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4,14

sur 622 notes
Certains romans n'ont vraiment pas volé leur statut de "classique" et "L'exorciste" en fait indéniablement partie.

J'ai été scotchée par ce roman d'épouvante et pas seulement par son thème et son contenu mais aussi - et avant tout - par le style de Williams P. Blatty. Sincèrement, je ne m'attendais pas du tout à lire un roman aussi bien écrit et j'ai été enchantée par ma découverte. L'auteur développe intelligemment la personnalité de chaque personnage sans jamais tomber dans la caricature, ce qui, étant donnés lesdits personnages (metteur en scène et vedette de cinéma, prêtres et enquêteur) aurait été la voie de la facilité.

Mais c'est justement parce qu'on sent que l'auteur n'a cédé à aucune facilité que ce roman est un grand roman dans son genre. N'ayant pas encore vu le film culte qui s'en est inspiré, il m'a été impossible d'anticiper les événements et le dénouement, ce qui est toujours une grande satisfaction pour un lecteur.

Côté récit, c'est très fort, très violent et très cru, ce n'est donc pas un roman à mettre entre toutes les mains ou qui plaira à tous les "profils" de lecteurs mais j'ai personnellement apprécié la parfaite retenue de l'auteur qui nous évite les flots d'hémoglobine et joue davantage sur la dimension psychiatrique. J'ai également énormément apprécié le personnage de Kinderman, que j'ai visualisé sous les traits de l'inspecteur Columbo, ce qui n'a nui en rien à ma sympathie pour lui.

Une très belle surprise donc, notamment côté style, j'insiste ; pour moi, Blatty enfonce Stephen King, et de loin.


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Challenge MULTI-DÉFIS 2019
Challenge des 50 Objets 2018 - 2019
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Beaucoup de ceux qui se plongeront aujourd'hui dans l'enfer de ce livre, le feront suite au visionnage du film.
Ils ne seront pas déçus, tant ils sont proches par l'ambiance.
Car cette histoire est effrayante, principalement par son atmosphère oppressante et son ton à la fois clinique et malsain.
Glaçant pour les lecteurs de l'époque et sans doute encore pour les lecteurs d'aujourd'hui.
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Un quart de siècle a passé depuis que j'ai eu la mauvaise idée de voir le film. Dire qu'il m'a traumatisée serait en deçà de la réalité, durant 6 mois je fus dans l'obligation de dormir avec Grande Soeur... C'est donc avec récalcitrance, mais dans l'espoir de gérer la peur du Malin que je fis une petite prière et pris mon courage à deux mains, tout en ayant à ma portée crucifix, eau bénite, Bible etc...( la force est avec toi petit Padawan ) et lus ce qui suit " le soleil flamboyant faisait perler des goutelettes de sueur sur le front de l'homme, mais il serrait pourtant son verre de thé chaud et sucré entre ses mains comme s'il voulait les réchauffer...... "

Deux sentiments contradictoires après lecture, celui de la déception mais en même temps de l'autosatisfaction.

Déception car le livre ne m'a procuré aucun frémissement, les longues et interminables tergiversations du Père Karras m'ont agacée. Je sais, il n'y a pas plus cartésien qu'un homme d'église, je ne suis pas spécialiste en la matière et suis même quelque peu dubitative et surtout sceptique quant à la véracité d'une telle chose, mais lorsqu'on est face à un tel cas, celui d'une gamine de 12 ans qui a la souplesse du caoutchouc à faire pâlir Nadia Comaneci et consoeur, qui est polyglotte à se faire rhabiller un linguiste et tout un tas de phénomènes et de situations que même Batman il aurait peur, faut arrêter de pousser Mamie dans les orties... Ceci dit, les recherches du Père Karras sont intéressantes, grâce à elles, j'ai appris qu'un couvent Lillois avait été la proie d'une frénésie diabolique, ce qui me pousse à faire quelques recherches à ce sujet.

Autosatisfaction, et là paradoxe, je suis fort aise de ne pas avoir des dents claqué, et ainsi de ne pas avoir eu à mettre tout un rituel en place afin de m'apporter une certaine sérénité avant le coucher...

Toutefois, une leçon à retenir "De ne point avoir de tablette Ouija tu te dois!"
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Un thème inoubliable, le Tubular Bells de Mike Oldfield.
Un lit qui bouge, une tête complètement retournée.
Une petite fille qui vomit.
Une petite fille qui descend les escaliers à quatre pattes… à l'envers.
Une petite fille qui vomit.
Une petite fille qui dit à sa mère de sucer des queues... en Enfer.
Une petite fille qui vomit.
Une petite fille qui dit à un prêtre de lui enfoncer son crucifix dans son vagin.
Une petite fille qui vomit.
J'ai lu « l'exorciste » de William P. Blatty et ce sont toutes les images du film qui me reviennent sauvagement en mémoire.
Des images folles, crues, totalement abjectes. Et maintenant j'ai mis des mots, des phrases sur ces images si fidèles aux écrits. J'ai revu l'intégralité du film en tournant les pages de ce roman écrit en 1971.
Et comme Bret Easton Ellis qui signe une nouvelle préface de la dernière édition du roman, j'ai été marqué, très jeune, trop jeune, par le film. Un film devenu instantanément culte dès sa sortie, de l'affiche à la musique.
Une chose est sûre, le roman se lit comme le film de William Friedkin, le coeur bien accroché et la gerbe sur quelques cinq cents pages.

Un vomi qui sort en jet saccadé, couleur verdâtre je dirais. Précision importante, car si j'ai l'habitude de la gerbe littéraire, qui est toujours le fait de pauvres gars complètement bourrés, n'est-ce pas monsieur Chinaski, qui déversent leur humeur dans le caniveau, là c'est ma première gerbe de possédée. Possédée par le malin ou le diable, appelle-le comme tu le sens, question odeur, on est servi, Regan l'est. Et toute la question est de comprendre ce qui peut transformer une petite fille gentille et fluette en un monstre de vulgarité et meurtrier. C'est là qu'entre en scène l'exorciste !

Un grand moment à la fois cinématographique et littéraire qui secoue. Comment peut-on écrire une telle histoire. Écoute ces quelques notes de musique, simples mais entêtantes, et pourtant déjà le grand frisson. Sers-toi un grand verre de whisky, gorge râpée, un coin de cheminée, nuit blanche dans le fauteuil, lune éclairée sur un prêtre sous un réverbère. Peut-être qu'au fil des pages, le fauteuil s'élèvera aussi, cognera, pris dans une houle de fureur, diable malin en toi jusqu'au petit matin, feu éteint. Un prêtre au seuil d'une aube qu'on préférerait oublier.

Satan vs L'Exorciste, le combat du siècle dernier. In nomine Patris, et Filii, et Satana !
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"Bonjour les Babélionautes! Aujourd'hui...

-... on suce des bites en enfer!

-Méchante Déidamie, mais ça va pas?!

-Ben quoi? T'avais dit que j'avais le droit de rendre hommage au film, alors j'rends hommage!

-Oui, et j'avais dit aussi "pas trop littéral, l'hommage"!

-Ben c'est pas littéral, je ne porte aucun maquillage! Ha-ha, t'es verte, hein?

-Je suis fatiguée... Bon, bref, on va parler d'un roman: L'exorciste, de William P. Blatty. Je précise que c'est Méchante Déidamie qui a choisi le bouquin, ce qui explique pourquoi il ne colle pas du tout avec l'ambiance de Noël qui approche!

-Ben tiens, tu peux parler, toi, avec Rodogune comme lecture de Noël 2020! et puis, tout est question de point de vue, hein... chuis sûre que chez la famille Addams, c'est un film de Noël! Tout est relatif, tout ça...

-Est-ce qu'on peut au moins couper la musique de fin du film que t'écoutes en boucle depuis trois jours?

-Rhôôôh, elle est vachement belle et pas du tout crispante quand on l'écoute sans avoir vu le film juste avant!

-Méchante Déidamie, qu'est-ce que tu n'as pas saisi dans mon intonation qui appuyait sur "en boucle depuis trois jours"?

-D'accord, j'arrête...

-Merci! Or donc Chris McNeil s'inquiète: le comportement de sa fille Regan devient de plus en plus violent et agressif, sa maison devient le lieu de phénomènes étranges. La médecine moderne reste impuissante, la maladie s'aggrave et la mère, désespérée, se tourne vers un prêtre pour faire exorciser sa fille...

-J'parie que c'est un livre dégueulasse, rempli de trucs crades comme fait Stephen King, miam miam!

-Et bien détrompe-toi, Méchante Déidamie! Parce que la première chose qui m'a sauté aux yeux, c'est l'élégance de la prose.

Oui, croyez-moi, croyez-moi pas, mais L'exorciste est beau! le texte recèle de splendides trouvailles, de métaphores justes et mélancoliques. Il ne tape pas dans la vulgarité ni dans la facilité d'écriture: bien au contraire il prend un soin tout particulier du contexte de chaque personnage. Et ce contexte nous amène à un autre aspect de l'histoire: la tristesse.

Je m'attendais à un roman uniquement centré sur le progressif crescendo de la possession, mais je me trompais lourdement!

Les doutes et chagrins des personnages, aussi bien principaux que secondaires, forment une toile de tristesse derrière l'intrigue principale. Vous croyez qu'il s'agit bêtement d'une possession et d'un exorcisme éprouvant? Non.

-Ah non, Gentille Déidamie, 'faut pas prendre les gens pour des truffes! Je ne peux pas te laisser dire ça, tu exagères!

-D'accord. Il s'agit d'une possession et d'un exorcisme éprouvant, oui, mais pas seulement, mesdames et messieurs! Satisfaite?

Le roman raconte tellement plus que cela: il aborde non seulement le doute, le désespoir, la foi et la science, mais il parle aussi de lourds drames familiaux et intimes. Je croyais que le texte allait se limiter à l'horreur simple et pure, mais non! il se révèle bien plus riche que le film. le texte a plus de temps pour développer l'intériorité des personnages.

-Y a des passages trop longs quand même! les pages de prières en latin, les hésitations de Karras...

-Oh, pas tant que ça...

-L'édition numérique, elle est pourrie! C'est quoi, ces points n'importe où?

-Oui, ça, c'est dommage.

Alors qui dit horreur dit bien sûr scènes horrifiques. Elles restent soutenables pour ma sensibilité, pour deux raisons: comme dans le film elles ponctuent l'action avec un rythme précis sans envahir toute la narration. Ensuite parce qu'elles sont décrites avec froideur, distance. Bien sûr que j'étais horrifiée par les souffrances de Regan, mais sans être submergée par le dégoût ou l'effroi.

-Et pourtant, croyez-moi, la sensibilité, elle connaît! Vous pourriez lui vaporiser un nuage de talc qu'elle vous dirait que ça pique, cette chochotte!

-Tout ceci pour dire que j'ai passé un excellente lecture en compagnie de persos passionnants et hauts en couleurs...

-Ah en effet, on peut le dire...

-Je pensais aux Engstrom et à Kinderman, Méchante Déidamie!

-Oui, eux aussi.

-(soupir) Quoi qu'il en soit, si vous avez aimé le film et si vous vous intéressez à la littérature horrifique, je ne peux que vous conseiller sa lecture!

-Et si vous avez les miquettes ou pas aimé le film, abstenez-vous, hein. 'Faut pas se faire du mal, la vie est assez compliquée comme ça, on va pas s'en rajouter."
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Excellent roman que l'Exorciste!!
L'ambiance effroyable de cette chambre est extraordinairement bien rendue, évoluant avec cette entité qui ressert son emprise sur Regan au fil des pages.
Ceux qui comme moi ont d'abord connu le film ne pourront et ne seront pas déçus.
L'écriture de William P. Blatty est très suggestive, parfois proche d'un texte théâtral, renforçant de façon terriblement efficace cette atmosphère si dérangeante.
L'histoire?
Celle d'une fillette en proie à d'étranges agissements, qui pousseront sa mère à consulter des médecins, puis des psychiatres, avant que ces mêmes gens de médecine ne lui suggèrent finalement de rencontrer un prêtre, et bientôt un exorciste...
Le père Damien Karras est plus que remarquable, à l'instar de Merrin ainsi que tous les personnages, portés par une plume affûtée qui vous pénètre à chaque mot.
Si vous aimez frissonner, je ne saurais trop vous conseiller cette lecture glaçante.
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Je me souviens de cette lecture de jeunesse, dans l' édition de poche J'ai lu, avant d' aller voir l' Exorciste au cinéma. C'était en 1974 ou 75.
J' en avais gardé quelques frayeurs, beaucoup plus prégnantes qu' à la suite de la vision du film. Pas au point, tout de même, de m'octroyer des nuits blanches!
L' Exorciste est d'autant plus terrifiant, qu'il évoque des zones troubles aux confins de la folie et de la spiritualité. Il désigne le prêtre comme ultime recours contre une espèce d'abomination remise au dégoût du jour.
La fin du livre (et du film) est typique d'un auteur qui désire refermer son récit sur le sacrifice et la rédemption.. Ce qui sera plus supportable, me semble-t-il pour le lecteur sensible.
Cependant, l' Exorciste m'a moins impressionné que Rosemary's baby d' Ira Levin. le récit de cet exorcisme, somme toute, ne laissant pas perdurer le maléfice, la terreur et l'angoisse au-delà de la dernière page.
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On peut se questionner sur l'efficacité de cette histoire en 2004. Dans nos sociétés modernes, la religion ou la spiritualité est pratiquement absente et l'horreur se vit au quotidien sur le poste de télévision. Dès lors, un récit de possession diabolique pourra sûrement paraître anodin pour le nouveau lecteur.

Personnellement, je me souviens des frissons intenses lors de la lecture de ce roman (et du visionnement du film) . Blatty n'est certainement pas un grand écrivain, par contre la structure de son récit est parfaite et avec ce filon, il a produit un classique que tous les autres auteurs du genre aspirent à égaler depuis sa parution, il y'a plus de trente ans.

Pour ceux qui ne sont pas familiers avec « L'exorciste », il s'agit de l'histoire d'une jeune fille de douze ans, présentant les symptômes d'une maladie mentale, mais qui finalement s'avère possédée par un démon. Deux prêtres vont tenter de l'arracher à son destin tragique en pratiquant un exorcisme.

Dès l'enfance, nous nous faisons inculquer les archétypes du bien et du mal ; Dieu et le diable, l'ange et le démon, la lumière et l'obscurité etc. Il est alors compréhensible que ce livre soit devenu un tel phénomène culturel, capable de rejoindre et faire vibrer autant de gens. En donnant un nouveau visage au diable, sous la forme d'une entité s'exprimant à travers le corps d'une innocente enfant, Blatty a mis à jour tout le folklore entourant l'existence et les manifestations du diable.

Basé sur un fait vécu, le livre est choquant de réalisme. On peut s'identifier facilement aux personnages principaux ; le père Karras doute de sa foi, un peu comme tout le monde ; la victime, Regan, est choisie au hasard et est sans défense devant la furie des ténèbres ; sa mère est athée et aux prises avec des problèmes maritaux.

Dans sa globalité, ce roman est terrifiant, tranchant comme un rasoir et bouleversant jusqu'au fond de l'âme. L'ambiance lourde et envahissante m'a donné la chair de poule.
Pour les amateurs de sensations fortes, il parait indispensable de lire ce roman.
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Le mal dans toute sa "splendeur". Écrit en 1971, "The Exorcist" est probablement le plus grand chef-d'oeuvre horrifique à ce jour, et je doute qu'il soit égalé. Un mélange choquant et surprenant de grande littérature (oui, j'ose, n'ayons pas peur des mots), et de violences physiques et verbales, qui vous laissera plus d'une fois bouche bée. Âmes sensibles, s'abstenir. Lu en VO.

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Si comme moi vous connaissez par coeur le film de William Friedkin peut être vous demandez vous ce que la lecture du roman vous apportera. La réponse est aussi claire que concise : RIEN ! L'adaptation cinéma est tout simplement parfaite.
Maintenant il n'en reste pas moins que le roman est un excellent bouquin pour les amateurs de sensations fortes. A lire avec Tubular Bells en fond sonore, ambiance et frissons garantis !
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