I. SEIGNEUR JARDIN
Si peu forcé
Le Hourra des ténèbres
Admirable le génie
Anonyme des lampes
« Il n'y aura, rassurez-vous,
Nulle musique habile.
Mes morts, vous deviendrez
Maestros des abîmes,
Chiques et tatouages,
L'intenable frichti des ombres. »
p.16
I. Le seigneur jardin
Il aurait fallu embrasser le ciel
Avec tes yeux
Adorer la dynastie
Des sept papillons
Dénombrer les cadavres
Des pluies
Aux anneaux
De splendeur
Chaque jour
On croise
L'escalier
Echalas
On chipote avec la brume
Sur sa robe de bal
On proteste contre le temps
Qui colle ses affiches
Quand il faudrait boire
Un ratafia de roses
p.28-29
Ivres lointains Qui nous aiguisent…
Ivres lointains
Qui nous aiguisent
Par l’orage
Aux crayons vifs
Vous buvez
Tous nos songes
Vous traversez nos mains légères
Dans les gemmes des neiges
Vous tenez boutique
Avec la langue des belettes
L’ortie qui adoube
Le chat grand initié
Lorsque flambent les murs
Rusent les prodiges
II. RIVIÈRE ENTERRÉE VIVE
Enfance, rais d'oiseaux
Bouche de tournesol à l'affût du soleil
Lorsque la rivière
Chassant le feu de pierre en pierre
Tu captures
Les crieurs de conques
p.45
II. RIVIÈRE ENTERRÉE VIVE
Tu pris la place
Du ciel
Ne cédas rien
Aux étoiles mercenaires
Dont ton sommeil
Garde les morsures
Et ces couleurs patientes
L'embrun, le brouhaha
p.44