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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En lisant le résumé de cet ouvrage, j'étais très intriguée par plusieurs éléments : le contexte historique que je ne connaissais pas (le Portugal des années 1970, avec la dictature de Salazar), les secrets de famille, l'idée de roman choral avec trois narratrices et le fait que ces Femmes souhaitent être libres. Curieuse, j'ai donc rapidement sorti ce titre de ma PAL. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que la plume de Charlotte Bousquet est toujours aussi puissante, travaillée, fluide, sensible et engagée. Malgré le début très lent, j'ai pris plaisir à suivre Alma, Luzia et sa soeur Sabine.

Luzia est le personnage pour qui j'ai ressenti le plus d'empathie. En effet, j'ai été choquée par tout ce qu'elle a traversé par le passé et ce qu'elle va vivre. Vilain petit canard, la demoiselle a toujours peiné à s'affirmer. Son aînée, Sabine, n'était pas tendre avec elle : elle la surnommait « La Purge » et ne comprenait pas sa cadette qui cherchait à communiquer avec elle ou qui, d'une certaine manière, l'admirait. Luzia est souvent décrite comme laide, que ce soit dans le journal intime de sa soeur ou dans les dialogues. Or, j'étais révoltée qu'on le lui rabâche sans arrêt. Quelle méchanceté et humiliation gratuites ! La demoiselle a eu beaucoup de courage pour surpasser cette étiquette qui lui colle à la peau et qu'on lui brandit à chaque étape dans sa vie. Quand elle a réussi à révéler son coming-out, je n'ai pas été étonnée de constater qu'elle n'avait pas été soutenue par ses proches… Bien que complexée, Luzia est une héroïne droite dans ses bottes, fière, entêtée et affirmée. Elle est également une personne fidèle en amitié, en particulier avec Julien, son ami également homosexuel… Celui-ci est, hélas, atteint du SIDA. Ce personnage secondaire touchant apportera énormément d'émotions au fil du récit. Il sera également d'un grand soutien à la jeune femme dans son voyage. Les deux autres narratrices sont également intéressantes, en particulier Alma. Toutefois, je ne préfère pas vous en parler afin de ne rien révéler.

Cet ouvrage, c'est une pluie de rencontres et de découvertes pour Luzia et son ami Julien. Ensemble, ils vont enquêter sur la mort trouble de Luzia. Cette dernière a laissé son journal intime derrière elle. Ces pages serviront de fil rouge, que la narration soit au passé ou au présent. Dans ce carnet, Luzia a couché tout son quotidien, ses amourettes, ses coups de gueule puis, progressivement, des faits de plus en plus surnaturels… Bien qu'arrivant tard, ce dernier point m'a plu ! J'ai adoré ce mélange de médaillon maudit, de fantôme, de possession, d'émotions intenses et incontrôlées qui ne sont pas celles des protagonistes, de rêves horribles avec les chevaux, etc. de plus, cet ensemble gagne en puissance au fil des pages, jusqu'à devenir aussi effrayant qu'étouffant ! Ce côté occulte apporte non seulement de la tension, mais aussi de la dynamique : plus l'héroïne tarde, plus les manifestations horrifiques sont intenses. Il y a comme une échéance. de ce fait, les choses doivent constamment progresser.

Charlotte Bousquet nous offre un nouvel ouvrage féministe mêlant fantastique, Histoire et sujets aussi actuels que sensibles (liberté, maltraitance animale, résistance/dictature, religion, politique, art/musique/dessin, famille, homosexualité, identité, tolérance, maladie/SIDA, harcèlement, adolescence, etc.). Certes, l'ensemble a du temps avant de me conquérir, mais il a finalement fait mouche à partir de la moitié du livre. Dès lors, j'étais happée par les événements de cette tragédie familiale. le dénouement m'a plu. Cela dit, je l'ai trouvé assez brutal. Pour moi, il manquait quelques pages, en particulier avec le père de famille… Par ailleurs, d'autres éléments m'ont manqué, notamment l'approfondissement de l'aspect historique. Celui-ci est surtout développé dans les pages annexes en fin d'ouvrage et non au fil de l'intrigue. Cela m'a étonné car, au fil des chapitres mettant en scène Alma, je m'attendais à entrevoir davantage la révolte des Portugais face à la dictature… Cela dit, malgré ces défauts, ce fut une bonne découverte ! En plus de l'ambiance, je retiendrais surtout l'effet thriller horrifique de la seconde moitié du livre qui fut aussi surprenant que plaisant.
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--- Mon premier Charlotte Bousquet ---

Si j'ai demandé ce one-shot en service de presse, c'est avant tout parce que j'avais entendu beaucoup de bien de Charlotte Bousquet. J'avais donc envie de me lancer dans l'un de ses récits, et l'occasion s'est présentée à moi. Je remercie donc les éditions Scrineo pour l'envoi.

Je tiens à préciser que Des Oeillets pour Antigone est très éloigné de mes lectures habituelles. C'est peut-être pour cette raison que je n'ai pas accroché autant que je l'espérais. Mais cela n'enlève rien à la qualité de ce livre. Laissez-moi vous expliquer…

--- Des thématiques fortes ---

Rébellion portugaise, SIDA, homosexualité, racisme : voici quelques-uns des sujets abordés par l'auteure. Autant vous dire qu'elle envoie du lourd.

Néanmoins, peut-être était-ce trop pour moi ? En fait, à aucun moment, je ne me suis évadée du monde réel. Certes, ce n'était pas le but de cette lecture, mais c'est ce que j'ai ressenti ; plutôt que d'être emportée par l'histoire, je me concentrais sur les malheurs relatés. Mon moral en a pris un sacré coup, d'autant plus que le synopsis ne fait pas mention d'une thématique pourtant prédominante : la maltraitance envers les chevaux et le sort réservé à ceux utilisés pour les corridas. Or, je n'étais pas préparée à prendre une telle claque ! Peut-être aurais-je refusé de lire ce one-shot, si je l'avais su…

Malgré cela, je pense que ces messages doivent être entendus par la jeunesse, alors je tire mon chapeau à Charlotte Bousquet, car elle a rempli sa mission avec brio. La seule critique que j'émettrai, c'est que l'aspect historique se perd parmi de trop nombreux enjeux.

--- Une trame classique, et pourtant… ---

Un médaillon maudit, un fantôme surgi du passé, un vieux journal intime dont on ignorait l'existence : soyons honnêtes, l'histoire n'a rien de fondamentalement original. Mais que c'est efficace ! Je pense avoir lu la moitié du livre en une soirée, tant j'étais curieuse de découvrir ce qui se cachait derrière le suicide de la soeur de l'héroïne.

Le hic, c'est que comme l'auteure entremêle trois époques et multiplie les mystères, les révélations sont données au compte-gouttes. J'ai donc tourné les pages, encore et encore, dans l'espoir d'en apprendre plus et suis tombée sur quelques coïncidences heureuses permettant de faire avancer l'intrigue. Mais rien de grave, rassurez-vous.

En outre, j'aurais aimé que l'aspect fantastique soit plus développé, puisque Charlotte Bousquet se contente de cauchemars et d'apparitions. Sûrement mon amour pour l'imaginaire qui parle ici !

--- Trois femmes, trois destinées ---

Comme dit précédemment, l'histoire met en scène trois femmes. La première, celle qui décide de remuer le passé pour obtenir des réponses à ses questions, est Luzia. En apparence, il s'agit d'une adolescente ordinaire, mais elle cache des blessures qui m'ont émue. Non, je ne vous en dirai pas plus ! En revanche, j'ai trouvé sa relation avec Julien, son meilleur ami, un chouia idéalisée.

Quant à Sabine, la soeur qui s'est suicidée, on ne la découvre qu'à travers des extraits de son journal intime. Et elle ne mâche pas ses mots ! Toutefois, même si je l'ai trouvée détestable par moments, elle sonnait vrai !

Enfin, vient Alma, la tante. Pour être honnête, je ne sais pas trop quoi en penser. J'ai eu du mal à concilier les deux pans de sa personnalité : son amour pour les chevaux d'un côté et son esprit rebelle de l'autre.

--- Un final un peu abrupt ---

Dans les derniers chapitres, Charlotte Bousquet nous livre les réponses qui nous manquaient encore. Elle a ainsi fermé toutes les portes, ce que j'ai apprécié.

Cependant, la conclusion ne me plaît qu'à moitié, car j'estime qu'elle accuse un personnage sans lui donner la chance de s'expliquer, d'exprimer ses regrets ou même de demander pardon. Peut-être avais-je besoin de terminer sur une note d'espoir ?
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Une histoire familiale entre Portugal et France et entre deux décennies; les années 70 et les années 80-90. Après le suicide de sa soeur, Luzia se retrouve dans l'appartement familial à ranger ses affaires, tenter de comprendre son geste et qui sa soeur était vraiment. Son passé familial au Portugal, au temps de la dictature de Salazar, va vite s'en mêler quand elle découvre le journal intime de Sabine, un bijou et le bruit de chevaux en furie qui la suit partout. Mais qui est Alma? Et que lui est-il arrivé?
Une période de l'histoire Portugaise que je ne connaissais mêlé de fantastique afin que les morts reposent en paix. Beaucoup de suspense car on passe de la France au Portugal pour suivre les deux histoires qui évidemment ne feront plus qu'une.
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Je ne m'attendais pas à être si emballer par ce roman. C'est un récit engagé, entraînant, rythmé, touchant et poétique. L'histoire est bien construite. On voit que l'autrice s'est documenté sur le Portugal pendant la dictature. J'ai pu découvrir des choses sur l'histoire de ce pays et j'ai beaucoup aimé ce point. La plume est fluide et se lit très vite. La lecture était intense et immersive. Suivre les trois époques et les trois protagonistes : Alma (1971), Luzia (1991) et Sabine (1986) étaient très intéressants. On trouve des secrets, des cauchemars, des hallucinations et une quête dans le passé. Des thèmes y sont abordés : homosexualité, SIDA, suicide, malédiction, deuil, acceptation de soi et lien familial/fraternel. On a un côté fantastique mais qui reste peu présent dans l'histoire. Pour moi, ça ne m'a pas gêné. Les références à la musique étaient très sympas. La fin était bien même si j'aurai aimé que ce soit un peu plus approfondie et moins rapide.
La relation entre Luzia et Julien est touchante, belle et triste. Cette dernière reste forte malgré tout ce qu'elle traverse et ce qu'elle découvre sur son passé. Alma, elle, est indépendante, courageuse et est en quête de liberté et de justice.
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Au départ, comme nous passons du passé au présent et qu'on alterne entre trois personnages féminins : Alma, Sabine et Luzia, il faut prendre ses marques, se repérer au niveau des personnages.⁣

Ces trois femmes sont liées par un terrible secret, seule la vérité pourra les délivrer et leur rendre leur liberté.⁣

On découvre le Portugal au moment de la dictature de Salazar. Une partie de l'histoire que je connaissais moins, j'ai pu apprendre ce qu'ils avaient vécu à cette époque.⁣

Et puis, on y parle d'homosexualité, du Sida dans les années 90. J'étais au lycée, on en parlé beaucoup, on a perdu une partie de notre insouciance, il fallait se protéger.⁣
On y parle aussi de suicide et de ces conséquences sur le noyau familial.⁣

L'auteur aborde des sujets forts qu'elle a su traiter avec beaucoup de subtilité. Ce fut une lecture intense bouleversante par moment. La fin est magnifique et m'a serré le coeur.⁣

Une très belle découverte grâce au plib, une autrice que je ne connaissais pas et dont je lirai avec grand plaisir son prochain roman.⁣

Il fera certainement parti de mes 5 finalistes. Un livre à découvrir si vous aimez les romans fantastiques historiques sur fond de secrets de famille.
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Parmi les auteurs et autrices que je préfère il y a Charlotte Bousquet, avec sa sensibilité, sa tolérance sans limite, son amour des chevaux qui me rappelle mes yeux émerveillés d'adolescente campée à quelques mètres des étalons du champ, près de chez mes grands parents, et puis son imaginaire aussi, empreint de réalisme. de Charlotte, j'ai lu sa trilogie de fantasy, L'Archipel des Numinées, mais aussi Celle qui venait des plaines, Nos vies suspendues, Shâhra, A coeurs battants … Je les ai lus et si je ne les ai pas tous forcément aimé d'un amour fou, j'y ai toujours vu les grandes qualités littéraires et les messages de bienveillance envoyés aux adolescent.e.s. Bref, me voilà avec son dernier roman Des oeillets pour Antigone que les éditions Scrineo m'ont envoyée sur ses recommandations. Et j'en suis très très fière.

MON AVIS

Le roman s'ouvre sur une mort. D'abord on imagine un homme, une scène de torture, du « métal entre les dents », la « commissure des lèvres », « la nuque », « les épaules » et puis cette émotion si vive, ce besoin si puissant de la retrouver « elle ». Oui on pense à un homme, un être de chair et de sang comme vous et moi. Et puis peu après la terminologie change, avec « l'humain » d'abord, qui produit une distance entre l'être dont on lit les derniers instants, et celui qui le maltraite. Jusqu'au mot « cavalier ». Et là on comprend : corrida, clameur de la foule, les cris abjectes, l'inhumanité à l'oeuvre dans sa nudité la plus crue. L'autrice connaît les chevaux, souffre de leur mal être, et on sent une certaine dose de cette souffrance, de cette incompréhension, sans pour autant qu'elle y mette du pathos, seulement une réalité, crue et indiscutable. Vous allez peut être me trouver cruelle, mais c'est cette scène qui m'a véritablement plongée dans le roman, je voulais comprendre. Je voulais savoir. C'est une volonté qui ne m'a pas quittée jusqu'à la dernière page.

En dehors des chevaux, le roman s'intéresse à trois femmes. Alma, en 1971 à Evora, au Portgual ; Sabine, en 1986 à Paris ; Luzia, en 1991 à Paris aussi. Luzia est l'héroïne de cette histoire, Sabine sa soeur, morte par le suicide sans que personne ne comprenne son geste, et Alma est leur tante, la soeur de leur père, Manuel. Une tragédie familiale, un drame mâtiné de présences fantomatiques et de souvenirs évanescents. Au début j'étais un peu perdue, notamment entre Luzia et Alma, sans trop comprendre pourquoi, mais petit à petit ce fut beaucoup plus simple de les distinguer, à mesure qu'elles prenaient de la consistance. Toutes les trois sont des personnages étonnants, et forts. Luzia a fait son coming out, soutenue par sa mère féministe et engagée mais lâchée par son père qui, bien qu'il ne l'ait pas reniée, l'a blessée à sa façon de la désapprouver. Elle ressemble à une « portugaise » Luzia, elle en a les poils, les cheveux, la couleur. C'est ce qu'on lui dira, au collège puis au lycée quand elle subira brimades sur harcèlements du fait de ses origines. Quelque chose dont n'a jamais souffert Sabine, sa soeur, qui est une adolescente qui rêve d'amour et qui semble aussi se mettre des oeillères. On ne retrouve son caractère qu'à travers son journal, alors qu'elle insulte Luzia en la surnommant La Purge, et qu'elle se « la joue » rebelle. Quant à Alma, nous suivons son destin tragique, morte dans une chute de cheval alors qu'elle tentait de prévenir la résistance au régime de Salazar (un régime proche de celui de Franco). On voit son amour des chevaux, son désir de vivre libre, loin des obligations assujetties aux femmes, peut-être sous le regard d'artiste de Tiago.

L'histoire se met doucement en place, Luzia tombe sur le journal de Sabine et tente de comprendre sa soeur disparue, ne pouvant s'empêcher d'éprouver de la rancoeur pour celle qui lui a toujours « pourri la vie », même dans sa mort, laissant un « bordel » derrière elle. J'ai trouvé leur relation très « vraie ». Elle n'était pas non plus conflictuelle à souhait, mais Luzia admet qu'elles n'étaient pas compatibles alors qu'elles se ressemblaient beaucoup pourtant. Il y a des non dits, des jalousies, des secrets qui les ont tenues éloignées l'une de l'autre. Puis tout s'accélère lorsqu'elle trouve le médaillon d'Alma. Un médaillon avec son portrait et une mèche de cheveux et crin entremêlés. Un médaillon qui ne semble plus pouvoir la quitter et qui lui fait voir des choses. Des chevaux morts, des mots inscrits sur des miroirs embrumés, en bref Luzia est hantée. Mais pourquoi ? Et comment se débarrasser de quelque chose qui réapparaît comme par enchantement ?

Lorsque son ami, Julien, atteint du SIDA, frappe à sa porte et lui demande de l'héberger pour ne pas inquiéter sa grand mère, la seule famille à vouloir encore entendre parler de lui, Luzia a une idée : partir pour Evora, là où tout a commencé, et peut-être changer les idées à son meilleur ami. Leur relation est extrêmement touchante et je n'ai lu que très rarement de romans parlant de ce sujet, même en filigrane. Luzia est homosexuelle, et son oncle, le frère de sa mère, a connu bon nombre d'amis qui sont morts du SIDA. Ce danger plane sur cette société des années 90 où les protections ne sont pas monnaie courante et où les messages de prévention sont très peu entendus. Manuel, le père de Luzia, ira même jusqu'à dire que c'est la faute des homosexuels, et qu'il ne veut pas que sa fille finisse ainsi, comme bon nombre de personnes le pensaient à l'époque. L'autrice n'en fait pas son message principal, mais il est là, présent, racontant les souffrances de Julien à mesure qu'il arrête ses médicaments qui l'empêche de vivre pleinement ses dernières années. Alors oui, je ne vous cache pas que j'ai peut être lâché ma petite larme quand Julien met la chanson Stand By Me de Queens pour lui et Luzia. « No, I won't be afraid just as long as you stand, stand by me ».

Les voilà lancés, sur les traces d'Alma, de la révolution des Oeillets, du destin tragique de Valente, le cheval d'Alma, à travers les paysages d'Evora, la maison d'Hélio, le frère de Manuel, à travers les peintures que Tiago a faites de cette époque. A travers les visions de morts qu'endure Luzia. Sans cesse on est amené à tourner la page suivante, l'envie d'en savoir plus ferraillé au coeur.

L'élément fantastique du « fantôme » et des hallucinations, est très bien amené, mieux, je trouve, que dans Nos vies suspendues qui m'avait laissée sur ma faim. J'ai adoré « visiter » le Portugal et cette époque dont on ne parle finalement jamais dans les livres d'histoires, un petit feuillet documentaire nous donnant plus d'informations à la fin du roman sur l'Estado Novo et la dictature de Salazar. L'écriture de Charlotte est toujours fidèle à elle même : forte, sans en faire trop, avec les mots justes quand il le faut, et fluide bien sûr. A la sienne se mêlent aussi des extraits de poésie, en langue originale avant d'être traduite en bas de page. Un élément qui nous englobe un peu plus dans cette histoire. Les messages de bienveillance, de tolérance et d'ouverture sont également là avec l'envie toute particulière de parler des souffrances des chevaux, ces êtres si majestueux qui ont été sacrifiés pendant les guerres, sous les poings des hommes ou sous leur cruauté.

EN RESUME

Des oeillets pour Antigone est un one-shot à l'écriture addictive et à l'intrigue prenante. En suivant le destin de trois femmes liées par le sang, Alma, Luzia et Sabine, nous plongeons dans la révolution des Oeillets, un Portugal aux paysages incandescents et des visions maudites, de morts et de souffrances à la recherche d'une vérité perdue. Un roman aux accents dramatiques, mais qui sous ses airs de tragédie cache aussi des messages forts et profonds.

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Quand les fantômes du passé viennent hanter les vivants... Découvrez un roman historico-fantastique de Charlotte Bousquet : Des oeillets pour Antigone.

Au final
Les mots pour : Style, Histoire, personnages, charisme, marqueurs temporels

Les mots contre : un ventre mou vers le milieu du livre, marqueurs temporels de l'année 1991 un peu trop présents.


En bref : un très beau roman historico-fantastique, avec des personnages attachants et une intrigue menée de main de maître.
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Un roman qui mêle plusieurs histoires, mais assemblées d'une manière très délicate et claire pour le lecteur. En découvrant le passé historique du Portugal, on partage la quête de Luzia pour découvrir la vérité sur sa soeur. Epaulé par son ami, qui lui aussi partage avec le lecteur une histoire émouvante, on est happé par ces mondes qui se croisent. Malgré un début un peu lent à mon goût, j'ai finalement plongé dans ce livre avec plaisir.
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Quand Luzia décide de se faire un road trip jusqu'au Portugal avec son meilleur ami, pour découvrir pourquoi sa soeur s'est suicidée cinq ans plus tôt, elle ne pensait sans doute pas que la vérité serait celle-ci.

Luzia, dites Luz, se retrouve à devoir trier les affaires de sa soeur car elle déménage avec sa maman. Elles n'ont rien touché en cinq ans. Après le suicide de Sabine, ses parents se sont séparés. Luz n'est pas très à l'aise avec son papa qui l'a repoussé. Mais dans les affaire de Sabine, elle tombera sur un médaillon ayant appartenu à la soeur de leur père. Des événements étranges et des cauchemars vont venir hanter Luz. Pour essayer de comprendre ce qu'il se passe, elle va questionner son père sur sa tante, décédée dans un accident de cheval durant la rébellion contre la dictature, puis va partir à la conquête de ses origines jusqu'au Portugal, avec son meilleur ami.

C'est l'histoire de deux âmes soeurs brisées par la vie et les histoires familiales. Une amitié comme on voit peu, avec un amour inconditionnel l'un pour l'autre. Une bataille contre le temps et la mort. Une histoire qui vous embarque dans un tourbillon de sentiments.

Attention, public averti car il y est question de suicide, de MST (sujet que l'ont voit trop peu abordé nos jours), de guerre, de secrets de famille. Les sujets sont intéressants et importants mais sur le bon public.
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𝓒'𝓮𝓼𝓽 𝓾𝓷 𝓻𝓸𝓶𝓪𝓷 𝓺𝓾𝓲 𝓼𝓮 𝓭é𝓿𝓸𝓻𝓮, 𝓵𝓮𝓼 𝓬𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮𝓼 𝓪𝓵𝓽𝓮𝓻𝓷𝓪𝓷𝓽 𝓮𝓷𝓽𝓻𝓮 𝓵𝓮𝓼 𝓽𝓻𝓸𝓲𝓼 𝓯𝓮𝓶𝓶𝓮𝓼. L'aspect historique n'est finalement pas le plus présent. le fantastique est suggéré plus ou moins fortement mais ce n'est pas non plus l'aspect le plus dominant de l'histoire.

𝓙𝓮 𝓷'𝓪𝓲 𝓳𝓾𝓼𝓽𝓮 𝓹𝓪𝓼 é𝓽é 𝓬𝓸𝓷𝓺𝓾𝓲𝓼𝓮 𝓹𝓪𝓻 𝓵𝓪 𝓯𝓲𝓷 𝓺𝓾𝓲 𝓹𝓸𝓾𝓻 𝓶𝓸𝓲 𝓿𝓪 𝓽𝓻𝓸𝓹 𝓿𝓲𝓽𝓮… Après c'est un livre qui n'est pas très long, mais c'est vrai que j'aurai aimé plus de fantastique, ou plus de détails, notamment sur le médaillon. 𝓙'𝓪𝓲 𝓮𝓾 𝓵'𝓲𝓶𝓹𝓻𝓮𝓼𝓼𝓲𝓸𝓷 𝓺𝓾𝓮 𝓵𝓮 𝓭é𝓷𝓸𝓾𝓮𝓶𝓮𝓷𝓽 é𝓽𝓪𝓲𝓽 𝓳𝓾𝓼𝓽𝓮 𝓹𝓸𝓼é 𝓬𝓸𝓶𝓶𝓮 ç𝓪, 𝓼𝓪𝓷𝓼 𝓻é𝓮𝓵𝓵𝓮 𝓼𝓾𝓻𝓹𝓻𝓲𝓼𝓮.Et surtout, sans dévoiler, à la fin il y a une sorte d'accusation, et l'histoire est terminée sans vraiment pouvoir défendre quoi que ce soit ou aller plus loin.
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