AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782253145349
189 pages
Le Livre de Poche (01/11/1998)
4/5   1 notes
Résumé :
"Secrètes araignées, dans les ténèbres de toi." Ainsi Paul Valéry évoquait-il le travail obscur des idées et de la pensée dans le subconscient, durant le sommeil ou les moments de relâchement de l'attention et de l'esprit.
Tels sont les cheminements qu'André Brincourt essaie ici de baliser, circulant librement à travers lectures, rencontres, souvenirs, questionnement. Critique littéraire – 12 à 13 000 chroniques publiées en quarante années… – il évoque ce qui... >Voir plus
Que lire après Secrètes araignéesVoir plus
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Je suis allé au cœur de la Turquie, dans la ville sacrée de Konya voir les derviches tourneurs. Au bout de peu de temps, l'esprit entre dans la danse. Le tournoiement et le vertige deviennent le signe même de la Règle universelle, celle des étoiles, de l'homme, des atomes, de la vie.
Moins une vérité qu'une approche, un Appel vers la lumière. Henri Bonnier, organisateur de ce colloque "Islam et Occident", venait de me rappeler que "Coran" se traduit par appel. C'est le mouvement qui importe.
Dans son "Divan", Goethe nous le chante, de verset en verset. La "Weltliteratur" impliquait la tentation de l'autre. N'être pas prisonnier de soi. Ne pas fonder un pouvoir temporel en se saisissant d'une vérité divine, mais donner à Dieu la valeur et la puissance de l'Insaisissable – non point dans la croyance mais dans le mouvement de l'homme vers le divin. Mériter son vertige. Non point la possession de Dieu, mais le désir de Dieu.
Mavlana n'a rien dit d'autre : "Plusieurs chemins mènent à Lui. J'ai choisi celui de la danse et de la musique." La modulation sans fin du champ, à partir d'un seul mot, comme si rien ne méritait jamais de se fixer.
Malheur à l'Islam bloqué dans son mensonge d'intégrisme. En se fermant il a trouvé ses fous.
Commenter  J’apprécie          50
La littérature ne se reconnaît-elle pas au second degré ? Souffrance d'écrire, bonheur de réécrire. Qu'est-ce qu'un bon lecteur ? Celui qui relit.
Commenter  J’apprécie          50

Lire un extrait
Videos de André Brincourt (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de André Brincourt
« […]
Je ne veux pas continuer à être une racine dans les ténèbres, vacillant, étendu, grelottant de rêve,en dessous, dans les pisés mouillés de la terre,absorbant et pensant, mangeant chaque jour.
Je ne veux pas pour moi tant de malheurs. Je ne veux pas continuer avec la racine et la tombe, avec le souterrain solitaire, avec la cave aux morts transis, me mourant de chagrin.
[…] » (Pablo Neruda (1904-1973), Walking around)
"Il le dit lui-meme dans ce dernier livre intitule J'avoue que j'ai vecu : « Au commencement etait la foret... Qui ne connait pas la foret chilienne ne connait pas cette planete. » C'est de ce silence et de ce tumulte, de ces enchevetrements immemoriaux de troncs et de lianes, de cet appel vertical, obscur et terrifiant, de ce sol putrefie et bruissant de vie que Pablo Neruda est « parti cheminer et chanter a travers le monde ». [...] « Etendre au milieu des guerres et des revolutions la poesie jusqu'a des limites insoupconnees. » Il se retrouvera a la pointe d'une sorte de soulevement litteraire qui, a mi-course de ce siecle, se propage et flambe sous les tropiques. La litterature emancipee, rejetant ses tutelles, se fait le vehicule d'ideologies confuses et genereuses, semant les graines a tout vent. [...] Interpreter la lumiere sans pour autant renier le pacte avec les tenebres est une entreprise desesperee. Peut-etre fallait-il compter avec la revanche des genies de la foret ? Neruda n'a pas survecu a l'effondrement d'un regime que son « action » poetique avait mis en place. Exemple rare, pour ne pas dire unique, d'une revolution a 360 degres – nee et morte le temps d'une vie d'homme, au meme point. Le point noir. Et pourtant, « vieux frere, le futur est a nous... Parce que les hommes n'ont deja plus de mort, et doivent continuer a lutter de l'endroit ou ils tombent »." (André Brincourt, Littératures d'outre-tombe, Éditions Grasset, 2010)
0:00 - le déshabité 2:31 - le sud de l'océan 5:49 - Générique
Image d'illustration : https://www.poetryfoundation.org/poets/pablo-neruda
Bande sonore originale : Sergey Cheremisinov - Gray Drops Gray Drops by Sergey Cheremisinov is licensed under a Attribution-NonCommercial License.
Site : https://www.freemusicarchive.org/music/Sergey_Cheremisinov/The_Healing/Gray_Drops
#PabloNeruda #RésidenceSurLaTerre #PoésieChilienne
+ Lire la suite
Livres les plus populaires de la semaine Voir plus


Lecteurs (2) Voir plus




{* *}