découvre la vie de ce petit bar de route géré par Jess, à la voix de velours. La façon donc l'auteur décrit les lieux fonctionne plutôt bien! On imagine très vite la voie rapide sablonneuse, les petits garages, le bar... et le désert et la tempête de sable.


On fait également connaissance avec les habitués du bar... et l'intrigue principale autour d'un homme conduisant une pontiac qui semble effrayer la jeune femme...Malheureusement j'ai eu du mal avec ces derniers. Qui dit “habitué de bar” dit tendance à boire, et je ne suis pas intéressée par le point de vue de protagonistes alcooliques, qui n'arrivent pas à avancer dans la vie, et qui cherchent à s'oublier dans la téquila ou la bière. Or, le personnage principal, le gosse (dont on ne connaitra jamais le nom) est imbibé d'alcool à longueur de journée...

Ensuite, je dois dire que je me suis égarée dans les surnoms de certains personnages... (Bon, OK, moi et les prénoms, ça fait deux, je commence vraiment à avoir une réputation de “Dori” la dessus!) La moufette, j'ai cru que c'était un oiseau... ensuite y en a un autre, j'ai perdu son nom, je ne savais pas si c'était un homme ou un chien car l'auteur se sert de métaphores pour identifier les protagonistes. J'ai également trouvé que tous les personnages parlaient de la même façon et qu'il était donc difficile de les différencier. Je n'ai pas non plus été sous le charme de Jess, ou du fait que le gosse l'aime et ne cesse de le répéter…

L'intrigue principale, malgré les 124 pages qui composent le livre, a été assez longue à mettre en place. Pas mal de suspens, mais on avance pas très vite malgré l'importance des véhicules dans le roman (avancer, véhicules.. OK Je sors) ! Les révélations finales, bien que surprenantes, tournent au règlement de compte et je n'ai pas été captivée plus que ça.


En conclusion, ce livre ne m'a plu que sur le plan "géographique", on sent la chaleur aride du désert, la moiteur et l'humidité du climat régional, qui, il va s'en dire, se marie très bien avec l'intrigue noire du roman. Cependant, je suis passée complètement à côté des personnages et de l'histoire. Ce livre conviendra probablement plus à des fans du genre, car pour moi, il s'éloigne bien trop de mes lectures de l'imaginaire et donc de ma zone de confort. Ce livre a plus eu tendance à me faire déprimer avec son lot de personnages alcooliques et son ambiance très sombre.

Cependant, vous pouvez trouver des avis plus enthousiastes sur Babelio!

Je remercie l'auteur, Thierry Berlanda, et les éditions de la Bourdonnaye pour leur confiance.
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Tout d'abord merci à l'auteur et aux éditions de la Bourdonnaye qui me font confiance en me proposant de lire et de donner mon avis sur ce roman.

Je connaissais déjà Thierry Berlanda grâce à son précédent roman L'insigne du boiteux qui m'avait beaucoup plus.

Je réitère ici l'expérience avec son tout dernier roman qui pour le coup m'a complètement changée dans mes habitudes de lecture et m'a beaucoup surprise.

Dans Tempête sur Nogales, l'auteur plante le décor d'emblée. Un snack miteux au milieu du désert, tenu par une femme, Jess, qui attire bien des convoitises. Ses clients sont des routiers qui tracent la route poussiéreuse et qui s'arrêtent là pour boire un verre, bière ou tequila au choix.

Dans cette atmosphère pesante, ensoleillée et écrasante, Jess a la visite régulière d'un gamin appelé "le gosse". On ne sait pas vraiment quel âge il a mais c'est un peu le souffre-douleur de la communauté de Nogales. Il s'occupe des tâches ingrates et il est payé en bouteilles de tequila. Dans la journée, le gosse est souvent dans un état alcoolique avancé. C'est ce qui le fait tenir. Bien heureusement, il y a son ami, le seul, Holly, routier de la vieille, qui lui permet de temps en temps de dormir avec un toit au-dessus de la tête.

Et puis dans la vie du gosse, il y a Jess, la fille du snack, qui chante avec une voix de noire. le gosse en pince vraiment pour elle au point qu'il est capable de rester des heures à l'attendre, à la regarder.

Un jour, une Pontiac noire débarque en ville. Jess est troublée, paniquée. Que craint-elle? A quoi ou plutôt à qui cherche-t-elle à échapper? le gosse et Holly se donnent pour mission de sortir Jess de ce traquenard.

Je n'en dirai pas plus sur la suite du roman mais j'ai été véritablement surprise par le dénouement imaginé par l'auteur. En aucun cas, je n'avais soupçonné la vérité! J'ai beaucoup apprécié le fait que le lecteur soit berné jusqu'à la fin! Enfin un roman où je n'ai pas deviné l'issue finale dès les premiers chapitres.

Outre son intrigue bien ficelée, j'ai beaucoup aimé l'atmosphère créée par l'auteur. On ressent littéralement Nogales et son désert. On imagine sans peine une petite ville paumée, délabrée, entourée par le désert, morte à l'heure de la sieste. On ressent la chaleur suffocante, écrasante; le sable qui pénètre partout dans les vêtements, les cheveux. En lisant ce roman, j'étais presque physiquement incommodée. Les descriptions ne sont pas nombreuses et pourtant très visuelles. Elles répondent souvent à notre imaginaire de lecteur et offrent une vision fantasmée du désert américain.

Les personnages m'ont également plu. Ils sont tous truculents et hauts en couleur. le gosse reste une énigme. Pinté dès 8 heures du matin, il ne semble vivre que pour Jess. A-t-il une famille? D'où vient-il? le gosse reste très mystérieux. L'auteur dresse aussi une galerie de personnages fort en gueule avec l'ignoble Dennewich, macro de son état; "Mouffy" son homme de main puant au sens propre et Holly, ce camionneur (que j'ai imaginé avec une dégaine de biker) au grand coeur. Tout ce petit monde de côtoie, se mélange et n'hésite pas à en venir aux mains pour défendre son territoire. La violence peut paraître gratuite mais elle fait partie de la vie normale à Nogales.

Il y a enfin le style de l'auteur qui m'a d'abord désarçonnée. Il emploie un vocabulaire fleuri, familier, des structures de phrases proches de l'argot. Les premières pages sont un peu difficiles car il faut un temps d'adaptation à cette langue nouvelle puis finalement on se dit qu'elle s'accorde parfaitement à l'atmosphère rude et brutale de Nogales et aux événements qui vont s'y produire.

J'ai beaucoup aimé ce roman qui vire peu à peu au thriller au fil des pages. La tension atteint son comble dans les dernières pages. Lancez-vous dans ce récit et cette virée sur les routes poussiéreuses de Nogales ne vous laissera pas de marbre.
Lien : http://carolivre.wordpress.c..
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(Remerciements à Babelio et aux éditions La Bourdonnaye)

Ecriture choc et extrêmement suggestive, vocabulaire imagé voire argotique, sujet original et fort bien traité, font de "Tempête sur Nogales" un livre formidablement intéressant ! Quasiment à la frontière mexicaine, la ville de Nogales, Arizona; sur la route, le snack de Jess, une belle jeune femme blonde avec une voix faite pour chanter la soul. Toutes les nuits, Jess cauchemarde : elle a peur d'une Pontiac de couleur noire. Deux hommes lui servent de chevaliers servants : le narrateur, appelé gosse, fou amoureux d'elle mais beaucoup beaucoup trop imbibé de téquila et le très gros Holly qui s'occupe de ravitailler les petits commerces de la région. Une double tempête approche : vent et gros nuages annoncent un grain phénoménal, et l'arrivée de la Pontiac noire provoque une grande angoisse; un certain Cooper, nouvellement arrivé, semble avoir conquis le coeur de Jess au grand désespoir du gosse. Une vieille indienne, les énormes camions et le sable, font aussi partie des personnages ... Que veulent les hommes à la Pontiac ? Qui est Cooper ? Saura-t-il protéger Jess de ce danger imminent ? La ville et ses alentours survivront-ils à l'ouragan ? Une lecture très enthousiasmante !
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Ma première expérience avec Thierry Berlanda a été pour l'Insigne du boiteux, un thriller qui m'a menée de bout en bout avec quelques frissons en prime.

Alors j'ai voulu retenter dans un autre style, ici la littérature plus générale et j'ai donc eu la chance de recevoir Tempête sur Nogales avec le masse critique de Babelio.
Je tiens à préciser que mes univers de prédilection sont la fantasy , le thriller ou la bit-lit. Je sors donc ici de mes sentiers battus.

Le résumé de prime abord me tentait car il laissait présumer un mystère mais aussi une ambiance pesante et sèche comme le climat dans ce désert de Nogales.
Sur ce point je dois avouer que je n'ai pas été déçue, pourtant j'ai eu tout de même un peu de mal à me lancer dans ce livre, mais je ne le regrette pas car finalement on a envie de savoir ce qu'il va se passer et l'action demeure très présente au fil des 165 pages de cet ouvrage.

Nous sommes sur une route en plein milieu de nulle part. Un snack, sa patronne Jess, les routiers qui vont et viennent et quelques habitués comme Holly, qui la dépanne mais la ravitaille aussi et enfin le gosse, un pauvre type amoureux d'elle.

Nous nous retrouvons dans la peau du gosse, dans sa tête et dans sa vie. Une vie morne et sans vraiment de petits bonheurs si ce n'est de temps à autres se faire déposer chez Jess et se prendre une cuite à la tequila en lui tenant compagnie.
Pourtant depuis peu il y a autre chose dans l'air, comme l'annonce d'une tempête bizarre. A Nogales les routiers semblent nerveux et le pire est Dennewich, le patron du cabaret à filles. La peur est là et le rend encore plus odieux que d'habitude.
Alors quand se rajoute à cela une Pontiac noire qui, à elle seule, fait faire des cauchemars à Jess toutes les nuits on peut se demander ce qui est en train de se mettre en branle.

Alors quand la dernière page fut tournée je l'avoue c'est la perplexité et un peu de déception qui m'ont alors sauter au visage.

L'histoire en elle-même est intéressante et la montée en puissance du suspense et de la tempête se fait bien sentir.
Car une chose est toujours là en arrière plan, ce suspens vibrant comme un couteau qui vient de se planter dans sa cible. Pour cela l'auteur m'a conforté dans mon choix de le lire.

Cependant je n'ai pas réussi à adhérer à ce style si différent dans la forme. Des phrases courtes, hachées parfois qui semblent incomplètes mais qui semblent faire ressentir le caractère du personnage, comme si nous étions réellement dans sa tête.
Un style donc intéressant mais qui ne m'a pas charmée outre mesure malheureusement.

La narration à la première personne est pour moi synonyme habituellement d'imprégnation du lecteur mais pourtant ici cela n'a pas été forcément le cas, rendant la suite de ma lecture parfois un peu difficile.

Pourtant le Gosse a du mérite, même rabroué, même parfois humilié il tient la route. Son amour fidèle et quasi impossible pour Jess pourrait le rendre attendrissant si ce n'était sa manière de nous l'exprimer.
Ce personnage me gêne aux entournures. Est-ce simplement parce que ce sont des élucubrations d'ivrogne amoureux? Parfois pleines de philosophie poétique mais souvent sans queue ni tête. A plusieurs reprises j'ai du relire certaines de ces divagations pour essayer d'en tirer un quelconque sentiment me touchant. Comme un invité à jeun dans une soirée arrosée je me suis sentie exclue de ses pensées.

Holly est presque plus présent dans ma lecture par son côté protecteur et flegmatique. Rien ne semble le toucher, il avance dans la vie comme au volant de son Gulp (un camion monstrueux dans le plus pur style américain), serein et toujours droit.

Jess quant à elle est une énigme. Elle, l'amour du gosse, la patronne du snack, chanteuse de soul lorsqu'elle est seule et terrifiée par la nuit et les cauchemars qu'elle distille à ses songes.


J'avais été transporté par "l'insigne du boiteux" et ici c'est l'inverse je ressens comme une lourdeur dans ma lecture. Mais heureusement insuffisante pour me repousser car le besoin de connaître la suite est là.

On sent la montée en puissance de la tempête autant météo que psychologique même au travers de ces dialogues par trop familiers et ces personnages lourdauds mais plein de bonté d'âme et peut être de leur propre philosophie de la vie.

Lorsqu'enfin la tempête s'abat et que les rideaux tombent, ce n'est pas seulement de la surprise que l'on ressent mais un coup à l'estomac.
Je pourrais dire tout ça pour...ÇA ? Mais bizarrement je crois que c'est tellement inattendu que ça se suffit à lui-même.

En conclusion je dirais que même si ce livre ne m'a pas transporté il a su tout de même me surprendre et me faire ressentir des sentiments mitigés sur les personnages.
La trame est plutôt bien menée et jusqu'au bout on ne sait pas à quoi s'attendre. C'est d'ailleurs dans ce déroulement vers un final surprenant que je reconnais la patte de l'auteur qui m'avait tant plu.
Je ne dirai donc qu'une chose, Mr Berlanda vous avez vos différents styles mais celui que je préfère reste tout de même le thriller et j'attends avec impatience la suite du « boiteux » :)
Lien : http://aelynah.skyrock.com/3..
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Dès les premières pages, l'auteur plante le décor. Une route entre Tombstone et Nogales. Une route sableuse où s'arrêtent les routiers de passage. Et là, en plein désert, un snack tenu par une jeune femme, Jess. Grâce aux descriptions, il est facile de nous imaginer sur la route, là bas, en pleine chaleur. Mais ce roman ne sert pas seulement à nous faire voyager, c'est avant tout une histoire surprenante.

Bien que le style narratif ne soit pas évident, j'ai apprécié cette lecture. Il faut savoir que l'histoire nous est racontée du point de vue du « gosse », personnage dont on ignore tout excepté sa grande addiction à l'alcool et à la femme qui tient le snack. de plus, ce personnage et tous les autres que l'on rencontre s'expriment dans un langage assez complexe, une sorte d'argo mais qui entre parfaitement dans le décor de l'histoire. Je ne cache pas un début difficile mais une fois passé ces inconvénients, l'histoire finit par vous happer. C'est en réalité une bonne histoire à suspense. En effet, Jess n'a qu'une peur : celle de voir arriver une Pontiac noire. Pourquoi ? Qui sont ces types ? Que lui veulent-ils ? Pourquoi vouloir s'en prendre à elle ? le lecteur s'interroge.
De plus, si le suspense est présent à travers cette intrigue, il l'est également à travers les personnages puisqu'ils sont tous très mystérieux et qu'on ignore beaucoup d'eux. Est-ce un tord ? En général, j'aurais répondu oui mais avec ce roman, cela est plutôt logique. Vouloir garder une part de mystère est compréhensible notamment au vue de la fin de l'histoire qui est très surprenante, très bonne et qui apporte une leçon : dans la vie, les apparences sont trompeuses. A qui se fier ? Contre qui se méfier? Ici, tout est mélangé. L'auteur inverse les rôles et « mène en bateau » le lecteur.

Vraiment, c'est une bonne découverte pour moi, malgré un début difficile. le roman est bien construit, bien travaillé avec une fin excellente. On ne sait pas trop où l'auteur nous embarque tout au long du livre mais cela finit par prendre tout son sens à la fin de l'histoire. Tempête sur Nogales permet de s'évader et étonnera plus d'un lecteur.
Je remercie chaleureusement Thierry Berlanda ainsi que les éditions La Bourdonnaye de m'avoir permis cette découverte. L'auteur a su m'intriguer et a réussi à me donner envie de le lire encore.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Entre Tombstone et Nogales, c’est un coup de soleil de mille ans. Dôme de feu. Nœuds de poussière où l’air s’étrangle, paquets de rocs affilés par le vent et lézards en plein twist. Vous secouez le tableau dans tous les sens, ça ne change rien. Ici, n’importe quoi égale tout le reste. Vous pouvez rouler quatre-vingt-sept miles sans voir que sable et ciel. Sable un peu bleu, ciel un peu jaune.
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La nuit, après le dernier clin d’œil du dernier chauffeur, c’est une autre musique qui prend Jess. Blackstone. Une Pontiac noire. Tous ses souvenirs empoisonnés. Paroles sans suite que méditent les chats, trois pelés agrafés sur la lune, en guerre contre les tarentules. Des cauchemars qui la retournent des heures dans son lit et ne s’effacent qu’au matin, dans les Klaxons de la bouzine de Holly le livreur, gros chauve escamoté par la fumée jaune de son mauvais tabac roulé dans un papier épais comme de la peau.
— Ho ! Ho !
Qu’il puisse traverser le désert dans ce genre de bécane n’est pas un petit mystère.
— C’est Holly. Ho ! Ho !
Le temps d’enfiler son jean et de retaper son lit dévasté, Jess descend en tordant un bâillement à la noisette dans son petit poing rose. Elle s’appuie contre une table et esquisse des ciseaux de jambes.
— Comment ça se fait que tu viennes aujourd’hui, Holly ?
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Mile 88, vous vous arrêtez chez Jess, un snack en poussière des routes et fumée de Mack. Aux heures où le soleil ne laisse plus de place au ciel, on y voit des rangs de camions, cargos ou citernes, abrutis sous des millions de tonnes de chaleur et, vissés au bar, des pilotes toqués de Jess qui tètent des bocks tièdes en la bouffant des yeux. Après, cris de lapin écorché des démarreurs, en une minute ils peuvent avoir tous disparu. Jess ramasse les boîtes de bière et se berce des standards de la soul en attendant la prochaine marée de ferraille. Avec sa voix noire, vous commencez par être surpris de la découvrir si blonde.
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Polars Urbains - enquêteur du Club VIP de BePolar - a rencontré l'auteur Thierry Berlanda, à l'occasion de la sortie de son techno-thriller "Cerro Rico" aux Éditions du Rocher.
© Polars Urbains - Juin 2019
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