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EAN : 9782492400025
244 pages
SIXIEMES (17/03/2022)
4.28/5   66 notes
Résumé :
En temps normal, il y a très peu de chance pour qu'une malicieuse et hilarante bimbo de téléréalité qui étrenne ses nouveaux implants fessiers en silicone se lie d'amitié avec une sage et raffinée ancienne institutrice de 86 ans. En temps normal, la probabilité est faible qu'une quadragénaire divorcée en surpoids, mère de famille débordée, négligée et touchante, adepte d'expérimentations culinaires loufoques et de vin blanc frais croise la route d'un jeune infirmier... >Voir plus
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C'est à travers les réseaux sociaux que j'ai eu le plaisir de découvrir Nathalie Bianco, dont les publications, tranches de vie ou coup de gueule, me plaisent. J'aime cette franchise qui émane de sa personnalité.

À travers ces différents échanges, j'ai eu le plaisir de m'intéresser à son livre « les printemps », dont la parution post premier confinement me faisait un peu peur.

Je ne suis pas friande des différentes chroniques du confinement que j'ai pu voir publiées par plusieurs auteurs… Je ne parle même pas de celle de Laïla Slimani…

J'y allais donc avec quelques réserves, tout en me disant qu'au vu de ce que j'avais constaté, cela pouvait être abordé d'une manière différente. Et je dois dire que cette lecture a été très intéressante et un vrai plaisir.

L'angle choisi n'est pas une narration simple de cette période que nous avons vécu comme un choc, mais bien une tranche de vie de trois personnages.

Des personnages, que tout oppose en principe, que rien n'aurait dû mettre sur le chemin des unes et des autres. Dont le seul point commun est suite de balcons, qui fera le lien entre elles.

Céline, vit seule avec ses enfants, se sent seule, grosse, mal-aimée. Manava, la bimbo de la téléréalité a une vie superficielle, elle s'invente une vie pour se faire aimer et ne plus se sentir seule. Chacune se trouve sur un balcon opposé. Entre elles se trouve, Esther, vieille dame qui se sent seule depuis que ses enfants ont quitté le nid pour partir vivre à l'autre bout du monde.

Tout les oppose, mais ensemble elles apaisent leurs craintes, leurs doutes, malgré certaines incompréhensions au départ, chacune s'interroge sur sa voisine, et les spéculations vont bon train… Pour finalement, se comprendre à demi-mot… La gestuelle est aussi importante que les dialogues, ils sont l'expression de ce qui ne se dit pas, de ce qui se devine et c'est vraiment bien amené.

Certaines scènes sont causasses et hilarantes, notamment, lorsque l'incompréhension générationnelle s'invite et c'est ce que l'on souhaite le plus, lorsque le quotidien s'effondre. Les habitudes et l'organisation de chacune, sont scrutées minutieusement, sans jamais y déceler une pointe de voyeurisme. C'est emprunt d'empathie et de bons sentiments et ça fait du bien.

La complicité qui va finir par unir ces trois femmes est émouvante, chacune à tour de rôle raconte les événements de leurs quotidiens, avec des respirations pour le lecteur, à travers les dialogues via SMS, entre Hugo, le fils ainé de Céline et son père, reflet de l'amour filial, de l'entraide au sein de la famille, et de révélations face à la pandémie.

Une lecture pleine d'optimisme, malgré le fond tragique de l'actualité traitée d'une manière plus légère, pour exorciser les peurs.

Spéciale dédicace au jeune infirmier Asperger, qui met tout son coeur à décrypter les émotions, malgré l'absence de décodeur.

Un livre à lire pour passer un très bon moment en compagnie de ces personnages et pour apprécier la plume pleine d'humour de l'auteure.

A l'image de ce printemps 2020, trois générations de femmes, trois printemps vont se côtoyer pour leur plus grand plaisir et le nôtre.
Lien : https://julitlesmots.com/202..
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Deuxième lecture de Nathalie Bianco et deuxième coup de coeur !

Les printemps, c'est le printemps 2020.
Notre pays est « en guerre » et la population confinée pour une durée indéterminée.
Confinée, c'est-à-dire assignée à résidence et privée de libertés élémentaires, comme celles de se déplacer et de se réunir.

Un balcon « filant » relie les les appartements de Manava, star de télé-réalité et icône des réseaux sociaux, d'Esther, une ancienne institutrice au coeur d'or et aux manières délicates et de Céline qui suite à deux divorces se retrouve à devoir « gérer » seule des jumeaux de quatre ans et un ado davantage passionné par les jeux en ligne que par ses cours en distantiel.

Sans ces « événements » qui perturbent notre pays de façon inédite, ces trois femmes n'auraient certainement pas échangé davantage que des sourires polis.

Seulement voilà : au printemps 2020, les repères sont brouillés et les cartes redistribuées. On se retrouve isolé ou en trop grande promiscuité, on doit inventer de nouvelles façons de travailler ou de s'occuper, on redécouvre certains petits plaisirs simples, on compose avec l'imprévu, les contraintes et les privations.

J'ai adoré ce roman est ses personnages attachants, trouvé rafraîchissants les échanges entre Damien et Hugo, et les réflexions de David m'ont fait bien rire, moi que très peu de textes réussissent à faire sourire.
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Manava, est une jeune star de la télé-réalité qui se fait plus bête qu'elle ne l'est. Venant tout juste de se faire implanter des implants fessiers, elle cherche chaque jour tant bien que mal à prendre la photo la plus instagramable.

Esther est une ancienne institutrice de 86 ans, vivant seule depuis le décès de son mari. Ses enfants étant trop loins, elle ne peut compter que sur son jeune infirmier Asperger pour se remettre de sa récente fracture du col du fémur.

Céline, la quarantaine, mère célibataire d'un ado en pleine rebellion et de deux jumeaux à l'énergie débordante a bien du mal parfois à suivre le rythme imposé par ses enfants.

Leur point commun ? Elles sont voisines et s'apprêtent à traverser une drôle de période en ce printemps 2020...

Plus nous lisons plus les coups de coeur se font rare... et pourtant, il y a de ces livres qui se mettent sur notre chemin, dont nous tournons quelques pages, qui nous happent, et que nous finissons par ne plus refermer. Les printemps fait indéniablement partie de ceux là. Je me suis retrouvée à commencer sa lecture tout doucement puis je me suis rapidement attachée à ces trois femmes et à cette période si particulière qu'a été le confinement. Je me suis laissée emporter par un tourbillon de sentiments ! J'ai retrouvé avec plaisir l'humour de l'autrice, ses personnages hauts en couleur particulièrement marquants. Elle nous invite à rentrer dans cette parenthèse hors du temps ô combien anxiogène pour des millions de gens mais pendant laquelle les coeurs de ces trois voisines se sont ouverts. J'aime toujours autant les références distillés partout dans ses romans. C'est un livre qui respire la joie de vivre, plein de justesse, écrit avec le coeur ! Sous son apparente légèreté, il pose le doigt sur des sujets complexes, il vient nous chercher, nous interroger, nous bouleverser... Il m'a profondément touchée, j'ai tellement ri, tellement pleuré que j'ai eu beaucoup du mal à m'en remettre et à quitter ces trois femmes. Réussir à nous faire passer du rire aux larmes c'est un pari réussi ! C'est un bonbon qui donne envie de croquer la vie à pleines dents, lisez le vous ne le regretterez pas !
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J'avais déjà eu l'occasion de découvrir le style de Nathalie Bianco grâce à ses fameux Courants d'Air dont la parution date de l'année dernière.

J'ai donc été plus qu'enchantée d'apprendre la sortie de son deuxième livre publié en juillet dernier.

Mon résumé.

L'une est divorcée. Mal dans sa peau, malheureuse en amour, piètre cuisinière et mère de trois enfants dont un adolescent. L'autre est une accro des réseaux sociaux. Star de téléréalité, adepte convaincue de la chirurgie esthétique, à priori le QI d'une huitre.

Sur le balcon du milieu, entre les deux, une mamie de 86 ans, une crème aux grands-enfants partis vivre leurs vies à l'autre bout de la planète, la laissant seule avec son immense vide.

C'est l'histoire d'un état d'urgence historique qui oblige les gens à mettre leurs vies sur pause. L'émergence d'un virus inattendu qui vient tout bouleverser et sans qui ces rencontres n'auraient jamais eu lieu.

Un tissage de liens indélébiles, à l'apparence banal. En réalité, des vagues d'émotions qui viennent tout chambouler sur leurs passages.

Des têtes à têtes privilégiés capable de changer trois destins.

Mon ressenti sur cette lecture.

Chère Nathalie,

Je me souviens qu'il y a un peu plus d'un an, tu m'avais gentiment contacté afin de découvrir en avant-première ton premier livre.

Je ne savais alors pas vraiment à quoi m'attendre et contre toute attente, j'avais vraiment aimé ta plume si juste et si piquante. Ta capacité à transformer un quotidien sombre et difficile en moments lumineux et drôles, juste en changeant l'angle de vue.

Savoir prendre la vie du bon côté avec humour, j'avais tellement ri de cette auto-dérision.

Cette fois-ci, c'est donc sans aucune hésitation que j'ai acheté ton deuxième ouvrage, en ayant juste lu rapidement le résumé, persuadé d'y trouver à nouveau cette gaieté si particulière qui m'avait fait tant de bien. Surtout en cette période que nous vivons, c'était ce qu'il me fallait absolument.

Et le choc a été immédiat car je ne m'attendais , mais alors pas du tout, à cela.

Pourquoi ? En toute sincérité, il m'a touché si profondément que je ne sais pas réellement comment m'y prendre pour en parler alors je vais essayer au mieux, corrige-moi si je me trompe :

C'est l'histoire de trois femmes confinées à la maison à cause d'un méchant virus immergeant à l'aube du printemps 2020.

Sur le balcon le plus à gauche, c'est Céline, mère divorcée qui vit seule avec ses enfants. Elle se sent seule, grosse, mal-aimée. Sur le balcon le plus à droite, c'est Manava, qui passe son temps à se réinventer une vie de strass et de paillettes, au million de followers. Une vie superficielle qui lui permet d'engloutir, au fond d'elle-même, elle aussi, sa principale blessure : la solitude. Au milieu, sur le balcon , le plus fleuri, aux magnifiques géraniums, une vieille dame, Esther, bien abandonnée à son triste sort depuis que ses enfants sont partis vivre leurs vies à l'autre bout du monde.

Toute trois vont apprendre à se connaître, à s'apprivoiser à travers leurs balcons respectifs, confinement oblige. Des petits rendez-vous tendres, évolutifs, pleins d'émotions au fil des pages. Un choc de générations fait de quiproquos si délicats et si frais grâce à ta plume, Nathalie, toujours pleine d'amusements et d'esprits.

Je me suis attaché à tes personnages qui m'ont chacune émue à leur façon. Tous les soirs, après ma journée de travail, j'avais réellement envie de les retrouver, allant même parfois jusqu'à ralentir ma lecture pour faire durer le plaisir. Comme si, moi aussi quelque-part, j'avais rendez-vous sur mon balcon avec elles.

Tu dresses leurs portraits avec tellement de réalisme, faisant de leurs défauts de si jolies qualités, plutôt que d'essayer de les cacher. Chacune est sublimée, chacune est vraie. Tu as su me donner l'envie de leur tendre la main, de voir à travers les apparences, de creuser leurs parcours de vies. A travers leurs pensées, tu fais en sorte que les femmes, que nous sommes, puissent s'identifier à elles d'une manière ou d'une autre. Tu nous sublimes, et tu soulignes surtout l'importance du lien social, du partage, de l'entraide, de la main tendue qui nous fait si cruellement défaut dans le monde d'aujourd'hui.

Que ce soit la solitude d'une Mamie Nova, qui existe par milliers ou l'apparente futilité de Manava, derrière tout ça, il y a une histoire à creuser.

C'est un livre qui fait beaucoup réfléchir sur beaucoup de choses malgré les apparences et justement il met le doigt sur ces aspects de nous que l'on veut bien montrer alors que nos fragilités sont si souvent cachées.

Alors, si au début j'ai été complètement surprise par cette nouvelle lecture, simplement car je ne t'attendais bizarrement pas sur ce terrain-là, j'ai tout naturellement pris conscience qu'au fil des pages, cet ouvrage me faisais beaucoup de bien. Qu'il était ce dont j'avais besoin à ce moment-là.

Pour moi, un livre, n'arrive jamais entre mes mains par hasard, c'est eux qui me choisissent. Et celui-là est tombé pile pour de belles rencontres qui remplissent le coeur.

Quand j'ai vu se profiler le dénouement, ce fut là encore une grosse claque pour moi.

C'est simple, je n'ai rien vu venir et j'ai terminé en larmes, attrapant tout de suite mon portable pour te dire merci.

Ce livre a profondément raisonné en moi grâce à sa douceur, sa force et ses messages.

Pour des raisons, que je ne saurais vraiment expliquer, c'est un très gros coup de coeur inattendu et je suis persuadé qu'il saura raisonner chez bien d'autres lectrices.

Voilà Nathalie, comment j'avais envie de partager mon avis sur ton deuxième bébé.

Encore, merci à toi.

Pour conclure.

Contre toute attente, j'ai été émue au point d'avoir les larmes qui coulent à la fin.

Pourtant, c'est un livre plein d'espoir, de jolies rencontres qui font du bien.

On s'attache aux filles, on apprend à les connaître indépendamment de ce qu'elles veulent bien montrer. J'ai aimé lire sous le point de vue de chacune d'entre-elles. On rentre dans leur intimité et on s'identifie, on s'attache …

En tout cas, moi je me suis attachée et c'est tout ce dont j'avais besoin !

Ma note : 18/20
Lien : https://placedesbouquins.com..
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17 mars / 14 juin 2020

Ces dates, nous les avons tous en tête… Il y a à peine deux ans, le cataclysme du COVID nous contraignait à une privation de liberté(s) comme jamais nous en avions connus… Pour raconter ces deux mois surréalistes Nathalie Bianco prend le parti d'une chronique à trois voix principales fort réussie.
Elles sont trois, trois voisines que rien ne destinait à se rencontrer, et même plus, à se fréquenter ! Entendons nous bien : avec le respect des distanciations sociales bien sûr (ce qui donne lieu à quelques situations cocasses notamment à l'occasion d'un apéro partagé !) ! Ces trois femmes, Esther, Céline et Manava partagent un balcon filant au cinquième étage d'un immeuble haussmannien à Paris. Esther est veuve, elle a quatre vingt six ans, Céline la quarantaine, deux fois divorcée, un ado de seize ans et deux jumeaux de trois ans, et Manava, star en devenir de la téléréalité, a vingt ans. On ne peut pas faire plus différentes que ces trois là ! Et pourtant, miracle du confinement, elles vont lier connaissance sur leur balcon, s'apprivoiser peu à peu et forger une réelle et belle amitié.
Gros coup de coeur pour ce roman positif et pour ces trois femmes tour à tour émouvantes, drôles, agaçantes, et tellement vraies finalement.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Manava, c'est un printemps. Un printemps de juin, éclatant, plein de promesses et triomphant, car il sait que les jours ne seront jamais aussi longs ni aussi lumineux que sous son règne.
(...)
Céline, aussi, est un printemps. Un printemps de mars, quand les giboulées arrivent sans prévenir et repartent aussi vite qu'elles sont venues. Un printemps qui se croit encore hiver, alors qu'il porte en lui les graines du renouveau.
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Ils me prendraient sûrement pour une vieille zinzin si je leur raconter ça. La Petite hausserait les épaules et lèverait les yeux au ciel en murmurant : "Elle part complet en vrille, Mamie Nova !" (Je sais très bien qu'elle m'appelle comme ça quand elle croit que je n'entends pas. Céline tournerait ça en dérision : elle dirait que la seule chose qui évoque le printemps chez elle, c'est son acné hormonale qui s'emballe et qui la fait bourgeonner. Quant à David, je sais que ça le mettrait affreusement mal à l'aise (...).
Il n'empêche. Ils sont mes printemps à moi et ils arrivent alors que je ne m'attendais plus qu'à des hivers. Ils illuminent tout et me réchauffent chaque jour.
Dieu que la vie est jolie au printemps !
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Peut-être est-ce que je me fais des idées, mais j’ai eu l’impression que Esther et Manava m’écoutaient et me comprenaient parfaitement. Comme s’il pouvait exister un lien invisible entre une toute jeune starlette de téléréalité, une vieille dame de 86 ans et une grosse mère de famille divorcée. Comme si quelque chose d’impalpable et d’universel nous unissait.
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Elles n’en n’ont pas conscience, mais je sais bien que la probabilité pour qu’une jeune fille de 20 ans et une mère de famille débordée fassent de moi leur confidente était très faible. Il aura fallu cet affreux virus, et ce déconcertant confinement pour que nous nous rencontrions.
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Vidéo de Nathalie Bianco
EMISSION LES COUPS DE COEUR DES LIBRAIRES 11 02 2022
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