Que ça fait du bien, une lecture calme, pas trop sanglante, pas trash du tout et avec, en plus, un bon pastiche holmésien.
Oui, je le dis tout de suite, ceci est un bon pastiche holmésien, pas le meilleur, mais tout ce qu'il y a de plus correct, autant dans l'enquête que dans les personnages de Holmes et Watson.
Holmes, bien qu'un peu différent de sa version canonique, n'en est pas moins un personnage qui s'impose, même s'il affiche un meilleur caractère que son original et Watson est assez conforme à lui-même, sauf pour le prénom, James (il se prénomme John, mais l'auteur a peut-être voulu faire un clin d'oeil à la nouvelle canonique où son épouse le prénomme James).
Une fois de plus, notre détective préféré va enquêter en France. Pourquoi ? Parce qu'il a été appelé à la rescousse par son cousin, Horace Vernet (rien à voir avec le peintre), car leur ancienne bonne a été tuée de manière affreuse. Retraité dans le Sussex (oh, le coquin), il va se faire accompagner par un Watson qui avait juste envie de sortir un peu de chez lui et d'échapper à sa nouvelle future femme, une suffragette.
L'enquête se déroulera sur 350 pages et malgré la longueur, je n'ai pas vu le temps passer. le duo d'auteurs a réussi à donner du rythme à leur récit et il ne souffre pas de moments d'ennui. Et puis, ils ont ajouté du mystère aux mystères des meurtres de bonnes, puisque Holmes va aller se recueillir sur la tombe d'une jeune fille de 22 ans qu'il a bien connu avant…
Mon plaisir, en lisant un polar, c'est d'essayer de trouver le ou la coupable, même si je n'y arrive pas toujours… Dans ce cas-ci, je me suis fait avoir sur toute la ligne et n'ai rien vu venir. Watson était dans le brouillard, tout comme moi, et seul Holmes avait réussi à relier les fils épars pour débrouiller cette énigme. J'ai été eue et j'adore ça.
Avec une écriture simple, mais non simpliste, les auteurs ont réussi à m'immerger à Poitiers, en 1910, et à me surprendre avec leur final inattendu. Enfin, parce que moi, je n'avais rien vu… Des plus perspicaces comprendront peut-être en même temps que le détective de Baker Street.
Un bon pastiche holmésien qui mérite de figurer dans les étagères sur lesquelles ne se trouvent que les meilleurs. Je possède d'autres romans du duo, il serait temps que je les sortisse de mes étagères aussi (en espérant qu'ils soient aussi bons que celui-ci).
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