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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Pourquoi je l'ai choisi:

Quand je vois que Karim Berrouka sort un nouveau livre, je n'ai qu'une envie: me précipiter sur cette lecture car je sais à l'avance que je vais passer un super moment entre fous rires et traits d'esprits . Fan de ses univers déjantés, j'avais hâte de savoir où il allait m'emmener cette fois-ci, après le club des punks contre l'apocalypse zombie et Fées Weed et Guillotines, que j'avais adoré.

Ce que j'ai ressenti:

Karim Berrouka nous revient encore plus déjanté et barré que jamais, et fait une jolie révérence à un monstre de l'univers SF: Cthulhu. Sauf que son héroïne Ingrid, elle ne le voit pas du même oeil, et aurait plutôt tendance à se détourner du grand mythe, au grand dam de ses adorateurs…Celle qui n'avait pas peur de Cthulhu, se retrouve malgré elle, au centre de ses histoires venues d'ailleurs, voyage en Europe et explore des pointes de pentacles, et pourrait même en songes immergés, sauver l'humanité…Elle dépareille énormément au milieu de tous ses illuminés et « fana » absolus de Cthulhu, et je reconnais bien là, le style de l'auteur, à prendre à rebrousse-écailles les légendes et les remettre à sa sauce façon « Berrouka ».

"Ainsi va le monde, comme les hommes. Ils endurent, ils subissent . Puis, un jour , c'est le chaos."

En ce moment on le voit partout: Lovecraft est à l'honneur dans l'univers livresque, et pourtant, je n'ai pas encore lu une de ses oeuvres. En bonne élève studieuse, je me suis procurée vite fait, Les contes et légendes du mythe Cthulhu, et j'ai essayé de lire en parallèle, mais faute de temps et de l'aspect très particulier, j'ai eu du mal à m'imprégner de cet univers. Tout est question de rendez-vous en littérature, et celui ci a sans doute été manqué, mais je retenterai à l'occasion, car je ne doute pas que Lovecraft pourrait envahir ma bibliothèque… du coup, cela s'est ressenti dans ma lecture de ce nouvel opus de Karim Berrouka, je suis sans doute un peu passée à côté des subtilités et j'ai eu du mal à saisir les tentacules de ces références. C'est une belle introduction pour se familiariser avec cette grosse bête verte des profondeurs, mais ça n'a pas été le coup de foudre avec les abysses marines lovecraftiennes…Pas encore, du moins…

"La puissance de l'amour est plus forte que les préceptes des univers, plus puissante que la physique des mondes, plus éternelle que la mort elle même."

Pour autant, Karim Berrouka nous propose une histoire divertissante, pleine de pep's et de rebondissements rafraîchissants. Il a une espièglerie enfantine et une intelligence vive dans sa plume, qui fait que chacun de ses livres, est un grand moment de plaisir. Encore une fois, il est arrivé à me faire rire, grâce à ses répliques piquantes, et je suis impatiente déjà de lire son prochain livre, en espérant que je sois plus réceptive à l'univers, que je ne l'ai été pour celui ci…

En bref, je suis fan du style de l'auteur, mais je suis passée à côté de l'ambiance, alors ça ne sera qu'une lecture en demi-teinte, même si je conseille quand même cette lecture.

Meilleur Moment du livre:

Le passage sur la Mélopée. J'ai trouvé que l'auteur parlait avec beaucoup de poésie et de sensibilité sur les artistes…
Ma note Plaisir de Lecture 7/10

Remerciements:
Je tiens à remercier chaleureusement Babelio ainsi que les éditions ActuSF pour l'envoi de ce livre. Ce fut une découverte sympathique.
Lien : https://fairystelphique.word..
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Karim Berrouka publie un quatrième ouvrage chez les éditions ActuSF : après un recueil de nouvelles déjantées touchant à différents genres, après un roman qui décortiquait sarcastiquement le genre féérique, puis un autre qui détournait le post-apo zombiesque, voici qu'il s'attaque au mythe de Cthulhu !

Ingrid vit assez simplement et s'en trouve très bien ainsi. Pourtant, ces derniers temps, elle semble attirer à elle des personnes relativement loufoques, voire barrées. Des mecs louches la suivent, sa meilleure amie se met à créer des oeuvres cauchemardesques, des vieilles connaissances la harcèlent à nouveau, les services secrets sont sur les nerfs… bref, Ingrid semble être le centre de toute une agitation qui prend place dans un contexte qui n'est pas moins trouble. Chacun des protagonistes qui tournent autour d'elle finit par lui dire qu'elle est la clé qui permettra de résoudre toute l'affaire, qu'elle est « le centre du Pentacle » ! le fait est qu'en effet, au rythme d'un thriller, elle multiplie les découvertes et les songes étranges qui lui indiquent ce qui lui faut faire pour s'extirper de ces situations indélicates. Progressivement, le but de l'opération est mis en en lumière : faut-il ou non libérer le grand Ancien, Cthulhu, de sa prison de ténèbres, cet être immonde qui hante ses rêves ?
Cette dualité entre « ouvreurs » et « fermeurs » peut faire penser au même mécanisme présent dans le Songe d'une nuit d'octobre, de Roger Zelazny (justement réédité par les éditions ActuSF au début de l'année 2018). L'héroïne est constamment tiraillée entre différentes factions et c'est l'occasion pour l'auteur de multiplier les références. Différentes divinités sommeillant dans les contrées du rêve sont évoquées, tout comme quelques peuples étranges mi-hommes mi-animaux ; les aficionados des créatures ténébreuses à tentacules sont servis, c'est certain. D'ailleurs, de manière générale, Karim Berrouka rentre tout à fait dans la forte tendance à relire, réutiliser, reformater les écrits de Howard Phillips Lovecraft. Cela revient et cela repart, c'est plus ancien et plus fréquent chez les Anglosaxons mais la littérature lovecraftienne continue à faire des petits, le plus souvent dans le genre fantastique, d'autres s'essayent aux aspects cosmiques, enfin quelques-uns lorgnent davantage sur la fantasy urbaine, et sûrement plus le cas dans Celle qui n'avait pas peur de Cthulhu.
Que ce soit dans ses romans ou ses nouvelles, Karim Berrouka aime casser du mythe. Ici, il s'attaque à quelque chose d'assez costaud, à l'aide de références innombrables comme il a déjà été dit. Son style ne perd pas pour autant de sa verve. Certes, l'humour est moins présent que dans d'autres de ses ouvrages, les choix faits dans la mythologie de Lovecraft suffisant largement à donner un aspect très burlesque à cette aventure. Cela peut paraître un peu « bourrin », car les références sont parfois accumulées sans répis, mais certaines sont mémorablement bien tournées, notamment certains noms de sectes (et puis quand ça touche à la religion, ça fonctionne !). Malgré cela, cela ne gomme pas toujours le manque de rythme qui s'installe assez vite : en effet, même si les débuts du roman rôdent du côté du thriller quand l'héroïne enchaîne les rencontres étranges, la suite de l'aventure prend un certain temps à suivre le même enchaînement pour la rencontre des cinq sectes qui s'intéressent à l'héroïne. le fonctionnement devient un peu automatique et il y a là clairement des pages qui auraient pu sauter sans perdre tant d'informations utiles.

Celle qui n'avait pas peur de Cthulhu n'est donc pas un roman exempt de défauts, c'est sûr, mais dans le genre, c'est à tenter, rien que pour passer un bon moment de détente.

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Tout d'abord, merci à BABELIO et à la collection J'AI LU. C'est toujours agréable de recevoir un livre dans le cadre d'une "masse critique".
J'ai bien sûr candidaté pour ce livre en souvenir de mes années "Lovecraftienes" en anticipant une nouvelle dans le "style de". L'approche choisie par l'auteur est différente et j'ai été agréablement surpris.
Cette lecture m'a permis comme je l'espérais de réviser mon "CTHULHU" et de me souvenir de mes lectures en ce domaine.
Ceci étant, j'ai eu un peu de mal à accrocher au personnage principal et à l'ambiance du livre.






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Une petite déception que ce Karim Berrouka.

Si Fées, weed & guillotines ou le club des punks contre l'apocalypse zombie n'avaient pas été des coups de coeur, ils m'avaient quand même bien fait marrer. Celle qui n'avait pas peur de Cthulhu n'est pas une lecture désagréable mais pas inoubliable non plus. D'ailleurs, le temps que je me souvienne d'écrire cette critique, j'avais même oublié que je l'avais lu.

J'ai trouvé l'intrigue très linéaire et beaucoup trop sage pour cet auteur, je le trouve beaucoup plus déjanté que ça d'habitude. On suit l'héroïne, catapultée centre d'un pentacle magique d'invocation d'un certain dieu qu'on ne présentera plus, à la rencontre de différentes factions qui se déclarent pour ou contre la libération de Cthulhu de sa prison sous-marine. Et... c'est à peu près tout. Peu de rebondissements, aucun suspens, des personnages pas attachants du tout.

J'ai eu du mal avec l'héroïne très détachée, qui accepte tout sans se poser de questions, même quand ça touche l'instinct de survie le plus élémentaire, et qui fait preuve de trop de bonne volonté quant à son rôle pour que ça paraisse naturel. Elle manque de personnalité, elle manque de vie.

Des personnages secondaires, aucun ne se détache, et les motivations ou l'identité de certains reste trop flous à mon goût.

Il vaut mieux connaître un minimum l'univers de Lovecraft pour lire le roman, car les références sont nombreuses (ce qui n'a rien d'étonnant vu le titre). Comme ma dernière visite à Innsmouth date de quelques millénaires, elles me sont pour la plupart passées au-dessus du tentacule.
Lien : https://minetsbooks.wixsite...
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Emballée par le thème, j'ai été déçue par le traitement. L'humour s'évade parfois du texte durant de longs moments, et le passage sur la rencontre avec les différentes factions a été pour moi particulièrement laborieux... dommage.
Lien : https://lauryn-books.blogspo..
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"Celle qui n'avait pas peur de Cthulhu" est un roman fantastique, proprement humouristique, écrit par le talentueux Karim Berrouka et publié par les éditions ActuSF en 2018. En tant qu'amateur de la salle 101, j'avais maintes fois entendu parler de l'auteur mais n'avais lu qu'une nouvelle, critiquée par ailleurs, concernant Lancelot (donc je me suis procuré d'ailleurs le recueil dont elle était extraite). Force est de constater que l'auteur pratique une prose amusante, extrêmement vivante, portant son lecteur facilement vers l'absurde et l'intelligent. J'ai donc porté mon dévolu sur son roman "lovecraftien", tant la mythologie m'est attirante et mon excitation renouvelée (en sachant malgré tout que je n'appartiens pas à ce fan-club des Grands Anciens, ayant décortiqué l'oeuvre et les thématiques dans tous les sens... Je me contente de lire Lovecraft car ça me fait plaisir au premier plan).


Que dire donc de ce roman? Ingrid Plank, jeune parisienne de son état et à la vie ma foi bien organisée partagée entre quelques sorties au bar, de l'interim et des soirées dans l'appart de son amie peintre; a le malheur de s'engager dans une relation farfelue avec un adorateur de Lovecraft. Enfin, de Lovecraft pas vraiment, puisqu'il semble développer un attrait purement mystique pour les Grands Anciens des récits de Providence. A un tel point qu'après lui avoir scandé deux trois discours nocturnes incompréhensibles et l'avoir bassinée avec des théories aussi absconses que délirantes, elle le benne et continue sa vie loin de la psychose. C'est sans compter sur les mystérieux inconnus qui viennent l'aborder ensuite, aux propos toujours nébuleux, mais qui dessinent rapidement un tableau qui n'est pas pour rassurer: Ingrid est le centre du pentacle, et à ce titre, aura le premier rôle dans la résurgence ou la destruction de Cthulhu.
Evidemment, la principal ressort humoristique du livre tient là: Ingrid dénote dans cet univers fait de créatures extra-dimensionnelles et aux desseins macabres. Et son approche longtemps cartésienne et aventureuse fera la part belle aux conversations décalées et jusqu'au-boutiste.
Le gros du livre tient à la description des différentes factions impliquées dans le sort de Cthulhu. On assistera donc aux fanatiques de Dagon, créatures amphibies voyageant dans des canaux reliés à la Seine, aux satanistes de l'amour visant globalement à des partouzes inter-espèces avec des chèvres, aux autrichiens distingués recherchant la mélopée au fin fond du cosmos ou bien encore aux cultistes mêlant fanatisme religieux et physique quantique .
C'est parfaitement délicieux dans la description des différentes rencontres, toujours exquise dans le discours ciselé au couteau. En revanche, on y regrettera vite un sentiment de répétition et oui, parfois, de vanité du processus. Car on a bien vite compris l'affaire du centre du pentacle et le livre semble progresser dans un espèce de flou scénaristique, finalement la résultante d'un synopsis extrêmement original mais faible dans son déroulé. On se marre, c'est bien écrit... Mais tient un peu sur un concept, ce qui n'a jamais suffi à mener à un livre abouti.
Notons cependant que sous couvert de l'humour, de Cthulhu et ses copains, Berrouka revisite un certain nombre de grands thèmes toujours bienvenus. En premier lieu, le fanatisme religieux bien sûr, mais aussi l'art et sa substance (le discours sur la mélopée est riche en enseignement) et enfin Lovecraft et son mythe. le parodier ainsi est franchement rafraichissant, tant tout ce qui gravite autour de l'auteur est soit sérieux, soit erroné. Combien de fois le mot "lovecraftien" aura-t-il été prononcé à tort, par d'autres ou moi? Et combien de fois un expert du mythe se sera fait bonne volonté de le corriger? Voici deux questions auxquelles il me lasse souvent de répondre. Faites attention, le même phénomène grandit avec Dune depuis quelques temps.

En conclusion, c'est un roman conceptuel bien agréable à lire, car il est bien écrit et bonnard. Cela atteint malheureusement ses limites dans la construction du récit, qui se figure finalement très linéaire et parfois, malgré quelques éclats, un peu vide.
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Un troisième livre du chanteur punk des Ludwig. Livre qui aurais pu s'appeler "A la manière de Lovecraft" on se retrouve catapulter dans un univers parisien au milieu d'une guerre de cultistes pour la résurrection ou non de Cthulhu en fonction de se que pense leur grands anciens respectif, on retrouve ainsi les classique Dagon, Yog-Sothoth, Shub Niggurath, Azathot et Nyarlathothep) dans un affrontement de croyance au milieu de cultistes extrémistes (pléonasmes? oui un peu...). Et Ingrid dans tout ça se retrouve au centre de tout sans avoir trop rien demander...

On retrouve toujours un peu la même trame, un fille qui a rien demander se retrouve catapulter au milieu d'une merde incommensurable et se retrouve à sauver le monde, qu'elle soit fée, punk, ou glandeuse l'héroïne est toujours sur le même moule. et au final le livre aussi, bien que l'écriture soit fluide et le plaisir toujours présent dans une histoire plaisante et somme toute original ou le mythe lovecraftien est revu a la sauce actuel (et un peu anarchiste quand même) la redondance avec les tomes précédent commence à légèrement émousser la découverte et on en attend un petit peu plus que juste un changement d'univers.
On ne peut pas enlever la qualité d'écriture de Karim Berrouka qui réactualise très bien le style ancien du maitre Lovecraft et donne une histoire à ce livre que les autres n'avait pas, mais si le style est originale et bien rendu le fond reste un peu plat et aurais mérité un peu plus pour être une très bonne lecture.
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Un roman sympa, qui se lit facilement, sur un ton léger et très drôle. On pourra néanmoins regretter un certain manque de suspense, peut-être en partie dû à la désinvolture de l'héroïne, mais aussi sans doute à la construction de l'histoire en elle-même, assez linéaire et qui manque de quelques rebondissements pour tenir le lecteur en haleine.
On relèvera quelques éclats de génie de la part de l'auteur, qui rendent ce livre si agréable à lire, mais qui se perdent parfois dans des descriptions assez plates.
La lecture reste agréable dans l'ensemble et je suis tout de même curieuse de découvrir d'autres romans de cet auteur !
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C'est honnêtement une façon humoristique, intrigante et bien ficelée de revisiter ce thème.

L'auteur ne prend pas de risque et vogue sur les vagues de ce qu'est le mythe.
Et pour moi c'est une excellente chose.

Car il le fait avec une histoire de qualité .
Car pour aborder ce thème et rester sain d'esprit … il faut bien s'y prendre et c'est chose faite.
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Je suis de la génération de Karim Berrouka que j'ai beaucoup écouté, quasi vénéré. J'adore son esprit vif, ses punchlines et son côté dadaïste.
Je me suis surpris à éclater de rire dans les premiers chapitres tellement les réactions de notre héroïne sont bien vues. de la page où elle comprend ce qui se passe le romans n'a plus vraiment d'intérêt et les événements vont tous se ressembler.
Il faut vite que j'achète un autre livre de Karim Berrouka pour ne pas rester dans cette semi-déception.
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