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sur 1113 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Aujourd'hui, un incident rappelle à Philippe, l'auteur et narrateur, "Un soir d'été" de 1985.

C'est le mois de juillet, ça sent bon les vacances. Comme chaque année, Philippe, 18 ans, prend le bateau qui relie le continent à l'île de Ré. Il faut profiter de ces traversées qui permettent encore au temps de s'étirer paresseusement car bientôt un pont verra le jour.

Philippe retrouve François, son ami d'enfance, puis Nicolas et Christophe. Ils seront bientôt rejoints par Alice et son frère Marc, des Parisiens en vacances sur l'île.

Ce sont les vacances. le temps est à la farniente, à la baignade, aux sorties dans les cafés, les discothèques. Les amitiés sont faciles, simples et spontanées, durables ou éphémères. On n'est pas encore tout à fait rentré dans le monde des adultes où tout devient plus compliqué. Nos amis profitent de ces instants où les sens s'éveillent, les amours hétéros et homos se font aussi facilement et naturellement qu'ils se défont.

Puis le drame a lieu. Un drame qui les percutera de plein fouet et les fera passer brutalement de l'insouciance de cette fin d'adolescence dans le monde adulte.

C'est un roman qui sent bon le souffle de la nostalgie, un souffle léger, agréable, indolent, frivole. L'auteur ne manque pas de faire quelques comparaisons entre 1985 et aujourd'hui qui rappellent combien les choses ont changé.

Avec une écriture fluide, limpide, des mots simples, clairs, qui sonnent juste, Philippe Besson nous fait revivre l'ambiance des camaraderies des vacances de la fin d'adolescence, quand tout est encore possible, que tout reste à faire, que le monde s'ouvre avec enthousiasme devant nous.

Ce roman a été un agréable bain de jouvence. J'ai passé un excellent moment de lecture qui m'a renvoyée à mon été 1985 pour mon plus grand plaisir. Je remercie Babelio et les éditions Julliard pour cela.





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Si comme moi l'année 1985 est l'une des années qui a marqué votre adolescence, l'atmosphère de ce livre va forcément trouver une résonnance en vous. C'était une époque où l'on n'était pas connecté, où l'amitié se vivait en vrai. On attendait impatiemment les vacances pour revoir certains potes pour partager, échanger...

Philippe passe des vacances à l'Ile de Ré avec ses parents. Il y retrouve François et Christophe, ses anciens potes. Nicolas, un nouveau venu sur l'île se greffe à la bande. Alice et son frère Marc - également en vacances, viendront s'ajouter à la sympathique petite bande.

Nous suivons les vacances de ce groupe de jeunes, entre amour, plage, soleil, bon temps ….
Puis un jour c'est le drame, le genre qui vous marque pour toute une vie !!
Philippe et ses amis vont devoir affronter une réalité à laquelle ils n'étaient pas préparés, qu'ils ne pouvaient pas imager. Ils vont devoir avancer dans la vie cette énigme qui n'est pas solutionnée.

J'ai découvert Philippe Besson l'année dernière avec son roman « Ceci n'est pas un fait divers », un livre qui m'avait énormément marqué, par conséquent la barre était haute.
Dès les premières lignes j'ai adoré ce récit. J'ai tout de suite été englobée dans l'histoire et n'en suis pas sortie tout du long.
C'est une période de sa vie que l'auteur nous livre avec beaucoup de sincérité, tout en pudeur et bienveillance.
Et si ce roman était une main tendue vers Nicolas ??

Je tiens à remercier les éditions Julliard et Netgalley pour m'avoir permis de découvrir ce magnifique roman.
#Unsoirdété #NetGalleyFrance
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L'île de Ré, juillet 1985. le narrateur, l'auteur de ce roman, Philippe, 18 ans, retrouve, comme chaque été depuis l'enfance, François qui travaille avec son père boucher et Christophe, qui travaille avec le sien, pêcheur, il fait la connaissance de Nicolas, dont la mère travaille depuis peu sur l'île ainsi que de Marc et de sa soeur Alice, parisiens venus passer les vacances sur l'île. Un drame va bouleverser leur vie, marquant à jamais le narrateur;
Ce roman décrit le passage brutal de l'adolescence insouciante à l'âge adulte à la faveur d'un drame; l'écriture est très évocatrice, tendre à l'égard de ces jeunes gens qui profitent de l'été, qui connaissent leurs premiers émois, leurs premiers désirs, les peaux qui se touchent, le soleil qui alanguit. Philippe Besson poursuit sa quête nostalgique et mélancolique d'une adolescence/innocence envolées à jamais et des amitiés masculines en jouant une partition de l'intime qui ne manquera pas de parler à nombre d'entre nous par sa justesse et sa sensibilité.
C'est peut-être aussi une façon d'exorciser les remords et les regrets qui hantent encore l'auteur, qui se reproche de n'avoir pas été assez présent et attentif à l'autre, d'avoir recherché égoïstement le plaisir immédiat sans se soucier de la souffrance de l'autre.
Il recrée l'atmosphère des années 80 lorsque l'île de Ré était encore une île, avant qu'elle ne soit envahie de résidences secondaires, qu'elle devienne la destination à la mode et hors de prix des bobos parisiens. C'est le temps des Walkman, des francs, des expressions disparues depuis ("c'est portenawaque"). Ce n'est pas encore le temps des réseaux sociaux, de l'isolement avec comme seul interlocuteur un téléphone.
Après avoir refermé ce livre, je me suis demandé ce qui m'avait, personnellement, fait passer de l'adolescence à l'âge adulte et je n'ai pas pu isoler un évènement; ce fut plutôt un glissement sans à-coup jusqu'à ce qu'une odeur, un souvenir, une musique me rappelle ces années insouciantes.
#Unsoirdété #NetGalleyFrance
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Nous sommes en 1985 sur l'île de Ré, Philippe débarque pour retrouver sa famille de coeur, comme tous les ans. Cette année, c'est particulier, l'année de prépa a été intensive et le besoin de vacances se fait cruellement sentir. C'est l'occasion de retrouver ses amis comme s'ils s'étaient quittés la veille et de faire la connaissance d'un petit nouveau, Nicolas. L'ambiance est légère et à la lecture, on pourrait presque sentir les embruns et la chaleur du soleil sur notre peau.

Je vais alors suivre cette bande d'amis qui va même s'agrandir au fil des jours, des rencontres. C'est l'été et tout est propice aux nouveautés, à la beauté de l'instant. Ça donne naissance à des histoires de fille, de garçon, d'amitié, d'attirance et de tendresse. Des histoires pas faciles, des secrets qui pèsent un peu, des confidences.

Ce roman est doux, tendre et tellement juste dans les émotions. Peut-être est-ce parce que l'auteur a plongé dans ses souvenirs, que cette histoire a autant un goût de vrai. Je ne suis plus une adolescente, je ne l'étais pas non plus en 1985 mais en rencontrant tout ce petit monde, j'ai eu l'impression d'y retrouver un petit bout de moi par moments. C'est justement parce que j'ai eu le sentiment d'être avec eux que la disparition d'un des leurs m'a fait un choc. le temps s'est suspendu, je suis restée sans voix. Et puis vient l'espoir.

« Un soir d'été » aurait pu être le roman d'une douce jeunesse, faite d'insouciance. C'était sans compter sur la vie qui parfois, nous marque à jamais.
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« Il se tient dans l'ignorance, donc dans l'innocence, encore. Je songe que c'est un état magnifique, l'innocence. Et qu'on ne s'en rend compte que lorsqu'on l'a perdue.»

Philippe Besson nous plonge dans un roman court, mais bouleversant, qui raconte l'été de son passage à l'âge adulte avec beaucoup de nostalgie. Dans une atmosphère empreinte de douceur et de regrets, l'auteur nous détaille ses ressentis et ses interactions avec les autres, ses rencontres d'été, passagères, mais qui l'ont profondément marqué.

Le dénouement de l'histoire reste en suspens, mais ce n'est pas l'objectif premier de Besson, qui privilégie le partage de ses réflexions et l'immersion dans cette ambiance d'été, témoignant des tourments et des difficultés de communication de cette jeunesse, qui ont malheureusement conduit à un drame.
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Un grand merci à Déborah de Babelio pour l'envoi de ce roman de Philippe Besson dans le cadre d'une « masse critique ».

Le narrateur se prénomme Philippe.
Dans la bande, il y a aussi François, Christophe, Nicolas, Marc et Alice. Ils ont entre 17 et 20 ans.
Un été, dans les années 80, sur l'île de Ré (encore insulaire).
François, Christophe et Nicolas sont des locaux, les trois autres des estivants. Certains se connaissent depuis toujours, les autres depuis seulement quelques jours, mais peu importe : ils sont potes et ont plaisir à se retrouver pour glander sur la plage, boire quelques verres, aller danser, se chambrer, se draguer.
Chassé-croisé de regards, de sentiments (non)partagés, de baisers (volés ou fantasmés).

La narration à la première personne et au présent a un effet absolument immersif : nous devenons membre du groupe.

Les deux premiers tiers du roman nous embarquent sur une piste (de danse ?)… puis l'intrigue devient autre.
Je ne la déflorerai pas ; il faut lire ce roman si comme moi
* vous êtes sensible à l'acuité de la plume de Philippe Besson
* vous aimez les histoires d'amour et/ou d'amitié
* vous êtes nostalgique de vos « jeunes années »
* vous avez envie d'être surpris et tenu en haleine
subsidiaire : si (toujours comme moi)
* vous avez aimé La plage et L'homme qui danse de l'ami Victor Jestin

Et SURTOUT : gardez-vous de lire la citation sur la quatrième de couverture, ainsi que d'autres critiques que la mienne qui pourraient en révéler (beaucoup) trop.

À PARAÎTRE LE 4 JANVIER (EN PRÉCOMMANDE)
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Encore une fois, je me suis laissé tenter par le nouveau P. Besson et encore une fois j'ai été séduit, du début à la fin.

L'écriture est tout ou presque dans les livres de l'auteur. Il peut aborder des sujets très différents et je suis subjugué par son talent d'écriture quoi qu'il arrive. En une page, une seule, je suis transporté dans l'histoire. Ce roman m'a scotché par sa nostalgie, son vibrant témoignage d'une époque révolue où rien ne nous inquiétait, rien ne venait bouleverser notre petite vie tranquille. L'émotion est bien sure au rendez-vous, à chaque page, dans chaque situation décrite... Et ce file rouge qui nous tient, l'air de rien, en haleine jusqu'à l'ultime, exquise dernière page, qui encre ce récit, plein de mélancolie, dans une sombre réalité. Un roman court mais intense, qui ne nécessite pas une page de plus, un vrai régal de lecteur.
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Philippe BESSON. Un soir d'été.

Philippe BESSON ne cesse de me surprendre par ces romans intimiste et autobiographique. J'aime son écriture, d'une grande fluidité, son style rapide et les thèmes de sa production. Son art narratif m'ensorcelle. Jusqu'à présent, je n'ai jamais été déçue par un de ces livres. Ce dernier en est encore une preuve.

Au cours de l'été 1985, Philippe, en compagnie de ses père et mère, va passer les vacances d'été sur l'île de Ré. Cette dernière n'est pas encore rattachée par un immense pont au continent. Dès que le véhicule sort du ventre du ferry, il court retrouver ses amis. La famille est hébergée par Christian, le boucher, un ancien ami de régiment de son père et Anne-Marie son épouse. Ce couple a deux enfants, Virginie, treize ans et François, dix-huit ans, qu'il fréquente depuis son enfance. Cette année-là, il va faire la connaissance de Nicolas Tardieu, arrivé sur l'île depuis six mois, ayant quitté Poitiers avec sa mère, suite au divorce de ses parents. le lendemain de son arrivée sur l'île, il va rencontrer une jeune fille, Alice, dix-sept ans et demi et son frère Marc, dix-huit ans et demi. Des parisiens, en villégiature, d'origine bourgeoise ; le père est cadre à la Défense et la mère psy. le groupe est au complet. Des amitiés fugaces , des amours passagers, des liaisons vont naître au sein de cette communauté, avec une pointe de jalousie.

«  Nous étions six – cinq garçons et une fille – insouciants, frivoles, joyeux dans un été de tous les possibles. Pourquoi a-t-il fallu que l'un d'entre nous disparaisse ? ». En effet, lors du bal du 14 juillet, un membre du groupe disparaît. Les recherches sont vaines. Comment un jeune homme a-t-il pu s'évaporer en l'espace de quelques minutes ? C'est de nombreuses années après ce douloureux évènement que Philippe se remémore ces vacances de l'été 1985. La nostalgie, les regrets, les remords, des questions se posent mais le mystère demeure. Nous glissons nos pas dans ceux de cette joyeuse bande d'adolescents en devenir d'adulte et les suivons tout au long du périple que nous décrit Philippe. Qui d'entre nous ne s'est pas promené dans cette île, à l'époque non pourvue d'un pont la reliant au continent. Nous connaissons tous ces coins, sauvages, ses plages parfois inhospitalières, le parc de la Barbette,ses touristes mollement étendus sur le sable, Saint-Martin-de Ré, le port de la Flotte, ses ruelles bordées de roses trémières, etc... Ces souvenirs sont encore vivaces ! ! !

Avec brio, Philippe BESSON nous fait revivre cette tragédie qui a douloureusement clos ses jeunes années d'insouciance, de jeune mâle. Quel est donc le fantôme qu'il recherche dans ces diverses rues, croyant revoir son ami disparu ? Je vous recommande la lecture de ce récit autobiographique. Merci Philippe pour cette très belle narration. Je vous souhaite à tous une bonne journée et de belles lectures. j'ai lu ce livre d'une traite, curieuse de connaître le devenir de chaque protagoniste. J'attends déjà avec impatience un nouveau roman de cet auteur.
( 18/05/2024).

Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Simple.
Sobre.
Sans pathos.
Je me suis surprise à penser ce qu'un autre auteur, plus bavard, aurait pu faire avec une telle histoire. Puis j'ai cessé d'y songer, parce que Philippe Besson a très bien su nous la raconter, avec justesse.
Tout est dans la mesure, entre temps de l'écriture, et temps du souvenir, de cet été-là, qui aurait pu être un été comme les autres et ne l'a pas été.
L'on sait que quelque chose de grave est survenu, l'on devine, en lisant les premières pages, de quoi il retourne, mais, en terminant la lecture, l'on se rend compte que ce n'est pas exactement ce que l'on pensait.
Ces jeunes gens, certains majeurs, d'autres pas, se connaissent depuis toujours, cela n'empêche pas de nouvelles rencontres, parce que c'est l'été, parce que les touristes sont là, parce que de nouveaux habitants arrivent sur l'île, une île qui à l'époque est encore coupée du continent, le pont n'ayant pas été construit. L'auteur, discrètement, nous rappelle aussi ce que les nouvelles technologies ont changé dans nos vies, dans nos amours, sans jamais pourtant faire preuve de lourdeurs ou tourner au « c'était mieux avant ». Non, avant, c'était ainsi, et l'on ne pouvait rien y faire, l'on ne pensait même pas qu'il pouvait en être autrement. L'on avait tout de même quelques connaissances, les films, les séries américaines étaient passés par là. Il est même des étudiants américains qui réussissaient (déjà !) à pirater des sites fortement protégés.
Ce fut une lecture vraiment plaisante, addictive, puisque j'ai lu les deux derniers tiers quasiment d'une traite. Si le roman traite de thèmes forts, que certains découvriront peut-être avec étonnement (l'on n'a pas attendu les années 2020 pour que les violences faites aux femmes existent, entre autre), il ne sombre jamais dans la caricature, la démonstration simpliste, non il nous raconte avec naturel et pudeur comment des adolescents comme les autres, avec les désirs et les aspirations de leur âge, se sont retrouvés confrontés à un événement qui a provoqué « la fin de leur innocence ».
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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J'avoue Philippe Besson est un de mes chouchous et j'attends toujours avec bonheur son dernier roman.
Eté 1985 sur l'île de Ré, à l'époque encore sauvage, sans le pont disgracieux qui la relie maintenant à la terre. Habitué à y passer ses vacances depuis longtemps, l'auteur retrouve ses amis de toujours: François et Christophe qui vivent sur l'ïle à l'année ainsi qu'un nouveau: Nicolas, installé depuis peu, suite au divorce de ses parents. François a repéré sur la plage la belle Alice, en vacances avec son frère Marc et leurs parents. Très vite il arrive à lier connaissance et l'invite à les rejoindre au bal du 14 juillet à Saint-Martin...
La bande est constituée : cinq garçons, une fille. Les attitrances se révèlent, le jeu de la séduction commence! L'inscouciance et la nonchalance des adolescents des adolescents en vacances, entre plage, bière : l'art d'attendre que le temps passe, ensemble, unis par la même inactivité.
Cette heureuse nonchalance va voler en éclat lorsu'au cours de la soirée du 19 juillet, l'un d'entre eux disparait...
Philippe Besson sait particulièrement retranscrire les atmosphères et les sentiments : comment de ne pas revivre nos propres vacances! La blessure liée à cette disparition est toujours présente, quarante ans après.
[En effet, le pire dans une disparition est ne ne pas savoir ce qui s'est passé, Nicolas n'a jamais été retrouvé, et cette absence de réponse hantera à jamais les protagonistes. Ce récit est d'autant plus émouvant que c'est un
souvenir très personnel et une blessure qui se fermera jamais.]
Un beau récit poignant !
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