Ce roman était en bonne position dans la bibliothèque de ma grand mère. Alors j'ai décidé de le lire l'année dernière. Je n'ai pas été déçu.
Une famille sud américaine a deux branches européennes. L'une allemande, l'autre française.
Le lecteur est porté sans débat sur la branche française. On arrive dans le Paris mobilisé. L'ambiance est extraordinairement réaliste. Puis on rejoint les combats. La description du front, des tirs d'artillerie, des tranchées est phénoménale.
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Le 7 juillet 1914, Jules Desnoyers, le jeune « peintre d’âmes », comme on l’appelait dans les salons cosmopolites du quartier de l’Étoile, –
beaucoup plus célèbre toutefois pour la grâce avec laquelle il dansait le tango que pour la sûreté de son dessin et pour la richesse de sa palette, – s’embarqua à Buenos-Aires sur le Kœnig Frederic-August, paquebot de Hambourg, afin de rentrer à Paris. Lorsque le paquebot s’éloigna de la terre, le monde était parfaitement tranquille. Au Mexique, il est vrai, les blancs et les métis s’exterminaient entre eux, pour empêcher les gens de s’imaginer
que l’homme est un animal dont la paix détruit les instincts combatifs. Mais sur tout le reste de la planète les peuples montraient une sagesse exemplaire. Dans le transatlantique même, les passagers, de nationalités très diverses, formaient un petit monde qui avait l’air d’être un fragment de la civilisation future offert comme échantillon à l’époque présente, une ébauche de cette société idéale où il n’y aurait plus ni frontières, ni antagonismes de races.
L'indulgence à l'égard de ceux qui ont voulu délibérément le mal est une complicité. Celui qui pardonne à l'assassin trahit la victime. Il est bon que la guerre dévore ses enfants, et, quand on a tiré l'épée, on doit périr par l'épée.
Celui qui pardonne a l' assassin trahit la victime.