Ce roman décrit le rude travail des paysans valenciens qui sont tous fermiers de quelques riches propriétaires et éprouvent bien des difficultés , même en travaillant comme des forcenés , à assurer le minimum vital à leur famille . Il suffit d'une mauvaise récolte ou d'une augmentation abusive du prix de la location des terres pour que vienne le désespoir et la révolte . Ces habitants de la huerta sont des êtres fiers , durs au mal , aux colères violentes et lorsque on les pousse à bout de leur résistance , leurs révolte , mêlée à leur conception de l'honneur, ne se contrôle plus , les aveugle , leur ôte la raison , les poussent au crime .
C'est l'histoire de deux d'entre eux qui est ici contée , l'un finira au bagne pour avoir assassiné le propriétaire , l'autre et toute sa famille paieront très cher leur survie .
Ces terres maudites , apportent bien des peines et des malheurs à ces pauvres fermiers . on pense aux conditions de vies décrites par Steinbeck ou Zola .
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Lorsqu'il avait fait la connaissance de sa femme , il était garçon meunier dans les environs de Sagunto . Il travaillait comme un loup ( c'était son mot ) pour qu'on ne manquât de rien à la maison ; et dieu le récompensait de son labeur en lui donnant un enfant chaque année : de belles créatures qui semblaient naître avec toutes leurs dents , à en juger par la hâte qu'elles avaient de renoncer au sein maternel pour demander du pain depuis le matin jusqu'au soir . Conclusion : il lui fallut quitter le moulin et se faire charretier, afin d'augmenter un peu son salaire .
Dans l'édition de 1938 ( Nelson et Calmann-Lévy éditeurs ) : Ce livre intitulé " La barraca " ( titre d'origine ) paru chez Fernando Fé éditeur en 1899 précise : Aux environs de Valencia , on appelait " Barracas " , de petites maisons rurales , construites en bois et en argile , couvertes en chaume et soigneusement blanchies à la chaux , qu'habitaient les fermiers éparpillés dans la " huerta " - La huerta ( jardin ) était la vaste plaine très fertile qui s'étendait sur les deux rives du fleuve Turia ou Guadalaviar . Elle était sillonnée par d'innombrables canaux d'irrigation .