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EAN : 9782342151022
131 pages
Mon Petit Editeur (22/02/2017)
5/5   2 notes
Résumé :
C'est l'histoire de Catherine. Elle a cinq ans et va bientôt avoir une petite s?ur. C'est le début du cauchemar. Des phénomènes étranges apparaissent..., des étoiles que personne d'autre ne voit se promènent près de sa chambre, dans les arbres. Elles entrent par la fenêtre et veulent la dévorer. C'est aussi l'histoire de Claire, sa maman. Une histoire à deux voix... ou peut-être même trois, car il y a aussi la voix de la folie, celle de Camille qui se love entre la ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Catherine a cinq ans lorsque sa maman adorée lui annonce qu'elle attend un bébé. Elle pose la tête de sa fillette sur son ventre et lui dit en souriant : « Tu entends ? On dirait des étoiles qui chantent. » Catastrophe pour l'enfant unique, objet de toutes les attentions. Maman chérie ne sera plus à elle toute seule. Elle lance de mauvais sorts au gros ventre. En vain. Les étoiles lui paraissent haineuses. Elle les peint en noir. Heureusement, elle n'est pas seule. A ses côtés, Camille la soutient, la pousse à se révolter, souligne les injustices dont elle est la victime.
En ouvrant le roman de Monique Bernier, le lecteur découvre cette citation d'André Gide : « Pour moi, être aimé n'est rien, c'est être préféré que je désire. »
Claire, mère célibataire, appartient totalement à sa fillette, très possessive. le jour où cette enfant unique comprend que, dans ce ventre rond, se cache un intrus qui va lui voler l'amour exclusif de sa mère, elle en conçoit une jalousie mortelle. « On dirait des étoiles qui chantent » ? « A l'école (…) j'avais griffonné en noir toutes les étoiles de Laurence (…) Moi, je n'aime pas les étoiles. » Elles « sentaient mauvais comme la viande que maman avait oubliée l'autre jour dans la voiture (…) Elles faisaient beaucoup de bruit. Il y avait un vacarme pas possible. » Catherine se ferme les oreilles. Elle ne peut se confier à personne, sinon à Camille. Oui, sa mère est devenue une sorcière sous l'emprise de Jean, son compagnon, un usurpateur. Catherine « veut faire le vide autour de toi ». Claire est avertie. Et effectivement, mystérieusement, tous ceux qui s'interposent entre Catherine et sa mère disparaissent. Comment ? Jamais les choses ne sont dites explicitement. Car un chapitre sur deux place le lecteur dans la tête tantôt de Catherine, tantôt dans celle De Claire. Ainsi, on découvre Catherine à la fois de l'intérieur et de l'extérieur. Elle est diaboliquement habile. Si nous ne lisions pas ses pensées, nous aussi, nous la verrions comme gentille, aimante, attentionnée, mais aussi désemparée, malheureuse, perdue. C'est ce que pensent d'elle l'institutrice, la psychologue, les médecins, l'oncle Clément.
A l'intérieur de ce petit ange bouillonne un véritable volcan. Sa jalousie est mordante, envahissante, destructrice.
Tantôt elle est Catherine, qui s'assied à côté de sa maman, se couche contre elle, se fait câliner, la console quand elle a du chagrin. Tantôt, elle est Camille, qui se révolte, casse tout, veut du mal à cette sorcière et à son infâme bébé, celui qui vole à Catherine l'attention et l'amour de sa mère.
Par petites touches, la crainte envahit Claire qui ne comprend pas ce qui lui arrive, qui est terrorisée par sa propre fille : « je perçois l'arrière-goût d'une puanteur angoissante, une odeur liée à la décomposition qui m'engloutit dans les couloirs souterrains de la mort. » « La perspective de retrouver la cruauté de Catherine se précise et l'angoisse me reprend ».
C'est terrible de voir cette femme devoir lutter sur deux fronts à la fois, contre ses chagrins et ses peurs et aussi contre tous ceux qui se laissent prendre au jeu pervers de Catherine. « La sorcière est venue me chercher. Elle a voulu me faire des câlins et j'ai dit oui parce que le docteur était là. »
La progression du climat angoissant, glaçant, est particulièrement bien rendue. Elle conduit inéluctablement à une fin qui laisse KO debout. J'ai beaucoup aimé ce roman.
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La base de ce roman n'est être qu'une parfaite réflexion de ma vie privée. Je suis papa d'une petite fille qui rentre dans sa quatrième année et serai à nouveau père dans quelques mois d'un deuxième petit bout de chou. Je dois vous avouer qu'il ne m'est jamais venu à l'esprit que ma fille pourrait être jalouse du second enfant. Nous partons du principe qu'il est indispensable que les deux loulous aient une importance capitale dans notre famille.

Ce roman met en scène une situation identique, mais où la première née éprouve, à l'égard du « bébé » une haine profonde véhiculée par un intermédiaire, Camille, la folie. Tout au long de ce roman, Monique Bernier passe d'un point de vue à un autre, d'une époque à une autre pour tenter de nous mettre dans la peau d'une situation de vie que peu, voir personne, d'entre nous connaisse ou connaitront.

L'auteure est thérapeute de formation, et cela se ressent dans son écriture. Elle parvient, à travers 150 pages, à nous plonger totalement dans cette famille, dans ce cas de figure extrême (de haine et de folie). Elle y arrive en utilisant des termes simples, très précis avec un réalisme à en couper le souffle. J'ai lu ce roman d'une seule traite et j'étais totalement submergé par cette histoire. Je ressentais, de page en page, un besoin irrépressible de continuer la lecture.

En plus de vivre l'histoire, le lecteur se sent « obligé » d'intervenir. Beaucoup de passages ne sont pas conformes à ce que nous imaginons en tant qu'enfant, adolescent ou parent et on aimerait tellement intervenir pour donner son avis, ou même changer le cours des événements. Si je le pouvais, je secouerais vivement cette petite fille de 5 ans qui éprouve des sentiments improbables pour ces proches (maman est une sorcière, …). le plus exaltant, c'est qu'on ne peut rien faire. le lecteur doit se laisser porter par les mots de l'auteure, quel plaisir.

J'ai tout de même un reproche à faire à ce roman, c'est sa finalité. Je m'étais construit ma petite idée personnelle, avec un scénario final bien précis. Finalement, tout s'écroule et je suis obligé de constater que je suis ému aux larmes, en total désaccord avec Monique Bernier. POURQUOI ???? ai-je envie de crier…

Tout compte fait, ce n'est pas véritablement un reproche. L'autrice pousse ses lecteurs à s'interroger, à apporter un regard extérieure à une situation que l'on vit de l'intérieur. Il ne s'agit pas d'une intrigue policière où il y a une résolution finale heureuse. Ce roman traite d'un sujet de notre réalité et il est important de prendre conscience que tout n'est pas toujours rose et parfait. C'est un réel plaisir de pouvoir lire un ouvrage authentique où l'objectif premier n'est pas de convenir au moule classique de la majorité des romans actuels. Merci Monique Bernier.

Les points positifs

- Un roman authentique.
- Une auteure qui maitrise parfaitement son sujet.
- Une écriture très fluide, où les passages d'une personnage à l'autre, d'une époque à l'autre ne font en toute facilité.
Un roman court –> Toutes les émotions éprouvées sont condensées. -
Explosion des émotions pendant la lecture.
- Une immersion totale.

Le point négatif


- Une fin qui sort des sentiers battus. Cela déstabilise dans un premier temps.


Ma note pour cette lecture : 20/20


Un roman coup de coeur. C'est un roman qui vous marquera pendant longtemps, très longtemps.
Lien : https://leparfumdesmots.blog..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
La sorcière est venue me chercher. Elle a voulu me faire des câlins et j'ai dit oui parce que le docteur était là, il n'y avait pas de danger et je voulais encore collaborer.
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