L'Archipel des Numinées, tome 1 : Arachnae

Une ville monstrueuse mais hypnotisante, des personnages mystérieux même pour eux-mêmes, des scènes érotiques, une intrigue palpitante. L'éternel dilemne du Destin face au Libre-Arbitre est mis en scène d'une main de maître. On note aussi un roman à la croisée de plusieurs genres : roman policier, roman noir, fantasy. Même la magie est présente sans pour autant avoir un côté pesant ou accessoire.

Une série à découvrir absolument, si on n'a pas peur du glauque et du roman noir.
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Charlotte Bousquet signe ici une grande ambition

En effet, la structure même de l'intrigue d'Arachnae m'a fait penser à Dune (oui dans un autre registre mais bon). Je sens donc que cela va être une saga qui ne va pas s'attacher qu'à un seul personnage mais plutôt à une famille en général ou un lieu. Bref, nous en saurons plus en cours de lecture qui plus est. L'autre similitude est l'importance des femmes. En effet, sur Dune, les femmes ont le pouvoir de prescience et ce sont par leurs intrigues que nous aurons des bouleversements sur des planètes entières. Ici, ce sont trois Moires qui vont tenter de régir la succession sur des royaumes.

Rien que par ces deux similitudes, je dois dire que j'en attendais grandement de cette saga, surtout que je désirais fortement découvrir la plume de Charlotte Bousquet afin d'entamer enfin sérieusement la saga de la Peau des rêves, que Lanyla veut que je lise. Et bien je dois dire que Arachnae fut un amour de lecture. Ce tome m'a littéralement comblée par ses intrigues complexes et son univers un peu atypique pour de la Fantasy mais surtout remarquable. On fond dedans et on ne sait plus du tout en sortir.



Et puis de la Dark Fantasy.....

Oui, je le qualifie réellement de Dark Fantasy, tout simplement car l'univers y est sombre, réellement, avec certaines scènes qui pourraient choquer les plus jeunes. Donc attention à ne pas l'offrir à vos adolescents. C'est de la littérature pour adultes que nous avons là. L'auteure a su nous mettre dans une ambiance limite glauque, avec une foultitude d'anti héros qui ont la gentillesse de ne pas être non plus des caricatures.

C'est un monde dur, similaire à un véritable nid de vipères que nous avons là. Et si vous en avez le courage, allez vous y risquer. Je serai curieuse de voir si vous y surviviez. A très vite pour le tome 2
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Entre le thriller et le fantasy, un livre terrifiant sur la traque de tueurs monstrueux qui sacrifient des enfants et tous ceux qui s'interposent à leur mission. Mais que cherchent ils? Et qui sont ils?
Très prenant, facile à lire, une belle lecture pour les coeurs bien accrochés.

La principauté d "Arachnae" est traditionnellement dirigée par une femme. Les suites d'un coup d'Etat manqué y ont porté un homme sur le trône princier, situation presque inédite et très incongrue. Beaucoup y voient à redire, et le prince doit manigancer quotidiennement pour protéger sa vie et sa lignée. Dans le même temps, un mage pervers enlève et massacre de jeunes enfants, et un culte démoniaque tente de s'établir dans la cité. Il y a quelque chose de pourri dans la principauté d'Arachnae. Et c'est à Théodora, trop jeune agent du prince, bretteuse compétente et apprentie assassin, que revient la lourde responsabilité de tenter de démêler l'écheveau des dangers qui planent sur la cité. C'est le Destin qui l'a décidé pour elle...
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Ce livre est très addictif, on est plongés au coeur de la cité d'Arachnae, dans les bas-fonds comme au Palais. Crimes, violences, viols, prostitution, orgies, pédophilie, rien ne nous est épargné jusqu'à la nausée parfois, de la vraie bonne Dark Fantasy. L'enquête est menée de manière haletante, on est, tout comme Théodora, dans l'urgence de trouver les coupables et de les arrêter. Dans le même temps, on assiste aux complots autour du pouvoir…

J'ai été prise dans la toile tissée par Charlotte Bousquet, impossible de fermer le livre, l'alternance des intrigues est fluide. La plume de l'autrice, bien que très travaillée, reste accessible.
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Je quitte ma chère littérature jeunesse fantastique pour une lecture plus ardue et plus dense en découvrant l'oeuvre de Charlotte Bousquet, une auteure de fantasy française.

Arachnae, la ville-titre de ce premier tome est une ville qui se livre dans toute sa splendeur et sa laideur.
On suit une galerie de personnages qui se débattent dans sa toile, de Théo la bretteuse qui fréquente aussi bien les cloaques innommables que les salles aux hauts plafonds de l'Académie où se forment les guerrières telles qu'elle-même, à Alessio, le prince de la cité qui doit se prémunir contre les différents complots de son entourage.

Complot politique retors, crimes odieux perpétrés contre des enfants, secte maléfique immonde, rien n'est épargné au lecteur au fil de courts paragraphes qui permettent de voir les innocents, les justes et les damnés se démener.
L'auteure a su créé un monde foisonnant, complexe et sombre qui fascine et repousse mais donne envie d'en lire plus car ce premier volume ne fait qu'effleurer, on le sent, les mystères d'Arachnae.
le terme de "dark fantasy" mérite ici bien son nom tant la noirceur du monde et du récit est palpable à travers les pages. le récit est ponctué de poèmes, de chansons, d'extraits de pièces de théâtre ou même de romans populaires qui donnent une véritable consistance à l'environnement.

Néanmoins, je dois avouer que la fragmentation du récit a nui à la création d'un lien avec les personnages. On passe très vite d'un personnage à un autre, d'un lieu à un autre, d'une époque à une autre car des récits issus du passé d'Arachnae entrecoupent l'intrigue principale. Ce qui fait qu'aucun des protagonistes, pas même Théo, n'a réussi à vraiment m'intéresser à son sort.
Par contre, l'ensemble de la narration donne plus l'impression d'une toile d'araignée que d'un fil rouge narratif continu. C'est probablement l'effet recherché par l'auteure.
De même que les nombreuses ellipses dans la narration entretiennent bien le suspense mais n'aident pas non plus à bien suivre les personnages.

En tout cas, j'ai été ravie de découvrir le talent de conteuse de Charlotte Bousquet qui m'a enthousiasmée avec cette oeuvre.

Dans ce roman, deux intrigues principales vont se croiser : Une future assassin bisexuelle va chercher à détruire un réseau de tueurs en série/pédophiles, et le prince de l'archipel d'Arachnae fait tout ce qu'il peut pour contrecarrer les complots destinés à mettre fin au règne de sa famille.

C'est un roman de "dark fantasy", mais le côté sombre ne vient pas d'une violence crue décrite explicitement, plutôt des thèmes abordés comme la pédophilie, la torture, le meurtre de sang froid et le cannibalisme. Parfois le résultat de tels crimes est décrit, mais jamais les actions elles-mêmes. Et quand elles sont utilisées, les descriptions restent concises. Sans être nécessairement bon ou mauvais, je pense que ça participe à une certaine perte de capacité à choquer.
Il y a aussi un air de roman policier, mais sans l'être vraiment - les prémonitions magiques sont utilisées pour tout résoudre de manière bien pratique...
Je dirais que ça tire plus du côté du "Thriller", avec un rythme rapide, des opposant que le héro doit battre à la chaine, et une victoire finale dont on sait d'avance qu'elle va arriver.

Sans avoir l'expérience pour critiquer l'écriture elle-même, j'ai trouvé le langage plutôt sophistiqué. J'ai du à plusieurs reprises ouvrir un dictionnaire (pas que je m'en plaigne).

Un commentaire rapide sur la construction du monde : ça pourrait être intéressant mais c'est plutôt court. Basiquement, c'est une société féodale matriarcale, marquée par une religion tournant autour d'une trinité composée d'une vierge, une mère, et une vieille femme. Et c'est à peu près tout, on en sait pas plus en fin de compte.

Ensuite il y a la caractérisation, et c'est là, je crois, que ça commence à mal tourner. Pour un roman, il est plutôt court, pourtant il y a entre 20 et 30 personnages. Développer chacun d'entre eux est évidement impossible. Je me rends compte que la plupart d'entre eux sont juste là pour être utiles à l'intrigue, cependant je me serais attendu à au moins connaitre les personnages principaux, mais même ça n'était pas faisable.
Le rythme est soutenu, les points de vue alternent rapidement entre les personnages principaux, les secondaires et les "méchants" à peine qualifiables de personnages. Il y en a trop et ça va trop vite. Il devrait y avoir moins de quantité et plus de qualité, quitte à ralentir le rythme ou rallonger le livre.

À cause de ça, l'histoire perd de son intérêt. C'était censé être sombre et choquant. Hélas, je n'ai pas été horrifié par quoi que ce soit car je n'étais attaché ni aux personnages ni à l'intrigue.

J'ai lu le premier tome de la trilogie dans son édition originale. le prologue donne de nombreuses informations sur le passé de deux personnages. Tout au long du roman, on suit différentes enquêtes et personnages, qui finalement se rassemblent pour donner le dénouement de ce roman. Théodora est téméraire. Elle m'a donné envie d'aller toujours plus loin dans la lecture. Ornella est une actrice et une courtisane. Elle est fade et peu intéressante malgré sa place dans l'histoire. Quand j'ai lu la quatrième de couverture, je ne m'attendais pas à ce que la relation du capitaine avec Théo évolue ainsi. Tout tourne autour des vices de cette cité et je le regrette un peu. Tellement prise dans l'enquête sur les enfants, j'ai bien cru que le roman se terminerait avec la résolution de cette énigme, pour laisser plus de matière au tome deux. La magie est présente un peu par-ci par-là, cela donne un goût de pas assez. L'histoire reste bien écrite et cohérente, avec des complots quant il faut et une ambiance sombre, pour ne pas dire sinistre. C'est un bon roman, sans plus, mas il est français !
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Le roman se divise en deux grandes histoires (c'est peut-être la marque de l'auteur?) : d'un coté, on suis Théodora et de l'autre on suis la famille royale. Ce qui m'a déstabilisée au début c'est qu'on face à plusieurs mini-chapitre de quelques pages qui s'enchaînent. Ces mini-chapitres sont, en fait, des petits moments racontés d'un point de vue et s'inscrivent dans l'une ou l'autre des grandes histoires. Peu à peu ces points de vue se raccrochent l'un à l'autre pour permettre une compréhension globale de l'histoire. J'avoue que ce procédé littéraire n'aide pas vraiment à l'attachement aux personnages ou à l'histoire vu qu'on passe s'en cesse de l'un à l'autre. Au final on a peu de chacun. Pour comparer, j'ai bien mieux aimer la balance entre les histoires de sa série jeunesse « la peau des rêves » qui faisait 5 %/95 %. Ici, on est plutôt dans une balance 60 %/40 %.

Pour en revenir aux histoires, d'abord celle de Théodora ; jeune femme dans une académie militaire, elle lutte à sa manière contre son destin qui est tracée pour elle quand une série de meurtre atroce a lieu dans les bas-fonds de la cité d'Arachnae. Nous suivons donc Théo dans son enquête et dans sa vie personnnelle. Notre belle est une coureuse de jupons et de pantalons. Sa bisexualité est bien mise en place, sans lourdeur ou insistance. Sinon, je n'ai pas trop été emporté par l'enquête, on ne pouvait pas assez à mon goût avancé « seul », on est trop dans l'ombre de Théodora. Mais, cela n'empêche pas suivre avec intérêt l'avancement de l'enquête.

L'histoire de la famille royale est un entrelacement d'intrigues politiques, de choix décisifs et de complots plus ou moins clairs. J'ai bien aimé que l'on montre l'intérieur d'une famille royale qui ne soit pas celle des contes de fées. le prince régnant Alesio poursuit une enquête discrète pour tenter d'attirer ceux qui ont assassiné sa soeur quelques années plus tôt. Cette partie était intéressante bien que moins palpitante que celle de Théodora.

Au final, toutes ses histoires finissent par se rejoindre comme les fils de la Destinée qui se croisent. La conclusion est plutôt jolie.

Conséquence de la structure du roman, les personnages sont peu développés hormis Théodora. C'est aussi pour ça que je n'ai pas trop été touché par la mort de l'un ou de l'autre des personnages du livre. Ils sont tous plus ou moins dressés rapidement et sortent de l'histoire à chaque fois que nous-même en sortons. Cependant, vers la fin du livre, je me suis vraiment pris d'affection pour Alesio que je trouve très courageux et conscient dans son rôle de monarque.

Lestyle de l'auteur n'est pas mauvais, elle décrit les horreurs de la ville ainsi que les comportements tous plus affreux les uns que les autres (notamment la pédophilie). Si les mots sont grave et sombre, j'ai trouvé que l'ensemble ne transportait pas dans l'horreur. Je n'avais le dégoût de lire ce que je lisais (excepté quelques rares moments).

J'ai bien aimé l'univers globale du livre. le fait d'inclure les Moires dans son histoire ainsi que tous les cotés de la Destinée, j'ai trouvé ça assez rafraîchissant même si le thème est vieux comme le monde. de même que la magie et les sortilèges sont vraiment bien intégrés dans l'univers, ni trop présent ni pas assez. J'ai trouvé l'équilibre subtil.

En bref : Une immersion que je trouve ratée alors que c'est clairement le point mis en avant dans le résumé. Un livre sombre mais pour lequel je n'ai pas ressentie d'horreur ou de fascination comme ça a déjà été le cas pour d'autres livres noirs. Même si ma critique semble négative, le roman se lit vraiment bien même s'il ne m'a pas portée.
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Ce livre est le premier tome de l'archipel des Numinées, un cycle de fantasy composé de trois livres indépendants les uns des autres.

Arachnae est un roman dont l'intrigue est sombre voire glauque avec une enquête, qui tourne autour des meurtres d'enfants. D'ailleurs les descriptions ne sont pas forcément à mettre devant les yeux de tout le monde car elles pourront choquer les plus sensibles. Je crois que le pire, c'est que parfois, un simple adjectif suffit à éveiller le côté le plus sordide de l'imagination.

Néanmoins, j'ai aimé cette histoire digne d'une tragédie grecque. Les personnages tentent de démêler les fils de leur destinée avec l'espoir de s'en libérer. J'ai assisté, avec impuissance, à la mort de mon personnage préféré que je ne nommerais pas. D'ailleurs, la mort est omniprésente, plane au dessus de chacun des personnages et semble implacable.

Pour moi, Arachnae est une jolie vitrine de la dark fantasy française. Je recommande sa lecture.