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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Dans ce roman, Charlotte Bousquet ne déroge pas à la règle, et interroge de nouveau le jeune lecteur sur des thèmes historiques et sensibles comme la rébellion portugaise, le sida ou homosexualité. le noeud de l'intrigue est prenant : Un médaillon maudit, un fantôme surgi du passé, un vieux journal intime dont on ignorait l'existence...L'enquête entremêle trois époques, trois destins et multiplie les mystères, les révélations sont données au compte-gouttes.. La lecture est fascinante mêlant les ressorts du roman historique, du fantastique et du roman enquête. Les dernier rebond se précisent jusqu'aux dernières pages. La lecture de ce roman est exigeante, peut être un peu trop tendu sous le fil du rasoir quelque fois, mais permet de découvrir le plaisir des lectures en tensions qu'offrent les bon thriller.
#NetgalleyFrance #desoeilletspoirantigone

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Entre 1933 et 1974, le pouvoir est exercé au Portugal par Salazar (puis son successeur) qui instaure l'« Estado Novo », un régime dictatorial inspiré du fascisme qui sera finalement mis à bas lors de la révolution des oeillets. C'est de cette période que nous parle Charlotte Bousquet dans ce roman plutôt destiné à un public de jeunes adultes et qui met en scène le parcours de trois adolescentes. La première, Alma, est la fille d'un riche propriétaire terrien et vit au Portugal en 1971. Férue d'équitation, elle entretient une relation fusionnelle avec l'un de ses chevaux et a pris la décision de s'engager plus activement dans la résistance, s'opposant ainsi à la volonté de son père, militaire sévère et farouche partisan de Salazar. Vingt ans plus tard, sa nièce, Luz, vit en France et ne connaît presque rien de cette tante morte tragiquement à l'adolescence, apparemment victime d'un accident de cheval. Car une autre disparition hante Luz, celle de sa soeur, Sabine, qui s'est inexplicablement suicidée en 1986, à l'âge de seize ans. Cinq ans après, alors qu'elle entreprend de trier les affaires de sa soeur, la jeune femme tombe sur deux objets qui vont la forcer à déterrer le passé : le journal intime tenu par Sabine l'année de sa mort, et un médaillon ayant appartenu à sa défunte tante. Médaillon qui lui provoque d'étranges visions et la pousse à s'intéresser d'un peu plus près à l'histoire portugaise de sa famille. le roman démarre comme une histoire d'ado traditionnelle et puis, progressivement, le surnaturel fait irruption dans la vie de Luz. L'ambiance est assez oppressante, que l'action se passe au Portugal ou en France, et l'enquête qu'entreprend la jeune femme se révèle vite assez captivante. Les chapitres sont relativement courts et alternent entre les trois époques et les trois jeunes femmes, ce qui rend la lecture dynamique et donc relativement rapide.

La plongée dans le Portugal des années 1970 et la dictature alors en place est intéressante, même si l'autrice se contente de survoler le sujet. Mainmise de l'église et des grands propriétaires terriens, entreprise de colonisation du Mozambique et de l'Angola, omniprésence de la police, encouragement à la délation, arrestations arbitraires, censure… : les bases sur lesquelles repose l'Estado Novo sont rapidement mais clairement abordées. Alma est pour sa part sympathique, même si le stéréotype de la belle jeune fille fougueuse et amoureuse des chevaux m'a un peu agacée. Pour cette raison, j'ai davantage été sensible aux chapitres consacrés à Luz, et cela tombe bien puisque ce sont les plus nombreux. On y découvre une héroïne attachante et vulnérable, mais capable de prendre sur elle pour soutenir ses proches ou plonger dans un passé désagréable. Les extraits du journal intime de Sabine sont en revanche très caricaturaux : l'autrice nous y dépeint une adolescente bête et frivole qui aurait mérité d'être un peu plus nuancé. Là encore, le contexte des années 1980-1990 est posé succinctement mais de manière convaincante : les ravages causés par le SIDA, la non acceptation des familles de l'homosexualité de leur enfant... L'autrice s'est également attachée à nous plonger dans l'ambiance sonore de l'époque, si bien que le roman est accompagné d'une sacré bande son, de Queen à Nirvana, en passant par Renaud ou encore Madonna. Les références cinématographiques, notamment aux films d'horreur, sont elles aussi abondantes et collent parfaitement à l'ambiance du roman qui se fait à certains moments assez glaçant. Enfin, l'ouvrage fourmille également de mentions à des classiques de la littérature, certains très célèbres comme « Antigone », d'autres un peu moins pour les néophytes en culture portugaise (dont je suis).

Plutôt destiné à un public de jeunes adultes, « Des oeillets pour Antigone » est un roman intéressant qui nous plonge à la fois dans le Portugal des années 1970 et la France des années 1990. le parcours des trois héroïnes permet à l'autrice d'aborder un grand nombre de thématiques qui, bien que rapidement évoquées, n'en mettent pas moins en lumière des problématiques sociétales importantes (la résistance politique, le regard des parents sur l'homosexualité de leur enfant, les ravages du SIDA…). Une sympathique découverte.
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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Merci à Scrineo pour l'envoi de ce roman. Charlotte Bousquet est une autrice que j'aime beaucoup parce qu'elle est engagée et ça se ressent complètement dans ce qu'elle écrit. J'étais impatiente de lire ce nouveau livre, surtout après avoir lu cette quatrième.

Comme d'habitude avec cette autrice de talent, j'ai accroché dès le début avec l'écriture et la manière de raconter l'intrigue. Elle a cette façon de vous embarquer dans ce qu'elle raconte.

J'ai adoré découvrir L Histoire à travers cette fiction. On découvre le Portugal au moment de la dictature de Salazar et tout ce qu'implique cette époque, avec la révolution des Oeillets. On découvre aussi ce que c'est d'être homosexuel.le dans les années 1990 et ce que ça implique. Des thèmes forts qui sont abordés intelligemment.

En revanche j'ai moins accroché avec le côté paranormal de l'intrigue. Je la trouvais intéressante jusqu'à ce côté un peu fantastique pointe le bout de son nez. Je trouvais le tout très ancré dans la réalité et ce côté trop léger dans le fantastique m'a fait décrocher. Ca me paraissait trop improbable et ça tombait comme un cheveux sur la soupe.

C'est dommage parce que l'histoire était cool. J'avais deviné le plus gros de l'intrigue mais ça n'empêche que c'était une bonne lecture. On alterne le point de vue entre 3 femmes et on découvre comment leurs histoires sont liées. J'ai préféré les chapitres sur Alma. On retrouve des sujets que Charlotte Bousquet a à coeur : les chevaux, la musique, le socialisme, etc.

En bref, une fiction historique avec un soupçon de paranormal. J'ai surtout aimé découvrir une partie de l'histoire Portugaise et retrouver la plume de Charlotte Bousquet.
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J'ai lu Des oeillets pour antigone dans le cadre du Plib2021 et malheureusement je n'ai pas apprécié cette lecture.

Le résumé était pourtant prometteur mais ça n'a pas fonctionné avec moi. Alors attention, ce n'est pas parce que je n'ai pas aimé ce roman, qu'il est mauvais. C'est un livre aux thématiques fortes et profondes (homosexualité, sida, suicide, mort, deuil...). Malgré cela, je n'ai pas adhéré à la plume de l'autrice et je n'ai pas réussit à accrocher à l'histoire. J'ai trouvé les personnages assez plats, et au risque de passer pour une nana au coeur de pierre, aucun d'entre eux ne m'a réellement touché. La seule chose que j'ai vraiment apprécié est le contexte historique. Je ne connaissais pas cet aspect du Portugal avec la dictature de Salazar. Même si le roman ne donne pas beaucoup d'informations sur ça, il a réussit à titiller ma curiosité sur le sujet et je me suis empressée de me renseigner sur tout ça.

Mon but n'étant pas de vous dégoûter d'un roman, je n'en dirais pas plus. Je n'ai pas apprécié mais je pense qu'il saura ravir beaucoup d'autres personnes. Je vous invite donc à vous faire votre propre avis sur ce roman.
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3 temps d'histoire, 3 femmes, 3 destins.
1971 : On suit Alma et ses frères sous a dictature du général Salazar.
1986 : C'est Sabine qui prend le relais. On découvre son histoire à travers son journal intime, lu par sa soeur.
1991 : Luzia, la soeur donc, doit quitter son appartement et en rangeant les affaires de Sabine, tombe sur un mystérieux pendentif. Il semble émaner de celui-ci des mauvaises ondes. Luzia fait des cauchemars et décide alors de partir sur les traces de son passé et part au Portugal avec Julien son meilleur ami, atteint du sida.
Elle veut comprendre pourquoi à son tour elle est assailli de cauchemars, les mêmes qui ont poussé Sabine au suicide.

C'est une part d'ombre du Portugal qui est présentée, assez rare en littérature jeunesse, mêlé à une intrigue familiale; où les esprits ont une grande place.
Merci à #netgalley, aux éditions scrinéo pour cetet découverte.
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Je remercie vivement NetGalley et les éditions Scrinéo.
Le récit fait des allers-retours dans le temps, l'espace et entre différents narrateurs, On suit donc en alternance Luiza une jeune fille des années 1990 qui doit trier les affaires de sa soeur Sabine qui s'est suicidée cinq ans plus tôt, des retranscriptions du journal intime de cette dernière et les membres d'une riche famille portugaise au moment où la dictature de feu Salazar commence à flancher. le roman mêle à la fois le côté historique et le côté fantastique, voire même carrément horrifique. Car à cette plongée dans ce passé relativement proche se mêlent les cauchemars, les sensations d'oppression, les bouffées de haine et les hallucinations de Luiza qui lui gâchent la vie depuis qu'elle a commencé le tri des affaires de sa soeur.
Et c'est bien cette dimension roman d'horreur à laquelle je ne m'attendais pas qui m'a gênée dans ma lecture. Jusqu'à présent j'appréciais le contexte historique des deux époques, une famille qui se déchire entre pro et anti-dictature, ainsi que Luiza jeune ado lesbienne des années sida qui voit son meilleur ami séropositif souffrir de cette maladie dans sa chair et dans sa tête. J'ai vraiment été déroutée par le basculement du roman dans ce genre là, que je n'apprécie pas spécialement et auquel j'ai vraiment eu du mal à croire. Une sorte de malédiction familiale, un spectre semblant réclamer vengeance, un médaillon maudit, un cas de possession, des visions et des souffles glacés … c'était bien trop mélodramatique pour moi. Je n'ai pas du tout adhéré à cette dimension fantastique que j'ai trouvée un peu grand guignol, le mélange des genres n'a pas du tout pris pour moi.
Autrement, comme souvent maintenant dans les romans pour adolescents une bande sonore nous accompagne tout au long de notre lecture, mais celle-ci est cette fois-ci parfaitement intégrée à l'histoire. le livre possède également une couverture magnifique et un titre intriguant. Enfin, on retrouve encore une fois, présents en filigrane, les thèmes de la condition féminine et de la liberté chers à l'autrice, sur une trame de fond historique intéressante.
Mais malgré ces points positifs je suis passée à côté de ce roman.
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