Dans un style alerte et même parfois pédagogique, Axelle Playoust-Braure et Yves Bonnardel entendent s’attaquer frontalement au « spécisme », défini comme une idéologie mortifère ancrée dans un humanisme devenu une forme de suprémacisme humain qui néglige les intérêts élémentaires des autres animaux.
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Le spécisme est à l'espèce ce que le racisme et le sexisme sont respectivement à la race et au sexe : la volonté de ne pas prendre en compte, ou de moins prendre en compte, les intérêts de certains au bénéfice d’autres, en prétextant des différences, réelles ou imaginaires, mais toujours dépourvues_de lien logique avec ce qu’elles sont censées justifier.
La distinction entre personnes et choses, qui est au fond celle entre propriétaires et appropriés, réaffirme en permanence la différence abyssale entre humains et animaux.
Tout attribut soi-disant naturel conféré au groupe opprimé sert à l'enfermer dans une nature qui, étant donné son statut d'opprimé, se confond idéologiquement avec une "nature d'opprimé".
L'humanité est demeurée la clé d'accès aux droits, à la citoyenneté, à la considération morale.
Nous refusons de prendre part au grand massacre, d'exercer nos privilèges d'espèce.