Il paraît que, dans le ciel de Bretagne, des gens ont vu passer des goélands.
Pourquoi pas un diplodocus ou des langoustes !
C'est sans aucun doute un canular.
Car en 2071, il n'y a plus sur terre depuis longtemps d'animaux, ni de végétaux, ni même d'oxygène.
Yvon Cudenec, dans sa cellule 4529 du 213èmé étage de son immeuble, s'apprête en famille à passer quatre jours de repos.
Yvon, comme sa femme Annick, éprouve une secrète délectation à ressasser et à réfléchir en dehors de sa programmation.
Un siècle plus tôt, ils eurent été contestataires ...
Jean-Louis Brave présente son livre comme un conte de "nature-fiction".
C'est en fait un petit récit d'anticipation.
Le conte de "nature-fiction" est à la fois un constat et un avertissement.
Le livre est écrit simplement.
Il s'en dégage une certaine naïveté.
Et malgré que rien dans leur présentation ne le mentionne, son texte et ses illustrations semblent avoir été taillés pour les plus jeunes.
Pourtant le livre est déséquilibré par un décalage de ton entre le corps du roman et la note ajoutée en fin de volume.
A la lecture de cette dernière, le malaise s'installe.
Il est comme porté par un oiseau de mauvaise augure qui malheureusement serait apparu dans le ciel de Bretagne.
Le ton est sentencieux, accusateur.
Le propos, pourtant nécessaire, y est gâché par l'exagération.
Malgré quelques courts passages qui ont mieux résisté que d'autres aux assauts du temps, le livre a un peu vieilli.
Il n'est pas assez abouti pour se prétendre de la science-fiction, pas assez élégant pour être de la poésie, pas assez orienté pour trouver sa place en littérature jeunesse.
Il n'est pas non plus très passionnant.
Son épilogue, mieux exploité, aurait pu être astucieux.
Mais il tombe à plat après une morne lecture définitivement gâchée par le sermon qui la suit ...
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Le congrès mondial des savants réuni à Genève en 2040 avait intrigué le public par sa durée inusitée mais il est douteux que les gens aient su faire un rapprochement entre cet événement et le niveau presque intolérable atteint par la pollution de l'air.
La motion de clôture fit ricaner les uns disant que la montagne accouchait d'une souris ...