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3,93

sur 3602 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le tournis...Je finis ma lecture avec le tournis, les virages à 90 degrés tout au long de la lecture de ce livre survolté, certes addictif et haletant, m'ont quelque peu éreintée et je vais attendre un peu avant de passer au tome 2 car, figurez-vous, il y a 10 tomes dans cette saga dont on ne connait pas l'auteur. Un auteur assurément qui a dû prendre des psychotropes pour pondre un tel objet littéraire non identifié…Je suis persuadée qu'il s'agit d'un duo de choc qui a imaginé une telle histoire, échevelée, filant à 100 à l'heure, l'association de deux monstres géniaux. Oui, je suis certaine que Stephen King a persuadé Quentin Tarentino d'écrire ce livre avec lui. le King pour le côté suspense, horreur, surnaturel, les références clin d'oeil aux années 60 et aux héros emblématiques américains, et Tarentino pour les personnages pittoresques, les combats d'arts martiaux, les giclées de sang, la présence des vampires, les scènes de combat surréalistes et l'humour noir. Pour la narration très cinématographique, gros plans et travelings, accélérés et ralentis maitrisés de main de maitre au sein d'une histoire improbable dans laquelle jaillit Elvis, Catwoman, Bruce Lee et tant d'autres. Pour le côté un tantinet série B et héros sombres.
Imaginez Billy Summers dans Kill Bill, ou dans Les huit salopards. Les deux ambiances, si singulières, se retrouvent dans ce livre, accumulant les clichés, les clins d'oeil, les références, les apartés, comme les deux artistes savent si bien le faire, l'un dans les livres, l'autre dans les films…

« Sanchez, toujours spectateur de la scène derrière son comptoir, s'apprêtait à se mettre à couvert hors de portée des giclements de sang et de cervelle, sans parler des balles perdues, qui d'un instant à l'autre voleraient dans tous les sens, lorsqu'il aperçut quelque chose du coin de l'oeil.
Des ténèbres profondes où était plongé le fond de la salle, une nouvelle silhouette se détacha pour prendre part à la petite fête. Elle était vêtu d'une sorte de barboteuse blanche avec de gros boutons noirs sur le devant. le visage était maquillé de blanc, les yeux rehaussés de traits noirs et épais. Une grosse larme noire avait été peinte à la commissure de l'oeil gauche. A cela s'ajoutaient une paire de chaussons noirs pointus et un chapeau comique mi-noir, mi-blanc. Un clown. Pas un clown de cirque, mais un de ces Pierrot tristes de pantomime qu'on trouvait sur les scènes d'Europe. de ses longues manches, il tira soudain deux fusils à canon qu'il pointa en direction de la tête d'El Santino ».

Ça commence tel un western mexicain et ensuite…ensuite ça frôle l'ésotérisme, la science-fiction, le bon vieux polar, le roman noir, le Kung-Fu, les histoires de vampires. J'en ai perdu mon latin, riant et grimaçant tour à tour, avec la sensation par moment d'un côté « too much » que j'acceptais quand même volontiers mais bon, hein, faut pas pousser trop mémé dans les orties. Sans doute, ne suis-je pas la cible idéale pour ce livre musclé et punchy rempli de testostérones. Quoique. Survitaminé et décomplexé, ce livre a le mérite de sortir totalement des sentiers battus avec ce mélange surprenant des genres. Moi qui aime être étonnée en littérature, je peux dire sans conteste que je l'ai été et j'ai trouvé ce livre dans le livre bien vu, très malin, et proprement vertigineux : Ce livre sans nom, nous le retrouvons en effet dans l'histoire et ça fait froid dans le dos : chaque personne qui a lu ce livre sans nom et sans auteur, a été tué. Vous voilà prévenus…

Cette histoire, c'est d'abord un lieu : la ville de Santa Mondega probablement en Amérique du Sud, ville étant connue comme étant la plus dangereuse au monde (mais ne cherchez pas vous ne la trouverez sur aucune carte) et c'est, très souvent, un bar, le Tapioca. Je reprends la critique de @Hugo dont je vous conseille fortement la lecture si ce livre vous intéresse : « En fait là-bas, c'est le pays du second degré, de la violence gratuite, du malsain gentillet qui fait marrer, ça se prend pas du tout au sérieux, ce n'est jamais vraiment glauque, c'est juste d'une vulgarité « sans nom »… tellement jouissif et addictif qu'on en redemande… »

Cette histoire, ce sont des personnages hauts en couleur, une bande de sacrés voyous, pour ne pas dire les pires raclures qui peuvent exister, tous plus roublards les uns que les autres, incarnés selon les différents archétypes du mal, depuis la pire pègre mafieuse jusqu'à la corruption, mais avant tout un personnage : le Bourbon Kid. Un homme encapuchonné à l'origine d'une tuerie d'anthologie il y a cinq ans faisant 300 victimes, devenant en effet particulièrement incontrôlable dès qu'il boit du Bourbon. Verre de Bourbon rempli, exige-t-il de sa voix rocailleuse aussi glaçante que la voix du Diable. Ses meurtres sont signés : des meurtres abominables, victimes énucléées et langue tranchées, entre autres.
Mais il y a aussi les deux moines, Kyle et Peto, entre moines shaolin et chevaliers Jedi. Il y a Jessica, rare survivante de la folie meurtrière du Bourbon Kid, qui a survécu à la fusillade malgré les 32 balles qui l'ont plongée dans un profond coma de cinq années et dont elle sort enfin, mais devenue amnésique. Il y a les deux commissaires Jensen et Somers qui mènent l'enquête…

Cette histoire enfin, c'est la volonté de toutes et tous de posséder une pierre mystérieuse, magique, sans doute la plus précieuse au monde : L'oeil de lune. Gardée dans un couvent, elle a été volée mais sa puissance est terrible. Qui la possède devient immortel, qui la possède le jour de l'éclipse de soleil peut faire dévier à jamais le satellite de son orbite, qui la possède a ainsi un pouvoir immense. Et le Bourbon Kid veut à tout prix cette pierre qui lui a déjà échappée il y a 5 ans. Et la pierre de passer de mains en mains répandant le sang sur son passage…


Si vous ajoutez à tous ces ingrédients une éclipse totale de soleil, un tournoi de baston sur un ring, le sosie d'Elvis Presley, un carnaval dont les déguisements de superhéros américains donnent des scènes très cocasses, une baston dans le noir total, une cadillac jaune…vous aurez une première idée de ce qui vous attend avec ce livre devenu mythique, le livre sans nom. C'est jubilatoire, aussi drôle que sanglant, c'est à prendre au second degré pour en apprécier comme il se doit son côté survitaminé et drôle…Et ce, d'autant plus que le livre se décompose en 65 chapitres plutôt brefs se terminant par du suspense. On ne lâche pas le livre et les chapitres ne cessent de s'enchainer. Bref, c'est à découvrir mais gare au tournis, pour ma part il y aura quelques livres plus calmes entre chaque tome. Histoire de digérer car il faut l'admettre, on frôle par moment l'indigestion. Mais quelle claque cette orgie, quelle claque !


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L'histoire est originale : un type louche se met à tuer tout le monde lorsqu'il boit du Bourbon ; une pierre précieuse d'une valeur inestimable est volée et deux moines sont chargés de la récupérer ; un couple d'amoureux transis et un peu idiots se retrouvent au coeur de l'histoire par un concours de circonstances ; et autour de tout cela gravitent des brutes sanguinaires, des barmans, des flics et une série de meurtres étranges.

C'est certain que l'auteur a un style bien a lui et bien marqué, qui nous donne l'impression d'être plongés dans un western fantastique où les gros mots et la boisson coulent à flots.
Les personnages, biens que sombres pour une très grande majorité d'entre eux (faut que ça colle avec l'ambiance après tout), sont vraiment complexes et ont de la profondeur, on ne se retrouve pas avec des personnages en deux dimensions juste là pour décorer l'histoire. Chacun a ses traits de caractère dominant et ils sont exploités à fond par l'auteur.
Concernant l'histoire en elle-même, on se retrouve face à quelque chose d'assez inédit et la plupart du récit se déroule sans que l'on s'attende à la suite. Certaines scènes sont déclinées avec le points de vue de plusieurs des protagoniste et cela donne un relief très intéressant au roman.
Le roman se lit bien, l'écriture est fluide et les chapitres courts nous donnent la sensation que tout s'enchaîne plutôt vite et bien, sans moment de flottement.

Malgré tous ces points positifs, j'ai eu l'impression de ne pas m'immerger complètement dans le roman. On m'en avait fait l'éloge et je dois dire que je m'attendais à mieux du coup, c'est assez frustrant car il n'y a pas de gros point négatif dans tout ça. Peut-être que ma sensibilité du moment ne m'a pas permis d'apprécier cette lecture à sa juste valeur, ou bien ne suis pas réceptive à ce style ou à ce type d'histoire.

Je pense malgré tout que je lirai au moins le deuxième tome, qui me confortera dans mon opinion ou bien m'en fera complètement dévier pour mon plus grand plaisir.
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J'avais envie de le lire depuis longtemps. Je suis content que ce soit chose faite. le livre sans nom aura tenu son rôle de divertissement, je ne me suis pas ennuyé une seconde. Ceci-dit, j'en attendais plus. Je ne sais pas vraiment quelle a été la coquille. Malgré des passages violents, peut-être m'a-t-il manqué de la maturité dans le récit. Peut-être était-ce trop déjanté et les personnages trop caricaturales. En fait je crois que c'était tout simplement trop de folie pas sérieuse à mon goût. Je lirai le deuxième mais je ne suis pas pressé.
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L'auteur est anonyme, la couverture est noire, le titre est énigmatique... Bon, il y a quand même une quatrième de couverture pour annoncer un univers cinématographique.

Ainsi lorsque la goutte de sueur glisse le long du verre de Bourbon, on est immergé dans un film de Sergio Leone.

Une pierre oeil de lune, une Cadillac jaune pétant, et des homicides, des assassinats, des meurtres, des crimes... une overdose de morts pour moi.

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Je me suis laissé tentée par l'auréole mystérieuse du « Livre sans nom » un roman atypique écrit et paru de manière anonyme en juin 2007. Edité en France par Sonatine en juin 2010, il est le premier volume d'une série mettant en scène le Bourbon Kid, un tueur en série.

Un roman inclassable, mélange de genre policier, western, fantastique. Un melting pot génial par certains côtés : de l'action virile, des personnages déjantés, des références de cinéma, de séries télévisées, de culture pop et de musique mais décevant par son intrigue basique et sa fin bâclée.

L'écriture, simple et efficace, génère un résultat visuel, les personnages stéréotypés meurent à la chaîne. Ca pourrait paraître embrouillé sauf que le roman est écrit comme un feuilleton, par série et fidélise par un découpage rythmé.
Chaque chapitre constitue un épisode qui focalise sur un personnage spécifique et le livre progresse par niveau, comme dans un jeu de combat (arme, arts martiaux et fantastique)

Et voilà ! Petit à petit, on se laisse aller avec le flot, on entre dans le délire, pas révolutionnaire mais efficace.
A lire pour son originalité avant tout.
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L'ennui avec les synopsis trompeurs et maladroits c'est qu'à la lecture il y a deux options : la déconvenue ou la jubilation. Manque de chance, ce fut la première pour ma part. Mais commençons avec le positif.

L'écriture simpliste et familière, à la limite du vulgaire parfois, se veut un exercice stylistique intéressant et pour le moins inattendu, véritable vent de fraîcheur dans le genre. Bon point donc qui facilite même la lecture car soyons francs : le livre se lit tout seul.

Niveau personnages on ne va pas se mentir, ils sont charismatiques, bien écrits et certains sont de véritables "gueules" qui marquent les esprits. Bien entendu, ces phénomènes amènent de délicieuses punchlines et dialogues déjà cultes, un peu à la sauce Tarantino (d'où la comparaison récurrente dans les échos de ce livre).

Malheureusement derrière il y a quelques défauts, à commencer par l'histoire. Malgré un début absolument captivant et plein de promesses et mystères, le voile tombe et c'est la déconvenue. le scénario s'embourbe dans une pléthore de retournements de situation tous plus abracadabrantesques les uns que les autres, si bien que l'ensemble perd parfois en cohérence et peut mener à la lassitude.

Le souci avec ce style mi fantastique mi western gothique dévergondé c'est qu'à trop vouloir en faire on perd l'intérêt et on décroche. L'originalité c'est extra et bienvenue, mais à dose mesurée sinon l'overdose prend le dessus. Vous l'aurez compris, ici le dosage est bancal.

On retiendra malgré tout un exercice de style couillu qui dépoussière un genre qui regorge de poncifs et en cela la tentative, même si maladroite, est louable. La saga s'arrête ici pour ma part.
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Quasi 3 semaines pour finir le livre sans nom… ça parait plus long qu'un marathon !!!
Je sais que je ne vais pas me faire beaucoup d'amis, mais, je ne ressors pas de ma lecture époustouflée, loin de là.
J'ai même failli arrêter après 240 pages, tellement je ne voyais pas le bout du chemin. le texte est plein de description interminable, chose que je déteste au plus au point et qui finissent pas me rendre la lecture ennuyeuse. Et puis, les vampires, à part en entretien, je n'adhère pas plus que ça, si ce n'est pas du tout.
Quelques points positifs, quand même, j'ai beaucoup aimée les références au cinéma ainsi qu'aux séries TV. Mais surtout, ça m'aura donnée envie de revoir des films vu il y a quinze ans : True romance, Fargo, Seven, Usual Suspects, L'armée des 12 singes, Pulp Fiction et autres Reservoir Dogs, que du bon quoi.
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Santa Mondega, une ville d'Amérique du Sud oubliée du reste du monde où sommeillent de terribles secrets...

Ce livre m'intriguait depuis un moment. Voici donc le premier volet des aventures du Bourbon Kid. L'histoire en soi ne m'a pas emballée plus que ça mais l'ambiance générale m'a convaincue de poursuivre ma lecture. Si vous aimez les films de Tarantino, son univers loufoque et violent, ce livre vous plaira. Les répliques sont singlantes et l'ambiance nous plonge dans un western contemporain où les réglements de compte sont monnaie courante à Santa Mondega. Une fois tous les personnages bien en tête, on suit le cheminement de l'oeil de la lune, un pendentif qui va passer dans beaucoup de mains et faire de nombreux morts. Ce premier volet m'a plu même si j'en attendais un peu plus. Il me donne cependant envie de découvrir la suite pour retrouver le Bourbon Kid et d'autres (anciens et nouveaux) personnages atypiques.
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Quel bordel !

C'est gore, c'est barré, ça part dans tous les sens, ça joue sur les gros clichés, les personnages sont plus caricaturaux les uns que les autres, le scénario tient en quelques lignes. Et… c'est complètement assumé. du coup, contre toute attente, ça fonctionne.

Une ville maudite, des bars craignons, un tueur en série qui devient fou quand il boit du bourbon, des moines maîtres en arts martiaux en quête d'une pierre magique, une peignée de truands, un sosie d'Elvis tueur à gage, des vampires, un couple d'amoureux pas très fut-fut, une amnésique, un livre interdit… On dirait que l'auteur a mélangé toutes les idées qui lui passaient par la tête, et les a collées dans son roman. Des fois ça marche, d'autres moins. Beaucoup de ces idées finissent par ne pas aboutir à grand-chose. Quelques questions restent sans réponse et ces sous-intrigues avortées donnent un peu une impression de « remplissage ».

À part Sanchez, le patron de bar qui sert de la pisse hors de prix aux clients dont la tête ne lui revient pas, je ne me suis pas trop attachée aux personnages.

Je n'ai pas du tout aimé l'écriture du roman. La plume est fluide à lire et pourtant elle m'a semblé maladroite, plate et lourde, souvent redondante dans la description des événements. Ça va à contresens du punch de l'intrigue et de l'ambiance, et du coup ça le gâche un peu.

Rien d'un chef-d'oeuvre, mais c'est une lecture distrayante qui ne se prend clairement pas au sérieux.
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Ce livre est "vendu" en quatrième de couverture comme la version papier des films de Tarentino, Carpenter ou Rodriguez. Pour ce qui est de la violence gratuite, des grossieretés en rafale, on est en effet servis. Ne prenez pas forcément ça comme une critique, c'est aussi ce qu'on recherche dans ces films un défouloir visuel autant que verbal. L'humour est également présent tout au long de l'histoire, et les renvois aux films populaires que toute une génération a en référence (Usual Suspects, Seven) rendent la lecture agréable.

Venons en maintenant à ce qui pêche: le style. Ce n'est pas forcément sa simplicité qui est gênante, puisqu'on ne s'attend pas à des envolées proustiennes dans ce type de livres. C'est plutôt la répétition qui est lassante: les blagues sont souvent construites sur le même modèle (du genre "ce type est très sale... Et dans ce bar, très sale, ça veut dire vraiment crade" oui je sais je schématise...); on a parfois le droit à deux descriptions quasi identiques d'une même chose à deux paragraphes de distance.

Ces gênes dans la lecture sont dommageables car sinon, la façon de conduire le récit est plutôt intéressante par les points de vue croisés sur certaines scènes et les parallèlismes avec des techniques cinématographiques. Mais les facilités scénaristiques sont parfois trop criantes pour que l'expérience soit une totale réussite.
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