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C'est une jolie histoire. Une histoire d'aujourd'hui. Dans une cité HLM où il fait souvent gris, où on ne naît pas tous égaux, il y a l'amitié qui nous prend par la main. C'est l'histoire des petites. Elles sont trois, Faouzia, Myriam et Kadi. Intrépides, joyeuses, elles avancent dans la vie en sautant dans les flaques de l'enfance, tout sourire.

L'histoire c'est Kadi qui nous la raconte. Aujourd'hui elle a cinquante ans, elle travaille comme assistante pour une actrice en vogue. Elle a perdu de vue ses amies d'enfance. Elle a un peu oublié comment on passe dans les mailles du filet,
alors elle se rappelle comment c'était la vie avec des couettes et un costume de fée. Jusqu'au jour où sa vie prend une nouvelle tournure. Qui appelle-t-on quand rien ne va ? Sa meilleure amie d'enfance quand on en a une… Mais que sont devenues Faouzia et Myriam ?

Il y a beaucoup de fraîcheur dans ce roman, des parfums d'enfance, de gaieté, des souvenirs auxquels il faut tenir, des promesses qu'on tient. On sourit, on s'émeut, on voit que la vie n'épargne personne. Il y a souvent quelque chose qui cloche. On a tout et rien à la fois. Parce que petite, on n'a pas eu la chance d'être aimée. On est aimé mais parfois mal, avec des bleus sur le visage. Et parfois c'est la vie qui vous amoche. Nathalie Bianco nous les fait aimer ces petites.
Certains passages m'ont beaucoup touchée. Peut-être que je me sentais proche de ces petites, de ces femmes cabossées mais bien en vie.
Moi aussi souvent je me pose cette question comme Kadi:
« Qu'est-ce qui fait que certaines personnes sont aimées suffisamment, vraiment ? Et que d'autres ne le sont jamais qu'à moitié, de loin, avec distance ? »

Toutes les réponses ne se trouvent pas dans ce livre, elles planent dans le mystère de la vie.
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Fouzia, Myriam et Kadi sont inséparables ! Elles passent leur enfance au sein d'une cité populaire où elles se prennent pour les trois drôles de dames.

35 ans plus tard, Kadi a quitté la cité pour devenir assistante de célébrités. Alors qu'elle se trouve dans une luxueuse villa du Cap Ferret, un événement la pousse à retourner dans sa ville natale pour retrouver ses copines qu'elle n'a pas revu depuis de nombreuses annees. Que sont-elles devenues ?

Les petites c'est avant tout le portrait de trois femmes aux caractères bien distincts : Myriam la grande rêveuse, Fouzia la téméraire et Kadi la réservée. Cette dernière nous raconte leur enfance, leurs différences mais surtout leur insouciance. Elles viennent d'une famille nombreuse ou monoparentale, de confession juive ou musulmane, mais elles n'ont que faire de leurs différences! Ce qu'elles aiment par dessus tout c'est dénicher un nouvel accessoire dans le dernier Pif Gadget pour mener leurs petites enquêtes ! Et puis, elles grandissent, le temps passe et la vie ne les épargne pas. On a parfois le coeur léger, parfois le coeur serré mais une chose est sûre on s'attache rapidement à ce merveilleux trio. A travers leurs histoires, l'autrice dresse une fresque sociale émouvante mettant en avant l'amitié et la diversité culturelle. Avec beaucoup d'humour, elle aborde les maux de notre société tels que le racisme ordinaire ou la violence conjuguale. C'est aussi une belle immersion dans les années 80, on retrouve notamment  beaucoup de références cinématographiques. C'est un roman rempli de douceur qui met du baume au coeur, une bouffée d'oxygène dans un monde qui n'est pas toujours tendre !
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Trois petites filles, Faouzia, Myriam et Kadi, grandissent dans une cité HLM comme il y en a tant. Inséparables, fantasques, aventurières, elles jouent à être des détectives hors pair, par le biais de Fantômette d'abord, par celui des drôles de dames ensuite.
Très différentes aussi bien que physiquement, que culturellement, que de par leur caractère, ces petites s'aident et s'aiment plus qu'elles ne peuvent l'imaginer.
Quand Kadi déménage, le lien se rompt, pour Kadi surtout qui n'imagine pas qu'on peut continuer à l'aimer.
Le temps passe. Kadi a 50 ans, un travail intéressant, mais elle est seule, encore et toujours. Une déception sentimentale va la pousser à se tourner vers ses racines, les seules qui comptent, ses amies d'enfance.
L'occasion pour les trois amies de se retrouver, de revivre les bons moments du passé, de se rédécouvrir, de s'entraider, comme avant.
Une très jolie histoire, trois personnages très attachants. L'écriture est très fluide et pleine d'émotions, je me suis sentie présente aux côtés de ces trois petites, dans le hall de l'immeuble, dans les appartements pas très grands, dans la chaleur des familles, dans la solitude familiale de Kadi.

Je recommande vivement ce très joli roman, plein de nostalgie, de vitalité, de sincérité et d'espoir.
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Je suis une ces Petites qui jouaient dans la cage d'escalier nichée au coeur d'une cité populaire, une cité multicolore, melting-pot, multi-ethnique, à tel point que je ne me souviens même plus de la couleur de ma peau à cette époque.

Je suis une de ces Petites nourries au matlouh tendu par des mains gantelées de henné et surveillées d'un oeil attentif par des yeux cernés de khôl. C'est bercée par des effluves improbables que j'ai d'abord fait le tour du monde, c'est aux portes d'un 4 étages que j'ai appris à parler toutes les langues.

A l'image de Kadi, je suis devenue une espèce de funambule social, à l'aise partout, chez moi nulle part, caméléon discret qui se fond dans chaque décor, et dont personne ne soupçonne l'origine : l'ascenseur social et l'école de la République ne l'effacent jamais.

Je te propose, lecteur, de faire un tour dans une enfance faite d'insouciance, là où l'amitié n'a pas de couleur, là où personne ne croit qu'il puisse faire bon vivre, là où pourtant ma petite carcasse a poussé comme elle a pu.

Merci, Nathalie Bianco, d'avoir réveillé en moi ces racines profondes qui ont fait de moi un être profondément optimiste, résolument tolérant, fier et un peu rêveur aussi.
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Kadija, Myriam et Faouzia. Les "petites". Les inséparables. Dans les années 80, elles jouent aux détectives privées dans leur cage d'escalier, inspirées par Fantômette ou plus tard les Drôles de Dames, équipées grâce aux Pif gadgets! Kadija, la timide trouve dans les foyers de ses deux amies, la chaleur et l'amour absents du sien. C'est le temps de l'insouciance, des rêves d'avenir, qui prend brutalement fin quand elles ont 15 ans avec le départ de Kadija et sa mère pour la région parisienne.

Lorsque s'ouvre le roman, 35 ans après ce départ (35 ans de silence), c'est Kadija devenue l'assistante d'une jeune actrice, qui raconte cette enfance. On navigue entre son présent, dans un milieu superficiel et faux, et cette enfance chaleureuse. A un moment donné, il se passe quelque chose qui lui donne l'envie irrépressible de retrouver ses amies, de renouer le fil rompu.

C'est un roman magnifique sur l'enfance l'amitié, la force des liens créés pendant cette période cruciale et les failles nées de l'absence d'amour, porté par une nostalgie indéniable d'une époque où le "vivre ensemble" n'était pas qu'un slogan ou une utopie. C'est un vrai roman social qui raconte la dérive de notre société, les préjugés, le racisme ordinaire. Il raconte aussi la quête d'une femme pour trouver sa place dans cette société, et offre au delà de celui des trois enfants, un très beau portrait de femme qui vacille et qui tente de combler une plaie béante en se raccrochant à ses souvenirs d'enfance.
J'ai beaucoup aimé le personnage de Kadija pour lequel j'ai ressenti une profonde empathie. C'est vraiment émue que j'ai refermé ce roman rythmé et immersif. La plume de l'autrice est fluide, précise, vivante ... Un régal !

Je vous souhaite de faire un bout de chemin avec ces "Petites" terriblement attachantes !
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En attendant, les locataires du numéro 26 hall B faisaient semblant de ne pas remarquer qu'ils étaient pris en filature par des détectives en herbe et supportaient stoïquement que la moindre de leurs allées et venues soit épiée et commentée dans des téléphones en pots de yaourt » Dans les escaliers d'une cité populaire, au début des années 80, trois petites filles espiègles jouent aux détectives de série TV. L'intrépide Faouzia, la fantasque Myriam et la timide Kadi sont inséparables. 35 ans plus tard, que sont-elles devenues ? Pourquoi Faouzia est-elle si en colère ? Qui a coupé les ailes de Myriam ? Et qu'est-ce qui pousse Kadi, devenue l'assistante d'une célèbre jeune actrice en vogue, à quitter précipitamment la luxueuse villa de celle-ci au petit matin ? Un roman poignant, cruel, tendre et drôle, qui explore les maux de la société, à travers les portraits de personnages terriblement attachants

Aujourd'hui, je vous parle d'un roman où l'amitié connaît des virgules, mais pas de point final. Un trio qui traverse les années et se retrouve trente ans plus tard avec chacune un vécu où les moments heureux et amer se côtoient. Cette histoire, c'est celle de Kadi, Faouzia et Myriam. Trois "petites" qui grandissent ensemble dans la cité de la Valoise dans les années 80. Entre passé et présent, ce roman aborde le racisme, les violences conjugales ou encore la maladie et l'abandon. Avec une plume parfois grave, mais aussi teintée d'humour, l'autrice nous dépeint ici des portraits de femmes attachantes, douces et fortes. Avec des douces nuances, Nathalie Bianco offre un roman magnifique saupoudré d'un profond réalisme. Les petites, il faut le lire, le découvrir et le partager.
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Kadi, Faouzia et Myriam sont ces gamines inséparables qui s'inventent des histoires pour jouer et partagent chaque moment en pensant que ça ne s'arrêtera jamais!
Mais la mère de Kadi, cette femme froide et égoïste, ne se pose pas la question de la douleur de Kadi lorsque l'opportunité de changer de travail implique de déménager.
Enfant déjà abandonnée par son père, mise de côté par sa mère, elle a développé un instinct de protection démesuré, alors elle préfère couper avec ses amies plutôt que d'être encore abandonnée.

Kadi a 50 ans lorsqu'elle perd son travail d'assistante personnelle. Dans la foulée elle vit une déception sentimentale.
De la tristesse et plus aucun repère, mais vers qui se tourner? Ses enfants? Ils sont bien peu proches de leur mère… Alord, après tout ce temps, comme un réflexe bien ancré, Kadi ira « chez elle »: là où se trouvent Faouzia et Myriam.

Avec un humour fin, une plume à la fois légère et tendre, @nathalie.bianco propose un roman très touchant où l'amitié n'a pas d'âge.
Le rythme est parfois calme, parfois intense et toujours cohérent avec les scènes que l'on lit.
Il y a beaucoup de douceur et de tendresse dans ce roman qui attrape le coeur! Les personnages sont à la fois singuliers et plein d'amour, c'est beau et ça donne envie de les connaître encore mieux.

Au-delà de l'amitié plus forte que le temps, des thèmes forts sont abordés et une réalité bien décrite: maltraitances conjugales, maladie, racisme en sont certains.

J'ai eu beaucoup de plaisir à découvrir ce roman qui réconcilie avec le temps. J'ai particulièrement été épatée par la maîtrise de l'auteure quant au fait de me faire voyager entre passe et présent sans me perdre!
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J'ai tout de suite aimé ce roman ; son titre, sa couverture, son pitch.... Et il a tenu ses promesses, je l'ai dévoré !!!
C'est l'histoire de 3 fillettes qui grandissent ensemble jusqu'au jour où l'une d'elle déménage...les liens finissent par se rompre....
35 ans plus tard, suite à une déception et contre toute attente l'une d'elle décide de renouer avec son passé.
L'histoire est portée par la voix de Kadi ; une histoire sociale authentique et bienveillante.
La plume est fluide, juste, teintée d'humour et pleine d'émotions.
L'auteure nous livre le portrait de 3 femmes, singulières, pleine d'amour et hyper touchantes.
Tellement différentes mais tellement proches.
On découvre des cultures, des souvenirs d'enfance, des rêves, des promesses....
On se laisse imprégné par l'ambiance de l'histoire, mais surtout on s'attache à ses "petites"!!!
L'auteure nous offre une histoire pleine de douceur, où elle traite avec humour et délicatesse de sujets de société actuels lourds.
Entre passé et présent j'ai découvert une amitié que le temps n'a pas abîmé !
J'ai alterné entre sourires et coeur lourd, j'ai navigué entre leur bonheur et leurs regrets...les pages ont défilés à une vitesse folle !!
Un livre plein de nostalgie, de douceur, de sincérité et de justesse !! Une vraie ode aux femmes et à l'amitié !!
Une belle découverte que j'aurais aimé un peu plus longue !!!!!
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"Les Petites" de Nathalie Bianco nous transporte dans une cité populaire des années 80, où trois jeunes filles espiègles, Faouzia, Myriam et Kadi, se lient d'amitié et jouent aux détectives, imitant les héros de séries télévisées.

Trente-cinq ans plus tard, l'histoire évolue pour explorer les destins de ces trois amies d'enfance devenues adultes. le roman se plonge dans les questionnements qui habitent ces drôles de dames, les blessures du passé et les choix de vie qui les ont menées là où elles sont aujourd'hui.

À travers ces portraits de personnages attachants, "Les Petites" nous offre une plongée poignante, parfois cruelle, mais aussi tendre et drôle, dans les maux et les défis de l'époque. Il explore les réalités de la vie dans une cité populaire, ainsi que les rêves et les déceptions qui façonnent les vies de ces trois femmes. L'histoire est un voyage émotionnel qui nous rappelle à la fois la force de l'amitié d'enfance et la complexité de la vie adulte, avec tous ses hauts et ses bas.

J'ai passé un excellent moment avec cette lecture, et je suis convaincue que vous aussi saurez l'apprécier.
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Une belle histoire d'amitié !

Nous suivons l'histoire de 3 jeunes filles, amies pour la vie. Dans les années 80, ces jeunes filles inséparables s'inventent des mystères, des enquêtes au sein de leur cité HLM à Villeurbanne. Elles sont comme les 3 drôles de dames. Chacune endossant un des personnages.

Fouzia, Myriam et Kadi grandissent dans des environnements familiaux très différents mais cela n'empêche en rien leur amitié. Kadi, qui vit seule avec sa mère, distante, dépourvue de fibre maternelle trouve dans les familles de ses 2 amies le réconfort de l'ambiance familiale qui lui manque tant. L'amour, les échanges conviviaux et animés, les plats familiaux partagés dans la bonne humeur…

Jusqu'au jour où la mère de Kadi décide de quitter Villeurbanne pour la région parisienne. Kadi laisse donc ses 2 amies. Elles promettent de s'écrire souvent, très souvent et de faire vivre à distance leur amitié.
Pour Kadi, le traumatisme est immense. Elle perd ses amies mais aussi l'environnement familial qu'elle n'a pas chez elle.

Cette histoire c'est Kadi qui nous la raconte. La distance a dilué les liens et Kadi a très vite perdu le fil de la vie de ces amies.

35 ans plus tard, Kadi est l'assistante personnelle d'une star de cinéma.
Alors qu'elle séjourne au Cap Ferret avec cette actrice et ses invités dans une ambiance morose, Kadi se souvient de son enfance. Elle ne sait pas ce que sont devenues ces amies d'enfance.

Pendant ce séjour, à la faveur d'une très forte déception, Kadi se tourne spontanément et dans un élan inattendu vers Fouzia et l'appelle après des années de silence.
L'amitié quand elle est sincère ne meurt pas. Et Fouzia ne fera pas défaut à Kadi.

Les amies vont renouer et Kadi découvrira la vie de ses 2 amies.

L'autrice alterne les chapitres entre présent et passé pour nous faire découvrir progressivement l'enfance des jeunes filles d'une part et les retrouvailles 35 ans après d'autre part.

C'est une très belle histoire d'amitié, de vie avec ses joies et ses peines. L'autrice nous plonge dans les années 80, et à travers l'histoire de ces jeunes filles, la place des femmes dans la société, le racisme ordinaire, le chômage, la violence conjugale, la maladie.
L'écriture est belle, douce et profonde. Les personnages sont attachants. C'est un roman émouvant sans être mièvre !


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