Quelle pépite ! Comme toutes mes lectures de cette auteure, c'est un coup de coeur ! Sa plume, ses émotions... j'adore !
Dans cette sombre romance mafieuse, nous découvrons Victor, le beau, sexy et dangereux roi des cartels mexicain ; et Lila, jeune femme innocente qui verra sa vie basculer...
Je préviens d'avance... la fin est d'une frustration ! 🙃 Vivement Juillet pour découvrir la suite 😉
Alors plongerez vous à la rencontre du légendaire crocodile mexicain ? 🐊
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Dans le miroir, j’observe la fille qui porte désormais une couronne.
— Dis-lui adieu, susurre Víctor au creux de mon oreille.
— Quoi ? pâlis-je alors qu’il pose ses larges mains sur mes épaules.
— Dis adieu à la baby-sitter.
Mon regard rencontre le sien à travers la glace. Je retiens ma respiration. Lentement, Víctor fait glisser ses mains sur mes bras, puis noue ses doigts aux miens. Je m’adosse à son torse, m’appuie, incapable de prononcer la moindre parole.
— Tu es une reine, Liliane. Ma reine.
— Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ? je chuchote alors que le sang déserte toujours mes joues.
— Tu l’as dit. Tu es à ta place avec moi.
— Je suis le roi. Tout le sud du Mexique est sous mon contrôle. Tout, tu entends ? La police, le gouvernement, la presse, la pègre… tout le monde. Je suis le roi. Et si je suis le roi et que tu es mon amoureuse, qu’est-ce que ça fait de toi ?
— La reine, je marmonne si bas que ma réponse se noie dans le murmure diffus de la fontaine.
— Plus fort.
— La reine, je répète en m’efforçant d’y mettre davantage de conviction.
— Tu n’as rien à leur prouver. La seule personne à laquelle tu dois plaire, c’est moi, gringa. Et ça, c’est déjà dans la poche, achève Víctor en me donnant un baiser.
Ce que j’éprouve en sa présence me donne le vertige. Il y a quelque chose de l’ordre de l’immédiat, une évidence. Quelque chose qui est plus fort que la raison et le bon sens. Quelque chose d’irrémédiable. Malgré la peur. Malgré l’angoisse. Malgré l’incertitude.
— Si tu n’étais pas aussi mignonne, je te tuerais, Lila. Il va falloir que je te dresse, gronde-t-il contre mes lèvres.
La respiration erratique, je prends sa main - celle qui vient de ranger le pistolet - et la guide sur mon sein.
Je palpite sous la pression de sa paume et gémis :
— Dressez-moi…
C’est une véritable princesse. Tout comme Flor est une véritable reine. Et moi, je suis un cafard qu’on a fait rêver. Un cafard qui se prend pour ce qu’il n’est pas.