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EAN : 9782228908146
477 pages
Payot et Rivages (17/10/2012)
4.44/5   71 notes
Résumé :
Présentation

Notre attitude à l'égard des animaux est-elle correcte d'un point de vue éthique ? Faut-il étendre aux "bêtes sauvages'" la protection juridique (relative) que nous accordons aux animaux de compagnie ? L'évaluation morale de la souffrance des êtres vivants soulève de vraies questions philosophiques. Aux Etats-Unis et en Allemagne, comme dans le reste du monde anglo-saxon, le livre de Peter Singer n'a cessé de susciter analyses et débats p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Dans les années 50, Harry F.Harlow commença des expérimentations sur "la privation maternelle" sur des bébés singes...


Plus de 250 travaux de ce type, 7000 bébés subirent " la détresse, le désespoir, l'angoisse, ...et la mort."


Le plus horrible fut quand les chercheurs(?) utilisèrent des singes adultes meurtriers qui écrasèrent le visage du bébé singe, sur le sol, pour le broyer...
Quel en fut l'intérêt pour les humains?
58 millions de dollars furent dépensés, pour cette étude...
Quelques chercheurs admirent qu'ils ne faisaient que reproduire sans fin, les mêmes études, car il fallait utiliser le budget alloué...


Pour les crèmes solaires, on laissa des animaux, sans anesthésie et le poil rasé, sous des lampes UV, jusqu'à les y oublier...
(Depuis, Benetton fut l'un des premiers à ne plus utiliser d'expérimentation animale, pour ses cosmétiques.)


Pourquoi? A cause du Spécisme.
Le Spécisme permet de réduire les animaux à des "outils de laboratoire", des bêtes qui ne connaissent nullement la souffrance...
C'est le même raisonnement qui permet à un individu d'en punir un autre, avec des décharges électriques, car une Haute Autorité lui a donné l'ordre, dans un fameux " test d'obéissance"!
Une autre idéologie similaire fut le Racisme qui permit de considérer les Noirs au XVIIIe siècle, comme de la marchandise, ou le Nazisme qui utilisa des personnes considérées comme des sous-hommes...


Aux États Unis, on sacrifie 100 millions de vaches, de porcs et de moutons, 5 milliards de poulets alors que les légumes apportent 10 fois plus de protéines, que les animaux qui s'en nourrissent...


" Mais, rien ne vaut une côte de boeuf! Et saignante!" Disent certains en oubliant que beaucoup d'animaux ne sont pas anesthésiés, dans les abattoirs, avant d'être abattus!
Une vidéo de L214 montre des vaches égorgées vivantes, des porcs qui hurlent ou un veau qui essaie de s'enfuir...


Les nutritionnistes le disent : la viande animale n'est pas indispensable...( de plus, un lien a été trouvé entre le cancer du sein et la consommation de viande, et entre le cancer du côlon et la consommation de boeuf...)
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Je découvre ce titre, grâce à un membre sur le site, il me permet de m'enrichir et aussi de faire une bonne analyse.

C'est un essai, l'auteur, c'est Peter Singer, que je découvre dans cette oeuvre. Je me le procure, donc le livre, en petit format, il contient 477 pages, c'est fait par les Éditions Payot & Rivages, Paris 2012. C'est une lecture intéressante, qui se fait chapitre, par chapitre, on peut y aller avec les thèmes qui nous intéressent aussi. Je constate que son écriture est très accessible, on comprend bien les sujets, qu'il aborde, les maltraitances, qu'il dénonce et les souffrances, qu'il évoque, face aux animaux.

Je transmets dont la table de matières, pour en donner une idée :
- Chapitre I : Tous les animaux sont égaux
- Chapitre II : Outils de recherche
- Chapitre III : du côté de la ferme usine
- Chapitre IV : Devenir végétariens
- Chapitre V : La domination de l'homme
- Chapitre VI : le spécisme aujourd'hui

Comme je peux voir, c'est une lecture difficile, dans l'ensemble. Il te fait amener à des prises de conscience, il touche le lecteur, il reste toujours dans le respect, il amène bien des faits. Je trouve qu'il transmet bien ses opinions, il nous amène à avoir une plus grande ouverture. C'est un peu long parfois, car je ne comprends pas, toujours ses notions, qu'il emploi, c'est peut-être le seul bémol, que je peux relever. Il mentionne aussi d'autres thèmes, qui me sont moins familiers, c'est plus douloureux à lire et c'est plus complexe, à mes yeux.

C'est un excellent outil, je le conseille, on peut s'acquérir, des informations, des connaissances, des faits, des vérités. J'apprécie beaucoup lorsqu'il se dévoile, qu'il dit, que lui-même est végétarisme. Ayant vu mes parents le devenir, je sais, que ce n'est pas toujours facile, de s'adapter, surtout quand tu vis en société. C'est réalisable mais tu dois te renseigner, pour ne pas avoir des lacunes, dans ton alimentation. Est-ce qu'un jour, tout individu, arrêtera de manger de la viande, pour le bien des animaux, est-ce que c'est possible ?

«Aucun livre ne peut rien s'il ne touche une corde sensible chez ses lecteurs».

Je reste simple dans mon ressenti, il y a tellement à dire, sur son livre. Il faut le lire et le relire pour comprendre, ce que, l'auteur lui-même, Peter Singer, veut nous partager. Je le félicite, qu'il nous offre : «La libération animale», il nous sensibilise vraiment, mais ce n'est pas toujours évident, quand on le lit. En trois mots : c'est pensant, c'est déstabilisant et c'est révoltant. On y aperçoit certaines images, qu'il nous démontre, qu'on ne veut pas vraiment voir !

Je mets donc 5 étoiles, pour toute la documentation, qui nous offre, c'est à mettre, entre toutes les mains, aux personnes, qui s'y intéressent.

Siabelle
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C'est le livre fondateur du courant antispéciste. Écrit par le philosophe Peter Singer dans les années 70 et réactualisé dans les années 90. Il commence par décrire la maltraitance et la torture gratuite auxquelles sont soumis les animaux dans les laboratoires et les "fermes-usines", nous faisant partager en détail la souffrance vécue par ces pauvres animaux. "Un autre Treblinka" dira un autre auteur, créant la polémique liée à la comparaison avec la Shoah. Singer nous explique ensuite l'importance de pratique végétarienne sans laquelle les beaux discours ne servent à rien. Après une brève histoire de la philosophie de notre lien avec les animaux (déjà, Aristote se questionnait à ce sujet), il conclut sur la philosophie de l'antispécisme et se demande pourquoi le spécisme est durement enraciné dans notre culture, nous rendant tous responsables indirects de la torture animale.
Ceux qui me connaissent savent à quel point cette question est importante pour moi et accompagne ma pratique spirituelle. Je suis persuadé de l'interconnexion de tout et de tous sur cette Terre et dans l'univers, entre la matière et le vivant, ce qui est maintenant corroboré par la science. Sur ce principe, je m'efforce maintenant d'être en adéquation avec mes idées en respectant la vie animale. Pour autant, là où je vis, sur l'île de la Réunion, il est encore compliqué de suivre un régime purement végétarien (je ne parle même pas du véganisme), tant la culture est liée à la consommation de viande. Alors je m'adapte autant que je peux.
Ce livre peut sembler aujourd'hui daté, ce qu'il dénonce faisant l'objet de dizaines d'autres livres, pour autant, revenir à l'origine du mouvement est toujours nécessaire pour ne jamais oublier que les animaux sont des êtres qui ressentent la douleur et l'approche de la mort autant que les animaux humains que nous sommes. Les abattoirs sont des lieux à bannir de notre environnement. Selon le principe bouddhiste et hindouiste du karma, leur faire du mal est nous faire du mal.
Un livre que, bien sûr, je recommande vivement et je remercie chaleureusement la personne qui me l'a prêté.
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Ouah ! Quel livre ! Voilà un auteur particulièrement intelligent qui ne peut que déranger !

Je ne m'étonne plus de voir que Singer est considéré comme le "grand penseur" du mouvement de la cause animale. Mélange de critique sociale et de philosophie, "Libération animale" dénonce à travers 2 chapitres centraux, les mauvais traitements infligés aux animaux. Et le choix de l'auteur est particulièrement judicieux car plutôt que de dresser la liste des mauvaises pratiques, il sélectionne d'entrée de jeu les 2 activités les plus tragiques envers les animaux : l'expérimentation et l'élevage intensif.

Les descriptions sont dures, voire franchement abjectes : par moment, on croirait voir un mauvais film d'horreur. Il est surtout frappant de constater que des humains, reconnus pour leurs compétences comme les scientifiques, peuvent pratiquer des tests aussi basiques que ceux des chocs électriques ou de la chaleur dans un domaine aussi subtil que celui de la psychologie. Surtout qu'ils répètent plusieurs fois ce type d'expérience entre eux et sur plusieurs espèces... A lire leurs rapports, au final, il faut toujours aller plus loin, recommencer les tests (et donc, sous-entendu, faire toujours plus de victimes) alors même que les résultats sautent aux yeux. Perso, je n'ai pu m'empêcher de me demander si ce n'était pas d'abord, par sadisme plutôt que par quête de connaissance.

Quant à l'élevage intensif, Singer là encore, se montre perspicace en insistant sur les points qui sont les plus douloureux pour les animaux : la séquestration avec une forte concentration et l'usage de sols (grillagés ou caillebotis) inadaptés pour leurs pattes. de ces conditions, il se représente alors ce que les éleveurs et beaucoup ne veulent pas voir : la souffrance de ces bêtes. Car dans cette seconde partie du XX siècle, il faut reconnaître que peu d'esprits ont dû se poser ce genre de questions, même si l'exploitation du vivant a toujours fait partie de l'Histoire : les abattoirs, les centres d'expérimentation ont beau dater d'un siècle plus tôt et l'élevage remonter au début de notre civilisation, les gens ne se sont jamais trop intéressés au sort des animaux. C'est sûr, Singer est le premier à avoir vraiment réussi à sortir le sujet de l'ombre dans lequel il était depuis lgtps englué au point de lancer le mouvement de la cause animale. du coup, il montre ainsi l'envers du décor de nos sociétés occidentales (soi-disant si policées) : des sociétés qui cachent, derrière l'éclat des richesses et du savoir cumulés, ses milliards de victimes, à savoir les animaux.

Enfin la dimension philosophique vaut le détour : par l'originalité de sa pensée existentielle dans le chapt 1 qui engage une réflexion sur la réelle valeur d'une vie. Selon, Singer, celle-ci repose sur des critères qui dépassent les barrières traditionnelles du sexisme, du racisme et plus largement, de ce qu'il appelle le spécisme. Et il dresse, dans le chapt 4, un rapide historique des théories de l'homme sur ses rapports avec les animaux à travers des textes religieux et philosophiques qui vont de la Bible jusqu'à des auteurs du XIX. le moins que l'on puisse dire, c'est que la tradition chrétienne, en la matière, est mise à mal.

Bref, du haut niveau, un grand crû de la littérature d'idées qui depuis sa parution en 1975, devrait être incontournable. Un livre que je conseille absolument pour ceux qui veulent vraiment apprendre et "se dessiller les yeux" sur la société occidentale d'autant que, même, s'il est complexe par son sujet, il est selon moi, assez facile à lire par sa forme.
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Le livre fondateur du mouvement éponyme. Avant il y avait les réformistes (ceux qui militent pour un meilleur traitement des animaux, plus humain, etc, mais pas pour la fin de l'exploitation animale), avec Singer voilà les abolitionnistes. Ceux qui veulent fiche la paix, *intégralement*, aux animaux. Un truc d'alien, en somme. L'homme relate les débuts de son combat, les incompréhensions totales, puis les visites de laboratoires, les vérités hurlantes ; et voilà que non content de militer pour les bêtes, il philosophe, et pas qu'un peu. Singer pose donc, avec ce livre qui est la bible des abolitionnistes, les fondements philosophiques de l'anti-spécisme, qu'il définit en miroir avec l'anti-racisme ou l'anti-sexisme. C'est une position radicale (on sait sur cette Clef l'attachement très positif relié à l'étymologie de ce mot), qui ne peut qu'aller vers le véganisme, qui a le toupet d'être cohérente, logique, et donc qui énerve tout le monde. Parce que, d'une cela remet salement en question la définition de l'humain – et Singer n'élude pas cette question-là – et de deux, cela emmerde à un point inimaginable les tenants de l'économie néolibérale. Au point que Singer est ciblé comme une des personnalités américaines les plus dangereuses pour la patrie.
Je dois dire que depuis à peu près un an, je tente en vain de terminer cet ouvrage. Non pas que je ne sois convaincue – au contraire, on l'aura compris – mais à cause de l'horreur pure des expériences décrites sur les animaux. Je n'y arrive pas.
Mais je continue de parler du livre et de me pencher sur ses aspects théoriques, parce que cela me semble un vrai pilier de la présente question.

Le reste de ma bibliographie thématique sur ma Clef...
Lien : http://laclefdefa.wordpress...
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critiques presse (1)
Bibliobs
29 juillet 2022
C’est tout Peter Singer : sous ses allures paisibles de septuagénaire végétarien, ce philosophe amateur de surf, né à Melbourne en 1946 et titulaire de la chaire d’éthique de Princeton, adore bousculer les évidences, affichant même un goût pour la polémique qui frôle parfois le cabotinage.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
Je crois que nos comportements actuels vis à vis de ces êtres sont fondés sur une longue histoire de préjugés et de discrimination arbitraire. Je soutiens qu'il ne peut y avoir aucune raison - hormis le désir égoïste de préserver les privilèges du groupe exploiteur - de refuser d'étendre le principe fondamental d'égalité aux membres des autres espèces. Je vous demande de reconnaître que vos attitudes à l'égard des membres des autres espèces sont une forme de préjugé tout aussi contestable que les préjugés concernant la race ou le sexe.
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Sous la plupart des rapports, les êtres humains ne sont pas égaux ; et si nous cherchons une caractéristique qu'ils possèdent tous, il s'agira nécessairement d'une sorte de plus petit dénominateur commun, choisi si bas qu'aucun être humain n'en sera dépourvu. Le hic est qu'aucune caractéristique possédée ainsi par tous les êtres humains ne sera propre aux seuls êtres humains. Par exemple, tous les humains, mais pas seulement eux, sont capables de ressentir la douleur ; et alors que seuls des humains sont capables de résoudre les problèmes mathématiques complexes, tous les humains ne le sont pas. Il s'avère donc que dans le seul sens où l'on peut vraiment dire, en tant qu'affirmation de fait, que tous les êtres humains sont égaux, au moins certains membres d'autres espèces sont eux aussi "égaux" - c'est-à-dire égaux aux humains.
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Protester contre la corrida en Espagne, contre la consommation de chien en Corée du Sud ou contre l'abattage des bébés phoques au Canada tout en continuant à manger des oeufs venant de poules qui ont passé leur vie entassées dans des cages ou de la viande de veaux qui ont été privés de leur mère, est comme denoncer l'apartheid en Afrique du Sud tout en demandant à votre voisin de ne pas vendre sa maison à des Noirs.
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Les humains tuent d'autres animaux par sport, pour satisfaire leur curiosité, pour embellir leurs corps et pour flatter leur palais. Les êtres humains tuent en outre des membres de leur propre espèce par cupidité ou par désir du pouvoir. De plus, les êtres humains ne se contentent pas de simplement tuer. A travers toute l'Histoire, ils ont montré une tendance à tourmenter et à torturer tant leurs semblables humains que leurs semblables animaux avant de les mettre à mort. Aucun autre animal ne s'intéresse beaucoup à cela.
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L'opposition à l'expérimentation animale a fait peu de progrès parce que les expérimentateurs, soutenus par des sociétés privées qui tirent profit de la fourniture d'animaux et d'équipements de laboratoire, ont pu convaincre les législateurs et le public que l'opposition n'est le fait que de fanatiques qui considèrent que les intérêts des animaux sont plus importants que ceux des humains.
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Video de Peter Singer (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Peter Singer
Interview extraite du film d'Astra Taylor "Examined Life" sorti en 2008.
>Ethique>Autres normes éthiques>Attitude envers les animaux (10)
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