AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782702158968
256 pages
Calmann-Lévy (13/01/2016)
3.33/5   3 notes
Résumé :
« Je voulais une once de débauche pas trop crade – même carrément classe, si possible. Las, il s’est avéré que les agences de mannequins, c’était pareil qu’ailleurs. Un tout petit milieu claustrophobe, empesté par les mêmes gens qu’on trouve un peu partout.

À un détail près. À la différence de leurs homologues, les gens qui erraient dans ce milieu affichaient le résidu de quelque chose qui ressemblait à de la fierté pour leur intitulé de poste. »
>Voir plus
Que lire après Enfer Fashion : Confessions d'un agent de mannequinsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Avis mitigé pour ce livre que j'avais repéré lors d'une masse critique , d'autant qu'il souffre de la comparaison avec un autre titre que j'avais pu me procurer plus rapidement , c'est donc en lectrice avertie que j'abordais cette critique du milieu de la mode .
Là où , "Jamais assez maigre" parlait exclusivement du métier de mannequin , celui-ci brasse beaucoup plus d'informations sur ce milieu notamment sur le plan financier . Noms des agences, patrons des sociétés , salaires . Sur ce plan là, l'auteur m'a appris beaucoup de choses .
Benedetta Blancato nous raconte son quotidien de "booker" dans une agence de mannequin. Booker , ça consiste à mettre en relation les clients et les mannequins en prélevant un pourcentage pour l'agence . Les bookers s'occupent des filles, essaient de les promouvoir et d'en faire des top , organisent leurs emplois du temps : défilés, photos, castings, voyages.
Pour avoir déjà discuté ou rencontré 3 bookeurs , j'ai trouvé qu'elle expliquait assez mal son métier, (mais je reviendrais sur la forme ) .
A la base , elle est journaliste , et comme plein d'autres, elle arrive un peu là par hasard ; ( elle a été mannequin vers l'âge de 8 ans et a habité Milan , ceci explique peut-être cela....). Et ça se sent , elle n'est pas passionnée par son métier, c'est à mon humble avis la raison pour laquelle , elle fera un burn-out . Elle n'est motivée ni par le challenge financier, ni par le coté artistique, ni même animée par l'empathie ou un petit instinct maternel vis à vis des filles dont elle s'occupe . Elle se plaint de ce milieu auto-centré mais ne fait rien pour l'améliorer à son petit niveau ...[ Qu'elle prenne exemple sur Karlie Kloss qui fait des cookies pour ses collègues de photo-shoot ...].
Elle se plaint également d'avoir le regard transformé ( un regard professionnel /l'oeil ), et de ne juger les gens que par rapport à leur photogénie , mais que croit-elle qu' il se passe pour les autres corps de métier ?... Un médecin , un infirmier, seront capables d'évaluer le surpoids d'une personne( à 5 kgs près ) , si la personne est alcoolique, droguée(et à quoi ..) , dépressive, insomniaque , si elle a le sida , le cancer etc...
Au niveau de la forme , j'ai été gênée par toutes les précautions que l'auteur prend pour assurer la confidentialité et l'anonymat des personnes , et des surnoms qu'elle donne en gommant tous les articles , le directeur de l'agence étant "Nouveau Directeur " , un collègue "Allemand", un autre , "Assistant" .
Les mannequins dont elle a la charge, ne sont pas nommées , elles sont "spécimen Fille Saine " , "spécimen Pommettes Saillantes ".
J'ai reconnu Kate Moss ("Paille dans le nez"...), pour les autres ": nada" ; du coup , on lit des lignes et des lignes ,sans comprendre de qui elle parle ..
J'ai également été gênée par le fait qu'elle parle des mannequins au masculin . Elle dit toujours UN mannequin qu'il soit homme ou femme, et même le terme "spécimen " est masculin.
Elle les déshumanise ( arguant qu'on ne peut être amie quand il y a un rapport d'argent) et se plaint du manque de gentillesse, respect , générosité, politesse du milieu de la mode, mais suit le mouvement ...

Assez floue comme lecture sur certains points et informative sur d'autres ...
Commenter  J’apprécie          402
Lorsque Benedetta est arrivée dans le monde de la mode, elle pensait y trouver des gens créatifs, naturels et passionnés mais elle a réalisé que ce milieu comme tous les autres était dirigé par de hauts dirigeants pour qui la prochaine couleur tendance n'a aucune importance tant qu'elle ne rapporte rien. On découvre ainsi que tout est lié à une seule chose : l'argent ! Même lorsqu'une marque embauche des mannequins hors normes (trans-genres, handicapés...), alors que nous public pensons y voir un début d'ouverture, au final ce n'est qu'une façon de plus de faire parler de sa marque pour un minimum de frais. Rien n'est gratuit dans ce milieu, rien ne part jamais d'un bon sentiment. Tout est pourri !

Benedetta met beaucoup de points intéressants en avant que nous voyons tous les jours sans pour autant les analyser. Grâce à elle je vois les mannequins sous un nouvel oeil, tiraillée entre peine et mépris. Ils subissent une pression constante et son traités comme de véritables morceaux de viandes mais n'hésitent pas à jouer le jeu qu'on leur impose. Connectés via différents réseaux sociaux, le plus populaire étant Instagram, ils jouent la carte du "mannequin mais pas que". Ils immortalisent ainsi les moments ou ils lisent (ou plutôt ont un livre à la main), s'éclatent avec leurs copines (toutes mannequins), mangent des burgers/frites (mais bien sûr) et se la jouent parfois philosophes.

Malheureusement, si les anecdotes de l'auteur sont intéressantes et nous en apprennent beaucoup sur le milieu du mannequinat, elles ont tendances à se perdre dans un flot d'informations. Par exemple, savoir que le milieu de la mode est aux mains de grands patrons : ok, mais voir étalé tout l'historique des grandes maisons sur plusieurs pages ça devient vite inconsistant. J'ai parfois piqué du nez...

Deuxième et dernier bémol, Benedetta a tendance à se répéter. Nous apporter une information c'est bien mais nous la servir à toutes les sauces ça fait vite "j'avais un quota de mots à écrire, du coup je vous en fais des tartines". Ce livre nous montre les coulisses des agences de mannequins mais ce sont toujours les mêmes choses qui reviennent : les dirigeants qui se fichent de la mode, les mannequins qu'on traite comme de la viande et qui parfois dérapent, les bookers hystériques et totalement égocentriques mais surtout notre auteur complètement perdue dans cette véritable jungle sans foi ni loi !

En conclusion ce fut une lecture en demie-teinte. Des infos croustillantes mais qui se répètent trop et d'autres dont on se serait passé. Quoi qu'il en soit, si le milieu du mannequinat vous fait rêver, avec ce livre vous allez vite déchanter !
Lien : https://justlilite.wordpress..
Commenter  J’apprécie          70
Le moins que l'on puisse dire c'est que Benedetta Blancato dénonce vraiment le monde des agents de mannequins ! Ils en prennent pour leurs grades. Superficiels, tyranniques, manipulateurs….
C'est un très bon témoignage qui ne m'étonne pas vraiment... Mission accomplie pour l'auteur et son premier roman !
Lien : https://meslecturesandco.wor..
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Elle (Kendall Jenner) s'est plainte publiquement d'avoir été maltraitée par des mannequins jaloux. L'un d'entre eux, Arisce Wanzer, lui a répondu, dans une lettre ouverte qui comptait plusieurs pages.
Dear Kendall, lui écrivait-elle, prends un instant de recul, si tu peux. Imagine que tu viens d'une petite ville, ou d'un pays du tiers monde où la seule façon de t'extirper de la misère de ta classe sociale , réaliser tes rêves, obtenir une green card ou simplement trouver de meilleures conditions de travail est de devenir un mannequin. Tu dois partir six mois par an parfois, signer des contrats que tu comprends à peine, toute seule, sans pratiquement avoir de choix. Tu es loin de ta famille, de tes amis et et de tout ce que tu connais. Tu vis dans un studio avec six autres filles dans la même situation [...] Est-ce que je t'ai dit que tu n'as que dix-sept ans ?
Casting après casting, il semble que tu n'arrives pas à trouver ta place. Mais finalement, après une semaine remplie de "non" où tu t'es tuée à la gym et as réduit de moitié ta ration de nourriture, tu reçois enfin un appel. Ton booker te dit que tu es attendue le lendemain chez Marc Jacob pour un fitting. Le rêve devient réalité ! Si on ne t'annule pas à la dernière minute, une pratique courante pour les filles-sans-nom.
Finalement tu es confirmée. Dans le backstage du défilé tu vois une star de la télé-réalité, une Kardashian ou un truc du genre. Qu'est ce qu'elle fait là ? Est-ce qu'elle a pris le métro pour venir ? A-t-elle passé le casting ? Elle est dans quelle agence ? Est-ce qu'elle a besoin de PLUS de succès ? De PLUS d'argent ? D'un titre de séjour , peut-être ? [...]
Tu vas marcher sur le podium dans cinq minutes, alors pour calmer tes nerfs, tu fumes une clope. Tu as besoin d'un cendrier, et tu vois le verre de Kendall Jenner. Tu te sens déjà mieux.
Commenter  J’apprécie          200
Instagram était devenu l'instrument incontournable pour monter la fille en situation, dans sa " vraie vie" de mannequin, c'est-à-dire dans la mise en scène qu'elle en faisait .(...) Les plus célèbres d'entre elles, les "instagirls", avec leurs plusieurs millions d'abonnés, étaient une marchandise très alléchante pour les clients, qui avaient enfin une alternative visible pour contourner les limitations légales à la publicité cachée. (...), les filles ayant le plus grand nombre de "followers" ont le plus de chances d'être choisies pour défiler.
Commenter  J’apprécie          220
" Mettre une fille en option" ou "l'optionner", c'était pour le client une autre façon de dire" je me réserve le droit de décider à la dernière minute si je vais finir par la confirmer" (tache rouge). Une option signifiait qu'il était en train d'évaluer d'autres spécimens tout en gardant un noeud coulant autour du cou de l'optionnée, incapable de prendre une décision d'une portée qui lui semble définitive - la présence du spécimen sur le podium-, mais en tout cas déterminé à ce qu'entre-temps, elle ne s'éloigne pas trop.
Commenter  J’apprécie          160
On appelait ça " avoir un oeil". J'étais devenue celle qui savait discerner le potentiel d'une paire de jambes tout en vous bousculant dans le métro , (...)
L'oeil dont j'avais hérité me permettait d'évaluer en moins de deux secondes si une fille valait la peine , capacité utile uniquement autour d'une table de booking mais dont on ne pouvait plus se débarrasser en dehors de ce métier.
Commenter  J’apprécie          172
Désormais on ne crée plus, on rachéte, on incorpore, on fusionne. On cannibalise. Aujourd'hui, le groupe Christian Dior SA détient 40,9 % de LVMH [Bernard Arnault ] , qui possède à son tour les marques Louis Vuitton, Givenchy, Kenzo, Céline, Berlutti, Lowe, Fendi, DKNY, Marc Jacobs, Emilio Pucci, Donna Karan, Edun et Loro Piana , et qui a essayé sans succés de récupérer Hermés en 2010.
Le groupe Kering (Pinault) possède Gucci, Bottega Veneta, Yves Saint Laurent, Balenciaga, Alexander McQueen et Stella McCartney.
Commenter  J’apprécie          100

Les plus populaires : Non-fiction Voir plus
Livres les plus populaires de la semaine Voir plus

Autres livres de Benedetta Blancato (1) Voir plus

Lecteurs (11) Voir plus



Quiz Voir plus

Jeu du vrai ou faux [44. Onomatopées animales]

1. Le son caractéristique des congénères réels de Woody Woodpecker est «pic! pic! pic!».

VRAI
FAUX

10 questions
54 lecteurs ont répondu
Thèmes : animaux , onomatopées , sons , bruitCréer un quiz sur ce livre

{* *}