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4,26

sur 999 notes
Après " Il n'est pire aveugle", j'ai attaqué "Les fureurs..." avec impatience, pour découvrir la même Irlande, la même intolérance et des personnages assez semblables.
Cette (pseudo- ?) autobiograpie est remarquable, on se laisse vraiment prendre par le personnage de Cyril qui est magnifiquement dépeint par l'auteur. Un grand roman sur l'évolution de l'Irlande du XXe siècle, une véritable épopée !
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Quelles émotions ce livre a suscité chez moi tout au long de sa lecture.
J'aime vraiment beaucoup cet auteur et ne peut que le recommander.
Je ne vais pas raconter l'intrigue (les intrigues devrais je dire) la présentation et les autres critiques l'ont très bien fait. Je veux parler de la qualité de l'écriture (et de la traduction) car les 800 et quelques pages de ce très gros bouquin peuvent rebuter certain, mais dès que vous aurez lu les premières lignes vous ne voudrez plus le quitter jusqu'à la fin tant la fluidité du texte vous emporte dans les aller-retour de la mémoire du protagoniste Cyril Avery qui raconte sa vie à travers l'histoire de l'Irlande et l'évolution très lente des moeurs et coutumes de ce pays.
Tous les personnages sont finement décrits et on passe par un spectre très large d'émotions. A la fin du livre j'avais la gorge serrée par l'émotion de devoir les quitter.
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Après il n'est pire aveugle, j'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir le talent de conteur de John Boyne dans ces fureurs invisibles du coeur.
L'histoire d'un garçon né après la guerre, abandonné par sa mère, élevé par des parents adoptifs excentriques, qui se découvre homosexuel dans un pays où il est acceptable en 1945 de tuer son fils pour ce motif.
Malgré une enfance solitaire, Cyril va nouer de solides amitiés et tenter d'être toujours lui-même (non sans mal tant les circonstances sont parfois difficiles)
Récit sensible, caustique et follement romanesque, radiographie d'un pays qui s'émancipe, ces fureurs ne m'ont pas laissée indemne.
Plutôt mélancolique et révoltée
Et totalement conquise 😉
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Je me suis laissé emporter par cette histoire, l'histoire d'une vie, l'histoire d'un enfant irlandais, dans les années 40, qui grandira en luttant contre son homosexualité et se cherchera dans la fuite pendant une bonne partie de son existence.

Cette saga emplie de forts sentiments, m'a poussée à beaucoup de réflexion… ce magnifique roman prendra une place particulière dans ma bibliothèque...
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Il y a des livres qui traversent votre vie sans y faire de dégâts, d'autres qui vous chamboulent tout, vous mettent en vrac avant de disparaître, et puis il y a ceux qui s'installent et s'immiscent dans chaque cellule de votre corps, dans chaque neurone, ils vous obsèdent des jours entiers, vous arrachent les tripes sans bruit. Et restent en vous jusqu'à la fin de vos jours.

Ce roman fait partie de cette catégorie de livres que vous lisez et que vous n'oubliez jamais.

C'est un fabuleux maelström d'émotions, j'ai beaucoup ri, j'ai pleuré, été en colère, j'ai aimé Cyril, mais aussi, énormément Catherine Goggin.

L'auteur a un humour très caustique, so british. C'est savoureux. Il sait manier le sarcasme comme personne avec des passages éminemment drôles où le couple Avery est détestable au possible.

J'ai aimé vivre cette histoire à travers les yeux de Cyril, depuis sa naissance à la fin de ses jours. Il n'y a aucun passage creux dans ce roman, tout est dense et terriblement présent.

L'auteur trouve à chaque instant l'équilibre entre les émotions, cela aurait pu virer à la caricature, au contraire, c'est d'une justesse folle.
Vous l'aurez compris, ce roman est pour moi un véritable coup de coeur.
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Quand tout du long de ta lecture, (580 pages) tu te dis " qu'est-ce que c'est bien"!...
Que tu n'as pas envie de le terminer, que chaque saut dans le temps te fait réaliser que c'est moins de temps qui te reste avec le personnage, que tu passes de l'émotion au rire en permanence avec une aisance déconcertante, que tu es écoeurée en bloc par l'homophobie, la pudibonderie, l'hypocrisie, que tu découvres des pans de la vie en Irlande , sous l'emprise d'un fervent catholicisme...tu lis... " Les fureurs invisibles du coeur".

Tout commence avec le bannissement de Catherine d'un petit village en Irlande, fille-mère jugée indigne de faire partie de la communauté.
Des années plus tard, le petit Cyril, 7 ans, a été adopté par les Avery, un couple excentrique, Max, financier, et Maud écrivaine ne souhaitant surtout pas le succès, le jugeant vulgaire.
Bercé par la rengaine qu'il n'est pas un membre de la famille à part entière, Cyril fait preuve de sensibilité et d'une certaine naïveté, et va s'attacher dès sa première rencontre à Julian, fils de l'avocat consulté par son père, qui deviendra son meilleur ami.
On suit alors toute la vie de Cyril, qui réalise peu à peu son attirance pour les garçons, et doit la dissimuler au sein de ce pays puritain, faisant malgré lui preuve de lâcheté pour tenter d'afficher une vie "dans les normes". Septante années vont donc s'écouler, restituant le chemin de croix des homosexuels, devant d'abord se cacher, parfois ensuite un peu mieux tolérés pour être considérés plus tard comme l'objet d'une punition bien méritée avec les années SIDA.
C'est une saga familiale avec parfois des coïncidences heureuses, mais qui m'a réellement emportée par son souffle romanesque, ponctué d'un humour dévastateur. Une très belle découverte que cet auteur, grâce à #lemoisbritish.



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1945, Irlande. Cyril naît d'une fille-mère excommuniée et chassée de son village. Elle a trouvé refuge à Dublin et c'est là qu'elle abandonnera Cyril à la famille Avery. Cyril grandit dans une famille étrange qui lui fait sans cesse remarquer qu'il n'est pas un « vrai Avery » mais qu'il a été adopté. Entre une mère loufoque et un père escroc, Cyril tente de se construire.

Quel roman! J'ai été emportée par Cyril et sa vie tourbillonnante. C'est un énorme coup de coeur pour moi. J'ai tout aimé dans ce livre: l'intrigue, les personnages, le rythme, le style de l'auteur. Je n'ai senti aucune longueur, aucun ennui et je l'ai dévoré en quelques jours.

John Boyne situe son intrigue dans une Irlande plus catholique que jamais dans laquelle les prêtres ont tous pouvoirs et les femmes ne sont rien. Elles ne servent qu'à enfanter, au sein du mariage bien sûr. La scène inaugurale est d'une noirceur terrible et d'une cruauté totale! La mère biologique de Cyril, jetée plus bas que terre, n'aura d'autre choix que de fuir et d'abandonner son enfant.

La suite du livre se concentre sur la vie de Cyril. On le suit alors qu'il est enfant puis qu'il devient adolescent, jeune homme et qu'il s'accomplit dans sa vie d'adulte. Cyril sent qu'il est différent des autres garçons. Il est attiré par eux et tombe d'ailleurs amoureux de son meilleur ami, Julian. John Boyne traite avec véracité de la situation des homosexuels dans cette Irlande intolérante où l'homosexualité est assimilée à une maladie mentale. Contraint de fuir, Cyril aura du mal à s'accepter tout au long de sa vie. L'auteur nous fait passer par toutes les émotions. J'ai beaucoup ri dans ce livre. L'humour est très présent. J'ai ressenti aussi de la rage et de la peine en suivant Cyril dans ses combats, en voyant l'épidémie de Sida frapper la communauté gay. Certaines scènes m'ont laissé K.O.

Ce livre est grandiose et bouleversant. Il ne pourra vous laisser indifférent. A lire absolument!
Lien : https://carolivre.wordpress...
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Livre choisi au hasard dans un magasin de 2eme main.
Je ne connaissais pas l'auteur ni personne qui l'avait déjà lu, ce fut donc une totale découverte et une belle découverte!

Le livre est divisé en 2 parties selon moi : tout d'abord, nous avons le point de vue de la mère enceinte, pendant environ une 60taine de pages (si je me souviens bien). La 2eme partie du livre est la vie du fils et elle est bien plus loooooooonnnngue vu qu'elle va jusqu'à la toute fin.
Ce livre est facilement compréhensible bien qu'il ne soit pas non plus simpliste : le vocabulaire est adéquat sans être non plus "bêbête" ou utilisé dans des phrases à la "grammaire pauvre".
Les chapitres sont un peu grands à mon goût (pas facile de se dire "je vais jusqu'au bout du chapitre avant d'aller me coucher" car l'heure du sommeil est souvent retardée) mais ceci ne nuit pas à la lecture.

Outre ces aspects plutôt liés à l'écriture, j'ai adoré ce livre car il aborde plein de sujets dans un contexte historique.
Cela se passe en Irlande dans les années 1940, quand la Sacré Sainte Loi Catholique régit toute la vie publique et politique de la population.
Une fille-mère, cela fait "tâche" dans une "communauté", qu'elle dégage et ne revienne jamais !
De plus, l'homosexualité est un crime et est passible de prison.
Le tout dans un contexte d'un SIDA qui se développe.

C'est dans ce milieu que le héros est adopté par un couple particulier qui lui répète, à longueur de temps, qu'il ne sera jamais un vrai "Avery" car il n'a pas leur sang.

Ce livre aborde toute sa vie dans ce contexte historique très intolérant.

Une très belle découverte bien que certaines parties sont un peu longues et auraient pu être légèrement coupées. Mais cela ne nuit pas à la lecture ni à la qualité du livre.




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Magie de la littérature, j'ai adoré ce roman dès les premières lignes. Immédiatement, il ne vous lâche plus, il vous emporte avec lui. J'aurais voulu m'abstraire du monde et rester dans ma lecture jusqu'au mot fin sans devoir m'arrêter.

Le narrateur nous raconte sa vie, depuis sa conception dans le péché, car sa mère n'avait que seize ans et ça se passait en 1945. Elle fut chassée par ses parents après avoir été copieusement insultée par le curé pendant la messe. Elle accoucha à Dublin, où, seule et sans argent, elle confia son fils à l'adoption.
C'est ainsi que Cyril, enfant à la maturité étonnante, grandit chez les Avery ses parents adoptifs, un couple dysfonctionnel passablement déjanté.

J'ai eu sans cesse l'impression d'être parachutée dans un monde inconnu. L'Irlande, pays étrange pour moi qui n'en connaissais que le nom et la situation géographique, m'est apparu extrêmement puritain et intolérant, presque moyenâgeux. D'ailleurs l'auteur le dit explicitement que "L'Irlande est épouvantablement rétrograde, dirigée par des curés malveillants, malintentionnés et sadiques [...]"

J'ai adoré Cyril qui, à sept ans avait déjà un regard acéré sur ce qui l'entourait, qui se rendait bien compte qu'il ne fonctionnait pas comme la majorité des gens, et qui acceptait la place étrange qu'il occupait auprès de ses parents adoptifs, pas vraiment un meuble mais pas un enfant non plus. D'ailleurs les parents sont des phénomènes dans leur genre, complètement inconséquents, égoïstes et superficiels mais jamais malveillants. En réalité, tous les personnages sont incroyables et souvent très drôles.

Cyril est torturé par sa conscience : il déteste le mensonge. Or, à l'époque, l'homosexualité était pénalement réprimée en Irlande ce qui l'obligeait à cacher ce qu'il avait compris sur lui-même depuis très longtemps. Sans parler de l'homophobie ambiante totalement assumée par tout un chacun et la violence qui en résultait à l'encontre des homosexuels considérés comme des pervers et des moins que rien.

Les nombreux personnages et leurs destinées sont passionnants.
Chose à laquelle je ne m'attendais pas en commençant ce livre, j'ai énormément ri ! Des dialogues totalement hilarants ponctuent ce roman. C'est d'une drôlerie incroyable alors que le sujet est douloureux dans les époques que le narrateur traverse, toutefois sans jamais donner dans le pathos, bien au contraire, tout en étant très émouvant par moments.
C'est un énorme coup de coeur que ce roman qui nous dit la difficulté, la douleur et la peur souvent, de vivre son homosexualité selon l'endroit et l'époque où l'on nait. L'auteur met en exergue la beauté intérieure de ceux qui en sont pourvus, nous éclaire sur les liens invisibles et les pirouettes du destin qui se jouent de nous.
J'ai adoré ce récit d'une vie entière et de toutes celles dans son sillage, raconté avec tant de verve et de délicatesse aussi, qui nous montre l'évolution de la société irlandaise qui a eu bien du mal à s'ouvrir l'esprit, de 1945 à nos jours.

Une chose est sûre, c'est que je vais poursuivre la découverte de l'oeuvre de John Boyne qui vient d'entrer dans mon panthéon des auteurs incontournables auprès de Yasmina Khadra, Pat Conroy, Jeanine Cummins, Lance Weller, Anne Steiger, Maria José Silveira, Laurent Gaudé et Paul Auster entre autres.
Les 853 pages lues en cinq jours, c'est dire si l'histoire est prenante.
Lien : https://mechantdobby.over-bl..
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Un pot-pourri historique gay (1945-2015 et d'une perspective anglo-saxonne, on s'entend). Tout cela résumé dans 853 pages.

Saga familiale où les membres des différentes familles se perdent et se retrouvent.

Un peu drama télésérie mais tout de même touchant à certains endroits. Pour celles et ceux qui aiment ce genre.
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