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3,73

sur 349 notes
J'ai passé un moment de réel bonheur à lire ce livre et je le recommande vivement. Pourquoi ? Un humour décalé absolument réjouissant et surtout cette écriture incisive, nette, sans bavures qui incite à la relecture. Les réseaux sociaux sont ici attaqués de plein fouet et le jeu est plus que séduisant !

#Lesyndromeducanalcarpien #NetGalleyFrance
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J'ai choisi ce livre dans le cadre de ce challenge « Je voyage » (sur Livraddict) que j'ai déjà cité plusieurs fois, car le pays à l'honneur en ce mois d'avril tout juste passé était l'Irlande, et ça tombe bien : il va me faire « avancer » aussi dans le challenge des Globe-trotters sur Babelio !
J'avais déjà entendu parler de cet auteur irlandais apparemment bien apprécié, sans avoir jamais rien lu de lui, et franchement c'est une bonne surprise !

Il est très difficile de résumer en quelques mots (et sans divulgâcher) l'intrigue de cette histoire qui met en scène une famille plus dysfonctionnelle qu'elle ne s'imagine seulement, où les personnages et leurs relations se croisent et s'entrecroisent, provoquant un nombre incalculable de conflits potentiels (dont seuls quelques-uns exploseront réellement), et donnant ainsi l'impression au lecteur d'en savoir plus sur chacun d'entre eux, qu'eux-mêmes. À travers cette chronique familiale bien un peu déjantée, l'auteur n'a de cesse de dénoncer notre société actuelle, où ce fameux « syndrome du canal carpien » est devenu une maladie comme une autre, à force d'avoir nos ordiphones greffés à nos mains !
Toutefois, ce livre n'est pas tant une critique de notre addiction à nos téléphones portables (pour cela, avis strictement personnel, je recommanderais plutôt l'excellente chanson de Soprano : « Mon précieux »), mais bien des dérives des réseaux sociaux. C'est une dénonciation un peu de l'addiction, un peu de l'ultracrépidarianisme (trop contente d'avoir réussi à caser ce mot improbable !), et surtout cette obsession débilitante du « politiquement correct », au point qu'on ne sait plus trop bien comment il faut s'adresser à qui pour ne pas blesser et, surtout, pour ne pas susciter (pourtant bien involontairement) un retour de flammes à cause de ce qui n'était même pas une étincelle.

En clair, ici, l'auteur commencer par nous présenter les différents protagonistes de cette famille, en alternant les différents personnages vus par un narrateur omniscient qui se pencherait sur chacun d'eux à tour de rôle. Cette famille apparaîtrait plutôt « de rêve » à première vue : les parents sont riches et célèbres, en quelque sorte « intouchables », et leurs trois enfants de 17 à 23 ans n'ont à première vue aucun souci (du moins matériel), mais ils sont en réalité tous complètement névrosés d'une façon ou d'une autre…
Et les ennuis se précipitent quand le père a le malheur de féliciter une personne en transition, dans un Tweet, et partant d'une bonne intention, mais en disant « il » alors qu'elle est devenue « elle »… Ce point de départ de l'intrigue principale, qui survient cependant assez tard dans le livre (je n'ai pas calculé, mais c'est au moins au tiers, si pas plus loin), aux côtés de toute une série d'intrigues secondaires qui s'imbriquent les unes dans les autres tout au long du roman, va amener les différents membres de cette famille de catastrophe en catastrophe… jusqu'à un final d'anthologie !

Il faut bien le dire : cette histoire n'est pas ultra-passionnante, mais est une vitrine tellement réaliste de notre société, certes poussée dans un certain excès, que chacun peut s'y retrouver plus ou moins… et en rire (parfois c'est juste un sourire, mais quelques passages sont réellement hilarants), car le ton est résolument humoristique !
L'auteur manie ainsi avec brio toutes les palettes de l'humour : un peu de pince-sans-rire qui fait très anglais (ce qui accentue le côté londonien de la famille… et ajoute une touche d'humour déguisée de la part d'un auteur qui s'assume irlandais, semble-t-il), ça devient caustique notamment dans certains dialogues, on a des traces d'humour noir (ah l'histoire de la tortue Ustym Karmaliuk et les After Eight !), c'est sans doute ironique aussi parfois (et même souvent). Bref, c'est une véritable satire, pas toujours très fine (pourtant qu'est-ce que j'ai ri avec le kazatchok !), mais qui met indéniablement le doigt là où ça fait mal, au mieux où ça chatouille un peu ; qui ne laisse donc personne indifférent.

D'ailleurs, je n'ai pu m'empêcher de me demander : John Boyne ne craint-il donc pas lui aussi un certain retour de flammes – pas de ma part cependant, moi j'ai beaucoup apprécié ! - avec un tel livre, qui s'avère finalement, délicieusement, politiquement... incorrect ?
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J'adore les livres de cet auteur mais celui-ci est tellement différent de tous ceux que j'ai lu de lui. Et j'adore. Chaque page tournée vous fait rire et chaque page vous fait réfléchir. Parce que même si tout est tourné à la dérision tout est vrai et c'est bien ce qui fait peur.
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Pour vivre heureux vivons déconnectés !

Une famille britannique, les Cleverly, célèbres et riches. le père, George, célèbre animateur de télévision. La mère, Beverly, romancière, qui embauche des plumes pour écrire à sa place. Nelson, le fils aîné qui consulte et qui se cache derrière des uniformes. La fille, Elizabeth, qui ne peut se passer de son téléphone et le petit dernier Achille, ado au physique d'Appolon, escroc en devenir.

Cette famille qui n'a pas conscience de la réalité va totalement basculer suite à un tweet du père George.

En même temps, ils l'ont bien mérité ! Ils sont vaniteux, ne pensent qu'à eux-mêmes où se servent des autres du moment que ça leur profite. le plus intelligent semble être celui considéré comme le plus bête, l'ado Achille.

Je dois dire que tout est poussé à l'extrême dans ce récit. Des personnages aux situations.

Un humour british mais qui n'a pas fait mouche. Certes, l'auteur dénonce les travers de notre société où certains ne vivent que pour les réseaux sociaux et en oublient de vivre leurs vies mais j'ai trouvé l'ensemble un peu foutraque, loufoque, un brin caricatural avec une fin en forme de pirouette.

Bref, une petite déception après avoir lu " L'audacieux Monsieur Swift".

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Après de véritables chefs-d'oeuvre (Il n'y a pire aveugle, Les fureurs invisibles du coeur, le garçon en pyjama rayé, La vie en fuite), le syndrome du canal carpien fait un bide total. A croire que ce n'est pas John Boyne qui l'a écrit, comme l'une des protagonistes du roman qui utilise une prête-plume ! Présenté comme un roman actuel, plein d'humour etc..., ce roman est pénible dès le premier quart et j'ai survolé le reste ( merci la lecture rapide !) pensant être surpris, mais hélas la fin, à la Walt Disney, est encore pire que le début !
Passez votre chemin, environ 500 pages, mais 400 de trop !
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Avis mitigé non pas que je sois pour ou contre les réseaux sociaux mais j'ai trouvé la famille trop loufoque.
Bon OK c'est écrit par un anglais et il faut adhèrer à leur humour...je ne dis pas que j'ai ri mais souri ...
Un père célèbre qui anime une émission sur la BBC, une mère écrivain.e mais qui utilise un prête plume et 3 enfants complètement à côté de la plaque : une fille qui ne vit que par les réseaux sociaux , un garçon qui se déguise pour exister et un autre escroc.
Un Tweet malattentionné va pourtant changer leur vie !
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J'avoue n'avoir jamais autant ri en lisant un livre !
Cet auteur déniché sur une liste de recommandation de lecture pour l'été est une vraie découverte. Il me tarde de lire ses autres livres.
Mais revenons au « Syndrome du canal carpien » il annonce la couleur par son titre et la citation d'Umberto Eco en exergue du livre que je joindrais après mon texte.
L'humour est là, incontestablement, et l'humour british, je devrais dire irlandais car l'auteur est irlandais, ce qui rend l'histoire peut-être encore plus drôle et cynique, humour irlandais qui donne un petit décalage supplémentaire et beaucoup de subtilité. Je tiens à souligner la traduction, excellente, car elle met en évidence la virtuosité de l'auteur.
J'ai beaucoup appris aussi sur notre époque, sur ce que nous vivons en ce moment qui ne présage rien de bon pour l'avenir, sur l'incidence des réseaux sociaux et les nouvelles technologies sur nos vies quotidiennes, mais aussi sur le « genre », je devrais dire tous les genres.
C'est l'histoire d'une famille anglaise, très riche, très connue, père présentateur télé, mère romancière à (très) gros tirages et 3 enfants de 17 à 24 ans, deux garçons et une fille qui va se désintégrer au fil des pages grâce à la nouvelle inquisition des réseaux sociaux qu'ils utilisent à outrance pour valoriser leur image, leur égo et remplir leur compte en banque.
Il y est aussi fait l'éloge de la bêtise pour ne pas dire de la connerie humaine (je ne sais pas si j'ai le droit d'utiliser ce mot dans ma critique, mais je n'en ai pas d'autre ?) qui mènera directement à notre perte si nous n'y prenons pas garde.

Citation d'Umberto Eco :
« Les réseaux sociaux ont donné le droit de parole à des légions d'imbéciles qui, avant, ne parlaient qu'au bar, après un verre de vin et ne causaient aucun tort à la collectivité. On les faisait taire tout de suite alors qu'aujourd'hui ils ont le même droit de parole qu'un Prix Nobel. C'est l'invasion des imbéciles. »

Je vous recommande chaudement cette lecture.
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Cela fait un an depuis sa publication que je conservais cette lecture dans ma boîte à bonbons. Quel bonheur de lire John Boyne qui s'aventure dans une autre thématique dans laquelle il réussit à la perfection. Son humour ravageur, la dérision avec laquelle il traite la lèpre de notre époque résument parfaitement la sauvagerie et la crétinerie du début de ce siècle. Quelques longueurs, mais on pardonne tout à John Boyne.
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Bienvenue dans la famille Cleverley !

Plutôt habitué à nous livrer le destin de personnages forts au cours du siècle dernier, John Boyne choisit, cette fois, d'écrire un roman ultra-moderne dont l'histoire se passe de nos jours en Angleterre. C'est une véritable satire de notre société actuelle, absorbée par l'influence des réseaux sociaux entraînant des comportements complètement invraisemblables.

Un seul mot pour décrire ce roman : HILARANT ! J'ai véritablement tout adoré dans cette histoire abracadabrante. La famille Cleverley est aussi loufoque qu'attachante. Les personnages secondaires sont tellement drôles et apportent beaucoup au récit. Et puis, parlons de ces nombreuses situations problématiques dans lesquelles se mettent nos personnages.. Une question s'impose : où John Boyne a-t-il pu puiser toute cette imagination ?

Cet auteur est sans conteste un génie à mes yeux. Il a su me faire pleurer en lisant "Les fureurs invisibles du coeur" qui est un de mes romans favoris, il sait à présent me faire rire aux éclats grâce à ce roman-ci.

A lire absolument !
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Dans la famille Cleverley, je demande : la mère Beverley, écrivaine à succès grâce à des prête-plumes, le père George, présentateur vedette de la BBC, tous deux butinant hors mariage, le fils aîné Nelson, enseignant, désespoir de sa psychothérapeute, la fille Elizabeth, vivant par la Toile et dont le plaisir ultime est d'insulter les autres anonymement, et enfin le benjamin Achille, considéré comme l'imbécile de la lignée, à l'apparence de gigolo, totalement escroc. Pour vivre cinq jours déjantés en leur compagnie, suivre Ustym Karmaliuk, la tortue friande d'After-Eight !

Ce roman, à l'humour décapant et corrosif, plonge dans le monde parallèle qu'est devenu celui d'aujourd'hui, peuplé de tweets, de hashtags, de haters et de faux-semblants, dont le seul but est d'obtenir le plus d'abonnés possibles à son profil. Il montre les dérives de la vie à travers les réseaux sociaux qui oblige à se tenir côte à côte, les yeux rivés sur son téléphone, sans échanger un seul mot et dont la pire des sentences est d'être "annulé". Est-ce vraiment la vie de la nouvelle génération ?

Lire ce bouquin a été une réelle détente mêlée de craintes, malgré quelques longueurs. Sous couverture d'ironie, peuplé de situations baroques avec des personnages, principaux comme secondaires, croqués dans une démesure jubilatoire, il soulève des questions existentielles réelles liées à la technologie envahissante qui, chez certains, au lieu d'être une aide et alliée, devient un asservissement et une référence truffée d'âneries.

John Boyne est à la fois drôle et cynique dans cette caricature malicieuse, à peine forcée, de la société actuelle où l'on retrouve l'essence même de l'humour délicieusement caustique des Anglais et qui fait la part belle au Paraître.
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