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La saga d'Aila tome 3 sur 8
EAN : 9782759901425
UPblisher (13/12/2013)
4.17/5   3 notes
Résumé :
Appelée par l’Oracle, Aila reprend la route vers le pays hagan. Bouleversée par la cruauté de son implacable destin, elle craint de renoncer à sa personnalité et à sa place auprès des siens. Si seulement elle avait le choix !

Saura-t-elle préserver son monde de la convoitise de Césarus sans succomber à l’Oracle de Tennesse ?

Aila poursuit son combat contre ses ennemis de toujours, à commencer par la sorcière… Rejointe par une alliée ina... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Même avis que pour le tome 2: histoire toujours palpitante mais trop de longueurs. J'espère que l'aventure va aboutir dans le prochain tome.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Chapitre 9 du tome III :
Aila trouva l'endroit qu'elle cherchait, loin de toute habitation, perdue au cœur d'une forêt, dans une clairière où elle s'allongea, le ciel au-dessus de sa tête. Elle cessa d'être Aila et se découvrit une infime partie de l'univers... Son esprit investit le monde qui grouillait autour d'elle. Il s'infiltra dans le silence d'un chêne centenaire et se réveilla dans la sève, source de vie, il parcourut les racines, remonta jusqu'à la pointe des feuilles avant de replonger vers le sol où il s'exprima à travers un simple brin d'herbe. Elle se devait de rester humble tout en multipliant les approches... Devenir une abeille qui butinait, telle la pièce anonyme d'une communauté, ou un ver de terre, aveugle et rampant qui lui apprenait que posséder des yeux n'était pas nécessaire pour avancer. Chaque transformation lui délivrait une leçon de vie qui la poussait à aller toujours plus loin dans l'infiniment petit : une fourmi, un grain de sable, une poussière, un rayon de soleil. À chaque pas, Aila reculait les limites de sa connaissance jusqu'à l'étourdissement, elle n'en croyait ni ses sens ni son entendement. Si seulement Hamelin avait été avec elle, il aurait jubilé... Elle perçut le son de sa voix comme l'écho de sa façon de concevoir le monde à travers sa personnalité extraordinaire et généreuse... Alors qu'elle pensait arriver au bout de ses découvertes, elle replongea encore plus en profondeur, glissant sur une piste vertigineuse sans pouvoir s'arrêter. Elle n'était plus le brin d'herbe, ni l'abeille, ni la lumière, mais en eux. Et incroyable ! Loin de former un tout, ils étaient eux-mêmes constitués d'un ensemble d'éléments si petits que les meilleurs des yeux ne les auraient pas discernés, ils n'apparaissaient qu'à un esprit empreint d'une immense liberté, de celle qui pourrait les appréhender sans jamais comprendre leur essence... À peine le temps de souffler, et, de nouveau, elle s'engagea dans une nouvelle descente qui l'entraîna toujours plus en profondeur. Elle frémit. Comment pouvait-elle concevoir que quelque chose d'encore plus insignifiant pût posséder une réalité ? Et pourtant, irrésistiblement, attirée vers la source d'un univers de plus en plus microscopique, elle franchissait des frontières ignorées de tous : celles d'un monde dans un autre monde, une explication des débuts de la vie... Lors de cette chute vertigineuse, elle pénétra dans un lieu dont toute lumière avait disparu, un lieu similaire au cercle noir de l'esprit... Seule, entourée d'obscurité, elle écoutait, à l'affût du moindre signe. Bientôt, elle perçut un frémissement autour d'elle, comme une vibration provoquée par une particule minuscule, si petite et si rapide que son regard ne parvenait pas à la suivre. Quasi indétectable, l'existence de cette dernière était cependant indubitable. Laissant dans son sillage une trace de son passage, cet élément bouleversait l'ombre traversée avant de repartir comme si de rien n'était... Aila ferma ses paupières et inspira longuement. Si elle ne pouvait la capter avec ses yeux, son esprit s'accrocherait à elle jusqu'à s'y fondre et y perdre son identité. Bientôt, elle fusionna avec cette particule qui tournait et tournait encore, inéluctablement, mue par aucune autre envie que celle de virevolter éternellement. Puis, soudain, il lui apparut au centre de toute cette noirceur, si grand alors qu'elle était si petite, si dense alors qu'elle était si légère, si fort alors qu'elle était si fragile et, pourtant, tout autant invisible qu'elle à la perception des hommes... Elle ressentait son attraction et accepta de n'être conçue que pour graviter à sa périphérie, conséquence de la parfaite cohérence de la nature. Elle le visualisa comme le noyau sombre d'un fruit, dont la peau extérieure formerait une enveloppe impalpable. Combien d'heures ou de jours dura l'assimilation de toutes ces nouvelles formes de représentation ? Elle n'en sut rien, sa notion du temps s'était égarée. Alors qu'elle pensait enfin parvenir à une pause salutaire, un concept stupéfiant surgit dans son esprit comme une lueur aveuglante, balayant toutes les croyances qui décrivaient l'origine de la vie : cette dernière n'existait que grâce à cette particule insaisissable, perpétuellement en mouvement autour de son noyau. Et malgré la simplicité apparente de ce système, la diversité de l'univers était née de leur alliance. Par les fées ! Elle l'imaginait à peine : tout ce qui était vivant comme tout autant ce qui ne l'était pas contenaient ce grain et ses microscopiques éléments en rotation éternelle ! Bientôt, Aila cessa d'être seule, de nouveaux venus l'avaient rejointe au cœur de la matière et contribuaient à grossir la pièce centrale. L'esprit d'Aila explosa d'émotion face à la beauté de ce ballet intemporel, cette ronde infinie et magique, cette ronde à l'origine de la création du monde ! La lumière jaillit auprès d'elle, l'aveuglant après l'obscurité qui l'avait entourée. Elle se sentit aspirée et se dirigea sans aucun contrôle vers l'enveloppe. Autour d'elle, l'espace lui parut flou comme si elle se déplaçait trop vite pour en percevoir les détails. Son cœur battant à tout rompre, elle pressentait que son voyage n'était pas achevé, mais toutes ces notions nouvelles avaient ouvert une brèche en elle dont elle tentait encore de maîtriser les effets. À toute vitesse, elle remontait l'infiniment petit, traversa son corps en un éclair avant d'être propulsée vers le ciel. Elle s'éloignait du monde minuscule qu'elle venait de rencontrer. Si grand un instant plus tôt, il s'effaça presque immédiatement, devenant invisible en raison de la faiblesse de ses dimensions. Elle inspira profondément pour tenter de calmer la profusion des sensations étourdissantes qui l'emportaient irrémédiablement. Trop, c'était trop, comme une folie qui menaçait de lui faire perdre la raison... Qui croirait ce qu'elle avait vu ? Personne ! Cette conception appartenait aux secrets inviolables, de ceux à ne jamais dévoiler à quiconque, car peu se montreraient capables d'en accepter la réalité... À présent, où ce déséquilibre permanent l'emmenait-il ? Sa Terre devenait un objet minuscule et, pourtant, visible dans un nouveau cercle noir, qui tournait, elle aussi, autour d'un noyau éclatant de lumière... Là, non plus, elle n'était pas seule, d'autres points tourbillonnaient avec elle à des distances variables... Toujours ce grain central, obscur ou étincelant, avec des corps pour graviter en harmonie avec lui, à grande ou faible vitesse ; l'univers n'était que la répétition sans fin d'un même modèle... Traversant un espace vidé de toute atmosphère, elle se rapprochait de l'astre dont elle perçut la chaleur, puis la brûlure. Perdant sa nature charnelle, elle plongea dans son cœur en fusion. À nouveau, elle se sentit devenir de plus en plus petite, redécouvrant les particules élémentaires invisibles et leur noyau caché dans son enveloppe sombre. Elle hoqueta de surprise tandis qu'un vent solaire l'entraînait au loin. Elle repassa près de sa Terre et s'enfuit vers l'infiniment lointain. Toujours, l'alternance entre les zones actives et celles presque inertes se renouvelait. Sans atteindre les confins de l'infiniment grand, sa vitesse ralentit, lui laissant le temps de contempler ce monde sans horizon, avec humilité et émerveillement. Où qu'elle se dirigeât, seuls existaient ces quelques éléments, si peu nombreux, mais terriblement essentiels, et, aussi incroyable que cette conception pût paraître, leur association avait tout créé, du plus grand au plus petit, tant de richesse avec si peu, une magie encore plus extraordinaire que les autres, une magie qui pourrait devenir sienne...
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