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EAN : 9782371140004
292 pages
Envolume (30/11/-1)
4.67/5   3 notes
Résumé :
Un siècle nous sépare de la guerre 14-18 et pourtant l'écho des combats, la souffrance des poilus résonnent encore, comme si le devoir de mémoire avait pris racine dans le sang versé.C'est le sens du livre écrit par Jean Marie Borghino, redonner la parole à ceux qui ne l'ont plus, traiter par la fiction leur vie quotidienne dans les tranchées, leur espoir aussi d'une vie meilleure dans une Europe apaisée....
Que lire après Du sang sur les bleuets. Nouvelles sur la guerre 14-18Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Du sang sur les bleuets

C'est un recueil de 17 nouvelles consacrées à la première guerre mondiale et surtout aux Poilus.

Nous suivons les héros de ces nouvelles de la mobilisation générale à l'Armistice du 11 novembre 1918.

Ce sont des textes très poignant qui nous font vivre le quotidien de ces soldats dont un grand nombre d'entre eux ne sont jamais revenus chez eux.

Celle qui m'a le plus émue, c'est celle qui s'intitule « La perm ». Nous y suivons un jeune soldat qui se voit gratifié d'une douzaine de jours de permission pour retourner dans sa famille. Nous le voyons traverser toute la France puisqu'il part du Département de l'Aisne pour se rendre auprès de son père à Aix-en-Provence et malgré la joie qu'il a de retrouver son vieux père et sa « fiancée » au bout de quelques jours il n'a qu'une hâte c'est de retourner auprès de ses camarades de combats qu'il a l'impression de trahir en étant à l'abri loin de la guerre. Il ne comprend pas que les gens puissent continuer à vivre normalement alors qu'à l'autre bout du pays les soldats sont transformés en chair à canon.

Tout au long de ces histoires, nous vibrons avec les poilus, de la joie de pouvoir prendre une douche et enfiler des vêtements propres, à la découverte des premiers avions et chars de combat, à l'étonnement face aux nouveaux arrivants, les américains, qu'ils appellent les Sammies ou à la fraternisation avec l'ennemi un soir de Noël. Mais la il y a aussi beaucoup de scènes d'horreur, les morts et les blessés qui gisent sur le champ de bataille, les conditions inhumaines dans lesquelles vivent les poilus dans les tranchées, les camarades qui disparaissent sans laisser de traces, l'incompétence des généraux, les mutineries, les gaz mortels.

Ce sont vraiment de beaux textes, simples mais très émouvant. L'auteur Jean-Martin Borghino, rend un touchant hommage aux Poilus qui sont aussi nos grands-pères ou nos arrière-grands-pères.

Je remercie beaucoup Babelio et les éditions Volume… de m'avoir permis de découvrir un nouvel auteur et une nouvelle maison d'édition. le livre est d'un format carré (15x15) très facile à tenir, la présentation est agréable, sur la couverture en plus du titre et du nom de l'auteur il y a aussi sa photographie et une petite illustration qui est reprise sur chaque page de titre des nouvelles.

En plus d'être un livre très intéressant il a un présentation très sympa et originale, je le recommande vraiment, lisez le vous ne serez pas déçu.
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Un recueil de nouvelles sur la guerre 14/18 mais cela pourrait tout aussi bien avoir en sous-titre : nouvelles de la guerre.
Cela commence par Mobilisation et se termine à Rethondes pour l'armistice. Entre temps nous aurons eu une vue générale de cette guerre à travers les yeux de ces "poilus" victimes de la folie d'une époque.
L'auteur décrit minutieusement tous les événements auxquels sont mêlés ces hommes, leurs pensées, leurs drames et leur courages. Les lieux également.
La couleur des pantalons si visibles, trop visibles....le képi opposé aux casques à pointe. Avec de nombreux détails l'auteur nous fait avancer dans cette guerre. L'horreur des tranchées, l'arrivée des premiers chars, les mutineries,...
Ce livre est écrit sous forme de lettres, de journal, agrémenté de nombreuses références et explications qui montrent que l'auteur s'est très documenté pour donner une cohérence à ces nouvelles qui sont proposés chronologiquement.
C'est une fiction mais on a l'impression que ces histoires, ces rencontres, ces anecdotes sont vraiment la vie de ces hommes qui ont un nom et un prénom.
J'ai été gêné par ce côté fiction tant tout paraît véritablement vécu. La nouvelle appelée "La bonne étoile" est-elle inventée? Car on peut lire à la fin "lettre retrouvée sur le corps d'un soldat anonyme mort pour la France" Un peu ambigu à mon avis.

Malgré un lyrisme un peu trop appuyé on ne peut que frémir à la lecture de ce livre. Même si on connait l'histoire on sort ébranlé de toute cette boucherie. Trop de sangs sur ces bleuets. Les monuments aux morts égrènent des listes de noms dans tous les villages de France. L'auteur leur a redonné une certaine vie. Mais cela fait mal. Et il est impossible de lire ce livre d'une traite.

Merci aux éditions Volume, et au petit mot sympathique, et à masse critique.
Une maison d'édition que je découvre.
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Ce livre très bien écrit nous parle en toute simplicité de la grande guerre. du premier jour jusqu'à l'armistice, nous suivons les poilus qui doivent combattre l'ennemi. Écrit avec pudeur mais également franchise, nous nous sentons proche de ces soldats qui se retrouvent dans les tranchées alors qu'ils rêvent d'être chez eux. Nous ressentons la détresse des familles. Vraiment un bel hommage à ces hommes qui ont fait que la guerre a été gagnée grâce à leur courage et bravoure.
Je remercie les éditions volume et babelio de m'avoir fait découvrir ce livre
d'un format hors du commun et cet auteur.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Mon Dieu ; Pourquoi ? Nous ne méritons pas ça ! Nous sommes des êtres humains, sauvez nous ! Miraculeusement indemne, je parviens à quelques mètres de la tranchée des boches, le sol est jonché de corps agonisants, ce que je vois me fait horreur ! L'ennemi a subi lui aussi de plein fouet la tourmente, un véritable maelstrom. Les corps des "Felgrau" sont enchevêtrés, écrasés, aplatis, mutilés contre la terre. Soudainement, la poussière soulevée d'une déflagration m'aveugle, je me protège les yeux avec la main, je distingue mal ce qu'il y a devant moi. Une masse informe vert de gris erre comme un fantôme. Oh ! mon Dieu ! c'est un boche ! Il vient sur moi, m’agrippe, son poids me fait basculer, je tombe en arrière; il est blessé, il crache du sang abondamment et dans un dernier râle, perd connaissance. Je m'évanouis...
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Nous sommes relevés vers la fin du mois de mars. Une fois de plus j'ai été préservé par ma bonne étoile, d'ailleurs tous les poilus croient en leur bonne étoile ! On se raccroche à ce que l'on peut, à des riens, à un porte-bonheur, une médaille, un saint...
Mon père, je n'ai plus la foi. Je ne crois plus en rien. Est il possible de faire subir à l'être humain autant de misère ?
Pourquoi, qu'avons fait de si mal pour qu'on nous fasse vivre un tel cauchemar ?
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Pourquoi tant de haine, tant de souffrance, tant de morts ?
L'humanité toute entière est en train d'oublier ce qui s'est passé ici.
L'angoisse qui m'étreint au moment où j'écris ces lignes,
Me donne à penser, que devant cet oubli collectif,
Un jour tout peut recommencer.
A tous ces glorieux combattants d'une génération de sacrifiés dont le seul tort est d'avoir eu vingt ans en 1914.
Puisse notre mémoire les faire vivre dans nos coeurs pour l'éternité,a fin que nul n'oublie leur sacrifice.
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Avec l'apparition de ces nouvelles armes : lance-flammes, gaz asphyxiants, chars d'assaut, nous n'avons aucune chance de nous en sortir vivants. De plus, maintenant c'est devenu une habitude, à chaque fois l'ordre tombe net, irrévocable : " Il faut tenir coûte que coûte, ne reculer à aucun prix et se faire tuer sur place jusqu'au dernier plutôt que e céder un pouce de terrain". Nos politiques et nos généraux nous font mourir, ils nous vendent comme des animaux que l'on mène à l'abattoir.
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Mais comment peut-il y avoir une guerre ? Nous sommes une nation civilisée, et c'est le XXe siècle ! L'été est radieux, la campagne est magnifique, la récolte cette année s'annonce prometteuse et ma femme vient de mettre au monde une belle petite Louisette à la frimousse potelée.
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