AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,12

sur 42 notes
5
6 avis
4
4 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
0 avis
Lorsque cette colonne de camions GMC américains roule de nuit sur une route allemande en ce mois de mai 1945, les soldats à bord remarquent ces tas de vêtements dans le fossé.
Jusqu'à ce qu'un photographe du service cinéma de l'US Army qui les accompagne ait un affreux doute, et fasse arrêter les camions.
Ce qu'ils découvrent alors au bord de la route, ne sont pas des tas de vêtements, mais des corps totalement décharnés.
Ce sont les morts laissés au bord de la route par les SS lors de la marche de la mort pour évacuer les prisonniers du camp d'Auschwitz devant l'avancée de l'Armée Rouge.
Et parmi eux, un survivant.
Ce jeune homme qu'il est impossible d'identifier ne portant sur lui que le tatouage reçu lors de son arrivée à Auschwitz, a totalement perdu la mémoire.
Mais parlant français, il est donc confié à l'armée française sous le seul prénom d'Alex.
Peu à peu Alex va retrouver des forces, mais la mémoire lui fera toujours défaut.
Lorsque grâce à une infirmière, il arrivera à Paris, il lui semblera alors reconnaître la ville et être sûr que c'est de là qu'il vient.
Un magnifique roman qui nous rappelle combien le retour des survivants des camps a été bien difficile dans un pays dont les habitants voulaient tracer un trait sur les souffrances des années qu'ils venaient de vivre, et qui refusaient de voir, entendre ou comprendre tout ce qui pouvait le leur rappeler, rendant ainsi encore plus terrible le retour de ceux et celles qui avaient tout perdu et parfois étaient même les seuls survivants de leur famille totalement décimée.
Commenter  J’apprécie          70
Ce livre est un récit romanesque d'un ancien déporté de retour d'Auschwitz, l'auteur avait précédemment raconté son vécu dans "C'est en hiver que les jours rallongent."
Ce témoignage rappelle bien sûr les livres de Primo Levi ou Simone Veil, mais le récit est abordé sous un angle différent. le lecteur y découvre bien entendu les horreurs commises dans les camps d'extermination, les conditions de vie des détenus, la hiérarchie instaurée dans les camps, les brutalités, les privations, les exécutions, mais aussi à l'approche des troupes américaines, l'abandon des camps par les SS entraînant avec eux sur les routes, les déportés déjà plus morts que vifs...
Un très beau livre qui montre aussi combien le retour à la liberté est difficile, et la perte de repères que peut avoir un ancien déporté lorsqu'il retrouve une ville comme Paris, où tout a changé depuis son arrestation, entre occupation allemande puis passage des troupes alliées de libération, ville encore marquée par la guerre, par ses restrictions, par ses deuils.
J'ai beaucoup apprécié ce livre et le style sobre de l'auteur.
Commenter  J’apprécie          371
Joseph Bialot est un auteur attachant et qui toute sa vie aura principalement écrit des romans ou des récits autobiographiques en rapport direct avec la seconde guerre mondiale et surtout la Shoah . Pas d'apitoiement ni d'images pour faire pleurer dans les chaumières mais des mots simples pour retracer l'horreur . Un auteur trop peu lu malheureusement . Ce récit nous parle de l'abomination des camps de la mort et du traumatisme des survivants qui pour certains culpabilisaient d'être encore en vie alors que tant de camarades n'étaient pas revenu . A lire et relire sans modération .
Commenter  J’apprécie          60
entre réalité et fiction, entre roman et biographie on suit les progrès "d'Alex" dans un Paris d'après guerre et on découvre Albert.
Commenter  J’apprécie          10
formidable parcours d'un survivant des camps, jusqu'au retour de sa mémoire, on suit avec lui son rétablissement physique, les réactions face l'horreur et ses "moments" qui lui reviennent, un petit livre magnifique, bien écrit et si moderne!
Commenter  J’apprécie          40
Un lecteur de Babelio a proposé la lecture de ce récit. Je l'ai lu dans l'après-midi, avec émotion,. Ce récit se rapproche d'autres dont "Si c'est un homme" par la description de la "vie" dans les camps de la mort. Jeune homme de 20 ans, juif, déporté en 1944 est, jeté sur les routes avec d'autres prisonniers à l'arrivée des Américains. Il est l'un des survivants mais il a perdu la mémoire. On le retrouvera plus tard à Paris, à la recherche de son identité. Paris en 1946, un an après la libération, c'est encore le temps des restrictions,une ville triste, grise, où les plus modestes , les plus nombreux ont faim. Alex , prénom provisoire, erre, découvre parfois dans un brouillard, des morceaux de quartiers qu'il a sans doute connus, jusqu'au jour où il se heurte à la station de Saint Martin fermé au public, symboliquement fermée comme sa vie. Beau récit, émouvant, historiquement vrai, écrit d'une plume légère malgré la gravité des faits. Découverte d'un écrivain pour ma part que je vais m'empresser de "découvrir".
Commenter  J’apprécie          130
Découvert moribond sur une route allemande en 1945, un homme est ramassé par les soldats américains. Il est amnésique, et la seule trace l'identifiant est un tatouage fait à Auschwitz.
Pendant des semaines il réapprendra peu à peu à s'alimenter, à ne plus être terrorisé.
En revanche il lui faudra l'aide d'un narcotique pour que des images de son passé lui reviennent en mémoire.
Son arrestation, les convois en train, les camps…
Mais ce n'est qu'à Paris, en parcourant inlassablement les rues, qu'il parviendra à reconnaître des détails familiers, des magasins, sa station de métro (fermée au public depuis 1939) et, enfin, sa maison.


Tiré d'un fait réel, ce très beau récit est dans la lignée de "C'est en hiver que les jours rallongent". de nouveau l'inimaginable nous est décrit, cette fois par bouffées au fur et à mesure que les souvenirs reviennent. le retour à Paris des prisonniers et des rapatriés des camps est aussi un moment très fort.
Difficile d'en dire davantage tant l'émotion est palpable face à de tels récits.

Commenter  J’apprécie          80
Plus qu'un roman, il s'agit d'un récit, celui du retour d'un survivant des camps de la mort. Ces témoignages sont toujours touchants et celui-ci ne l'est pas moins que ceux de Levi ou de Kertész; un peu moins lourd peut-être puisque la rédemption du revenant se fait au gré d'une histoire d'amour. On se laisse happer par le destin du malheureux amnésique: moins de deux soirées mont suffi pour passer à travers l'histoire. C'est sans doute que l'écriture est efficace... et cependant, décevante, comme si le talent des Levi et autre Kertész n'était pas au rendez-vous
Commenter  J’apprécie          30
Un livre agréable malgré le thème lourd et triste. L'histoire de ce jeune homme qui re-découvre sa vie par bribes est bien écrite. Il n'y a rien de morbide, le ton est juste et le suspens de cette histoire est doux mais soutenu.
Le métro, deuxième personnage important, livre une part de secret qu'on a envie de soulever pour aider Alex à se retrouver.
Une période dont j'aime découvrir les différents versants, et ce livre fait partie de ceux qui m'ont donné des émotions.
Lien : http://jenta3.blogs.dhnet.be..
Commenter  J’apprécie          10
Un homme a été récupéré quasi mort par l'armée américaine à la fin de la seconde guerre mondiale.

Il reprend peu à peu vie, mais reste sans mémoire. Une infirmière prendra soin de lui et avec patience , l'aidera à retrouver petit à petit ses souvenirs.
Peu à peu, il évoque son parcours terrible dans les camps de concentration.

Livre court et puissant. A lire!
Commenter  J’apprécie          160




Lecteurs (89) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1742 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}