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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je vais ajouter ma perle au collier, ou plutôt pour rester dans l'ambiance mon île à l'archipel. Merci à Paul, Patrick, Nicola et Sarah qui m'ont donné envie de découvrir ce livre, et merci spécialement à Nicola qui l'a partagé avec moi.

Rodden Eiland : ile baptisée ainsi par Édouard Hythlodée en l'honneur de son meilleur ennemi et néanmoins collègue, Piet de Band, de nationalité néerlandaise. Édouard Hythlodée est un poissard. Déjà imaginez porter un nom pareil : quel cauchemar à chaque rentrée scolaire quand il faut remplir quelques dizaines de fiches avec son nom correctement orthographié (c'était encore le cas quand mes enfants étaient scolarisés, peut-etre internet les a fait disparaitre). Cela ne l'a pas empêché de devenir vétérinaire, et pas des moindres, puisqu'il est une des sommités de la chirurgie vétérinaire et ainsi invité à un congrès au Japon. ce qui lui vaut, comble de la poisse, de se retrouver enfermé dans les toilettes d'un avion que personne ne réussit à ouvrir.

Il ne sait pas encore que cet énième déboire va lui sauver la vie, quand l'avion va s'abimer en mer;

Notre anti héros, seul dans ses toilettes, va se retrouver tout aussi seul sur son ile après le crash de l'avion. Il va devoir s'adapter, déployant des trésors d'ingéniosité, espérant dans les premiers jours l'arrivée des secours. Espoir déçu soir après soir, mais demain est un autre jour...

Je ne vous en dirai pas plus, de peur de déflorer le sujet. Sachez que j'ai beaucoup apprécié cette lecture, l'écriture sans fioritures et efficace de l'auteur, les questions soulevées par les diverses situations dans lesquelles se retrouve notre Robinson qui nous poussent à réfléchir, les références littéraires nombreuses.

J'ai cru deviner une fin, qui m'aurait un peu déçue. Il n'en est rien. La chute est surprenante et m'a beaucoup plu.

Un roman et un auteur à découvrir.
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Une belle couverture toute douce, bleu profond Océan Pacifique, au milieu se dessine une petite île rousse en forme de croissant approchée par un autre petit îlot : tel est l'écrin de ce roman de Bouffanges, Rodden Eiland.

Grâce à l'éclairage d'Elea (vu pour ma part vers la fin de ma lecture), il est en effet évident que cette île représente la prison de N. Mandela, encore fallait-il le savoir ou ne pas l'avoir oublié...

Des références culturelles, multiples et variées, ce livre en est rempli, j'ai bien dû passer à côté de quelques-unes ;-), notamment des références littéraires avec entre autre J.L Borges et L.Caroll.

Ajoutées à une écriture agréable et pleine d'humour, malgré la situation, dirons-nous critique, ces citations (Invictus par exemple) font de ce livre un écrit fort intéressant de Monsieur Bouffanges ! Merci à vous, j'ai adoré ! Et merci à Nicola de m'avoir fait découvrir cet auteur que je continuerai à lire à travers ses Zombies, moi qui n'aime pas les zombies, c'est un comble ;-)

Mais je m'égare.

Notre héros, si je puis dire, il s'agirait là plutôt d'un anti-héros, Edouard Hythlodée, est un éminent vétérinaire. Il pense être l'homme le plus poissard du monde. Pas si poissard que ça finalement au vu des événements à venir.

Bon d'accord, je vous l'accorde, ça commençait mal. Edouard, se rendant à un congrès professionnel, se retrouve coincé dans les toilettes de l'avion Melbourne-Tokyo, ce qui n'est pas du meilleur confort quand les turbulences se mettent de la partie. Mais quand l'amerrissage d'urgence s'impose et que l'avion se partage en 2, se trouver dans la queue du boeing vaut à Edouard de se retrouver seul survivant sur une île déserte.

Après le prologue où le narrateur se présente, le livre est découpé en 3 parties.

La 1ère est consacrée à la découverte de l'île et à l'installation d'Edouard qui fait preuve d'un trésor d'habileté, ses qualités de chirurgien lui sont d'un grand secours , il est doté d'une inventivité que, même dans les cas les plus désespérés, tout le monde n'aurait pas.

Dans la seconde partie, la vie s'organise, on frôlerait presque le confort ;-)

Et la 3ème partie, ah ah, vous y avez cru hein, et ben non, je ne vous dirai rien, na !

Dans cette robinsonnade, très agréable à lire, on retrouve bien sûr Robinson Crusoé, Seul au monde... qui posent la question du sens à donner à sa vie dans cette situation de solitude ?

De plus, une analyse très pertinente de la société est ici faite par l'auteur. Il nous apporte une réflexion sur l'organisation sociale, notamment sur la démocratie. Les humains, même s'ils cherchent à s'éloigner des schémas habituels, ne retombent-ils pas toujours dans les mêmes travers dès qu'ils sont une petite poignée ?

Pour ce livre sympathique, écrit avec humour et sujet à réflexion, je réitère mes remerciements à Nicola et aux amis Babéliotes qui m'ont permis de découvrir cet auteur (merci à Nicola aussi de m'avoir envoyé ce livre). Auteur que je continuerai à suivre et qui m'aura donné envie de lire Borges que, honte à moi, je n'ai fait que parcourir au travers d'extraits.
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Rodden Eiland de Bouffanges est une belle robinsonnade que je dois à mon amie Nicolak et dont la clé pour mieux en connaître le sens caché m'a également été fournie par Elea2022, une autre amie de Babelio. Si Robben Island est en effet l'île prison où Nelson Mandela est resté dix-huit de ses vingt-sept années de détention, Rodden Eiland est l'île qui va servir également de réclusion à Édouard Hythlodée, notre héros vétérinaire de son état mais aussi le type le plus malchanceux du monde. Embarqué dans un vol à l'autre bout du monde pour un congrès de vétérinaires, il assiste impuissant au crash de son avion en étant bloqué dans les toilettes.

Il se réveille sur un ilot désert où il va passer plusieurs années de sa vie. La première partie du roman nous parle de la façon dont il va essayer d'y survivre. On navigue entre la série tv « Lost » de J. J. Abrams et le film « seul au monde » de Robert Zemeckis avec Tom Hanks. La débrouillardise et le savoir-faire de notre véto n'a pas à rougir de celle de nos Teheiura, Laurent ou encore Claude candidats emblématiques de Koh Lanta. On y passe un moment sympa et la plume de Bouffanges y est pour beaucoup.

La deuxième partie de cette aventure est plus intellectuelle (je vais me faire des ennemis avec les fans de Denis Brogniart). Elle aborde les difficultés que rencontrent toute personne ayant passé plusieurs années seule et qui retrouve d'un seul coup la société et les relations qui vont avec. Que ce soit pour le spéléologue qui sort de sa grotte, le cosmonaute de l'ISS qui retrouve la terre ferme ou pour le détenu qui sort de prison après une longue peine, comment doivent-ils aborder le retour à la civilisation ? Est-il plus facile de rester dans son isolement ou essayer d'en sortir ? Bouffanges tente de répondre à ces questions en proposant plusieurs solutions dont certaines nous prennent aux tripes. Il a le don de nous mettre en face de ces difficultés existentielles avec un brio et une dextérité qui en font tout son charme.

Comme pour Jorge Luis Borges ou Lewis Carroll dont il fait souvent référence avec Bouffanges, on ne sait jamais si son monde est fantastique ou réel ou s'il existe une différence entre son récit et le rêve. Avec son écriture simple mais addictive, il sait nous prendre par la main et nous emmener très loin avec lui. Il s'y connait le bougre et possède cette faculté qui est propre aux grands écrivains. Avec lui, on oublie vite les lettres et les mots et on se retrouve dans un grand livre ouvert où les images s'impriment et se bousculent sans cesse à la manière pressée et rapide du célèbre lapin blanc d'Alice.

Un deuxième Bouffages lu pour un deuxième coup de coeur subi. On est prêt à en dévorer d'autres sans aucune modération.

« Il n'y a rien de mieux que de retourner dans un endroit qui est resté inchangé pour comprendre à quel point vous avez changé. »
N Mandela
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Voilà, je viens de terminer Rodden Eiland et que dire ? Je ne sais pas trop, alors je vais balancer ce qui me traverse l'esprit, comme d'habitude, à défaut d'écrire un retour puissant comme certains savent le faire.
Rodden Eiland, c'est l'histoire d'Édouard Hythlodée, le type qui se croit le plus poissard du monde. Vous savez, ces personnes dont on dit que quand un avion s'écrase, c'est sur leurs pompes ? eh bien lui, il y était, dans l'avion qui s'est écrasé... sauf que coincé dans les toilettes. Ça semblait mal parti pour lui dès le départ, sauf qu'en fait, non, puisque c'est probablement sa situation "privilégiée" dans l'appareil qui lui a sauvé la vie.
Notre héros se réveille donc sur une île déserte, avec pour seule compagnie un fragment de la queue de l'avion... vide de tout, sauf de quelques bagages, dont sa trousse de super-véto.
Sacré coup de bol pour notre poissard, parce que personnellement, inutile de préciser qu'elle ne m'aurait pas servi à grand-chose.
Toute la première partie du livre relate les difficultés que rencontre Édouard à s'adapter à sa nouvelle vie, dans un environnement loin d'être accueillant. Parce que ce n'est pas vraiment le jardin d'Eden, cette île. On pourrait même presque la qualifier d'hostile. Mais malgré tous les obstacles rencontrés, les souffrances, de la faim à la soif en passant par les blessures diverses et variées, notre véto va déployer des trésors d'imagination, aidé en cela par son intelligence hors du commun, ne nous le cachons pas, pour "apprivoiser" son environnement. Je serais morte au moins cinquante fois, à sa place.
Encore que maintenant, grâce à tout ce que j'ai appris dans ce roman aussi instructif qu'intéressant, pour ne pas dire passionnant, j'ai presque l'impression que... mais ce n'est qu'une impression. Ce qui me console un peu, c'est que la plupart des gens seraient dans le même cas.
Quant à la seconde partie du livre, je n'en parlerai pas, donc je fais bien d'aborder le sujet, ça apporte un petit quelque chose, n'est-ce pas ? Plus sérieusement, les spoilers c'est pas top, alors je laisse aux lecteurs le soin de la découvrir. Je dirai juste qu'elle est complètement différente de la première et que la plume de l'auteur fait merveille en abordant l'un des sujets qui lui tiennent à coeur, du moins je le pense... la nature humaine dans toute sa splendeur. En un mot, la société. Oh, il est très fort pour analyser l'âme de nos congénères et comme d'habitude, tout sonne très juste.
Alors ce livre, je vais vous dire, c'est a priori tout à fait le genre sur lequel je ne suis pas portée du tout. Mais... c'est Bouffanges qui l'a écrit et ça fait toute la différence. Cet auteur a le don de me faire aimer, voire adorer tout ce qui pourrait presque me rebuter au premier abord. le terme est un peu fort (rebuter, pas adorer, hein), mais vous avez compris.
Quel que soit le sujet, c'est juste tellement magnifiquement écrit qu'on ne peut que se prendre au jeu et se laisser embarquer. Alors grimpez, c'est parti, on décolle.
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Lorsque l'on s'appelle Édouard Hytlodée, vétérinaire chirurgien orthopédiste, et que l'on se retrouve coincé dans les toilettes d'un avion à quoi peut-on bien s'attendre ? Aux moqueries de ses confrères, peut-être ? Mais avec un peu de chance on y échappe en se crashant…
Good Morning, Rodden Eiland . Ainsi va la vie… Comment survivre sur une petite île déserte ?
Être un scientifique va l'aider, sa façon de gérer cette crise m'amuse. Il va être sauvagement agressé par un crabe, mordu par un serpent venimeux, élèvera des rats. Se créer une petite vie tranquille et repartira à zéro après un tsunami. Qui a dit que l'on s'ennuyait sur une île déserte ?
Et puis le plus improbable arrive : les passagers d'un bâteau qui fuit la civilisation. D'abord surpris, il va s'accoutumer. de suite, construction d'un petit village, il faut un chef, il faut des règles. Va-t-on vers un club mèd, vers une dictature ?
J'aurais bien vu le cratère du volcan en dernier handicap pour un parcours de golf mais non Bouffanges est raisonnable et après les échecs dans Zugzwang (une nouvelle), nous apprenons les règles du : dragon , poisson, harpon.
Même s'il se sent un peu à l'écart, Édouard Hytlodée à de la ressource. .. Quelle chute.
D'un début en mode survivaliste, nous passons à un essai de civilisation parfaite mais est-ce possible ?
Beaucoup de références Saint-Éxupéry, Borgès, Nelson Mandela en exergue. Une plume fluide, de l'humour, un côté moqueur. Bref une réussite, on en voudrait plus. Je me suis bien promenée sur cette île grâce à Nicola et tous les babelpotes qui l'ont découverte avant moi.
Hasta la vista, Rodden Eiland .
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« L'enfer, c'est les autres »

Encore un livre formidable de cet auteur que je ne connaissais pas.
Je fais partie des happy few à découvrir ses « îles aux trésors »., merci encore aux babeliotes qui m'ont ouvert le chemin.
C'est un plaisir renouvelé de le lire, et de s'émerveiller des histoires qu'il nous raconte, avec son style malicieux et profond.

Rodden Eiland tient à la fois du roman ou du film d'aventures façon Robinson Crusöe ou Seul au monde, de la fable écologique, et du conte philosophique, dans la lignée du Candide de Voltaire.

Le héros de cette histoire, Édouard Hythlodée, se définit dès le début comme un « poissard », confronté depuis toujours à accumuler la malchance, ce qui, nous le verrons ensuite, lui a donné des ressources étendues pour résister aux coups du sort.

L'histoire débute par sa situation inconfortable de passager d'un avion enfermé dans les toilettes à l'arrière de l'appareil. Mais cet enfermement va le sauver lorsque l'avion se crashe sur une petite île déserte du Pacifique.
Il découvre qu'il est le seul survivant resté dans un morceau de l'avion, dont la majeure partie a du être engloutie dans la mer.
Après une phase de sidération devant ce qui lui est arrivé, très vite, sa capacité à résister à la poisse va faire merveille. Son tempérament de Géo Trouvetou va lui permettre d'appréhender son environnement, et de faire preuve d'une inventivité extraordinaire, et de respect du milieu dans lequel, au sens propre, il est tombé,
C'est un régal de découvrir toutes les trouvailles de ce naufragé émule de Mac Gyver. le voilà confronté à trouver des moyens pour ouvrir des noix de coco, pour sélectionner les fruits comestibles, pour pêcher et conserver le poisson, pour construire une hutte, un radeau, etc…. Une des plus surprenantes trouvailles, c'est sa domestication d'une espèce de rat qu'il appelle ses « colosses » par sélection des individus les moins agressifs, animaux qui lui servent d'alerte pour prévenir les orages et dont il ne comprendra pas le dernier message. le récit est ponctué de réflexions malicieuses, de références à Lewis Caroll, à Borges, et il m'est arrivé de me demander si cette histoire ne tirait pas sa substance d'un jeu initiatique.
La survenue d'un raz-de-marée va détruire tout le petit monde qu'il avait aménagé et tout est à recommencer, ce qu'il va faire avec patience et abnégation.
Et puis, au bout de 8 ans, apparait un trimaran ayant à son bord 5 hommes et 5 femmes se qualifiant eux-mêmes d'anticapitalistes. Et là, tout bascule, jusqu'à une fin subtile et déconcertante, je n'en dis pas plus, mais « le pluriel ne vaut rien à l'homme et dès qu'on est plus de quatre, on est une bande de cons », la chanson de Brassens s'applique tout à fait à la conclusion de cette histoire. Et pourtant, il y a en toile de fond, une réflexion malicieuse sur la démocratie qui ne manque pas d'intérêt.

Le thème de cette histoire est bien connu, me direz vous, les références nombreuses, et volontairement revendiquées (ainsi le clin d'oeil des émissions du vendredi!), mais justement cette revisite est complètement originale, et l'on est séduit notamment par son ton détaché, et souvent sarcastique. Et puis, ce poissard d'Edouard nous communique son amour de la vie sous toutes ses formes, et envers et contre tout,..et toutes et tous.

Bref, un roman à lire et à relire
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Édouard Hythlodée est un poissard atavique... jusqu'au jour où sa poisse lui sauve la vie, pour mieux ensuite le transformer en naufragé, seul au monde sur une île déserte.
Le début m'a enchanté, puis mon intérêt a commencé à s'éroder sur les rochers de la survie qui, si elle est bien pensée et réfléchie par l'auteur, est quand même assez factuelle. C'est là qu'on se rend compte que c'est difficile de produire un roman intéressant sans interactions sociales.
Heureusement, j'ai retrouvé un enthousiasme entier à l'arrivée d'un petit groupe de bateliers marginaux qui décident de tenter de construire une utopie sociale avec Édouard.
Oui, Bouffanges est un petit farceur. Il vous parle de l'histoire d'un Robinson Crusoé, mais c'est finalement en faisant l'exégèse de la société humaine qu'il vous retourne comme une crêpe !
Bien que cette lecture soit lointaine pour moi (elle date du collège, mais m'avait durablement marqué), il y a un peu du l' île de Robert Merle dans ce Rodden Eiland, et il y a pire comme comparatif.
À partir de là, l'auteur ne m'a plus lâché, égrenant avec un humour bienvenu les tâtonnements de ce groupe de naufragés entre démocratie, communisme, unanimisme (je sais pas si ça se dit), pour que ça finisse bien sûr inévitablement en cacahuète, bon sang ne saurait mentir.
Mention spéciale pour la chute, éblouissante.
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Robinsonade qui, tout en rendant hommage à ses prédécesseurs littéraires ou cinématographiques, trouve sa propre personnalité et, comme souvent avec Bouffanges, nous fait voyager sans quitter son lieu de lecture. Analyse humaniste de l'âme humaine et de ses travers. À lire absolument
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Ce livre me faisait de l'oeil depuis mon inscription sur ce forum, avec vos élogieux commentaires ainsi la couverture que j'aime beaucoup, simple et belle. du coup, j'ai préféré acheté la version papier, j'ai besoin du contact avec les pages ! Bref.

Une histoire sur un personnage échoué sur une île déserte n'est pas particulièrement originale en soi.
Pourtant ce poisseux à l'humour accrocheur d'Edouard Hythlodée me plait bien et c'est là où l'on sent le talent de Bouffanges : quelques lignes suffisent pour provoquer le fameux "je DOIS savoir ce qu'il va lui arriver !"
C'est à la fois drôle et attachant, les pages défilent, il ne se passe pas grand chose (ce n'est pas péjoratif du tout) mais ce 'pas grand chose' est précisément ce que j'ai apprécié car réaliste par rapport à la situation sans tomber dans le cliché.
Il s'installe donc sur cette île et s'intègre petit à petit à la nature déjà présente sans chercher à la dominer (sauf pour les rats mais c'est juste pour se sentir moins seul, il ne les fait pas souffrir) et comme il n'est pas trop bête, il se débrouille plutôt bien malgré les mésaventures inévitables qui viennent pimenter un peu le tout.

La référence au Dormeur du Val m'a fait un effet bizarre, comme si l'auteur l'avait fait exprès pour moi... haha !

J'ai adoré le final !
En fait, la 3ème partie me décevait beaucoup quand je lisais, je voyais ça comme une solution de facilité et je râlais après l'auteur... Que ni ni ! C'est tellement bien ficelé... je ne sais pas comment exprimer sans trop en dire alors... je dirais juste que je partage totalement cette vision du monde et la manière dont l'auteur le fait comprendre sans le dire directement m'a beaucoup plu.

C'est donc une lecture assez intense, agréable et surprenante !!! Bref j'ai adoré et recommande vivement cette lecture rapide et efficace. Un auteur à suivre.
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A mi-chemin entre Lost et Koh Lanta, avec « Rodden Eiland » Bouffanges revisite l'histoire du naufragé solitaire sur une île déserte.
Et le résultat est des plus réussis : tout sonne juste, le style est vivant et maîtrisé, de quoi offrir un bon moment de lecture et de dépaysement.
On se prend au jeu de la survie et de l'adaptation de cet homme (auto-proclamé roi de la poisse mais pas tant que ça…) en milieu naturel, donc a priori hostile pour un civilisé.
Mais le plus hostile n'est finalement pas le milieu naturel, mais les bipèdes humanoïdes qui le peuplent et qui, dès qu'ils sont une poignée, tentent de reproduire les schèmes auxquels ils tentent (de gré ou de force) d'échapper.
Un récit chargé de sens qui se lit avec plaisir et qui nous captive jusqu'au bout.
Lien : https://www.facebook.com/Syl..
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