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livre au thème alléchant au final très décevant
La vie de Nouk étudiante à l' l'ENS dans les années 1970. on a envie d'admirer cette élève au parcours scolaire brillant, de s'attacher à son destin mais on apprend dès le début du livre qu'elle n'étudie quasiment pas (alors qu'elle est en plus rémunérée!!! ). Certes, elle milite pour de justes causes mais cela ne gomme pas le sentiment de dégoût que Nouk inspire. Celui-ci est conforté par ses remarques autosatisfaites : j'ai eu l'agrégation en étant celle qui travailla le moins - par contre très peu de récit de ses années militantes ce qui aurait été autrement plus intéresssant.
mais non, le reste du livre ce ne sont que les (minimes) "déboires" de cette privilégiée qui n'arrivent pas à nous émouvoir ni même intéresser, tant elle est centrée sur sa petite personne ses états d'âme permanents sur sa vie intime assez anodine de surcroît
l'écriture est hélas très très moyenne et ne compense pas du tout la vacuité du propos.
l'intérêt remonte un peu sur la fin du livre avec le parallèle avec les procès politiques
Au final, l'art et la manière de gâcher un sujet de société fondamental.
j'avoue m'être demandée si ce n'était pas une charge ratée d'un auteur masculiniste mais apparemment ....non.
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Si les enchanteurs devaient appartenir à la mouvance me too, ils en seraient une version gentillette. A commencer par le titre. Là où d'autres auraient pu s'en référer à des images porcines, ici nous avons des merlins bis nageant, soit, en eaux troubles, mais enchanteurs quand même.

Nouk, le personnage principal.

Recherche internet, il s'agit d'un avatar autobiographique de l'auteur. Anorexique dans un autre ouvrage, Petite, nous la retrouvons ici, 20 ans, concours normal sup, des manifestations anti-Pinochet, l'agrégation et finalement son entrée dans le monde de l'édition avec ses gourous machiavéliques et dictateurs en lettres, j'ai nommé, Olaf, pas plus Olaf que moi, c'est un breton, et Werther, beau jeune et romantique il va de soit, du moins pour ceux qui le regarde avec des lunettes opaques. Ajoutons deux enfants, mais ce n'est pas l'objet du livre.

Revenons à Nouk.

Geneviève Brisac nous décrit le monde de l'Edition qu'elle connaît bien. Cela n'étant pas notre cas, doit on généraliser ou est ce un épiphénomène dont Nouk aurait fait les frais.
Donc, Werther ou Olaf, ce sont les mêmes, charismatiques on ne peut plus, règne sur tout un petit monde qui rampe ou presque à leurs pieds. Côté féminin pour peu que vous en valiez la peine, laiderons et retour d'âge exclus, un détour coucherie s'impose en toute évidence et des luttes intestines entre filles sont les bienvenues à la gloire du père éditeur.
Etc., etc.

Que dire ?

Style. Oui, mais parfois je ne comprends pas. Ainsi et en toute fin :
- Elles sont venues la chercher ?
- oui, elles sont là. Et lui aussi.
Qui sont elles ? Qui est lui ? Compliqué d'être plus clair et de vous donner une impression de limite.
Bref.

Les enchanteurs est un aperçu du monde d'avant.

Je rajoute des questions.

Ce monde existe il toujours ?
N'est ce pas similaire dans d'autres monde, de la finance, politique, médical, commercial, médiatique et dans la boulangerie industrielle du coin.
Est ce une histoire de sales types ou plutôt une histoire d'abus de pouvoir de celui qui en dispose, autre question les femmes lorsqu'elles seront en nombre au pouvoir n'auront elles pas un comportement équivalent ?
Papillons attirés par la lumière où est l'innocence de la chenille ?
Enfin, une phrase ; les écrivains, ils se livrent à des sortes de plaidoiries pour se montrer sous leur meilleur jour, bluffer la postérité, qui s'en fiche d'avance.
N'y a t il que des bons d'un côté et des mauvais de l'autre surtout si on a qu'un côté du point de vue.

Les enchanteurs, à rajouter sur la liste de tout ce qui ne va pas en ce bas monde. Ce qui va bien est moins intéressant et seuls les problèmes sont à régler.
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J'ai toujours voulu savoir comment se passait la vie dans une maison d'édition. Et ça tombe bien, puisque Geneviève Brisac nous le raconte via son personnage récurrent, Nouk.

Nouk, « qui croit intensément au pouvoir des mots », alors toute jeune maman, travaille d'abord pour un éditeur avant d'être licenciée, puis un autre. C'était à une époque, bien avant Me too où le pouvoir s'accompagnait de séduction et de sexe. Geneviève Brisac, de son regard qui ne laisse rien passer raconte la vie de bureau et ses rendez-vous, ses amitiés et ses hostilités. Elle le fait dans de petites scènes drôles et sensibles.

Le temps passe, les livres comme les réussites se succèdent jusqu'à la broyeuse du marketing et des chiffres qui prennent le pouvoir dans l'édition, comme partout ailleurs, jusqu'au licenciement…

La vie de bureau et sa violence tue, du moins psychologiquement, et ça je l'ai vécu. Heureusement qu'il y a toujours des lendemains, à vivre les livres à la main ou sous la plume.
Lien : https://www.instagram.com/bc..
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Le personnage de Nouk est un double de la romancière Geneviève Brisac. Ainsi les livres mettant en scène cette femme relèvent de l'autobiographie dans une certaine mesure, de la sincérité de l'expérience vécue. On suit ainsi le parcours sur plusieurs années de Nouk dans ce monde de l'édition. Ce qui est frappant et tout à fait séduisant dans la construction de ce livre c'est la manière dont Geneviève Brisac réunit des contraires, ou plutôt relie les extrêmes. le roman est une traversée de toute une carrière professionnelle, d'un engagement passionné sans faille, d'une femme devenant mère et cette vie pleine d'élan tient en peu de pages. le livre est très tenu et intense. L'histoire est racontée à la première et troisième personne. Coexistent l'autrice qui se raconte et son double, Nouk. Elle semblent être les deux faces d'une même pièce, l'une parlant pour l'autre, la création littéraire pouvant livrer son ressenti plus facilement. L'énergie de l'écriture, riche d'humour, d'une passion pour le métier, m'a complètement embarqué. Cette description très professionnelle, tableau complexe des violences menées par une direction envers ses salariés, croquis d'un rapport tendu entre hommes de pouvoir et femmes d'exercice, est passionnante. Ce livre ne s'enferme jamais dans le monde de l'édition. de nombreux éléments pourraient facilement être transposés ailleurs. Ainsi ces enchanteurs, terme faussement poétiques attribués aux patrons, définit le choix de l'autrice de raconter cette histoire sous la forme d'un conte. Là encore, deux univers se croisent et se répondent : le réalisme des situations, des rapports de force avec le merveilleux du décor et l'euphorie de la création littéraire. Olaf ou Werther semblent être des hommes déchirés entre la rêverie de leur projet et la réalité de leur profession, de la situation des autres. Geneviève Brisac s'intéresse à ces hommes aux pieds d'argile, aux faiblesses, au manque de courage de ces décideurs. Entre le conte et la confession, l'histoire de Nouk est la confrontation d'un être qui veut rêver en militant pour son métier, qui veut être autant sincère que combattante.
Lien : https://rcf.fr/culture-et-so..
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Le monde "merveilleux" de l'Édition ! Ses coups bas, ses huis clos. Après une trentaine de pages de lecture ahurie devant une écriture déroutante et un méli-mélo de faits, je suis entré pleinement dans ce roman étonnant. L'écriture de Geneviève Brisac est du grand art ; je n'avais pas encore jamais rencontré ce style si particulier et singulier. Une plongée dans un monde.
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Nouk intègre l'Ecole Normale Supérieure avec le salaire qui va avec pendant 4 ans.

Elle croit immensément au pouvoir des mots et avec Berg, elle intègre une organisation pendant ces 4 ans. Elle participera à des réunions, distribuera des papiers et serrera des mains jusqu'au jour où le Réel exige de passer le concours de l'agrégation qu'elle réussit à l'âge de 22 ans.

Sa rébellion et son insolence la feront quitter son premier emploi dans une maison d'édition auprès d'Olaf.

Pour son deuxième emploi dans une maison d'édition, alors qu'elle est enceinte de son 2e enfant, Werther est homme désagréable au plus haut point et n'apprécie pas les femmes dans cette situation, néanmoins il l'embauche…

Avec de l'humour qui peine à trouver sa place quand la colère et la mélancolie poussent les portes, Geneviève Brisac dans des phrases courtes à la fois cinglantes et poétiques, jette un regard réducteur sur les hommes et les femmes dans le pouvoir de l'entreprise.

Ce n'est pas toujours coordonné et juste dans sa vision de voir les choses à mon sens, mais le double de Nouk l'interroge à travers quelques lignes et on peut apprécier quelques références d'auteurs qui donnent davantage intérêt à l'ouvrage.
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Le livre rapproche , sur un style assez autobiographique, le parcours d'une jeune femme , littéraire ... dans un tout petit monde, tres parisien.. Passant de l'Ecole Normale Superieure à deux maisons d'Editions reconnues . où les Patrons et Editeurs en chef utilisent en toute impunité leur place de pouvoir pour accumuler les conquêtes

Hormis cela .. le livre m' semblé bien terne . Style simple mais .. Narcissique .
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La page 56, résume bien mon ressenti de ce bouquin. Deux point « - Je ne lis jamais ce genre de torchon, a-t-il grommelé sans un regard à ma feuille. Vous voulez le garder ou je le balance ».

Je n'en dirais pas plus...

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Qui a déjà lu Geneviève Brisac aura plaisir à retrouver Nouk, son personnage phare. Ici, on la découvre à ses 20 ans, pleine d'idéaux et, à défaut de savoir qui elle est, au moins ce qu'elle ne veut pas. Et puis la spirale du monde du travail et ses rencontres avec les enchanteurs: ceux qui font la pluie et le beau temps de l'édition, et défont des carrières d'un coup de séminaire ou de convocation improvisée.

Dans une construction narrative particulière, où Nouk raconte mais est aussi observée et commentée (par un autre "je" non identifié: une Nouk plus âgée? Un témoin?), on traverse ainsi les années 70, 80, 90 comme on assisterait par une petite fenêtre à des scènes de machisme ordinaire dans les bureaux mais pas que. Autres temps autres moeurs?

C'est dur et fondant à la fois car l'autrice enrobe, comme elle sait si bien le faire, ce récit dérangeant de douceur et de mélancolie. Une autobiographie qui sonne comme un avertissement pour se préserver de personnalités et de comportements aussi malsains qu'intégrés (par tous).
Lien : https://www.instagram.com/mo..
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