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3,76

sur 238 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La doublure du grand écrivain

Le grand écrivain Pierre Chozène veut se concentrer sur la rédaction de son nouveau livre. En décidant d'engager un imitateur pour répondre à sa place, il ne se rend pas compte des conséquences… Luc Blanvillain réussit un superbe petit traité très ironique sur la difficulté de communiquer.

Ceux qui aiment les romans qui mettent en scène les écrivains et le milieu littéraire vont, comme moi, se régaler avec le nouveau roman de Luc Blanvillain. Si Baptiste, le narrateur, est un jeune homme qui essaie de réussir une carrière d'imitateur, le personnage au centre du roman est un écrivain célèbre.
Après l'une de ses représentations saluée par un public de 27 personnes, Vincent –qui croit au talent de Baptiste mais met en péril l'équilibre financier de son théâtre en continuant à le programmer – vient lui annoncer que quelqu'un l'attend dans sa loge.
«Il n'en revenait pas. Un producteur, il aurait pu comprendre. Mais un écrivain? Peut-être l'un de ceux qu'il admirait le plus, un auteur aussi célèbre que discret, Goncourt à la toute fin du vingtième siècle, prosateur raffiné dont la voix douce et rare illuminait certaines fins d'après-midi d'automne, sur France Culture. Par quelle fantaisie du destin Pierre Chozène avait-il pu se retrouver dans sa loge? C'était inimaginable.»
Plus surprenante encore est la demande formulée par l'écrivain: pour lui permettre de terminer son grand livre autobiographique sans être dérangé, il va proposer à Baptiste de l'imiter, de répondre à sa place aux appels téléphoniques.
À la fois par admiration et pour se prouver qu'il a du talent Baptiste accepte de relever le défi. À l'aide des fiches préparées par Jean ainsi que des renseignements qu'il trouve sur internet, il va engager la conversation avec l'éditeur, l'attachée de presse, un jeune romancier, un critique littéraire, mais aussi l'ex-femme, le père et la fille du romancier.
Et découvre tout à la fois la difficulté de cet emploi et l'exaltation qu'il peut y avoir à se mettre dans la peau d'un homme célèbre. Au fur et à mesure, sa voix se fait plus juste, plus travaillée et son assurance le pousse à prendre des initiatives.
En enchaînant les coups de fil, Baptiste construit toute une série d'histoires, de dialogues qui sont autant de moyens de harponner le lecteur, avide de savoir jusqu'où il va aller dans la manipulation.
D'autant que Baptiste s'enhardit très vite. Il lui prend par exemple l'envie de savoir à quoi ressemble le nouvel amoureux de la fille de Chozène et décide illico d'aller l'observer dans le bar où il a ses habitudes. Ils échangent quelques propos, font connaissance, puis deviennent rivaux. Car Baptiste a jeté son dévolu sur Elsa. Elsa qui a demandé à son père un avis sur cet homme dont elle est «vraiment amoureuse». On le voit pour Baptiste la situation est tout à la fois très excitante et très périlleuse. Mais n'en disons pas davantage.
Ajoutons toutefois que le lecteur, qui sait depuis le début de quoi il en retourne, ne peut plus lâcher le ce formidable roman et découvrir comment «le répondeur» va pouvoir s'en sortir, maintenant qu'il a transformé la vie de ses interlocuteurs – et la sienne – et joué avec leurs sentiments. Ne va-t-il pas finir comme Icare par se brûler les ailes en s'approchant trop près du soleil?
Luc Blanvillain a l'humour léger et la plume incisive. À l'image d'un jeu de l'oie, il pousse ses pions vers l'épilogue, parsemant son parcours d'indices et de sous-entendus qui nous montrent combien, à l'heure des réseaux sociaux et de la communication tous azimuts, il devient paradoxalement si difficile de dire les choses.
Lien : https://collectiondelivres.w..
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« A défaut de susciter l'amour, il éveillait les regrets. C'était presque mieux. »
Un ton ironique, des quiproquos, des surprises et autres réjouissances sont au menu de ce roman original où un jeune imitateur est embauché pour répondre au téléphone en lieu et place d'un grand écrivain, lui même en pleine phase créatrice.
Malgré la bible fournie par l'auteur misanthrope sur chacune de ses relations, l'un n'est pas l'autre et la situation devient vite incontrôlable…
J'ai dévoré avec beaucoup de plaisir ce court récit au héros délicieusement débordé, à la plume savoureuse et à l'humour jubilatoire .
Du pur vaudeville fin, tendre, intelligent !
Un excellent moment !
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Baptiste a un job alimentaire le jour, et déploie ses talents d'imitateur le soir dans un petit théâtre. La salle est loin d'afficher complet, et le jeune homme s'en voudrait de couler l'affaire de son ami Vincent, propriétaire des lieux. Aussi, lorsqu'un écrivain renommé (dont il apprécie l'oeuvre et qu'il admire) le contacte pour un travail un peu particulier, de nouveaux horizons s'ouvrent. L'expérience se révèle grisante, Baptiste se prend à ce nouveau jeu de pouvoir.
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L'idée de base est géniale, je n'en dirai pas plus, j'ai aimé tout découvrir.
Luc Blanvillain nous parle ici de la célébrité et du revers de la médaille, de mensonge/duperie, apparences, de communication, séduction, vengeance, double, copie, parodie. Il montre également les petites & grandes saloperies de l'entre-soi littéraire, artistique (show-biz, peinture...) et médiatique...
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Le portrait de Baptiste est convaincant (double portrait, même, avec cette mise en abîme amusante) : jeune homme discret et timide qui s'enhardit, personne honnête et altruiste tentée d'avancer les pions d'un autre pour son bénéfice personnel. Son jeu de marionnettiste, tour à tour improvisé et calculé, est souvent jubilatoire.
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J'ai évidemment pensé à Cyrano (d'ailleurs cité par l'auteur) et au travail de nègre littéraire tel que nous l'avait présenté Pascal Fioretto sur un salon.
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Dommage que l'intrigue s'essouffle sur un dernier tiers poussif (les éditeurs imposent-ils aux auteurs un nombre minimal de pages ?). Mais le final m'a bien plu.
Quoi qu'il en soit, je conseille ce roman original, fin et drôle.
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• sélection Cezam 2021 •
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Baptiste, jeune imitateur extrêmement doué, ne rencontre pas le succès. C'est compréhensible : il se cantonne habituellement à contrefaire des voix qui ne passionnent pas ses contemporains. Malraux, Gide, Céline, Mendès ou Zitrone ne remplissent pas les salles de spectacle aujourd'hui... Mais un grand écrivain, Chozène (anagramme d'Echenoz) lui propose un arrangement : Baptiste répondra au téléphone à sa place, en prenant sa voix ; ainsi l'écrivain pourra enfin se concentrer sur le livre difficile auquel il travaille sans être dérangé par divers fâcheux. L'employeur de Baptiste lui fournit un classeur, une « bible », où le jeune homme trouvera les renseignements essentiels sur ses futurs interlocuteurs, et il lui confie son portable. C'est entendu, on essaye !
***
C'est sur ce postulat bien improbable que Luc Blanvillain va baser son roman, le Répondeur. Avec la bénédiction de Chozène qui le rémunère généreusement, Baptiste va petit à petit s'immiscer dans la vie de l'écrivain et réussir à se faire passer pour lui, non sans commettre quelques impairs et des gaffes plus ou moins graves, même avec les renseignements, parfois très succincts, contenus dans la bible confiée par le grand homme. Il ne résistera pas à jouer les caméléons, s'essaiera à d'autres voix, à ses risques et périls. Ce sera l'occasion pour lui de fréquenter un microcosme parisien possédant ses codes, jouant des coudes pour les premières places, se renvoyant l'ascenseur ou, au contraire, écrasant sans remord un susceptible gêneur. Si on est bien ici dans la fantaisie, on n'est pas forcément dans la légèreté… C'est l'occasion de décortiquer les relations humaines (filiales, amicales, professionnelles), d'épingler l'hypocrisie ou l'ambition des uns, de faire ressortir la veulerie et la lâcheté des autres. En plus de l'écrivain misanthrope on verra apparaître son père, ancien instituteur atrabilaire et mesquin, sa fille, peintre talentueuse et passablement névrosée, son ex-femme, dépressive et légèrement érotomane, son éditeur, sa maîtresse, un journaliste ambitieux que rien n'arrête, et Fanny, une amie de Baptiste, aussi mal dans sa peau que généreuse. Et lui, Baptiste, comment va-t-il se sortir de cette histoire qui se transformera forcément en impasse ? Vous ne croyez quand même pas que je vais vous le dire ! J'ai bien aimé ce roman à la fois fantaisiste et sérieux, plein d'humour et de profondeur. L'écriture de Luc Blanvillain m'a plu, malgré quelques préciosités ici où là. La recherche du mot juste, le goût de la métaphore originale, l'ancrage dans le présent et les nombreuses allusions littéraires, des yeux d'Elsa aux oaristys, m'ont conquise.
***
J'ai gagné ce roman original en participant à un tirage au sort organisé par lecteurs.com de la Fondation Orange. Je la remercie infiniment : j'ai pris du plaisir à découvrir cet auteur et ce roman.
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Baptiste tente de gagner sa vie en tant qu'imitateur. Assez doué, il réussit bien certaines voix, sans pour autant aller plus loin que les petites salles à moitié vides.
Jusqu'au jour où un auteur réputé lui propose de devenir son employeur. Si Baptiste l'imite en répondant à toutes ses sollicitations téléphoniques, Pierre Chozène aura ainsi le temps et l'esprit libre pour écrire. Il met Baptiste au courant des habitudes de chacun de ses interlocuteurs et lui confie son portable…
Habile comédie, ce roman distrait mais ne manque pas de profondeur en abordant les rapports familiaux et amoureux, et en poussant au bout la jolie idée de départ.
Je ne connaissais pas cet auteur, j'ai été emportée par cette histoire qui ne manque pas de sel.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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Baptiste est un imitateur-né. Il lui suffit d'écouter une voix, de s'en imprégner pour s'en faire une image mentale puis l'imiter à la perfection, jusque dans ses moindres intonations.
Il se produit dans un petit théâtre de la capitale, devant peu de spectateurs. Il n'imite pas de voix assez célèbres ni contemporaines pour attirer les foules et percer dans ce domaine dans lequel il excelle pourtant.
Un soir, après une représentation, un homme demande à le voir. Il s'agit du grand auteur Jean Chozène, que Baptiste admire et dont il a lu tous les livres. Il est impressionné.
Sauf que Chozène a une requête bien étrange à lui faire. Il cherche quelqu'un pour répondre à sa place aux sollicitations téléphoniques, qui l'empêchent de se concentrer dans l'écriture de son livre.
Baptiste accepte et devient le répondeur de Chozène. Il prend ses coups de fil, se met à sa place et s'immisce dans sa vie, avec le consentement de l'auteur, qui lui laisse carte blanche.
Bien sûr, s'ensuit une série de quiproquos et de gags et c'est très drôle. Baptiste essaie de se débrouiller de ses bourbes, de faire bonne figure devant Chozène et devant sa fille, avec qui il sympathise.
J'ai bien aimé cette comédie. le thème de l'imitation est très rare. Luc Blanvillain, à l'aide d'un vocabulaire riche, nous fait entendre toute la palette de mots, tout le champ lexical relatif au son, à la voix et à l'audition. J'ai également appris des mots tels que érubescence, térébrante, barguigner, homoncule et ouaristys, mais ça n'a pas gêné ma lecture car l'ensemble reste très simple, vivant et entrecoupé de dialogues.
Une comédie agréable à lire, qui donne le sourire, pleine de vivacité et d'intelligence.
Pas le roman du siècle non plus, mais ça fait du bien.
Sélection Prix Cezam Inter-CE 2021.
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Le pitch : un écrivain accaparé par l'écriture d'une oeuvre ambitieuse, embauche un imitateur (de voix) pour répondre au téléphone à sa place.

L'éditeur, le traducteur, les vagues connaissances faciles à duper, mais aussi le père, la fille, l'ex-femme, la maîtresse et le mari de cette dernière croient s'entretenir avec Jean Chozène, alors qu'au bout du « fil », comme Christian dans Cyrano, Baptiste improvise. Et dans la mesure où il ne peut se fier qu'aux quelques notes afférentes à chacune de ses relations, proche ou lointaine, jetées par l'écrivain dans un dossier, une « bible » à laquelle Baptiste se réfère à chaque appel, il accumule les gaffes, les maladresses. Les initiatives, heureuses ou malheureuses. Jour après jour le timide Baptiste s'enhardit, et cet emploi de « marionnettiste » qui agresse, éconduit, console, rassure au petit bonheur la chance l'emmène loin, très loin, bouleversant l'existence de Chozène et aussi la sienne. Évidemment.

Le répondeur ouvre des pistes de réflexion sur la communication sous ses formes verbales et non verbales, sur l'hypothèse de pouvoir, d'un geste ou plutôt d'une parole, infléchir le destin, biaiser le cours des choses.

Un roman sympa, original et bien mené, bien que j'aie trouvé les derniers chapitres un peu décevants après l'enchaînement de péripéties jubilatoires.

J'ai aimé les notes d'humour et les réflexions plus profondes, notamment sur la « rançon de la gloire » et l'hypocrisie des relations intéressées, génératrice de jeux de dupes et de situations factices.

Cette lecture m'a fait penser aux « prête-plumes » qui ne prêtent non pas leur voix mais leur talent, pour écrire un texte qu'un autre signera à leur place… et pour lequel il recevra les honneurs à leur place.
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Baptiste est un jeune imitateur qui n'a pas encore trouvé le succès. Il est talentueux, mais imiter les voix de grands écrivains décédés des décennies plus tôt ne fait pas vibrer un large public.
Lorsqu'une célébrité propose à Baptiste qu'il la remplace pour répondre au téléphone afin de soulager son emploi du temps, le jeune homme n'hésite pas longtemps : il accepte puis se glisse dans la peau du personnage.
La ruse fonctionne ! Tellement bien qu'elle entraine de nombreux quiproquos, amusants pour le lecteur, mais souvent moins drôles pour les complices…

L'idée centrale du roman semble a priori difficile à traiter, mais l'auteur le fait brillamment. Les nombreux dialogues sont très agréables à lire, et une adaptation théatrale de ce récit est imaginable. La fin, avec quelques longueurs (dont la vie de Fanny racontée par elle-même) ont très légèrement terni ma vision d'ensemble, sans m'empêcher de vous recommander vivement cette lecture.
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Baptiste est jeune, il est venu dans la capital pour essayer de vivre de son art, l'imitation. Il est doué et se démarque des autres imitateurs, lui a besoin de visualiser pour appréhender la voix, il écrit lui-même ses textes et a tendance plutôt à se frotter à des voix méconnues du public actuel tel que Gide ou Mendes-France. Alors qu'il se pose des questions sur son avenir, Pierre Chozène un écrivain qu'il admire va lui faire un drôle de proposition, devenir sa voix au téléphone le temps qu'il écrive son dernier roman afin d'être au calme. Mieux qu'un répondeur, où il faut passer du temps à rappeler, l'écrivain pense avoir la solution pour avoir la paix et se consacrer exclusivement à son nouveau roman. C'était sans compter sur l'aptitude de Baptiste à venir broder avec la réalité lorsqu'il est en ligne avec les proches de l'auteur.

Baptiste va donc se glisser dans la peau de l'écrivain et tenir son rôle  auprès de tous ses contacts même les plus proches comme, le père, l'ex-femme ou encore la fille. Aidé d'une "bible" présentant l'entourage de l'auteur et les particularités de chacun, le jeune homme va pouvoir se consacrer quasi exclusivement à son art, à l'interprétation et s'en servir surtout avec la fille de Pierre dont il va tomber amoureux, il va donc faire en sorte de la rencontrer et de plaider sa cause à travers la voix du père. 

Les conversations et l'interprétation de Baptise qui va broder avec la réalité, entrainent des situations cocasses qui m'ont beaucoup fait rire, gaffes et quiproquos sont d'une fraicheur qui fait du bien au moral. Par contre sur la fin le rôle de Baptiste prend moins de place au profit de la réalité et des liens qu'il a créé grâce à cet "emploi", l'humour perd alors du terrain. La plume de l'auteur est subtile, riche et très belle. A la hauteur de ses personnages il manie à la perfection la langue française. 

Une très belle surprise que ce roman qui m'a fait beaucoup de bien et dont la fin m'a séduite. L'auteur nous parle de sentiments, de l'importance de rendre fier ses parents et l'impact qu'ils ont sur nos choix. le droit à la tranquillité l'auteur le demande à l'heure de l'hyper connexion mais nous rappelle l'importance de se parler. 
Lien : https://leslecturesdemamanna..
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Une belle surprise que ce livre pas banal. Pas banal, c'est justement ça le gros point fort ici, une histoire originale et donc aucune impression de déjà vu (en tout cas pour moi).

Petit résumé : un imitateur, qui n'a pas un franc succès il faut bien le dire, rencontre un écrivain qui lui propose d'être sa doublure vocal. Cet écrivain renommé, un peu misanthrope et ayant besoin de calme pour écrire son nouveau roman, cède son téléphone à cet imitateur qui est chargé de répondre aux nombreuses sollicitations.

Avec un résumé comme ça, on voit bien qu'il est possible de décliner tout un tas de situations qui peuvent être drôles, tristes... L'auteur a réussi un mélange subtil avec des quiproquos bien trouvés et des passages un peu plus "sérieux" avec l'inévitable histoire d'amour où bien un volet sur les relations père/fils.

Les personnages sont particulièrement savoureux tout comme le style d'écriture. Ça tire un peu en longueur sur la fin mais l'auteur sait s'arrêter juste à temps évitant ainsi que le concept devienne indigeste.

Un livre à l'humour bien dosé qui apporte un vent de fraîcheur avec son idée particulièrement originale. Une découverte sympathique !
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