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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Shâhra est un projet d'écriture qui mûrissait depuis 2012 dans la tête de Charlotte Bousquet. Désireuse de développer un univers inspiré des légendaires contes des Mille et une nuits, elle a commencé par écrire de courtes nouvelles éditées dans différentes anthologies afin de semer sans le savoir les premières graines de sa nouvelle oeuvre de fantasy.

En effet, même si l'idée germait doucement dans son esprit, c'est grâce au dispositif "Auteurs associés" de l'Accord-cadre Etat-Drac Grand Est et aux Imaginales qui ont proposé sa candidature pour cette résidence "auteur associé" de 2016, que ce premier volet a pu voir le jour. Sans oublier l'implication de la maison d'édition Mnemos qui n'a pas hésité à suivre l'autrice dans sa nouvelle aventure.

Après lecture du roman, je vous confirme qu'il est aussi beau à l'extérieur que bon à l'intérieur. Sublimé par la somptueuse couverture de Mélanie Delon, le récit de Charlotte Bousquet repose véritablement ici dans un écrin chatoyant de couleurs et de pierreries.

Les Masques d'Azr'Khila est la première partie d'un diptyque enivrant. Charlotte Bousquet nous fait virevolter d'une vie à l'autre. Tour à tour, on accompagne l'une ou l'autre de ses héroïnes aux personnalités si différentes dans leurs aventures. On se laisse subjuguer par leur courage, leur force de caractère qui leur permet de s'imposer dans un monde d'hommes.

Nous sommes immergés dans un univers imprégné d'un côté par un Moyen-Âge arabo-mauresque pour les paysages arides, le nomadisme, le commerce des caravansérails et de l'autre, par la culture amérindienne à travers les rites chamaniques qui nourrissent la magie de ce livre.

L'imaginaire de Charlotte Bousquet est encore une fois fabuleux... plus d'infos sur Fantasy à la carte.


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Ce que m'évoque le premier tome de cette duologie ? Voyage et exotisme. La finesse des descriptions qui n'alourdissent pas le récit nous transporte dans un ailleurs au goût de moyen orient teinté de mythologie égyptienne. L'écriture est riche et l'univers foisonne de créatures comme les nehlîls (des esprit-totem) et prédateurs redoutables dont le plus effrayant selon moi reste le ver des sables nommé khaïb'er rum. Finir déchiquetée ou brûlée par l'acide qu'ils régurgitent ? Nan !!!

Viennent ensuite les dieux et déesses, un panthéon sur lequel repose (en partie) le cycle calendaire, le premier mois de l'année "Mirage" étant associé à Azara, déesse des illusions et de la magie. Celle qui apparaît sur la couverture vraiment sublime de l'éditeur, n'est autre qu'Azr'Khila, la déesse aux deux visages représentant la vie (en noir) et la mort (en blanc) que délimite une ligne couleur ocre.

Au départ, le récit s'avère complexe en raison du nombre important de personnages dont les noms, à la sonorité particulière, ne facilitent pas la mémorisation. de plus, lorsqu'il s'agit d'Arkhane, l'androgyne, l'auteur alterne les pronoms "il" et "elle" pour insister sur sa double nature. Ce qui a été pour moi un peu déstabilisant avant de m'y accommoder.

Petit à petit, on se familiarise avec les personnages et les lieux pour mieux apprécier le caractère de ces femmes qui luttent pour survivre malgré les dangers et transcender leurs conditions avec énormément de courage, mais aussi de sacrifices. Bref, une très belle découverte
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Wow, wow, wow. Ce livre, c'est une preuve supplémentaire qu'en France, on peut aussi peser dans le game niveau fantastique.
Nous avons ici un univers très typé arabo-perse et dont les descriptions plongent instantanément dans l'histoire. La plume de l'auteure est vraiment très précise sans être lourde.
On y trouve des héroïnes qui souffrent énormément, car visiblement, la déesse Azr'Khila ne plaisante pas avec les gens qu'elle marque. Ce sont des femmes fortes, toutes avec leur propre personnalité et leur propre manière de faire face à leurs malheurs. J'avoue avoir été émue pour Djiane qui a une manière très intense de ressentir les choses.
Un roman à la fois poétique, initiatique et parfois difficile à lire, dont j'attends la suite avec impatience.
Lien : https://catladyquilit.wordpr..
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Dans ce roman , nous nous situons à Shâhra un monde imaginaire empli de magie peuplé de chamanes , djinns où mortels et immortels se côtoient.

Nous suivons différents personnages.

Tout d'abord Malik un sorcier très puissant prisonnier dans un corps de mortel , prêt à tout pour devenir un Dieu.
Il y a Aya Sin médium , prisonnière de ce sorcier , il l'oblige à lui trouver des personnes ayant des dons pour absorber leurs pouvoirs afin de survivre .
Et ensuite nous suivons les mésaventures de 3 héroïnes très différentes les unes des autres , ne se connaissant pas mais liées malgré tout sans qu'elles le sachent .

Et autour gravite un personnage très important de l'histoire , la déesse de la vie et de la mort Azr' Khila qui a la particularité d'avoir 2 couleurs de visages , un noir , un blanc avec un trait rouge en son milieu .

Mon avis : au départ je me suis sentie un peu perdue avec ce vocabulaire très spécifique et imaginaire ( je n'ai vu qu'à la fin le glossaire 🤷)

Mais petit à petit j'ai été transporté au coeur même de Shâhra ,avec ces paysages magnifiques , envoûtants
J'étais sous le charme , plus j'avançais , plus ma lecture devenait immersive.

J'ai aimé suivre les mésaventures de ces femmes tellement fortes , et puissantes chacune à leur manière avec ce petit quelque chose de spécial en elles.

Ce roman de dark fantasy est très sombre , violent mais aussi par certains moments doux et poétiques.

Dans cette histoire la femme est prédominante tout au long du roman et s'impose.

Charlotte Bousquet a réussi à me faire voyager et me faire adhèrer à son univers , et j'en suis ravie .

J'ai tellement hâte de lire la suite et connaître le destin de nos 4 héroïnes.
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[Interlude]
J'ai lu quelques chroniques sur ce roman, c'est quelque chose que je fais avant d'écrire les miennes, cela me permet de comprendre comment le roman est perçu par les autres, ou tout simplement de prendre conscience de certaines choses que je n'aurais pas comprises par exemple. Pour Shâhra il n'y a que deux ou trois chroniques : celle d'Elbakin, d'Ombre Bones, de Love in Books et de Fantasy à la carte. 4 chroniques, ce qui est relativement peu pour un roman sorti en juin avec une couverture aussi exceptionnelle. Et 4 chroniques plutôt mitigées. Je vous laisserai les liens en bas de la mienne pour que vous alliez les découvrir parce que ce qu'iels n'ont pas aimé… moi j'ai adoré ! ^^

Quatre femmes, une seule destinée.

Contrairement à ce que laisse penser la quatrième de couverture, il y a non pas trois femmes mais quatre qui se disputent les trois cent pages de ce roman. À Tiyyi la jeune adolescente ayant échappé à l'esclavage et au désert, à Arkhane l'androgyne – hermaphrodite – privée de ses dons et d'une partie d'elle, et à Djiane qui voit disparaître ce qu'elle avait de plus cher au monde et rêve de liberté, s'ajoute Aya Sin l'augure prisonnière d'un pacte qui la lie aussi bien à Malik qu'à la drogue. Elles sont toutes des métaphores modernes : la lutte contre l'addiction à la drogue, la femme battue, l'esclavage, ou encore la transexualité (même si ici il s'agit plutôt d'hermaphrodite) et à travers elles, l'autrice transmet différents messages.

Toutes quatre semblent être liées à Azr'Khila, Déesse de la vie et de la Mort, dont le visage coupé en deux, d'un côté noir, de l'autre blanc, sillonné de rouge en son milieu, peuple les nuits d'Arkhane. Si on ne la voit jamais vraiment, on la sent présente partout et en toutes circonstances, dans les rituels de naissance ou de morts, dans ses vautours qui passent de l'image dégradante de charognards à celle de passeurs sous la plume de Charlotte, dans ses prêtresses, et dans les chemins qu'empruntent chacune de nos héroïnes.

Les quatre jeunes femmes sont toutes meurtries, torturées par la vie, mais aussi fortes, puissantes chacune à leur manière. Tout autant que dans L'Archipel des Numinées, l'autrice n'a pas hésité une seule seconde à leur en faire voir de toutes les couleurs et si certaines situations peuvent sembler légèrement convenues après avoir lu autant de romans de fantasy il n'en reste pas moins qu'elles semblent également réalistes, plausibles ce qui rend les héroïnes d'autant plus attachantes et fières.

Les quatre points de vue s'alternent sans difficultés pour ceux et celles habitué.e.s à lire ce type de roman, d'ailleurs les héroïnes ont chacune leur histoire et leur caractère : le naturel optimiste, pacifiste et plein d'espérance de Tiyyi, la fougue et la rage de Djiane, le calme et l'assurance d'Arkhane et l'envie de justice d'Aya Sin. C'est sous les doigts de la jeune augure que se tisseront les fils de la destinée, guidée par la Déesse.

Étant donné que les quatre points de vue avancent en simultanée et que l'autrice a tenu à nous faire voir l'ensemble de ceux-ci on peut ressentir l'impression de longueur décrite par les autres chroniqueurs. Mais ce n'est pas ainsi que je l'ai ressenti moi-même. J'ai plutôt eu l'impression que si l'autrice prenait son temps c'était aussi pour nous permettre de mieux saisir chaque personnage, et finalement 300 pages c'est relativement court pour les exploiter correctement (un peu moins de 75 pages par personnage). Mais les personnages ne sont pas les seuls points forts de ce roman, il y a aussi l'écriture et la mythologie qui entoure Shâhra.

L'écriture

L'écriture de Charlotte Bousquet peut surprendre. Tantôt lisse et linéaire, tantôt poétique et dérangeante, elle ne cesse de jouer avec les registres et nous en fait voir de toutes les couleurs. La différence de temporalité (présent pour Aya Sin, passé pour les autres) peut également déranger mais elle m'est apparu à la lecture comme logique et nécessaire, Aya Sin étant le seul personnage capable de tout voir et de tout comprendre (bien que cela ne soit qu'en partie vrai).
Ce qui m'a le plus plu ce sont les quelques poèmes, vers et dyns qui composent ce roman. Haïkus, vers libres ils rythment le récit et lui donnent une touche d'onirisme, de poésie. Je n'ai pas pu m'empêcher d'y voir une similitude avec les poèmes marchombre de Pierre Bottero dans le Pacte des Marchombres.

Les contes, magie, légende : une mythologie surprenante

Tout le long du roman on retrouve des contes, des légendes, des poèmes et des chansons qui construisent petit à petit la mythologie de Shâhra. Si parfois ces écrits coupent le récit dans son élan, ils nous plongent également un peu plus au sein de cet univers où djinns, chamanes et monstres des sables cohabitent nous offrant un dépaysement total. On a souvent la sorcellerie, des dieux, des déesses et de la magie dans les romans de fantasy mais rarement avec un point de vue aussi orientale, chamaniques et animique. Augure, magie des os, et esprits composent une fresque étonnante, atypique et dangereuse où j'ai pris grand plaisir à m'y plonger.

Shâhra partage avec les Contes des Mille et une nuits sa douceur, sa chaleur, son exotisme, et son aspect légendaire, tel un conte antique. Mais ce ne sont pas les seules références puisqu'on y croise également Tò sumpósion (alias le Banquet) de Platon et le fameux discours d'Aristophane qui dit qu'avant nous étions tous androgyne. A comprendre ici dans le sens d'hermaphrodite. Charlotte a repris le terme d'androgyne dans son roman en hommage à ce texte.

Le manque à gagner

Le seul manque à gagner qu'il conviendrait de rectifier dans le second tome serait le personnage de Malik qui reste profondément absent du roman. Même si on l'aperçoit du point de vue d'Aya Sin et qu'on a le sien à travers les lettres adressées à son père, il reste globalement indistinct. Je me demande toutefois ci ce n'est pas une volonté de l'autrice que de le rendre aussi invisible, sorte de menace ombragée qui peut fuser à tout instant.

En résumé

Derrière l'extraordinaire couverture de Mélanie Delon se cache un roman rempli de mystères à la plume tantôt agressive, tantôt poétique qui trace le destin de quatre personnages hors du commun qu'il me tarde de retrouver. Les quelques défauts que l'on peut lui trouver comme la longueur, et les coupures dus aux mythes et légendes ne font que servir l'histoire et construisent un écrin de lecture propice aux rêveries hantées. Un premier tome que j'ai dévoré, agréablement surprise (et conquise) par son exotisme oriental et amérindien.
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